Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Here is your baby ⊰ Kieran Lun 13 Juil - 15:32
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Cinq mois. Voilà maintenant cinq mois que mon petit bébé grandit dans mon ventre. Je suis entrée depuis peu dans mon cinquième mois certes, mais on y est. J’ai entamé mon second trimestre. Ça passe à une vitesse folle mais j’ai hâte que le jour de sa naissance arrive pour pouvoir le serrer dans mes bras. Il me tarde de voir son joli petit visage, ses mignonnes petites mains, ses adorables petits pieds… Souvent je m’imagine ce moment où je pourrais tenir mon bébé dans mes bras, ça m’aide à m’endormir quand les mauvaises pensées m’envahissent. Je n’ai pas recroisé Noah depuis la dernière fois, mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est dehors quelque part, à attendre le bon moment. Je suis peut-être paranoïaque mais c’est plus fort que moi. J’essaye de me dire qu’il a abandonné ou qu’il est reparti pour Boston en comprenant que j’allais me marier – ce qui n’est absolument pas vrai – mais je le connais trop pour savoir que c’est un homme tenace qui n’aime pas rester sur une défaite… Enfin bon, rajoutons à cela l’ex de Kieran qui a aussi pointé le bout de son nez. A croire que d’un côté comme de l’autre, le sort s’acharne. Alors vivre tranquille dans ces conditions sans avoir la boule au ventre constamment est vraiment difficile.
Mais aujourd’hui est une autre source de stress. Aujourd’hui j’ai rendez-vous à l’hôpital pour passer ma seconde échographie, celle qui me révèlera le sexe de mon bébé mais également si tout va bien. J’ai beau garder en tête que Kieran n’est absolument pas fautif dans la perte de ses bébés, ses paroles me reviennent toujours en tête. Et s’il y avait un problème ? Et si mon bébé n’allait pas aussi bien que je le pensais ? Et si cette échographie allait révéler quelque chose d’anormal ? J’espérais sincèrement que ce ne soit pas le cas. J’essayais vraiment de faire mon possible pour me réjouir parce que j’allais pouvoir le revoir, avec quelques mois de plus. D’ailleurs je l’avais senti bouger pour la première fois il y a quelques jours et dès lors j’attendais avec impatience qu’il recommence. Ça m’avait surprise au début mais le sentir ainsi bouger dans mon ventre avait été un bonheur extrême. Et puis, aujourd’hui était une grande première également pour Kieran. Il allait voir son bébé sur un écran pour la première fois. Il allait le voir bouger et sans doute même entendre son cœur battre.
J’étais déjà dans la salle d’attente, attendant l’heure de mon rendez-vous qui ne saurait tarder et Kieran. Le jour où je lui avais annoncé ma grossesse, je lui avais proposé de m’accompagner pour ma seconde échographie, et nous y voici. Je lui avais rappelé l’heure du rendez-vous hier, j’espérais juste qu’il n’allait pas oublier. En attendant, j’étais sur ma chaise, légèrement nerveuse – pour changer – à caresser mon ventre qui se faisait de plus en plus volumineux. Bientôt je pourrais le voir sur un écran. Bientôt je pourrais entendre son petit cœur battre. Bientôt je saurais si c’est un petit bonhomme ou une petite puce… Bientôt ce serait beaucoup plus concret.
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mar 14 Juil - 16:20
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
Aujourd'hui était un grand jour. Aujourd'hui était LE grand jour. J'allais rencontrer mon bébé. Enfin, je l'avais déjà vu en photo et j'avais senti sa présence sous le ventre rebondit de sa mère, mais aujourd'hui, j'allais assister à l'échographie en direct live et avec un peu de chance, nous allions découvrir le sexe de notre bébé. J'étais excité et effrayé – bien évidemment -. J'avais hâte et en même temps, j'avais peur d'y aller. Et si on nous annonçait que notre bébé n'allait pas bien ? S'il était malade ou pire, mourant, à cause de moi ? Siobhan m'en voudrait jusqu'à la fin des temps. Elle aimait déjà tellement ce bébé. Elle ne me pardonnerait jamais de lui avoir fait espérer un enfant bien portant s'il s'avérait au final que j'étais aussi responsable de la mort de nos bébés à Mills et moi et que j'allais tuer notre bébé...
Me garant sur le parking, je me forçais à inspirer un grand coup pour me calmer avant d'y aller. Siobhan n'avait absolument pas besoin d'un homme nerveux à ses côtés. Elle avait besoin de l'homme qui assurait, qui la prenait dans ses bras quand elle en avait besoin et qui était présent pour elle et pour vivre cet instant de joie. Pas d'un fou, mort d'inquiétude à l'idée de transmettre une génétique mortelle à son enfant.
Après un moment à penser seul, je sortis enfin de ma voiture, prenant la direction que Siobhan m'avait indiqué en me rappelant le jour de l'échographie. J'arrivais dans la salle d'attente à l'heure visiblement, puisqu'elle était toujours là, assise sur une chaise, caressant tendrement son ventre rebondi. Je m'arrêtais un instant à la porte, contemplant le magnifique spectacle qu'il m'était donné. Je m'étais souvent surpris à faire ça ces dernières semaines. M'arrêter au pas des portes pour la regarder agir inconsciemment. J'aimais bien l'observer dans ses moments là. Je la trouvais belle et amusante, quand elle caressait inconsciemment son ventre, trop concentré sur le papier qu'elle était en train de lire ou de converser avec quelqu'un. Elle qui détestait laisser les choses au hasard nous faisait souvent recommencer un tournage encore et encore parce que venait toujours un moment où elle posait sa main sur son ventre, ce qu'elle estimait ne pas devoir se faire dans le cadre de son travail. Les directs étaient le plus dur, parce que lorsqu'elle ne pouvait se retenir de le toucher, il n'y avait pas de retour en arrière possible et elle s'en voulait toujours de n'avoir pas été parfaite. Le plus gros de mon travail désormais consistait à la rassurer sur le sujet et à lui dire que ça n'avait pas d'importance, que tant que son texte et sa conviction dans ses mots étaient là, le reste n'avait pas d'importance. Et puis en vérité, je m'en fichais qu'elle touche son ventre en direct ou pas. Elle restait exceptionnelle et elle caressait mon bébé. Comment lui en vouloir ?
J'étais heureux qu'elle se sente si bien dans sa grossesse. Les premiers mois avaient été si simple. J'avais toujours entendu dire que les femmes avaient des nausées insupportables, des sautes d'humeurs et des douleurs aux seins, mais Siobhan semblait avoir échappé à tout ça. Elle était juste rayonnante. Facilement fatiguée, certes, mais rayonnante. J'espérais grandement que le reste de la grossesse se passerait ainsi parce que quand nous arriverions vers la fin, porter le poids de bébé serait déjà bien difficile pour elle qui passait la plupart de ses journées de travail debout à sourire devant une caméra.
« Hey ! », soufflais-je en m'approchant d'elle après un moment à l'observer dans mon coin, venant m'asseoir à côté d'elle. « Comment tu vas ? Nerveuse ? »
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mer 15 Juil - 1:48
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Assise en salle d’attente à attendre mon tour, je pensais à tout un tas de choses. Je caressais mon ventre en le regardant tendrement. Bientôt je pourrais tenir mon bébé dans mes bras. Bientôt, je pourrais lui chanter des chansons, le cajoler, l’embrasser, l’habiller… Prendre soin de lui. J’avais hâte mais en même temps j’avais peur. Comme toutes les mamans, je suppose. Être parent pour la première fois soulève toujours tout un tas de question et d’angoisse. Mais je sais que je ne serais pas seule alors ça ira. Tout ira bien pour ce petit bout de chou qui grandit tranquillement en moi. Même si j’ai cette petite appréhension de savoir s’il est toujours en bonne santé et qu’il se développe bien, je veux croire que tout ira bien pour lui, comme pour moi. Il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Du moins, j’essayais de m’en convaincre alors que les paroles de Kieran me revenaient sans cesse en tête. S’il y avait un problème, on l’aurait vu avant non ? Je l’aurais même déjà perdu, non ? On n’est jamais sûr de rien cependant… Et j’ai beau tenter de me convaincre que tout va bien, je ne peux pas m’empêcher de m’angoisser. Je stresse pour beaucoup de choses d’ailleurs depuis le début de ma grossesse. Je sais à quel point c’est mauvais pour mon bébé mais j’ai toujours eu du mal à gérer mon stress. J’angoisse bien trop facilement, pour tout et n’importe quoi.
J’entendis sa voix au niveau de la porte et il s’approcha de moi jusqu’à s’asseoir à côté de moi. Kieran. J’étais contente de le voir, malgré les petits soucis qui avaient pu apparaitre entre nous, comme l’arrivée de son ex par exemple. Mais il restait le père de mon enfant et sa présence me rassurait malgré tout. Je lui adressais un sourire pour le saluer et il me demanda comment je me sentais et si j’étais nerveuse. Mon dieu, ça se voit tant que ça ? De toute manière, il m’est impossible de cacher ma nervosité à qui que ce soit, alors je repris l’admiration de mon ventre pour lui répondre. « Je suis nerveuse oui, comme toujours. Je suis impatiente de le voir parce qu’il aura changé depuis la première fois, mais je ne peux pas m’empêcher de redouter ce que le médecin pourrait dire. » Je ne suis pas tout à fait sereine mais on est toutes passées par là j’imagine. Je ne suis pas la seule à stresser à l’idée que mon bébé ait un problème.
Je redressais la tête pour le regarder. Je suis nerveuse, certes, mais lui doit l’être aussi non ? Impatient de voir son bébé pour la première fois, mais lui aussi doit avoir cette idée qui lui trotte dans la tête. Si j’y ai pensé, lui aussi. Forcément. « Et toi ? Nerveux ? » Ça me semble tout à fait logique. Il n’a jamais vu son bébé en direct, il n’a jamais eu cette chance dans sa vie. Mais alors que je le regardais, attendant sa réponse, je sentis un mouvement dans mon ventre et d’un seul coup, je me redressais sur ma chaise en tremblant limite de joie, comme si on venait de m’annoncer que je venais de gagner au loto. Je restais assise, inutile de me lever, mais je ne tenais soudainement plus en place sur ma chaise. « Il a bougé ! Je viens de le sentir bouger Kieran ! » Je n’en croyais pas mes yeux. Il avait fait la même chose il y a quelques jours. J’étais toute folle. Sans réfléchir j’attrapais sa main pour la poser à l’endroit où je l’avais senti bouger. « C’était là. Attends, peut-être qu’il va recommencer. » J’attendais, sans bouger, comme si un miracle allait se produire. Et justement, une nouvelle fois, je le sentis se mouvoir. Un grand sourire aux lèvres, pleine de joie de vivre et ayant perdu mon stress en même pas dix secondes, je tournais de nouveau la tête vers lui. « Tu l’as senti ? » Si je l’avais senti, lui aussi non ?
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mer 22 Juil - 19:43
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
Elle m'avoua qu'elle était nerveuse, bien sûr. Cela se lisait sur son visage sans qu'elle n'ait besoin de le dire, de toute façon. La question était plutôt de savoir qu'est-ce qui, au juste, la rendait nerveuse. Elle assura qu'elle était impatiente de voir notre enfant, qu'il aurait changé depuis la première fois, mais qu'elle redoutait aussi ce qu'ils allaient trouver à l'enfant. Je lui pris la main alors qu'elle me demandait si j'étais nerveux, moi aussi et lui offrit un doux sourire qui se voulait rassurant malgré l'appréhension. « Nerveux ? Oui, très. Et excité comme une puce, aussi. Impatient. Fou de joie. Il y a vraiment trop d'émotions qui se mélangent, mais... J'ai plus confiance que jamais », avouais-je quand même, malgré la peur que le dire à voix haute change tout. Siobhan était une force de la nature rare en ce monde et ce bébé était déjà un miracle, vu qu'il était né d'une relation d'une seule nuit. C'était un petit battant, non ? « Je... Siobhan... Aucun de mes bébés n'avait jamais été aussi loin dans le terme... Il va bien. Je veux croire qu'il va bien, qu'il est plus fort qu'on ne le croit... Il suffit de voir sa maman pour savoir qu'il a des gênes de battant... »
Je ne pouvais pas m'en empêcher. Chaque fois qu'elle était effrayée, inquiète, j'avais besoin de la rassurer. J'avais besoin de lui montrer tout ce qu'elle avait déjà accomplie, tout ce qui faisait d'elle une femme exceptionnelle. J'avais plus que conscience de l'importance de le faire, maintenant que je connaissais son histoire. Avant, cela me semblait si dérisoire, si inutile. Elle était belle et talentueuse et tellement appréciée par les téléspectateurs et les grands patrons. Pourquoi le lui dire tous les jours ? J'avais oublié la règle primordiale de mhamó : « Dis toujours à une femme ce que tu penses de sa force et de sa beauté, car une femme, même la plus magnifique et la plus brillante, doutera toujours d'elle si tu ne le lui dis pas. » Je me rattrapais jour après jour depuis. Parce qu'elle était belle et brillante et forte et surtout, parce qu'elle accomplissait l'acte merveilleux de créer un enfant. Mon enfant. Le nôtre...
Mes mots furent vites balayés d'un coup quand elle se redressa sur sa chaise, d'abord immobile une seconde, avant de s'animer comme une enfant devant un merveilleux cadeau. Siobhan s'exclama alors que notre enfant avait bougé, qu'elle venait de le sentir. Je souris de joie à son bonheur quand elle attrapa à son tour ma main pour la poser sur son ventre, s'exclamant qu'il allait peut-être recommencer. Puis elle me demanda si je l'avais senti. J'avais senti un léger soubresaut de son ventre, certes, mais pas un coup à proprement parlé, ni rien que je ne puisse assurer à cent pourcent d'être originaire du bébé. « Attends », soufflais-je en descendant de ma chaise pour me placer à genou devant elle, posant mes deux mains sur son ventre pour l'englober au maximum. « Hey toi », soufflais-je tendrement en regardant le ventre de la jeune femme. « Alors comme ça il semblerait que tu aimes faire sentir à ta maman que tu es là ? Tu as raison, continue. Elle est si heureuse de te sentir. J'aimerais que tu vois ça... je... Oooh merde, c'est trop fort ! », m'exclamais-je tout d'un coup en sentant un coup de pied contre ma paume droite. Je me mis à rire, les larmes aux yeux, sentant pour la première fois bouger un enfant dans le ventre de sa mère. Mon enfant dans le ventre de sa mère. Dieu, c'était si... étrange et fou et magnifique. Il y avait quelque-chose de vivant là-dedans. Quelque-chose de vivant qui réagissait au son de ma voix.
Bon, je devais l'avouer, j'avais lu ce bouquin. Celui qu'elle avait fait tomber le jour où elle avait fait la connaissance de Mills et découvert mes petits secrets, ma peur et le fait que je n'assimilais pas encore totalement le fait que cet enfant était le mien. J'avais récupéré le livre et je l'avais lu en partie, me concentrant – je devais l'avouer – sur les parties qui concernaient le papa. Le livre révélait d'ailleurs que c'était plutôt normal que le père n'arrive pas à intégrer sa paternité durant la grossesse, même quand il n'avait jamais eu de problèmes auparavant. Que si la mère faisait le cheminement pendant les neufs mois où son corps changeait, où bébé bougeait peu à peu dans le ventre, le père, lui, devenait père en une fraction de seconde, quand on lui posait l'enfant dans les bras pour la première fois. Je me sentais un peu moins coupable depuis, mais je savais donc que le cheminement serait encore long. Surtout au vu de mon histoire. Le livre disait aussi que si bébé ne pouvait comprendre les mots, il reconnaissait les voix. Celles de sa mère, surtout, qu'il entendait à longueur de journée et celle du papa, si celui-ci lui parlait quotidiennement aussi. Je voulais ça. Je voulais que ce bébé sache que j'étais son papa, alors j'allais lui parler, tous les jours, à chaque fois qu'il me serait possible de le faire. J'étais heureux de travailler tous les jours avec Siobhan. Je pouvais être là tout le temps.
Automatisme inscrit dans mes gênes, je sortis mon téléphone portable, à défaut d'un meilleur appareil, et pris quelques photos. Le visage heureux de Siobhan, sa posture toute entière, son ventre. Je m'arrêtais en réalisant ce que je faisais, baissant les yeux. « Désolé, j'aurais dû te demander avant de prendre des photos mais, je... Je crois que notre bébé sera heureux de voir ça, de voir comment tu es quand tu le portes, quand tu le sens... Si tu ne veux pas, je... je les supprime », dis-je en les lui montrant. C'était sans doute la première fois qu'elle allait voir d'autres photos que celles que je faisais d'Eireen.
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Ven 24 Juil - 1:02
Here is your baby
Kieran & Siobhan
J’étais une angoissée de la vie. Je stressais facilement et pour un rien. Et ce, depuis aussi longtemps que je me souvienne. Petite, j’avais peur de faire des bêtises pour me faire gronder par mes parents. A l’école, je ne participais pas beaucoup parce que j’avais peur de donner une mauvaise réponse à la maîtresse et que par conséquent tout le monde se moque de moi. Je stressais quand j’avais un examen, un oral à passer. A chaque fois que j’avais un rendez-vous chez le médecin, même pour un simple rhume ou une simple angine, j’angoissais. Systématiquement. Je n’ai jamais aimé les médecins. Je n’ai rien contre eux personnellement, mais j’ai toujours peur des nouvelles qu’ils peuvent annoncer. Je ne suis pas du genre hypocondriaque mais on ne sait jamais. On peut consulter pour quelque chose de bénin et se retrouver avec un diagnostic tout autre. J’avais déjà vu ça à la télé et j’avais une imagination tellement fertile qu’il m’était très facile de me faire des films. Cette peur des médecins avait toujours été présente et ne me quittait pas non plus aujourd’hui. Toute ma vie, j’ai toujours stressé pour tout et n’importe quoi, ce n’est pas maintenant que ça allait changer, même si j’avais pleinement conscience que je devais régler ce problème d’anxiété pour le bien de mon bébé.
Mais c’était plus fort que moi. Alors quand Kieran me posa la question, il était bien inutile de lui mentir. De toute façon, ma nervosité se lisait sur mon visage. Alors que je lui retournais la question, il me prit tendrement la main en souriant. Il avoua être nerveux également mais il était à la fois excité, impatient et heureux. Un mélange d’émotions qui l’empêchait d’en ressentir une en particulier. Pourtant il affirma avoir plus confiance que jamais et je ne pus m’empêcher de sourire légèrement devant tant d’aplomb. Il ajouta, hésitant, qu’aucun de ses bébés n’avait jamais été aussi loin dans une grossesse alors celui-ci allait forcément bien. Du moins, il voulait le croire. Et que finalement, il suffisait de me voir moi pour savoir qu’il avait des gênes de battant. Ses mots me touchaient, sincèrement et pour lui montrer, je serrais sa main un peu plus dans la mienne. Kieran pouvait réellement se montrer adorable. Je n’avais jamais connu une personne comme ça. « C’est vraiment gentil. » Chaque fois que j’avais une baisse de régime, il trouvait à chaque fois les mots justes pour me rassurer, pour me réconforter. Il avait le don pour remonter le moral et redonner le sourire aux gens. « Merci. Pour tout ce que tu fais. C’est vraiment énorme, et je ne sais vraiment pas comment te remercier pour tout ça. » Il avait toujours été présent pour moi, au boulot, mais également quand j’en ai eu besoin avec le retour de Noah… et moi en contrepartie, je ne faisais pas grand-chose pour lui.
Et puis un miracle s’était produit. Mon bébé avait bougé dans mon ventre, je l’avais senti. Ce n’était que la seconde fois que je le sentais et ça me rendait complètement euphorique. Ma grossesse prenait un autre tournant, le fait de le sentir rendait les choses bien plus concrètes. Folle de joie, je voulais partager ce moment avec le père de mon enfant, je voulais que lui aussi le sente alors sans réfléchir j’avais posé sa main à l’endroit où je l’avais senti bouger précédemment. J’avais de nouveau senti quelque chose mais Kieran ne semblait pas vraiment convaincu. Il est normal que je ressente un peu plus les choses vu qu’il est à l’intérieur de moi. C’est peut-être moins évident pour lui ? Il se déplaça cependant pour s’agenouiller devant moi et posa ses deux mains sur mon ventre. De cette manière, il englobait un peu plus de surface. Et puis, il se mit à lui parler. Il le faisait de plus en plus régulièrement et à chaque fois, je ne pouvais m’empêcher de sourire. Le voir parler ainsi à son bébé à travers mon ventre avait toujours quelque chose d’attendrissant et de mignon. Après tout, je lui parlais aussi très souvent alors étant son papa, il en avait aussi le droit. Et puis j’avais lu dans mon livre qu’il était important de parler au bébé pendant la grossesse parce que ça lui permettrait de reconnaitre les voix quand il serait né. Mais alors que je m’émerveillais de le voir aussi adorable, je le sentis bouger de nouveau et cette fois, à en juger par la réaction de Kieran, il l’avait senti également. Je me mis alors à rire face à sa réaction. « Tu vois, je te l’avais dit ! Il a déjà envie de se manifester et de montrer à ses parents qu’il est bien là. » D’un côté ça me rassurait parce qu’au moins je savais qu’il était en vie et qu’il grandissait tranquillement. « Je suis sûre que c’est un garçon. » J’avais cette intuition depuis quelques semaines. Je ne me voyais pas mettre au monde une fille, je ne saurais comment l’expliquer mais j’étais certaine à quatre-vingt-dix pour cent qu’il s’agissait d’un petit bonhomme. « Ne me demande pas comment je le sais, intuition féminine. » Il y a des choses qu’on devine comme ça, on le sait au plus profond de son être, c’est comme ça et ça ne peut pas en être autrement. Pour moi, ce sera un garçon.
Il finit par sortir son téléphone portable. Au départ, je pensais qu’il avait reçu un message, de sa nièce peut-être ou même de quelqu’un d’autre de toute façon, je ne connaissais pas vraiment sa vie ni son cercle d’amis mais je me trompais. Il ne lisait pas un message, il prenait des photos. De moi, de mon ventre mais il se stoppa finalement en baissant la tête. Il s’excusa, indiquant qu’il aurait dû me demander l’autorisation avant de me prendre en photo mais il ajouta que notre enfant serait sans doute content de me voir alors que j’étais enceinte de lui, de voir cette joie sur mon visage, mon bonheur non dissimulé. Mais il proposa de les supprimer si jamais cette idée ne me plaisait pas et me les montra. Ces photos étaient adorables et je ne pus m’empêcher de sourire en découvrant ce visage radieux que j’arborais dessus. « Elles sont chouettes, tu peux les garder, ça ne me dérange pas. Et puis tu as raison, ça lui fera sans doute plaisir de voir ce genre de photo. Tu sais, je sais que tu aimes prendre des photos, alors vraiment, ne te gêne pas. Je te donne mon autorisation de me mitrailler sous tous les angles si ça te fait plaisir. Comme tu l’as dit, les enfants grandissent vite alors c’est important de garder chaque moment de leur vie, même s’ils ne l’ont pas encore vraiment commencé. Le temps passe tellement vite. » Je lui adressais un sourire avant de continuer. « Par contre, sur un téléphone ce n’est pas terrible, privilégie plutôt ton appareil photo ! Tu peux devenir mon paparazzi officiel si tu veux. » Plaisantais-je en riant joyeusement. Il est passionné par la photo, alors pourquoi l’empêcher d’en prendre ? Ce serait stupide. Et puis, j’ai l’habitude de voir mon visage sur un écran, ça ne me changera pas beaucoup. De toute manière, ce seront des photos personnelles. Le genre de photo qu’on place dans un album de famille… Comme les vraies familles…
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mar 28 Juil - 15:12
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
Elle était stressée et j'avais conscience que j'y étais pour beaucoup. Mes peurs viscérales et injustifiées n'aidaient franchement pas la maman, déjà stressée de nature pour tout et n'importe quoi, à aller confiante vers cet examen décisif. Je tentais alors comme je pouvais de la rassurer, lui assurant que ce bébé avait les gènes de sa mère, les gènes d'une battante et que rien que ça suffisait à me convaincre qu'il allait bien. Elle me remercia, ajoutant qu'elle ne savait me remercier pour tout ce que je faisais pour elle. Regardant son ventre, j'eus un petit sourire, le lui indiquant d'un signe de menton. « Crois-moi, tu fais bien plus pour moi chaque jour. C'est moi qui te suis redevable pour ce cadeau. » Je le pensais tellement. Cet enfant était le plus beau des cadeaux, le plus grand des miracles pour moi. J'avais toujours pensé que je n'aurais qu'Eireen, jusqu'à la fin de mes jours. Que personne d'autre ne compterait. Aujourd'hui j'avais ma fille, mais aussi un bébé génétiquement de mon fait. J'avais aussi cette femme dans ma vie, sur un plus long terme que je ne l'aurais jamais imaginé. Elle n'imaginait pas tout ce qu'elle me donnait. Ce que je faisais pour elle n'était qu'un juste retour des choses et une envie furieuse. J'avais envie d'être là pour elle, de lui montrer qu'elle pourrait toujours compter sur moi et que je la protégerais toujours et avec la même force que pour mes enfants.
Elle rit - probablement de moi - quand je réagis aux mouvements du bébé. Heureux comme jamais, je devais avouer que je m'étais comporté en vrai gamin surexcité. Dieu, c'était tellement magique. Il y avait un être vivant et mouvant selon sa volonté propre dans le ventre de cette femme. J'avais toujours trouvé assez exceptionnel le concept même de la grossesse. J'en découvrais là toute la magie de la place la plus effrayante et joyeuse qui soit. J'étais le père de cette petite chose mouvante en elle. Siobhan m'assura que selon elle, c'était un garçon. Elle parla d'intuition féminine, de ressentit inexplicable. Je souris, amusé à cette idée. « Un petit garçon, ça serait bien », assurais-je en hochant la tête. Garçon ou fille, en réalité, je m'en fichais totalement. J'aimais déjà ce petit bout à un point inimaginable. Ce même amour, profond et inexplicable, que j'éprouvais pour Eireen.
Je n'avais pu m'en empêcher. La voir aussi heureuse et amusée, m'avait obligé à la prendre en photo sous toutes les coutures. J'aurais préféré mon appareil, bien évidemment, mais je devais avouer que j'avais pris un des plus chers de la boutique rien que pour la qualité de son appareil photo. J'aurais eu trop mal de prendre de la sous qualité et de perdre en pixels. D'accord, le reste, je m'en étais totalement moqué, mais pas l'appareil photo. J'avais trop de respect pour cet art, j'aimais trop prendre tout le temps en photo des choses, des gens, des situations.
Je lui montrais les photos, promettant que je les effacerais en me rendant compte que je les avais prises sans son autorisation, mais elle m'assura que je pouvais les garder, que j'avais raison en disant que notre enfant voudrait sans doute les voir un jour. Elle ajouta que j'avais l'autorisation pour la mitrailler sous tous les angles, ajoutant même que le téléphone n'était pas la meilleure solution et que la prochaine fois, je devrais plutôt prendre mon appareil photo. Elle ajouta même que je pourrais devenir son paparazzi officiel. Je souris malgré moi, la voix d'Eireen, hurlant presque à mes oreilles qu'elle était folle et ne savait pas dans quoi elle s'embarquait. Je souris en saisissant sa main, posant un baiser sur ses doigts. « Tu sais, Eireen dirait probablement que tu ne sais pas dans quoi tu t'engages », soufflais-je en rangeant mon téléphone. « Je peux prendre des centaines de photos à la journée quand elle ne m'en donne déjà pas l'autorisation, alors si tu me dis oui... Si tu me pousses à le faire avec mon appareil en plus... Je ne te garantis pas être capable un jour de m'arrêter. » Je redevins sérieux tout d'un coup, l'observant, ses yeux brillants, son amusement étirant ses traits. « Tu n'imagines pas comme je ne pourrais jamais me lasser de te prendre en photo, d'immortaliser tous ces moments où tu illumines une pièce sans même t'en rendre compte. Je pourrais passer ma vie à essayer de capturer cette magie. J'essaye depuis des années de la capturer avec Eireen. » Et j'avais un bon million d'essais pour preuve, sur papier photo, dans des disques durs ou sur mon ordinateur, prêt à exploser tant il était envahi par elle. « Et tu te demandes encore comment faire pour me remercier... », ajoutais-je avec un sourire.
Pourquoi fallait-il que cette femme soit si belle, si douce et si désirable... J'avais beau réfléchir, je ne trouvais qu'à me dire que j'étais parti pour souffrir des années durant de son indifférence et de sa crainte des hommes. Bon, ça n'était peut-être pas si mal après tout. Ça me dissuadait de lui dire bien des choses qui pourraient jeter un froid entre nous et compliquer nos relations de co-parentalité. Mieux valait que chacun – et surtout moi – reste soigneusement à sa place.
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mar 28 Juil - 21:10
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Il faisait tellement pour moi. Constamment. Chaque jour. Et moi qu’est-ce que je faisais pour lui en retour ? A part lui causer davantage de soucis ? Depuis que je lui ai annoncé ma grossesse, j’ai l’impression que tous les malheurs du monde nous tombent dessus. Pourtant à chaque fois, il est présent pour moi, à faire tout son possible pour me rassurer et pour me permettre d’aller bien. Mais moi ? Qu’est-ce que je fais pour lui en retour ? Rien. Du moins c’est ce que je pensais. Or, il n’était pas d’accord avec ça puisqu’il fit un signe en direction de mon ventre et stipula que je faisais bien plus pour lui chaque jour, et qu’il m’était redevable pour ce cadeau que je lui faisais. Je me sentis un peu stupide sur le coup. Il est vrai que je porte son enfant. Son premier enfant biologique. Le seul qui ait survécu après cinq mois dans mon ventre et qui continue jour après jour de grandir et s’épanouir en moi. Alors effectivement, de ce point de vue là, moi aussi je fais quelque chose pour lui. Il va falloir songer à cesser de se rabaisser constamment.
Un petit garçon, c’était ce que je sentais. Je ne saurais pas l’expliquer mais je pense vraiment qu’il s’agit d’un petit garçon. D’un côté, fille ou garçon, ça n’avait pas d’importance puisque je n’en avais encore aucun des deux. Du moment qu’il est en bonne santé, c’est le principal. Mais je me disais que Kieran serait content d’avoir un fils. Il a déjà une fille comme ça, il aurait eu les deux. Même si j’imagine facilement que dans son cas, tout ce qui compte c’est qu’il soit en bonne santé. Après ce qu’il a vécu, c’est ce qui doit compter le plus pour lui. Le reste n’a que peu d’importance. Mais à partir du moment où on connaîtra son sexe, ça deviendra bien plus concret. On pourra déjà commencer à acheter des vêtements, du matériel et tout ce qui sera nécessaire pour s’occuper d’un bébé. Et puis, on pourra ensuite commencer à réfléchir à un prénom. Cette échographie va réellement être décisive parce qu’en sortant de l’hôpital, tout sera nettement plus concret. Plus sûr. Plus réel. Ça commence déjà depuis quelques jours, depuis que je l’ai senti bouger dans mon ventre. Tout se concrétise à une vitesse hallucinante. Dans quelques mois à peine, il aura pointé le bout de son nez et je le tiendrai dans mes bras. Dans quelques mois, il sera parmi nous.
Interdire à Kieran de prendre des photos, c’était comme interdire à un bébé de pleurer, comme empêcher quelqu’un de respirer. Il m’avait expliqué à quel point cette passion lui tenait à cœur, alors je ne pouvais pas l’en priver. Encore moins quand c’était dans l’intérêt de notre enfant. Petite, j’aurais aimé voir des photos, ou même des vidéos de mes parents. Bon, on avait quelques photos, mais elles étaient en noir et blanc ou de mauvaise qualité. De nos jours, avec les progrès technologiques, tout est beaucoup plus simple et il est très facile d’immortaliser n’importe quel moment. Alors pourquoi s’en priver ? Je ne me voyais pas lui dire non. Et je dois dire que j’avais l’habitude de voir mon visage à la télé, alors pour des photos personnelles, ce n’était pas trop dérangeant. Même si je n’étais pas vraiment habituée à ce qu’on me prenne beaucoup en photo. Dans ma vie, à part quand j’étais petite, personne ne m’a jamais réellement prise en photo. Mais le fait que j’accepte qu’il devienne mon paparazzi officiel semblait lui faire plaisir, à tel point qu’il prit ma main pour embrasser mes doigts, assurant que si Eireen était là elle m’informerait que je ne savais pas dans quoi je m’embraquais. Il ajouta qu’il était capable de prendre des centaines de photos en une journée sans avoir d’autorisation alors s’il en avait une, il est évident que ce serait pire. Il ne pouvait pas garantir qu’il serait capable de s’arrêter et je ne pus m’empêcher de sourire. Je le trouvais attendrissant à parler ainsi de sa passion. C’est vraiment plaisant d’écouter quelqu’un parler de choses qui lui tiennent autant à cœur. Il était réellement adorable et touchant. J’en aurais presque envie de le prendre dans mes bras.
Et puis, son sourire disparut pour arborer une expression plus sérieuse. Selon lui, je n’imaginais pas à quel point il ne pourrait jamais se lasser de me prendre en photo, d’immortaliser tous ces moments où j’illuminais une pièce sans m’en rendre compte. Il affirma qu’il pourrait passer une vie entière à tenter de saisir cette magie sans jamais y parvenir. Seigneur… Au fur et à mesure de ses paroles, mon sourire disparut progressivement alors que je réalisai qu’il était en train de me complimenter. Mon dieu, on ne m’avait jamais rien dit de tel. C’en est perturbant. C’est limite gênant. Je ne suis pas du tout habituée à ce genre de chose et je ne sais absolument pas comment réagir. Alors je me contentais de le regarder en entrouvrant la bouche comme une imbécile, incapable de dire quoi que ce soit. Je peux même assurer avec certitude que je suis en train de rougir. Cette situation est embarrassante. D’autant plus qu’il est agenouillé devant moi, ma main dans la sienne. « Kieran, ne reste pas par terre comme ça, on a l’impression que tu vas me demander en mariage. » Plaisantais-je, pas très à l’aise.
Je me raclais la gorge et me remettais bien en place sur ma chaise – alors que j’étais déjà bien installée. Une fois le léger malaise passé, je reportais mon attention sur lui. « La photo c’est ta passion, alors je n’ai pas le droit de te priver de ça. Et puis, on ne m’a jamais vraiment prise en photo dans ma vie, il faut bien un début à tout. » Je lui adressais un sourire comme pour l’encourager. Peu importe ce que j’en pense, peut-être qu’à certains moments, j’en aurais marre, mais c’est pour le bien du bébé, ça lui fera plaisir, j’en suis sûre. Mais quelque chose me chiffonnait soudainement. « Par contre, si tu prends toutes les photos, tu n'apparaîtras pas dessus. Pourquoi est-ce qu’il ne pourrait voir que des photos de sa mère ? Et son père alors ? Est-ce que tu me laisseras aussi te prendre en photo ? Je ne trouve pas ça juste pour toi qu’il n’y ait que moi dessus. » C’est toujours mieux s’il voit des photos de ses deux parents et pas uniquement de sa mère. Quand j’étais petite, mes deux parents apparaissaient sur les photos. Bien sûr, les deux modèles les plus souvent photographiés étaient moi et ma sœur. Les enfants sont toujours privilégiés mais ça ne serait pas juste pour Kieran de ne pas apparaitre sur les photos. Oh, d’ailleurs, en parlant de ma sœur ça me fait penser à ce qu’elle m’avait dit ! « Au fait, j’ai vu ma sœur il y a quelques semaines pour lui annoncer ma grossesse. Evidemment, j’ai parlé de toi puisque qu’elle s’inquiétait de savoir qui était le père. Vu mon passé, ce n’est pas très étonnant. Et si tu es d’accord… Elle aimerait te rencontrer. Bien sûr tu peux tout à fait refuser, tu n’as aucune obligation mais je lui ai promis de t’en parler. Alors… Voilà. » Je ne le force en rien, s’il n’a pas envie de rencontrer ma famille, je le comprends tout à fait et s’il refuse, je ne le prendrais pas mal. Ma soeur s'inquiète juste, c'est tout.
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mer 12 Aoû - 14:08
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
C'était dans ces moments-là que je me rendais compte de combien il l'avait détruit. Il ne l'avait pas seulement brisée physiquement. Il l'avait brisé mentalement, un nombre si incalculable de fois qu'elle avait perdu toute confiance en elle, pensait toujours avoir tort, être coupable de quelque-chose et ne jamais faire assez pour rembourser ce qu'elle devait à ceux qui lui prêtaient main forte. Pourtant, tout cela était tellement faux. C'était moi qui lui étais mille fois redevable de ce qu'elle faisait pour moi, de ce bébé qu'elle abritait dans son ventre le temps qu'il soit prêt à faire face au monde, ce bébé qui était le mien et qui avait besoin d'une mère forte pour le porter. Elle avait tort pour quelque-chose oui, comme tout le monde, mais elle avait uniquement tort de croire qu'elle avait tort, qu'elle était coupable ou qu'elle ne faisait pas assez.
Je me fis la promesse de ne jamais oublier de le lui rappeler tous les jours, de pointer du doigt tout ce qu'elle faisait de bien, tout ce qui la rendait si belle et talentueuse à mes yeux. Ce type avait passé sa vie à la détruire, j'allais passer la mienne à l'aider à se reconstruire. Une partie de moi voulait prétendre que c'était uniquement pour le bébé, parce qu'il avait la chance d'avoir une mère merveilleuse et qu'elle devait s'en rendre compte pour le lui montrer tous les jours, mais une petite pointe au fond de mon esprit me titillait pour me dire qu'il y avait plus que cela et qu'il fallait que je sois honnête avec moi-même sur ce point. Pourquoi faire ? Subir un ''quelque-chose'' qui ne servirait à rien ?, non, autant se concentrer sur le bébé. C'était pour le bébé que je devais l'aider à retrouver sa confiance en elle et pour le bébé que je devais capturer toute sa beauté avec mon objectif. C'était pour le bébé et aussi pour elle, parce que j'étais son ami... Parce que je voulais le devenir en tout cas. Quitte à être liés, autant devenir un peu plus que des collègues et être un soutien indéfectible pour elle. Un vrai ami masculin, extérieur à sa famille et en qui elle pourrait faire confiance les yeux fermés...
Après un moment à lui déclarer combien elle était merveilleuse à mes yeux, elle se montra mal à l'aise, plaisantant sur le fait qu'on aurait dit que j'étais en train de la demander en mariage. Je me mis à rire en me relevant, venant me rasseoir à côté d'elle. Elle assura qu'elle connaissait ma passion pour la photo et ne pouvait pas m'interdire de l'exercer, qu'elle n'avait juste pas l'habitude d'être prise pour modèle. Elle s'y ferait. Avec le temps, elle se ferait à l'idée et à ma présence autour avec mon appareil. Et puis tout d'un coup, elle fronça les sourcils, comme elle le faisait toujours lorsqu'elle réalisait quelque-chose qui la dérangeait. Elle s'exclama alors que si je prenais les photos, je n'apparaîtrais jamais dessus et demanda pourquoi l'enfant n'aurait droit qu'à des photos de sa mère et jamais des photos de son père. Je souris doucement. Avec Mills, on se prenait souvent en photo, du matin au réveil au soir au coucher. Je devais avoir des centaines de photos de nous. Des selfies avant l'heure. Les starlettes de télé-réalité n'avaient rien inventés sur ce point. J'avais soigneusement conservé ses photos. Plus précieusement encore que celles prises par elle de moi ou moi d'elle. Parce que j'aimais voir l'amour qui existait entre nous à l'époque et jamais aucun cliché ne le montrait plus que ceux qu'elle prenait lorsque nous nous embrassions ou lorsqu'on se regardait dans le blanc des yeux.
Elle me demanda si elle pourrait elle aussi me prendre en photo et je hochais la tête doucement. « Bien que je sois convaincu d'être un modèle bien moins jolie que sa maman, j'accepte », dis-je en lui tendant la main pour qu'elle la serre, comme si nous étions en train de conclure un pacte ou un marché. « Et tu sais, Kim Kardashian n'a rien inventé », assurais-je en sortant mon portable de ma poche, allumant rapidement l'appareil photo en faisant passer la caméra en mode faciale pour pouvoir voir ce que je faisais. J'approchais ensuite ma tête de celle de Siobhan et sourit en nous cadrant pour prendre la photo. « Voilà comment on faisait avec Mills pour nous prendre en photo quand on était jeunes », dis-je en riant, mettant le cliché en plein écran pour lui montrer. « Comme ça, il pourra même avoir des photos de sa maman et de son papa ensemble lors des événements importants de son existence. Et un jour, il sera même là », dis-je en pointant l'espace entre nous deux sur la photo, parce que je n'imaginais pas plus belle photo de famille qu'une image comme celle-ci. Quelque-chose à quoi il pourrait toujours se raccrocher en sachant que même si son papa et sa maman n'étaient pas en couple et ne vivaient pas ensemble, il serait toujours là entre eux. Il serait toujours entouré de nous deux.
Et puis d'un coup, elle évoqua sa sœur, le fait qu'elle lui avait parlé de sa grossesse et bien évidemment, de mon rôle dans tout ça. Je me mordis la joue, attendant la sentence. Avec ce qu'elle avait vécu, j'imaginais sans mal que sa sœur devait être très attentive face aux garçons que Siobhan pouvait lui présenter. Quand le garçon en question l'avait en plus mise enceinte... Elle poursuivit, disant que sa sœur voulait me rencontrer. Que je n'étais pas contraint d'accepter, mais qu'elle avait promis de m'en parler. J'avais envie de dire non, bien évidemment, mais cette réponse n'était dictée que par la peur et ça n'était pas juste d'avoir peur quand je devrais assumer mon rôle de père par la suite. Je devais débuter maintenant en assumant tout ce que nous avions fait ensemble, ce qui en avait découler et les conséquences auprès de sa famille. Je devais leur prouver, à eux comme à elle, que je n'avais aucune mauvaise intention envers elle, que je serais un soutien et pas un monstre voulant la détruire. « Je... D'accord. Si ça lui tient à cœur je comprends et autant commencer par quelque-chose, non ? Je veux dire, avec le bébé, on va être amené à se voir. Autant ne pas remettre à plus tard la première rencontre. Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu lui as dit sur moi ? Elle n'a pas dû apprécier qu'un simple collègue te mette enceinte parce qu'on était trop alcoolisé pour réfléchir », dis-je en baissant les yeux, me grattant l'arrière de l'oreille.
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Ven 21 Aoû - 3:30
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Quand j’étais petite, j’avais longtemps cru aux contes de fée. J’avais longtemps imaginé mon prince charmant venir me chercher à dos de son cheval blanc étincelant. J’avais longtemps cru qu’un jour, à l’image de toutes ces princesses de dessins animés, je trouverais mon prince. Cet homme parfait qui était fait pour moi et qui possédait toutes les qualités du monde. Je l’imaginais souvent me demander en mariage de mille et une façons, toutes plus grandioses et merveilleuses les unes que les autres. Chaque soir, je m’endormais en m’imaginant une façon différente de faire sa demande, une robe différente… Bref, les rêves de petites filles. En grandissant cependant, je n’avais pas perdu mes rêves d’enfant. Je rêvais toujours de trouver cet homme parfait pour moi, celui qui m’éblouirait, celui pour qui j’aurais des étoiles plein les yeux. Et puis j’ai rencontré Noah. Au début, il me semblait merveilleux. J’avais l’impression d’avoir trouvé mon prince charmant. Ce prince que j’avais longtemps imaginé dans mon enfance. Mais on se heurte vite aux désillusions du monde adulte et de tout ce que cela implique. Au final, mes rêves de petite fille se sont envolés en même temps que ma dignité.
Aujourd’hui, j’ai abandonné cette idée de rencontrer un jour l’homme parfait. Je vais être maman. J’attends un enfant d’un homme plutôt sympathique et charmant. D’un homme qui m’a promis de toujours être là pour moi. D’un homme tellement gentil et adorable. Si parfait. Mais je ne crois plus à tout ça. Il n’y a personne fait pour moi. Je ne tomberais jamais sur le prince si parfait de mon enfance. Je me suis fait une raison, depuis bien longtemps. J’ai perdu la foi, je n’y crois plus. Alors, je prends la vie comme elle vient sans attendre quoi que ce soit. Elle me le rend plutôt bien puisqu’elle m’offre un bébé. C’est déjà plus que ce que j’aurais pu espérer. Pourtant Kieran ne cessait de se montrer terriblement adorable avec moi, à me complimenter et en se mettant même à genoux devant moi. C’est assez… Perturbant. C’est trop beau pour être vrai, c’est uniquement pour le bébé, ne t’emballe pas. Avoir des parents en mauvais terme, ce n’est franchement pas dans son intérêt. Non, pas vraiment.
D’ailleurs les photos étaient pour lui. Il pourrait ainsi voir des photos de sa mère enceinte de lui. L’idée me plaisait même si je n’avais pas trop l’habitude qu’on utilise mon image à des fins personnelles. C’était une bonne idée, sauf que dans ce cas-là, notre bébé ne verrait que des photos de sa mère. Et son père dans tout ça ? Il était tout à fait logique que lui aussi apparaisse sur les photos. Il assura qu’il n’était pas convaincu d’être un modèle aussi joli que moi mais il accepta quand même. Il tendit la main vers moi pour que je la serre à la manière d’un marché qu’on venait de conclure et je ne pus m’empêcher de sourire en la serrant dans la mienne. « Ne dis pas n’importe quoi. Je suis sûre que tu es photogénique. » Mais il me parla de Kim Kardashian et je ne voyais pas trop le rapport avec la situation. Pourtant, il sortit son téléphone, réglant l’appareil photo avant de se rapprocher de moi. Oh d’accord. J’approchais également ma tête de la sienne tout en souriant le temps qu’il prenne une photo. C’est vrai que des photos ensemble, ça peut être sympa. Il affirma que c’était de cette façon qu’il faisait avec Mills à l’époque. Oh, Mills… Etrangement, je n’aimais pas trop entendre parler d’elle. Je souris quand même poliment alors qu’il affichait la photo qu’il venait de prendre sur son téléphone. Il ajouta que de cette manière, notre bébé pourrait voir des clichés de ses deux parents ensemble et qu’un jour, il serait même entre nous. Cette idée et cette vision des choses me plaisaient réellement. Encore une fois, je trouvais cette réflexion adorable de sa part et j’avais hâte de le voir entre nous, ce petit bout. « Une parfaite photo de famille… » Soufflais-je un peu dans le vague. Sauf que nous ne sommes pas une famille. Kieran serait pourtant parfait dans les rôles de père et de mari. A cette pensée, je tournais la tête vers lui, me retrouvant si proche de lui soudainement. L’idée même que Kieran partage ma vie un jour, autrement que pour son rôle de père me perturbait mais pas forcément dans le sens négatif. Ce n’est pas ce qu’il veut, ce n’est pas ce qui est convenu. Ce n’est pas ce que je veux.
Réalisant que j’étais trop proche de lui, je me reculais pour me tenir correctement sur ma chaise. « Tu vois que tu es photogénique. Tu es très bien sur cette photo. Moi aussi je vais investir dans un appareil photo pour jouer les paparazzis. » Moi aussi je peux le faire. Mieux vaut avoir trop de photos que pas assez. Mais je préférais changer de sujet. Ce petit moment d’égarement que j’avais eu était assez embarrassant. Alors j’avais évoqué l’invitation de ma sœur. Dès que Charlie a appris ma grossesse, elle a tout de suite cherché à savoir qui en était le responsable. C’est normal, à sa place, j’aurais sans doute réagi de la même façon. Bien sûr, je ne le forçais pas à m’accompagner. Après tout, on n’est pas ensemble, il n’a aucune obligation envers moi. Ça m’embêtait d’aborder ce sujet délicat, mais je l’avais promis à Charlie. Il hésita un instant mais sembla finalement d’accord, affirmant qu’il comprenait que ça lui tienne à cœur. Il ajouta que de toute manière avec le bébé, on allait être amenés à se voir et cela impliquait également ma famille. Oui, ce n’est pas faux. Reste encore à l’annoncer à mes parents, eux qui ne jurent que par les traditions et le mariage, ça va être joyeux. Il me demanda également ce que j’avais raconté sur lui à ma sœur et affirma qu’elle n’avait pas dû apprécier la situation et ses circonstances. « Non, elle n’a pas mal réagi. Je suis majeure et vaccinée, je fais ce que je veux et elle le sait. C’est juste qu’elle s’est directement inquiétée de savoir si tu étais comme lui. C’était sa première question. Mais je lui ai assuré que vous n’aviez rien en commun. » Absolument rien, que ce soit physiquement ou mentalement, il n’y a aucun point commun. « Si tu n’as rien à te reprocher, tu n’as pas de souci à te faire. Elle va sans doute poser des tonnes de questions pour tenter de t’analyser parce qu’elle est psy, mais je pense que ça devrait aller. Elle est un peu surprotectrice, c’est vrai, mais c’est légitime. J’ai un très mauvais jugement sur les gens parfois. » Ça m’a couté cher. « Mais ça ira. Je ne lui ai rien dit de négatif sur toi, simplement qu’à la base j’envisageais de l’élever seule mais que tu as insisté pour m’aider et pour assumer ton rôle de père. Que tu avais toujours été correct et sympa avec moi. Que tu voulais être présent pour le bébé et moi. » Oui, pour moi aussi. « Mais comme je lui ai dit, toi et moi, on n’est pas… » Je secouais ma main entre lui et moi pour lui faire comprendre par des gestes. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi dire tout haut que vous n’êtes pas en couple est difficile ? Mon dieu, je suis complètement stupide. « Enfin tu vois. Donc si tu n’as pas envie d’y aller, rien ne t’y oblige. Je n’irais pas non plus, je lui dirais que je suis fatiguée. Tu ne me dois rien. Tu veux assumer ton rôle de père auprès du bébé pas de… » Je cherchais mes mots… « Pas de… je ne sais pas… potentielle… conquête ? » Non, pas conquête seigneur… ce mot ne convient pas dans cette situation. « Non parce que je connais ma sœur, elle va vite faire l’amalgame. » Père, conjoint, c’est limite la même chose pour elle. La preuve, elle l’invite déjà à manger.
crackle bones
HRP:
Faudrait peut être faire arriver le médecin, non? xD
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Sam 29 Aoû - 0:20
Spoiler:
C'est l'éternelle attente des salles d'attente des praticiens XD
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
L'idée qu'elle me photographie aussi pour que notre enfant ait des photos de son père quand on l'attendait me faisait sourire. Depuis Mills, plus personne ne me prenait réellement en photo. Enfin Eireen, si, la plupart du temps pour les moments importants. Elle avait même passé une période où elle me mitraillait du matin au soir pour me montrer l'effet que cela faisait, mais elle avait vite cessé, fatigué avant moi de ce petit jeu. Depuis, elle se contentait des photos pendant les moments importants ou des selfies à l'occasion les jours où nous décidions de passer l'après-midi ensemble autour d'un pique-nique ou lors d'une visite d'un monument ou d'un musée. Mais Eireen partageait mon quotidien et qu'elle me prenne en photo était presque une normalité réconfortante. Mais je n'avais pas l'habitude que qui que ce soit d'autre me prenne en photos. Je n'avais pas réellement d'amis, n'ayant jamais vraiment pris le temps de m'en faire en arrivant ici et mes conquêtes occasionnelles se fichaient bien de garder une photo souvenir d'un coup d'un soir parmi d'autres. Quant à ma famille... En dehors d'Eireen, disons qu'elle était comme inexistante. Alors oui, je n'avais personne pour me prendre en photo et je refusais obstinément de réfléchir à une autre raison pour laquelle mon cœur se gonflait jusqu'à l'explosion quand elle assura qu'elle voulait, elle aussi, jouer les paparazzis avec ma tête.
Elle parla ensuite du fait que sa sœur voulait me rencontrer, découvrir le responsable de la grossesse surprise de sa frangine et je devais avouer que je n'étais pas vraiment rassurée de passer après un type comme son ex. Je ne pouvais que comprendre qu'elle soit inquiète et qu'elle veuille s'assurer que l'homme que Siobhan allait traîner une bonne partie de sa vie soit quelqu'un de bien. Elle m'assura que sa sœur n'avait pas mal réagi, que de toute manière, elle était assez grande pour faire les choses par elle-même, que bien évidemment, la jeune femme avait immédiatement voulu savoir si lui avait quelque-chose à voir avec le connard qui l'avait tant malmené par le passé. Mon cœur loupa un nouveau battement quand elle expliqua qu'elle lui avait assuré que nous n'avions rien en commun. Il y avait une telle assurance dans ses propos, une telle sincérité dans ses yeux. Rien à voir signifiait beaucoup dans le contexte de cette histoire.
Siobhan me prévint ensuite qu'elle tenterait sûrement de m'analyser, telle la psychologue qu'elle était et je souris doucement, amusé. Une psychologue hein ? J'étais sans doute mal en point alors, parce qu'une psychanalyse sur moi allait sûrement donner des résultats plus que surprenant pour elle. Je n'avais pas vraiment peur cependant. Siobhan savait déjà une bonne partie des tourments de mon esprit, connaissait l'état de ma vie actuelle. Elle savait pour Mills, la raison qui avait causé notre perte, mon statut de tuteur légal, de père célibataire d'une enfant qui n'était pas la mienne. Elle savait tout de l'enjeux que cet enfant représentait pour moi et combien je lutterais corps et âme pour avoir une place dans la vie de cet enfant. Ce que le reste du monde pouvait en penser – même sa sœur – et bien je m'en fichais un peu. Dans ma vie, seul Eireen avait toujours compté et ce depuis des années. Désormais, il y avait Eireen, Siobhan et notre enfant et tout le reste n'avait pas plus d'importance qu'avant.
Elle ajouta qu'elle avait tout de même précisé que si j'avais clairement fait comprendre que je voulais être présent pour elle et pour notre enfant, il était tout aussi clair nous n'étions pas ensemble, sans vraiment le dire toutefois. Comme si les mots bloquaient dans sa gorge. Je hochais la tête pour lui dire que j'avais compris, qu'elle n'avait pas besoin de se torturer pour préciser le fond de sa pensée. Les choses étaient plus que claires entre nous. Aussi triste cela soit-il... « Ça va », assurais-je alors qu'elle me disait que je n'étais pas obligé d'y aller, qu'elle prétendrait un coup de fatigue pour ne pas y aller aussi, que je n'avais pas à faire plus qu'assumer mon rôle de père et que sa sœur pourrait rapidement croire à une conquête réelle si elle nous voyait tous les deux. « Je t'assure Siobhan, je comprends le besoin qu'elle a de faire ma connaissance. A sa place, je serais bien plus collant pour obtenir une rencontre. Je crois qu'Eireen me maudira comme jamais le jour où elle rencontrera la bonne personne pour elle. » Oh oui, je pouvais sans mal imaginer comment je serais horrible avec n'importe lequel de ses copains. Il faudra sans doute bien du courage à son compagnon pour passer le test de la rencontre avec moi. « Si tu ne veux pas y aller, alors d'accord, mais si tu veux juste ne m'obliger à quelque-chose, sache que ça ne me dérange pas. Je suis prêt à montrer à quiconque l'estimera nécessaire que je suis sincère avec toi et que je veux avoir une place dans la vie de notre bébé. »
Elle n'eut pas le temps de répondre, cependant, car la porte s'ouvrit et une femme en blouse blanche apparu, regardant ses notes pour appeler « Siobhan Hopkins ! » « C'est à nous ! », soufflais-je en me levant, lui tendant une main pour l'aider à se mettre sur ses pieds et la suivant dans la salle d'examen. « Bonjour », dis-je au médecin en lui serrant la main en passant. Elle devait avoir la mi-trentaine et avait plus une tête de bibliothécaire que de médecin, mais la blouse faisait assez d'effet pour rappeler son rang... et j'avais toujours trouvé les bibliothécaires plus mignonnes que les gynécologues-obstétriciennes... Il y avait peut-être un peu de ça aussi. Stop Kieran ! Assez de divagations. Siobhan. Bébé. Sexe. Okay, l'analogie Siobhan, sexe, bébé semblait finalement tout aussi malheureuse dans mon esprit trop stressé et divaguant vers des contrées qui... Heureusement que personne ne peut lire dans ma tête. Oui ! Dieu soit bénit l'inexistence des pouvoirs de sciences fictions. Oui, mais qui te dit que des télépathes ne se cachent pas parmi nous et ne le disent pas, hein ? « Monsieur Hopkins ? », interrogea-t-elle, me coupant dans mes pensées. « Oh non », soufflais-je avec un sourire. « O'brady, en fait. » Elle sembla surprise, puis eu un petit sourire. « Et vous êtes ? » Je pointais le ventre de Siobhan du doigt. « Le papa. Du bébé », précisais-je inutilement. Crétin ! Ça c'était évident... « Première échographie pour moi. » « Oh, un papa stressé donc ! », s'exclama la gynécologue avec un sourire narquois. Elle se moque de moi, là non ? Je jetais un coup d'œil à Siobhan. « Bien ! Allons voir comment se porte votre petit bout alors ! Vous voulez qu'on essaye de découvrir le sexe de l'enfant ? », demanda-t-elle en indiquant la table d'examen pour Siobhan et plaçant une chaise entre la table et le mur pour que je m'y installe.
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Jeu 3 Sep - 23:33
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Depuis ma plus tendre enfance, j’avais toujours été fascinée par le couple que formaient mes parents. Ils s’aimaient beaucoup et ça se voyait. Je m’étais toujours dit que je voulais ressembler à mes parents plus tard. J’avais l’espoir que moi aussi, je pourrais trouver l’homme parfait avec qui je pourrais fonder une petite famille. Il n’y avait qu’à voir nos photos pour sentir à quel point on était bien chez les Hopkins. Quand j’étais petite fille, j’aimais m’endormir avec des rêves plein la tête, des images de ma future famille parfaite, de mes enfants qui joueraient dans le jardin, de mon mari qui me prendrait dans ses bras en souriant et même de notre chien qui gambaderait tranquillement sur la pelouse. Le tout dans un lotissement sympa avec des voisins agréables. C’était ma vision du bonheur parfait quand j’avais une dizaine d’années. Et l’intérieur de ma maison, je l’imaginais avec plein de photos partout. Des photos qui témoignaient du bonheur présent dans cette maison. Un rêve de petite fille. Mais en grandissant, on se rend compte que la vie n’est pas du tout comme on se l’imagine en étant petit. La vraie vie n’a rien à voir avec tout ça. La vie n’est faite que de désillusions. Alors c’est peut-être stupide, peut-être que je me raccroche à pas grand-chose, mais moi aussi je veux des photos. Des photos que je pourrais accrocher chez moi pour mon bébé. Des photos de sa mère, mais aussi de son père. Même si je n’atteindrais jamais mon rêve de petite fille, j’aimerais au moins avoir un semblant de réussite. Je n’ai peut-être ni le chien, ni la maison dans un super quartier, ni même le mari, mais j’aurais au moins un enfant et des photos. Il faut bien se contenter du peu qu’on a.
Le sujet de ma sœur et de son souhait de rencontrer Kieran était arrivé sur le tapis. Je me sentais un peu mal de lui proposer ce genre d’invitation. Après tout, ce n’est pas comme si on se fréquentait. Il est juste le père de mon bébé. Un peu plus qu’un collègue au final. Un peu moins qu’une relation. Le juste milieu ? Un ami ? Oui, sans doute. Mais pour ma sœur, son statut sera tout autre. J’aurais beau nier en bloc qu’il n’y a rien entre nous, elle verra toujours quelque chose que je ne vois pas. Je la connais par cœur. Alors peut-être qu’on ne devrait pas y aller ? Je peux très bien prétexter une grosse fatigue pour éviter cette rencontre. Je n’aime pas imposer quoi que ce soit aux autres. J’embarque déjà Kieran dans ma grossesse, je ne veux pas non plus lui imposer ma famille. Pourtant, il m’assura qu’il comprenait ce besoin de ma sœur de le rencontrer, de faire sa connaissance parce qu’à sa place, il serait pire. Il ajouta également que sa nièce risquait très certainement de le maudire à vie le jour où elle lui présentera un garçon. Cette remarque me décrocha un sourire. De la façon dont il parle de sa nièce, et le fait qu’ils soient si proches l’un de l’autre ne laisse aucun doute quant à sa capacité d’acceptation d’un potentiel petit copain. Pauvre garçon.
Il ajouta que si je ne voulais pas y aller parce que je n’en avais pas envie, ce n’était pas un problème. Mais il m’assura que ça ne le dérangeait vraiment pas de venir et qu’il était prêt à montrer à quiconque qu’il était sincère avec moi et qu’il voulait réellement une place dans la vie de notre enfant. Une fois de plus, je le trouvais réellement adorable et plutôt attentionné. Est-ce qu’il se rend compte à quel point il est… Quoi ? Génial ? Parfait. Perdue dans mes pensées, je n’eus pas le temps de répondre. Alors que je le contemplais sans rien dire, j’entendis mon nom. Instinctivement, je me tournais vers la voix et je reconnus mon médecin. Ah oui, on est quand même venus pour mon échographie à la base. Les médecins et leur ponctualité légendaire. Kieran réagit avant moi et se leva pour me tendre la main et m’aider à me lever. Je pouvais très bien me relever toute seule, je suis enceinte, pas handicapée, mais je pris sa main quand même. Je lui accordais un sourire pour le remercier et je m’avançais vers mon docteur. « Bonjour. » Je lui serrais la main poliment avant d’entrer dans la salle d’examen. Les choses sérieuses peuvent commencer.
Elle s’étonna d’ailleurs que je sois accompagnée cette fois-ci et supposa qu’il était mon mari. Ah non, raté. Ce n’est pas Monsieur Hopkins. Le seul Monsieur Hopkins que je connais c’est mon père. Kieran nia et lui indiquant son nom. Evidemment elle parut de nouveau surprise et lui demanda qui il était. Je me rends compte à quel point je suis stupide… J’aurais pu le présenter avant d’entrer, on aurait évité de perdre du temps comme ça. Pour toute réponse, il indiqua mon ventre en précisant qu’il était le papa, rajoutant de qui. J’eus des difficultés à étouffer un petit rire. Evidemment qu’il n’est pas mon père, on a le même âge. Alors qu’il précisait qu’il s’agissait de sa première échographie, je m’approchais de lui pour passer mon bras autour du sien et le lui caresser doucement avec mon autre main, pour le rassurer puisque le médecin souligna judicieusement qu’il était donc stressé. « Ça va aller. » Lui lançais-je avec un sourire alors qu’il semblait chercher la confirmation dans mes yeux que la gynécologue venait de se moquer de lui. Oh, si peu.
Il était temps de commencer à présent et elle nous demanda déjà si nous voulions connaitre le sexe du bébé. « Oui bien sûr. » Avais-je répondu au tac au tac sans même prendre l’avis de Kieran en considération. Et s’il ne veut pas savoir lui ? Oui enfin, c’est quand même mon corps, c’est moi qui le porte, alors c’est moi qui décide. Je jetais quand même un œil vers lui. « Enfin, si tu veux ? » Et voilà, je décide quelque chose par moi-même mais il faut quand même que je lui demande son avis… Bref, je m’avançais vers la table d’examen pour m’y allonger et comme pour la première échographie, je relevais mon t-shirt et descendais même très légèrement le haut de mon pantalon de grossesse. J’attendais qu’elle m’applique son gel glacial et comme à chaque fois j’allais sans doute avoir quelques frissons à ce contact. « Mais, je voudrais surtout savoir si tout va bien. » Pas que je redoute une mauvaise nouvelle, mais on ne sait jamais. L’optimisme et moi ça fait deux. Et maintenant que le verdict allait tomber, je ne sentais de nouveau envahie par ce maudit stress…
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mar 8 Sep - 22:44
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
C'est étrange comme la vie est farceuse. J'avais vécu avec l'image de mes parents. Pas les meilleurs des parents, mais des gens qui s'aimaient. Je n'avais pas été le fils qu'il voulait et ma mère, à bien des égards, le lui reprochait. J'avais grandi auprès de ma mhamó et elle et Daideo s'aimaient d'un amour profond et inconditionnel comme il n'en existe que dans les films. Je m'étais toujours promis de garder ça. De prendre exemple sur mes grands-parents et de ne garder que le lien unissant mes parents dans leur modèle éducatif. J'avais trouvé ça avec Mills. Cet amour profond, inconditionnel, ce bonheur d'être là, juste à deux et de savoir qu'un enfant ne serait qu'une concrétisation magnifique de notre amour.
Mais on nous avait arraché cette possibilité et tout mon beau rêve de famille heureuse et comblée s'était effondré avec. J'avais lutté corps et âme pour utiliser des chemins plus sinueux, moins complets, mais tout aussi heureux, mais ça n'avait pas suffi, car le sort m'avait retiré la femme que j'aimais, au profit d'une petite princesse méritant tout l'amour du monde. Et aujourd'hui, l'enfant tant rêvé allait enfin arriver, mais le couple idyllique désiré pour se faire était loin d'être ce que j'avais. Non. Je n'avais qu'une femme, une collègue, une brillante future maman célibataire. Nous n'étions pas un « nous ». Juste un «elle » et « il » composant avec le plus beau des imprévus.
Situation d'autant plus destabilisante qu'elle semblait vouée à se passer en public. Devant sa sœur, son obstétricienne et probablement nos collègues, qui ne resteraient pas bien longtemps ignorant de ma culpabilité dans l'affaire de la mystérieuse grossesse soudaine de la journaliste la plus solitaire et célibataire de la chaîne. J'avais beau prétendre que cela n'avait pas d'importance, que tout ce qui comptait était l'enfant, au moment des présentations, quand les « bonjour » sortaient, la réalité était là, frappante et implacable : Je n'étais pas l'amoureux, je n'étais pas celui qui pouvait prétendre à la possession de cette brillante femme si intelligente. Je n'étais que le coup d'un soir, de deux soirs par chance et l'idiot qui n'avait pas su mettre un préservatif pour éviter une telle situation. Et qu'importe combien Siobhan disait ne rien regretter et combien elle était heureuse d'être mère aujourd'hui, j'étais l'homme qui l'avait mise enceinte sur une impulsion virile incontrôlable et qui l'avait privé du droit à la rémission de ses sévices pour trouver le vrai prince charmant et donner naissance au bébé de l'amour.
Posant une main rassurante sur mon bras, Siobhan m'assura que ça allait aller, comme si elle voulait m'assurer que je n'avais aucune raison de stresser. Pourtant, j'en avais des raisons. J'allais voir mon bébé pour la première fois et découvrir son sexe et puis – plus important encore – j'allais voir de mes yeux s'il allait bien... Non, qu'il allait bien. Qu'il était normal et en pleine santé. J'avais besoin de le voir. J'avais besoin qu'un expert – une ici présent – m'assure que mon bébé survivrait à tout ce que la génétique pouvait lui apporter de négatif.
L'obstétricienne demanda d'ailleurs si nous voulions connaître le sexe de l'enfant, ce à quoi Siobhan répondit immédiatement par l'affirmative, avant de se raviser, s'excusant presque du regard d'avoir parlé sans demander la permission. Je me retins de rouler des yeux. Nous avions un peu travaillé sur son stress néfaste lorsqu'elle avait passé la nuit à la maison, mais il y avait encore fort à faire sur son comportement de dominée. Qu'importe, j'étais patient et je comptais bien m'assurer qu'un jour, elle me remette à ma place comme il se doit et sans baisser le regard et se confondre en excuses par la suite. Alors quand elle ajouta que c'était seulement si je le voulais bien, je posais doucement une main sur la sienne, un grand sourire aux lèvres. « La dame a parlé », dis-je alors en regardant l'obstétricienne, avant de hausser les épaules. « Qui suis-je pour aller contre ses désirs ? »
Je lui adressais un clin d'oeil avant d'aller m'asseoir sur la chaise qui m'était destinée, tandis qu'elle s'installait sur le fauteuil d'examen. Sans un mot, je la regardais soulever son T-shirt, dévoilant son ventre, abaissant son pantalon pour offrir totalement son nombril et ses environs au regard du médecin. Je me mordis l'intérieur de la joue, les souvenirs de nos nuits d'inconsciences revenant irrémédiablement se rappeler à mon bon souvenir. J'avais aimé embrasser ce ventre plein des promesses que nous nous étions faites en tant que collègues et futurs co-parents. J'avais aimé goûter sa peau et sentir son odeur et voir cette femme se détendre sous mes caresses, pour mieux se tendre sous l'effet du plaisir.
Siobhan assura alors surtout vouloir si tout allait bien et par réflexe autant que pour me rassurer en même temps qu'elle, je lui pris la main, serrant doucement ses doigts dans les miens, regardant fixement son ventre. Si quelque-chose n'allait pas, ça serait de ma faute. Je ne pouvais pas lui avoir fait ça. Non, notre enfant allait bien. Notre enfant tenait de sa maman. Si forte. « Tu as réfléchi au sexe, hein ? », questionnais-je, plus pour attirer son attention qu'en réelle terme de question. Elle me l'avait dit juste un peu plus tôt. Je n'avais pas déjà oublié. « Tu as commencé à envisager des prénoms aussi ? » J'avais du mal à croire qu'elle puisse vouloir faire ce choix avec moi. J'avais même du mal à croire qu'elle puisse seulement envisager que j'ai un quelconque droit de regard sur ce choix. Pourtant, j'étais curieux de savoir ce qu'elle avait pu imaginer, sûr et certain qu'elle y avait déjà réfléchi.
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Dim 13 Sep - 17:06
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Je pouvais comprendre qu’il soit stressé et angoissé. Je l’étais également. Mais de son côté, c’était tout à fait normal. Il n’avait jamais eu la chance d’avoir un enfant à lui. Avec son ancienne copine, ils avaient tenté, plusieurs fois. Mais malheureusement pour lui, toutes leurs tentatives se sont soldées par des échecs. Pour la première fois de sa vie, il va voir son bébé sur un écran, en direct et pourra même entendre son petit cœur battre. La première fois, j’étais aussi anxieuse mais impatiente et excitée en même temps. C’est toujours un véritable bonheur d’apercevoir son futur enfant. D’autant plus qu’il aura grandi depuis la dernière fois que je l’ai vu. Evidemment, lui comme moi avons cette petite appréhension que le médecin nous révèle que le bébé a un problème. Ce serait un véritable drame pour nous. Même si j’ai confiance en la médecine, je ne peux m’empêcher de redouter qu’il y ait un problème. J’avais dit maintes et maintes fois à Kieran que le bébé allait bien alors qu’il me soutenait qu’il était responsable de la perte de ses bébés et qu’il transférait des mauvais gênes ou je ne sais quoi, mais aujourd’hui, ses paroles me hantaient. Pourtant je tentais de faire bonne figure pour ne pas y penser, ou juste un peu. J’étais déjà assez stressée au quotidien, inutile d’en rajouter davantage.
Mon médecin nous avait demandé si nous voulions connaitre le sexe du bébé, ce à quoi j’avais répondu immédiatement avant de me raviser en imaginant que Kieran ne voulait peut-être pas savoir. Certains parents préfèrent garder la surprise jusqu’à l’accouchement. Personnellement, je trouve ça un peu stupide parce qu’on ne peut pas acheter tout ce qu’il faut pour préparer la naissance. On ne peut pas acheter ni de rose ni de bleu même si ces couleurs sont assez clichées. Savoir à l’avance c’est mieux non ? Au moins, on peut choisir le prénom et acheter tout ce qu’il faut en conséquence. Les vêtements notamment. Si c’est une petite fille, c’est bien d’acheter des petites robes à l’avance. Même pour les jouets, même s’ils sont assez mixtes pour les nouveaux nés. Enfin, j’estime que savoir à l’avance aide pour l’organisation et les préparatifs. Même s’il arrive que les médecins se trompent sur le sexe lors de l’échographie. J’ai déjà vu ça dans des films. Les parents attendent un garçon et finalement, à la naissance ils découvrent que c’est une fille. Enfin bref, j’avais donc donné mon avis sans réfléchir sans prendre en compte celui de Kieran et je ne pus m’empêcher de lui demander son avis. C’était plus fort que moi. Mais il opta pour une attitude rassurante en m’adressant un grand sourire et en posant sa main sur la mienne. Il ne me contredit pas et affirma à mon médecin qu’il ne pouvait pas aller contre ma volonté. Oh, c’est réellement moi qui décide ? Bien sûr, le bébé est dans ton ventre, pas dans le sien. Il ne manquerait plus qu’il décide à ta place. Tu as assez donné de ce côté-là, Sio.
Pendant que j’allais m’installer sur la table d’examen, Kieran prit place sur la chaise juste à côté. Le moment de vérité approche. Tout ce que je veux c’est que mon obstétricienne m’annonce que mon bébé est en parfaite santé. Le reste n’a pas d’importance. Fille, garçon, peu importe. Je veux un bébé en pleine forme. Cinq mois déjà. Cinq mois que ce petit bout grandit tranquillement dans mon ventre. Il a bien grossi et il prend déjà pas mal de place, je commence à avoir du mal à voir mes pieds. En tout cas, j’ai fait la plus grosse partie du chemin, j’ai dépassé la moitié de ma grossesse. Il ou elle sera bientôt parmi nous.
Lorsque je mentionnai à mon médecin que tout ce qui m’importait réellement pour le moment était de savoir si tout allait bien, je sentis Kieran attraper ma main et il me posa une question totalement hors sujet. Enfin à moitié. Il me demanda si j’avais déjà réfléchi au sexe du bébé alors que je lui en avais parlé dans la salle d’attente quelques minutes plus tôt. Je tournais la tête vers lui, légèrement perplexe. Est-ce qu’il a déjà oublié toute notre précédente discussion ? « Euh… Oui. Mais je te l’ai dit il y a quelques minutes. » Est-ce que c’est le stress qui lui efface la mémoire ou est-ce qu’il essaye plutôt de détourner mon attention du problème ? « Mais, je ne peux pas en être sûre. C’est juste… Une intuition. » Une intuition fondée ou non, je n’en sais rien. Mais si je me trompe et que c’est une fille, ça ne changera absolument rien. Je l’aimerais plus que tout quoi qu’il arrive. Et puis, il me demanda si j’avais déjà envisagé des prénoms. Oh. Pas encore en fait. Je l’appelle juste Mon bébé pour le moment. Je baissais les yeux pour regarder nos doigts entremêlés et je commençais à caresser sa peau avec mon pouce, inconsciemment. « Non, pas vraiment. En fait… Je voulais qu’on voit ça ensemble… Enfin, j’envisageais qu’on y réfléchisse tous les deux. » Je relevais les yeux vers lui en pinçant les lèvres. « C’est aussi ton bébé alors, je ne vois pas pourquoi je déciderais toute seule. Je ne suis pas égoïste à ce point. » Ce serait vraiment cruel pour lui de décider toute seule dans mon coin. Surtout qu’un prénom, c’est pour la vie, imaginons qu’il ne lui plaise pas ? « Tu as déjà des idées toi ? »
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Ven 25 Sep - 23:25
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
La douleur de la perte était encore vive. Peu importait combien ma vie me convenait maintenant et combien j'étais heureux. J'avais perdu des bébés et chaque fois que je regardais ma fille, je ne pouvais m'empêcher que même si je l'aimais comme ma chair et mon sang, elle était l'enfant biologique de mon frère. Elle perpétuait sa brillante personne à lui. Pas la mienne. Siobhan détenait en elle ma descendance. Elle portait en elle cet être qui permettrait à mes gènes de me survivre. Je ne pouvais clairement pas vivre sereinement et sans aucune crainte les mois fatidiques qui nous séparaient de la première rencontre réelle avec ce bébé. Tant qu'il ne serait pas là, dans les bras de sa mère, parfaitement en santé, je ne serais certainement pas serein. Il me fallait quand même assurer que cela allait aller. Parce que Siobhan était d'un naturel encore plus stressé que moi et elle avait besoin que je sois l'épaule et pas la source de stress.
Détournant l'attention du stress ambiant de l'annonce, je lui demandais si elle avait déjà envisagé un nom pour l'enfant. Garçon ou fille ? Elle y avait réfléchi. Elle devait certainement avoir des idées de prénoms. Ma belle-sœur m'avait avouée une fois qu'elle tenait à un prénom de garçon depuis l'enfance et avait laissé mon frère choisir le prénom de leur fille pour pouvoir imposer le prénom pour leur fils. Elle m'avait dit que les femmes avaient tendance à faire ça. A savoir, dès l'enfance, les prénoms qu'ils voudraient pour leurs enfants. Les idées changeaient parfois, mais toutes avaient imaginé des prénoms à un moment où à un autre de leur vie. Siobhan ne devait pas être bien différente des autres femmes.
Elle m'assura une nouvelle fois que l'idée du sexe n'était qu'une intuition, nullement une assurance, puis elle baissa les yeux, commençant à faire des petits cercles sur ma main par le pouce de sa main entrelacée à la mienne. Elle répondit finalement qu'elle n'y avait pas vraiment réfléchi encore, qu'elle envisageait sérieusement qu'on le fasse ensemble, ajoutant qu'elle n'était pas égoïste au point de choisir un prénom toute seule. « Loin de moi cette idée », soufflais-je en me penchant doucement vers elle, voulant initier un semblant de terrain de confidence malgré le médecin qui relisait le dossier avant de nous rejoindre. « Réfléchir à des prénoms est tout à fait normal et n'a rien d'égoïste. C'est même normal d'y réfléchir de son côté, surtout quand... Surtout quand on n'est pas en couple avec le père de son bébé... », je ne pus m'empêcher d'ajouter, n'imaginant que trop bien que pour elle, intégrer quelqu'un, un homme qui plus est, dans cette part importante de sa vie, n'était pas une évidence. Ça n'était pas de l'égoïsme, mais une habitude de solitaire, une habitude nécessaire pour se protéger d'un passif douloureux avec la gente masculine. J'imaginais sans peine qu'elle devait lutter chaque jour pour me laisser une place, pour m'accorder assez de confiance pour me permettre cette proximité semblant si naturelle...
Elle me demanda ensuite si j'avais des idées et je me mordis la lèvre. J'en avais eu, bien sûr. Comme je le lui avais dit, c'était naturel d'envisager des choses. Mais je ne me sentais pas la légitimité d'imposer des prénoms, pas même d'en proposer et ceux qui avaient traversé mon esprit avait trop d'importance dans ma vie pour que je me sente légitime de les évoquer seulement, comme la potentielle signature éternelle de mon rôle dans la vie de cet enfant. « On verra ça plus tard », soufflais-je en me redressant alors que le médecin se raclait la gorge, refermant le dossier avant de se lever de son bureau pour nous rejoindre et s'asseoir à côté de l'appareil à échographie. « Bien ! Voyons voir comment va ce bébé. La dernière fois, tout était absolument normal », rappela-t-elle, sentant bien le stress émanant des deux parents, les regardant tour à tour pour leur faire passer le message qu'il n'y avait a priori aucune raison de s'inquiéter.
« Ça va être un peu froid », prévint-elle la future maman avant de poser une bonne quantité de gel sur le ventre de Siobhan et d'allumer l'appareil. Il fallut moins de dix secondes pour que des battements de cœurs rapides et frappés retentissent dans la pièce. Je me mis à sourire comme un fou, mon cœur battant la chamade, alors que j'entendais pour la première fois les battements de cœur de mon bébé... de notre bébé. « Oh... », soufflais-je en serrant un peu plus la main de Siobhan, me réinstallant sur ma chaise, trop excité pour pouvoir rester en place. « Voilà », s'exclama l'obstétricienne en pointant une forme ronde sur l'écran. « Voici la tête de votre enfant. Là son nez. Un bras ici, vous voyez. Et... Vous voulez toujours connaître le sexe ? » Je hochais la tête avec empressement, avant de jeter un regard vers Siobhan pour une confirmation qu'elle avait déjà donnée auparavant. Puis l'obstétricienne bougea un peu la sonde et pointa une forme sur l'écran. « Vous voyez là ? Mes félicitations. Vous attendez un petit garçon qui grandit parfaitement bien, qui a tous ses membres et qui a un cœur tout à fait solide. »
Un petit garçon, songeais-je, heureux. J'allais avoir un fils. Un fils en bonne santé. Un fils qui n'avait aucune raison d'aller mal. Je me tournais vers la blondinette, un grand sourire aux lèvres, si heureux. « Oh Siobhan... », soufflais-je avant de me pencher de nouveau vers elle, posant ma main libre sur sa joue. Mes lèvres rejoignirent les siennes avant que je n'ai même eu le temps d'y penser. Le soulagement de savoir que notre enfant allait bien, la joie de savoir que j'avais un fils, le bonheur d'avoir un fils avec elle... Ses lèvres m'avaient attiré dans un baiser empli de tout ça, de tout ce bonheur qu'elle me donnait. « Merci... », soufflais-je en la regardant droit dans les yeux, avant de regarder de nouveau l'écran, profitant allègrement de la vision de notre bébé, si beau malgré l'échographie désormais archaïque à l'heure du 3D. « Je te dois tellement... »
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Sam 3 Oct - 22:08
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Bien sûr que j’avais déjà réfléchi à un prénom pour mon futur bébé. J’y avais pensé depuis mon enfance. Toutes les petites filles font ça. Quand on joue avec des poupées, on leur donne des noms. En grandissant ces prénoms changent mais on garde toujours en tête un prénom spécifique, celui qu’on voudra donner à son futur enfant, que ce soit un garçon ou une fille, on en aura au moins un pour les deux. Je ne fais pas exception à cette règle. Bien sûr que j’ai déjà envisagé un prénom pour mon bébé. Mais tant que je n’étais pas sûre qu’il soit en parfaite santé, je refusais d’y réfléchir plus sérieusement. J’y suis déjà fortement attachée mais le fait de lui donner un prénom rendrait les choses encore plus concrètes. Alors si jamais il lui arrive malheur ou s'il ne va pas bien alors que je lui aurais déjà trouvé un prénom, ce serait un véritable drame. Je préférais attendre d’être certaine que tout aille bien et là, je pourrais déjà l’appeler par son petit prénom.
Sauf que je ne voulais pas choisir toute seule. Et si jamais le prénom que j’ai choisi ne lui plait pas ? Kieran est aussi son père, je ne l’ai pas conçu toute seule, alors ça me parait tout à fait normal qu’il ait son mot à dire. Quand bien même nous ne sommes pas ensemble. Il a un poids aussi important que le mien dans la balance. Quand le bébé sera né et tout au long de sa vie, nous aurons un rôle équivalent. Il n’est pas question que je prenne toutes les responsabilités toute seule. Il veut s’impliquer, il s’impliquera et ça commencera par le choix du prénom. Certes, je lui avais dit que je n’avais pas vraiment réfléchi au choix du prénom, ce qui n’était pas vraiment vrai, mais je voulais réellement qu’on y pense à deux. Il affirma que c’était normal de réfléchir à un prénom de son côté et que ça n’avait rien d’égoïste surtout vu notre situation à tous les deux. Nous n’étions pas en couple, oui, mais était-ce une raison pour ne pas se concerter et tomber d’accord ? Pour moi, c’était une évidence qu’il ait son mot à dire. « Kieran, ensemble ou pas, il est hors de question que je décide toute seule. Tu as ton mot à dire autant que moi. C’est aussi ton bébé. Alors oui, en effet j’ai déjà des idées et j’y ai déjà réfléchi, mais on choisira un prénom ensemble. S’il te plait. » Je tentais d’insister, autant que je le pouvais, mais je ne pus m’empêcher de lui demander s’il te plait… Je voulais vraiment qu’on décide de ça tous les deux. J’estime que c’est une décision importante alors je refuse de choisir toute seule.
Je lui avais même demandé s’il avait déjà des idées, ce qui me semblait assez logique. Tout le monde envisage ce genre de chose. Même si sa situation est quelque peu compliquée. Mais il ne préféra pas répondre et se contenta de dire qu’on verrait ça plus tard. Bon… Ok. Dans tous les cas, je ne choisirai pas seule. S’il ne m’aide pas à décider de son prénom, alors j’attendrais le temps qu’il faudra pour qu’on choisisse ensemble. Je ne prendrais aucune décision seule et il aura son prénom le jour de l’accouchement s’il le faut. En attendant, je peux toujours l’appeler mon bébé, ça ne me dérange pas. « Comme tu veux… » Il se redressa alors que mon médecin se racla la gorge pour signaler sa présence. Oui bon, c’est vrai que je l’avais un peu oubliée. Elle quitta son bureau pour venir s’asseoir à côté de la table d’examen où je me trouvais, juste à côté de tous les appareils. Elle proposa alors de voir comment se portait notre bébé et affirma que la dernière fois tout était normal. J’espérais sincèrement que ce soit toujours le cas.
J’étais limite en train de retenir mon souffle jusqu’au verdict alors qu’elle me prévenait que le gel qu’elle allait m’appliquer serait un peu froid. Effectivement, j’eus un frisson quand elle le déposa sur mon ventre. Elle alluma les écrans et posa son appareil sur mon ventre, cherchant alors le bon angle ou je ne sais quoi pour que mon bébé puisse apparaitre sur l’écran. Rapidement, un bruit régulier se fit entendre et je ne pus m’empêcher de sourire en entendant les battements de son petit cœur. Je sentis la main de Kieran serrer un peu plus la mienne et j’étais contente de partager ce moment avec lui. Le médecin pointa finalement du doigt l’écran pour nous montrer sa tête en nous décrivant les quelques parties de son corps visibles. Il avait réellement changé depuis la dernière fois. Il commençait réellement à ressembler à un vrai bébé. J’étais fascinée par l’écran alors qu’elle demanda si nous étions toujours d’accord pour connaitre le sexe de notre enfant. Je jetais alors un œil à Kieran qui hochait frénétiquement la tête alors que j’en fis de même à l’égard de mon docteur. Elle nous annonça alors que nous étions les parents d’un petit garçon qui était en parfaite santé. A ces mots, je sentis les larmes me monter aux yeux tant j’étais soulagée. Il allait bien. Mon petit bébé, mon petit garçon allait parfaitement bien. J’avais envie de pleurer tellement j’étais heureuse d’entendre ça. Je sentais que mes nerfs allaient lâcher d’une seconde à l’autre tant j’étais sous pression depuis plus d’une heure.
J’avais les yeux rivés sur mon fils, un sourire béat sur le visage alors que j’entendis Kieran prononcer mon nom. Seigneur, je l’avais presque oublié tant j’étais dans ma bulle depuis quelques minutes. Je tournais la tête vers lui et à peine nos regards se croisèrent qu’il fondit sur mes lèvres en posant une main sur ma joue… J’étais tellement surprise que j’en restais figée, le rouge me montant aux joues. Oh seigneur… Qu’est-ce qu’il lui prend ? Je n’avais pas bougé d’un millimètre alors qu’il quitta mes lèvres pour me remercier avant de regarder de nouveau l’écran, affirmant qu’il me devait beaucoup. J’eus du mal à reprendre mes esprits tant son baiser m’avait perturbée. « Euh… Je… De rien ? » Je clignais rapidement des yeux pour me ressaisir alors que sa proximité me déstabilisait tellement en cet instant si particulier. « Enfin… Non. Tu ne me dois rien. Je ne l’ai pas fait toute seule. » Il était tout autant responsable que moi dans cette histoire. Il pouvait aussi se remercier lui-même ? Se remercier lui-même ? Mon dieu ça ne veut rien dire. « Merci à toi. »
Je me raclais la gorge pour me redonner contenance et je jetais un œil au médecin parce que Kieran était en train de me faire perdre mes moyens. « Vous êtes vraiment sûre et certaine ? Tout va bien ? » J’avais ce besoin constant d’être rassurée. Encore et encore et encore… « Et vous pouvez faire les photos en 3D de son visage ? J’ai déjà vu ça sur internet. » Je sais que la technologie a beaucoup évolué en matière d’échographie et j’ai déjà vu des mamans publier fièrement sur internet des photos en 3D de leur bébé.
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mar 13 Oct - 22:04
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
Siobhan m'assura qu'ensemble ou pas, j'avais autant mon mot à dire qu'elle pour ce qui était des choses importantes pour cet enfant. J'étais heureux de ça. Heureux de ne pas avoir à me battre pour obtenir ma place de père. Heureux d'avoir d'instinct mon rôle et mon mot à dire. Elle m'assura que, bien évidemment, elle avait des idées de prénoms, mais que nous y réfléchirions ensemble, ajoutant un petit « s'il te plaît » qui m'arracha un petit sourire triste. Elle ne pourrait décidément jamais imposer un point de vue sans avoir besoin de le justifier ou de s'en excuser. Il allait vraiment falloir que je travaille là-dessus avec elle. Qu'elle apprenne à m'imposer des choses, à se sentir en droit de le faire, comme je m'étais senti en droit d'imposer ma qualité de père souhaitant avoir une place dans la vie de son enfant, auprès de ce bébé. Qu'importe, j'étais patient et prêt à faire beaucoup d'efforts pour qu'elle en vienne à avoir assez confiance en moi pour avoir son rôle de femme de poigne.
Le médecin interrompit notre conversation, s'installant pour nous montrer l'enfant. Mon cœur se gonfla de bonheur et de plaisir, jusqu'à l'explosion de joie intense lorsqu'elle annonça que nous attentions un petit garçon en pleine santé. J'étais si heureux. Un petit bonhomme. Un petit bonhomme qui allait bien. Qui n'avait aucun soucis. Un cœur fort et des membres tout à fait normaux. Je n'arrivais pas à y croire. Le prénom de la future maman tomba sur mes lèvres comme une prière doucereuse, une bénédiction de joie et lorsque mon regard croisa le sien, ma bouche fusionna avec la sienne en un baiser que je n'eus même pas à réfléchir. J'avais besoin d'exprimer ma joie et je ne pus l'exprimer qu'en l'attirant contre moi pour l'embrasser. Je ne calculais même pas vraiment la portée de mon geste, trop vite refocalisé sur l'écran montrant mon bébé, Mon petit garçon... Notre petit garçon dans toute sa splendeur de petit homme qui va bien. Je réalisais l'intensité de ma joie quand une larme perla sur ma joue.
Sous mon remerciement un peu vif, Siobhan perdit ses moyens un instant, me disant que je n'avais pas à la remercier, qu'elle n'avait pas fait notre enfant toute seule et me remercia plutôt. Elle se racla ensuite la gorge et se tourna vers le médecin, alors que mes yeux ne quittaient pas l'écran, tant j'étais fou de ce spectacle. Elle demanda au médecin si celle-ci était bien certaine que l'enfant allait bien. Je regardais à mon tour l'experte dans l'attente d'un éventuel « mais... » qui nous effrayait tous deux. « Votre enfant va pour le moment parfaitement bien », assura-t-elle avec un sourire. « Il se développe exactement comme il se doit, à une taille tout à fait normale et aucune anomalie visible. Pas d'inquiétude à avoir, pour l'un comme pour l'autre. Ce bébé n'a aucune raison d'aller mal. » Elle l'avait senti, les deux parents avaient terriblement besoin d'être rassurés et d'ailleurs, Siobhan continua en demandant s'il n'y avait pas des échographies 3D où on pouvait presque avoir l'impression d'être face à une photo. Ça existait bien, oui. Tout le monde le savait. « L'intérêt de ces échographies est moindre pour le moment », expliqua posément l'obstétricienne avec un doux sourire. « L'échographie 3D est plus intéressante pour la troisième... ou en tout cas la dernière échographie. L'enfant a un visage plus proche de celui qu'il aura à la naissance et il permet de voir des détails morphologiques qui ne sont présentement pas encore assez développées pour être visibles. Mais ne vous inquiétez pas, si vous avez les moyens de payer le supplément pour l'échographie 3D, nous vous la ferrons la prochaine fois. » Je serrais brièvement la main de Siobhan avant de hocher la tête. « Vous pouvez déjà l'inscrire sur le dossier ou je ne sais où. L'argent ne sera pas un problème. Je payerais. » J'étais certain que l'option 3D n'était pas valable dans l'assurance médicale basique et les options coûtaient si chères que la plupart des gens ne les prenaient jamais. Qu'importe. Je me tournais vers Siobhan pour assurer. « Je payerais le prix qu'il faut sans hésiter pour voir notre fils », assurais-je avec un doux sourire.
L'obstétricienne hocha la tête avant de se lever lentement. « J'ai l'impression que vous deux avez besoin d'un peu plus de temps avec votre enfant », souffla-t-elle en capturant deux trois photos qu'elle fit ensuite tourner lentement en boucle, rangeant la sonde après l'avoir nettoyée. « Je vais vous laisser quelques minutes. Appelez quand ça sera bon pour vous. » Et elle quitta la pièce, nous laissant seuls devant les photos de notre bébé. Notre fils. Je portais la main de Siobhan à ma bouche et embrassait doucement ses doigts tout en regardant l'écran. Les larmes revinrent sans que je ne puisse rien contrôler, le soulagement prenant corps en moi de toute part, m'engloutissant dans sa vague déstabilisante et chaude. Notre fils allait bien. Parfaitement bien. Mon bébé allait survivre cette fois-ci. Tout ça grâce à Siobhan. Dieu ce que cette femme faisait pour moi... « Ne dis pas que tu n'es pas responsable de ça, Siobhan. Il est magnifique et c'est toi qui travaille jour et nuit pour qu'il se développe bien. Tu n'as pas idée de combien je... » t'aime ? « j'ai à te remercier pour ça. Pour tout. » Pour nos nuits d'amour, pour notre enfant... Tellement de choses...
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Dim 18 Oct - 13:13
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Sa réaction était bien différente de ce à quoi je m’attendais. J’avais imaginé plusieurs scénarios possibles. Etant donné qu’il avait déjà perdu des bébés dans sa vie, je savais bien que ça allait lui faire tout drôle de voir son enfant sur un écran. Je l’avais souvent imaginé avec un magnifique sourire reflétant parfaitement sa joie de voir son bébé en chair et en os – du moins en image mouvante sur un écran. Ce sourire, je l’avais imaginé de mille et une façons. Mais alors le voir m’embrasser… Je ne l’avais pas vu venir et je dois dire que ça m’avait pas mal perturbé. Je ne m’y attendais tellement pas. C’était un geste spontané, je l’avais bien compris, mais quand même. C’est… Déstabilisant quand on ne s’y attend pas. Et puis, j’avais remarqué cette petite larme discrète couler le long de sa joue et ça, c’était réellement attendrissant. Il était vraiment touchant et n’importe qui aurait eu envie de le prendre dans ses bras à ce moment précis.
Mais trop perturbée pour tenter le moindre geste envers lui, j’avais préféré reporter mon attention sur le médecin, lui demandant confirmation encore une fois, sur la bonne santé de mon bébé. Elle nous confirma qu’il allait parfaitement bien pour le moment, qu’il se développait normalement et qu’il n’y avait aucune anomalie. Elle nous rassura également, nous assurant qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir parce qu’il n’y avait aucune raison que ce bébé aille mal. C’était rassurant de savoir ça. Si elle nous dit que tout va bien, c’est que tout va bien, n’est-ce pas ? Elle a l’air plutôt sereine en plus, alors il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Je sentais la boule dans mon estomac se dénouer et disparaitre progressivement. Concernant l’échographie en 3D, elle assura qu’elle n’avait pas grand intérêt pour le moment mais qu’elle était plus intéressante lors de la dernière échographie, quand le bébé serait complètement développé. Elle ajouta également que si nous avions les moyens de payer le supplément, on la fera la prochaine fois. Je n’eus pas le temps de réagir ou de répondre quoi que ce soit que Kieran intervint pour accepter, assurant que l’argent n’était pas un problème et qu’il paierait. « Kieran… » Il n’allait quand même pas tout payer tout seul, je suis sûre que ça coute une fortune. Je voulais protester – ou tenter de protester – mais il se tourna vers moi affirmant qu’il paierait sans hésiter pour voir notre fils. Il avait l’air tellement enthousiaste. Mais je ne voulais pas qu’il mette la main à la poche tout seul. « On en reparlera, mais il n’est pas question que tu payes tout, tout seul. » Ce n’était pas le moment de parler de ça devant l’obstétricienne, mais je n’étais pas spécialement d’accord pour qu’il paye tout. « D’accord ? »
Le médecin finit par se lever pour nous laisser seuls tous les deux – tous les trois. Elle prit quelques photos de notre bébé pour les afficher sur le moniteur et retira sa sonde de mon ventre, me donnant également quelques bouts de papier pour enlever le gel que j’avais toujours sur moi. Elle quitta la pièce et je me redressais pour m’asseoir et essuyer mon ventre avec ma main libre, Kieran n’ayant toujours pas lâché l’autre. Il la porta d’ailleurs à ses lèvres pour l’embrasser doucement, le regard toujours fixé sur l’écran. Je lançais les morceaux de papiers dans la poubelle et posais ma main sur mon ventre pour caresser doucement mon petit bébé, tout en regardant l’écran à mon tour. Il est en parfaite santé. Tout va bien pour mon petit bonhomme. Je l’imaginais déjà dans mes bras avec sa petite bouille d’amour, ses petites mains…Et la voix de Kieran se fit entendre, me sortant de mes pensées et de mes rêves de future maman. Je tournais alors la tête vers lui et je remarquais très vite les larmes qui perlaient le long de ses joues. Oh Kieran… Il m’intima de ne pas dire que j’étais la seule responsable de ça, ajoutant qu’il était magnifique et que c’était moi qui travaillais jour après jour pour qu’il se développe bien. Enfin, il assura que je ne savais pas à quel point il voulait me remercier pour ça, pour tout. Pour tout quoi ? Je lui adressais un léger sourire avant de lâcher mon ventre pour venir essuyer les larmes sur son visage avec ma main libre. « Je te l’ai déjà dit, je ne suis qu’à moitié responsable. Ne te sous-estime pas. Je n’aurais jamais pu en arriver jusque là toute seule. Et puis, tu ne fais peut-être plus rien physiquement pour l’aider à se développer comme il faut, mais tu m’aides moi. Tu es là jour après jour à me soutenir alors que je doute constamment. Je stresse pour un rien et tu es toujours là pour me rassurer, m’assurant sans cesse que tout se passera bien. Au départ, j’avais envisagé de mener à bien ma grossesse toute seule, mais plus le temps passe, plus je me rends compte que… » Que ? Que quoi ? « Que… je ne serais peut-être pas aussi confiante et sereine si tu n’étais pas là. Plus le temps passe, plus la naissance se rapproche et plus ça me fait peur. Ça devient de plus en plus concret et avant qu’on n’ait le temps de s’en rendre compte, on le tiendra dans nos bras. Je suis contente finalement de ne pas être toute seule pour affronter tout ça. » Je retirais ma main de son visage pour la reposer sur mon ventre et baisser la tête. « Merci à toi d’être là pour moi, pour lui. »
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Ven 23 Oct - 23:57
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
Bien sûr qu'elle ne voulait pas que je paye, du moins pas tout. Qu'importe. Nous aurions tout le temps d'en reparler d'ici à la prochaine échographie. J'avais bien l'intention de payer, je n'avais aucun problème pour ça. Elle portait mon bébé. J'allais prendre soin d'elle coûte que coûte, pour m'assurer que notre enfant, notre fils, irait bien. Je ne répondis donc pas quand elle me demanda si je comprenais qu'elle n'avait pas l'intention de me laisser payer seule et je lui souris brièvement avant de poser à nouveau mon regard sur l'écran, fasciné par les images de notre fils. Notre fils. Bordel, notre fils !!!
Je la remerciais, des larmes de joies coulant sans vergogne, pour tout ce qu'elle faisait pour moi. Elle allait faire de moi un père. Bon sang, elle ne pourrait jamais comprendre combien cela représentait pour moi. Mais elle m'assura qu'elle n'était qu'à moitié responsable, que je ne faisais peut-être plus rien physiquement, mais que moralement, j'étais là pour elle et que je ne devais pas me sous-estimer pour cela. Elle assura qu'elle savait pouvoir compter constamment sur moi et que même si elle avait pensé au départ assumer seule cette grossesse, elle savait aujourd'hui qu'elle ne la vivrait pas aussi bien sans moi. Je souris de plus belle, posant mes yeux sur elle, alors qu'elle posait sa main sur son ventre, me remerciant moi d'être là pour elle, pour eux deux. « Toujours », soufflais-je en posant ma main sur son ventre, juste à côté de la sienne, frôlant la sienne et profitant allègrement de la sensation de la peau tendue de son ventre sous mes doigts. « Désolé ma belle, mais tu es coincée avec moi désormais. »
Oui elle l'était et pour une raison toute simple. « Je ne partirais jamais loin de vous, parce que ce petit bout... cet enfant... » C'était si fort. Les mots que je pouvais dire ne pouvait pas rendre justice à la force de mes sentiments pour ce bébé et pourtant, je devais bien tenter. Mettre des mots était nécessaire. Siobhan avait tellement besoin des mots. Alors doucement, je me penchais vers son ventre, regardant son ventre comme si je pouvais voir au travers. « Parce que je t'aime déjà plus que ma vie, mon petit bonhomme », soufflais-je avec la tendresse infinie que je ne réservais qu'à Eireen jusqu'alors. Je n'étais peut-être pas certain d'être le meilleur père du monde, mais je savais que mes enfants passaient avant tout le reste. Eireen avait toujours compté plus que ma propre vie. Mon fils avait droit au même amour inconditionnel.
Je relevais ensuite les yeux vers Siobhan, me redressant, souriant de plus belle. « Je suis heureux, Siobhan. Je suis comblé et c'est grâce à toi. Parce que tu ne me l'as pas caché. Parce que tu m'as pris en considération et tu m'as laissé une chance d'avoir ma place dans la vie de notre fils. Notre fils, Siobhan », soufflais-je tout excité. « Bon sang. » J'aimais tellement entendre cela, ça sonnait si doucement à mon oreille. Notre fils. Notre bébé. Notre enfant. Notre garçon... « J'aime comment ça sonne. Notre fils. C'est cool non ? »
J'étais comme un gosse la veille de Noël, heureux comme un pou. Fier aussi. Tellement fier. J'avais fait un enfant à cette femme merveilleuse et elle était en train de créer un magnifique petit garçon en pleine forme. Tout ça tournait de plus en plus vite dans ma tête à m'en donner le vertige. Un vertige de joie. « J'espère que tu n'as rien de prévu ce soir », soufflais-je en tirant un peu sur ses vêtements pour couvrir son ventre, avant de me lever et de serrer un peu plus sa main dans la mienne pour l'aider à se redresser et à descendre de la table d'examen. « Parce que ce soir je t'emmène dîner. Enfin, en vérité, je voudrais t'emmener dîner si tu le veux bien. Eireen... Eireen veut savoir pour le sexe du bébé. Et j'aimerais que tu sois là. Qu'on le fasse ensemble. Je vais célébrer avec ma fille la naissance prochaine de son petit frère et je voudrais la célébrer avec toi aussi. » J'espérais tellement qu'elle dise oui. Qu'elle comprenne toute l'importance de ce moment. Eireen avait accepté la venue prochaine de mon enfant. Bien sûr, je me doutais que tout n'était pas simple. Elle était à l'origine ma nièce et je n'étais qu'un parent de substitution. J'allais désormais avoir mon propre enfant. Et même si elle était assez forte et maligne pour ne me montrer que sa joie d'être bientôt grande sœur, je savais qu'elle avait peur que cette naissance ait un impact sur ma relation avec elle, sur l'amour que je pouvais lui porter, même si c'était peut-être inconscient de sa part. J'avais besoin de lui prouver qu'elle avait toute sa place dans cette drôle de famille que nous allions former avec Siobhan. J'avais besoin que les deux femmes de ma vie sachent que ce bébé allait nous lier tous ensemble, pas séparer. J'espérais, mais je n'avais aucune intention de la forcer si elle n'en avait pas envie. Elle n'était la mère que d'un seul de mes enfants. Je n'avais pas à lui imposer ma fille si elle ne le voulait pas.
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Dim 25 Oct - 21:26
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Plus le temps passait, plus je me demandais comment aurait pu se dérouler ma grossesse si Kieran n’était pas là. Si j’avais suivi ma première idée de ne pas lui révéler la vérité sur sa responsabilité dans ma grossesse. Et si j’avais été seule ? A qui j’aurais pu révéler mes craintes et mes peurs de l’avenir ? A ma sœur ? Elle a déjà sa vie et ses patients à gérer. A mes parents ? Je ne leur ai toujours pas dit parce que j’appréhende leur réaction. Ils sont plutôt vieux jeux et préfèrent quand tout se déroule dans un ordre précis, les fiançailles, le mariage et en dernier le bébé. Or, je commençais à l’envers et je n’envisageais pas de me marier avec qui que ce soit. Je crains déjà leur réaction alors que j’ai Kieran de mon côté alors si je ne l’avais pas… Ce serait une catastrophe. Je me serais peut-être tournée vers des amies ? Mais c’est comme ma sœur, elles ont leur propre vie à gérer. Alors je me serais retrouvée toute seule avec mes peurs et mes doutes. Je pense que j’ai bien fait de ne pas suivre ma première idée et de l’avoir impliqué dans ma grossesse. Surtout quand on voit à quel point il est présent et à quel point ça lui fait plaisir. Il n’y a qu’à voir ses larmes et son regard brillant d’émotion en voyant son bébé sur un écran. Je ne pouvais pas le priver de ça, je n’en avais pas le droit.
Je le remerciais d’être là pour moi et pour le bébé, c’était le moins que je puisse faire. Si je lui avais fait ce cadeau de porter son enfant, il en avait fait de même en me donnant la possibilité d’être mère. Ma vie était chaotique et j’avais le sentiment que c’était ce qu’il me manquait pour retrouver un certain équilibre. Il aurait pu me laisser me débrouiller avec notre enfant comme beaucoup d’hommes font parce que nous ne sommes pas un couple. Il aurait pu hausser les épaules et continuer sa petite vie de son côté mais il avait voulu s’investir dans la vie de cet enfant et dans la mienne. Il était là, bien présent et il le sera toujours si j’en crois ce qu’il me dit alors que je voyais sa main se poser sur mon ventre à côté de la mienne. Il s’excusa également et affirma que j’étais coincée avec lui désormais. Relevant la tête vers lui, je lui adressais un doux sourire. « Tu es également coincé avec moi. Mon cher Monsieur O’Brady. » Et je ne vais pas m’en plaindre. En plus d’être un homme plutôt agréable à regarder, Kieran est également un homme exceptionnellement gentil et prévenant. L’homme parfait ? Pas loin. Mais la perfection n’existe pas. Il ajouta qu’il ne partirait jamais loin de nous et commença une phrase qu’il ne termina pas tout de suite puisqu’il se coupa pour s’approcher de mon ventre, de notre bébé. Il reprit la parole pour finir sa phrase en s’adressant directement à notre enfant, lui avouant qu’il l’aimait déjà plus que sa propre vie. Une scène tellement adorable qui me touchait tellement que j’en versais une petite larme. Que j’essuyais rapidement. De ce point de vue là, on était sur la même longueur d’onde tous les deux, puisqu’on aimait déjà ce petit bout plus que tout au monde alors qu’il n’avait pas encore montré le bout de son nez.
Il se redressa et je suivais son mouvement des yeux alors qu’il affirma qu’il était heureux et comblé grâce à moi parce que je lui avais révélé ma grossesse et que je l’avais laissé avoir une place dans la vie de ce bébé. Dans la vie de notre fils. Oui, notre fils. Il semblait tout fou, excité comme un gamin le jour de Noël lorsqu’il affirma qu’il aimait le son de ces deux mots, notre fils. « J’aime aussi. Notre fils. Notre petit bout de chou. Notre petit garçon. » Soufflais-je avec un sourire ému. Cette fois, tout était bien plus concret. Ce n’était plus simplement le bébé, c’était notre fils, notre petit garçon. On pouvait déjà commencer à s’imaginer sa chambre, ses jouets, ses vêtements… C’était réellement émouvant.
Soudainement alors que je me plaisais à rêvasser de la future chambre de mon fils, Kieran me tira de mes pensées, espérant que je sois libre ce soir. Quoi ? Il descendait doucement mon haut pour couvrir mon ventre alors que je le regardais légèrement surprise. C’est bien la première fois qu’il m’invite quelque part. Pourquoi soudainement ? Toujours perplexe, je terminais moi-même de descendre mon haut et je remontais légèrement mon pantalon alors qu’il se leva et qu’il m’aida à me lever. Debout sur mes pieds, l’une de mes mains toujours dans la sienne et l’autre sur son bras j’attendais qu’il continue pour savoir où il voulait en venir. Il affirma que ce soir il m’emmenait dîner. Sérieusement ? Du moins, il rectifia en me laissant le choix d’accepter ou non son invitation, ajoutant qu’Eireen voulait connaitre le sexe du bébé et que par conséquent, il aimerait que je sois présente pour qu’on lui annonce ensemble. Enfin, il ajouta qu’il voulait célébrer la naissance du petit frère de sa fille avec sa fille mais également avec moi. Je restais un moment silencieuse, réfléchissant à la situation. Comment réagira sa fille ? Et si elle ne m’apprécie pas ? Et si elle me considère comme une intruse dans sa vie ? Après tout, elle n’avait rien demandé. Moi non plus d’ailleurs. « Euh… » Je passais une main sur ma nuque, nerveusement. Je respirais un bon coup repensant à ce que je venais de lui proposer quelques minutes plus tôt dans la salle d’attente. Moi aussi je lui avais demandé de rencontrer ma sœur. Je n’avais pas le droit de refuser même si j’appréhendais légèrement. Eireen serait sa grande sœur. Elle fait partie de la famille. « D’accord. » Je lâchais ma nuque pour attraper quelques mèches de mes cheveux entre mes doigts, signe révélateur que je n’étais pas très à l’aise. Pourtant je m’efforçais de sourire. « Si tu veux. Je t’ai presque imposé un repas chez ma sœur, c’est légitime que tu fasses la même chose. J’espère juste que ça se passera bien. » Nerveuse moi ? Oui, encore et toujours. « Il n’y a pas de raison que ça se passe mal de toute façon ? Ce n’est pas comme si elle me détestait. Elle ne me déteste pas hein ? » Siobhan Hopkins, ou l’art de s’inquiéter et de stresser pour tout et n’importe quoi.
crackle bones
MINI POUCE ∞ J'suis trop cool
Kieran O'Brady
Crédits : Blondie (vava)
Messages : 324
Points : 691
Date d'inscription : 23/04/2015
Je vis à : #1287 Brooklyn, NYC
Métier : cameraman reporter
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mer 11 Nov - 23:34
Here is your baby.
There are moments that mark your life, moments when you realize nothing will ever be the same. And time is divided into two parts, before this and after this.
La situation avait tout pour être complexe. Siobhan était ma partenaire, mon binôme de travail, ma supérieure, même presque, puisque dans l'ordre naturel des choses, j'étais à son service. Coucher avec elle avait été une chose considérée comme une erreur dans notre métier. En ressortir la conception d'un enfant était une plus grosse erreur encore. Tout aurait pu mal tourner et pourtant, tout allait pour le mieux. Bien évidemment, coucher ensemble sous l'effet de l'alcool n'était pas le meilleur des plans. Le faire sans se protéger et concevoir un enfant était... accidentel. Faire l'amour une nouvelle fois pour soulager ses angoisses n'était sans doute pas la meilleure des thérapies, mais qu'importe, parce qu'attendre ce bébé à deux fonctionnait. Cela fonctionnait dans notre cadre privé, mais aussi dans notre cadre professionnel, où qu'importe ce qu'il s'était passé entre nous, Siobhan restait la journaliste que je devais mettre en valeur. Elle restait ma collègue, mon binôme et ma supérieure... Elle avait juste la double casquette désormais de mère de mon enfant.
Elle m'offrit un sourire lorsque je lui annonçais qu'elle était coincée avec moi désormais, assurant que j'étais également coincé avec lui. Je lui répondis avec un sourire à mon tour. Je pourrais y trouver mon plaisir, songeais-je en me retenant de le dire à voix haute. Je préférais parler à mon bébé, plutôt, lui assurant mon amour déjà profond et sincère. A l'enfant, lui, je pouvais lui dire combien j'étais fou d'amour. Cet amour là, lui, était acceptable et acceptée, tant par la mère que par n'importe qui d'autre. Comment ne pouvais-je pas déjà aimer mon enfant ? Mes sentiments pour sa mère étaient une toute autre histoire, bien plus complexe et que je me devais de vouer au silence.
En me relevant, je lui fis pars du plaisir d'avoir à rouler sur ma langue le terme de « notre fils » pour parler de l'enfant qu'elle portait et c'est avec un sourire ému qu'elle m'assura qu'elle aimait aussi, qualifiant notre enfant de « notre petit bout de chou » ou encore de « notre petit garçon ». J'aimais aussi comme cela roulait sur sa langue à elle. Et je lui demandais de dîner avec moi. Enfin moi et Eireen. Notre fils, notre travail à tous les deux. Il était on ne peut plus légitime qu'elle soit présente pour voir la réaction de ma fille quand elle apprendrait qu'elle allait avoir un demi-frère. Légitime et désiré. Je voulais qu'elle soit présente pour cette étape importante. Qu'Eireen comprenne que ce bébé allait avoir deux parents, mais qu'elle resterait aussi ma princesse, mon premier enfant. Ça n'était sans doute pas la chose la plus simple pour elle et je ne voulais plus la tenir à l'écart de cette part de ma vie, comme si elle n'avait pas à y mettre les pieds. C'était tellement faux.
Après un moment de réflexion, elle accepta, à mon grand soulagement, avant d'ajouter que si je le voulais, elle m'avait, après tout, elle-même imposé dans un repas de famille. J'allais protester, mais elle continua, ajoutant qu'elle espérait que cela se passerait bien, qu'il n'y avait pas de raison que non, me demandant presque s'il y avait une raison pour qu'Eireen la déteste. Je me rapprochais d'elle doucement, posant prudemment mes mains sur ses joues afin de maintenir son visage face au mien. « Elle ne te déteste pas. Il n'y a aucune raison. Et je ne vais pas te forcer en quoi que ce soit. J'aimerais que tu viennes et que tu veuilles venir, mais si ça n'est pas le cas, alors rien ne t'y oblige. » J'inspirais un bon coup, fermant les yeux, avant de les rouvrir et de replonger mon regard dans le sien. « Ce bébé est le nôtre. Ça n'est pas le plus évident pour elle. Pas parce qu'elle ne le veut pas, mais parce qu'elle n'est pas ma fille biologique. Et je ne veux pas qu'elle pense qu'elle n'a pas sa place dans cette espèce de famille qu'on va fonder. Je ne veux pas t'imposer à elle ou l'imposer à toi, mais je veux qu'elle sache que pour moi, biologique ou pas, ça ne change rien. Elle va avoir un demi-frère et je veux qu'elle sache que pour moi, par le sang ou pas, elle est ma fille et la grande sœur de ce bébé. Mais je peux le faire seul aussi, Siobhan. Je ne te forcerais en rien. Jamais. »
love.disaster
PETIT CHAT ∞ Meow
Siobhan Hopkins
Crédits : Tearsflight
Messages : 887
Points : 4581
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 43
Je vis à : squatte chez le père de son bébé
Métier : Journaliste reporter en congés maternité, maman d'un nourrisson
Sujet: Re: Here is your baby ⊰ Kieran Mer 18 Nov - 23:58
Here is your baby
Kieran & Siobhan
Faire un bébé et décider de l’élever à deux est un acte lourd de conséquence, surtout lorsque les parents ne sont pas en couple. Quand le papa n’assume pas sa part de responsabilité, on doit se débrouiller seule pour élever son enfant, sans faire entrer de nouvelle personne dans sa vie. Mais quand Kieran a décidé d’assumer son rôle dès le départ, de nouveaux horizons se sont ouverts. Dans le sens où mon cercle de connaissances allait forcément s’agrandir parce que j‘allais devoir faire entrer sa famille dans ma vie. A savoir, sa fille Eireen. De son côté, c’est la même chose. En acceptant sa paternité, il est ainsi entré dans mon cercle familial, sans vraiment avoir eu le choix. Pour l’instant, rien n’est encore fait, mais ma sœur veut apprendre à le connaitre. La connaissant, elle va aussi chercher à l’analyser. Et puis par la suite, il rencontrera sans doute mes parents. Même si ce n’est pas vraiment d’actualité pour le moment. Et dans mon cas, je vais devoir apprendre à connaitre sa fille.
Ça ne me dérange absolument pas dans le fond. Je l’ai déjà rencontrée à plusieurs reprises, en coup de vent quand elle venait chercher Kieran alors qu’on buvait un café après le travail. Mais on n’a jamais réellement discuté toutes les deux. Je ne la connais pas plus que ça et le fait de savoir que nous allons toutes les deux avoir une place importante dans la vie l’une de l’autre ne m’aide pas à ne pas appréhender ce repas. Il y a une différence entre le fait d’apprécier la collègue de travail de son père et le fait de devoir partager Kieran. Et si elle le prend mal ? Et si elle ne m’aime pas au final ? Pourquoi partir si défaitiste ? J’ai tellement peur de faire mauvaise impression… Parce que si elle ne m’aime pas, la suite des évènements risque d’être difficile à vivre. Je ne la connais pas après tout, et puis, elle a un âge difficile. Je n’ai pas fait de crise d’adolescence mais peut-être qu’elle est en plein dedans ? Ce que je constate surtout c’est que tu te prends la tête pour rien Sio… Il faut que j’arrête d’être aussi pessimiste. Pourquoi ça se passerait mal ? J’ai vraiment le don de m’emballer très vite…
Je devais paraitre désespérée parce que Kieran se rapprocha de moi pour poser ses mains sur mes joues. Il me rassura sur le fait qu’elle ne me détestait pas parce qu’il n’y avait aucune raison pour ça. Il ajouta également qu’il ne voulait pas me forcer à quoi que ce soit parce qu’il préférait que je l’accompagne par envie et non par obligation. Puis, il eut un petit moment de réflexion avant de m’expliquer la situation avec elle. N’étant pas sa fille biologique, il voulait lui faire comprendre l’importance de leur lien et que celui-ci ne serait jamais ébranlé quoi qu’il arrive. Qu’Eireen serait quoi qu’il arrive la sœur de ce bébé et qu’elle avait autant sa place dans notre espèce de famille. Enfin, il assura que jamais il ne me forcerait à faire quoi que ce soit. C’est que sa situation était un peu délicate, alors je pouvais faire un effort pour le soutenir. Je lui devais bien ça. Je posais une main sur l’une des siennes, toujours sur ma joue. « Je comprends. On n’est pas l’exemple type de la famille américaine parfaite. On a plutôt un schéma familial atypique, mais c’est ça qui fera notre force. C’est avec plaisir que je rencontrerai enfin comme il se doit Eireen. Je ne l’ai pas vue très souvent, mais elle a l’air d’être une jeune fille pétillante et intelligente. Comme tu l’as dit, il n’y a aucune raison que ça se passe mal. Tu peux compter sur moi. » Lançais-je avec un sourire. « C’est ta fille, elle aura forcément une place importante dans la vie de notre fils. Autant préparer le terrain le plus tôt possible. Et puis, c’est une chance pour le bébé d’avoir déjà une grande sœur. » C’est toujours mieux que d’être fils unique.
Mais on n’allait peut-être pas s’éterniser ici, non ? Et puis ma pauvre vessie de femme enceinte commençait à se manifester. « Tu veux encore rester, ou on y va ? Je t’offre un café pour te remettre de tes émotions ? » Plaisantais-je pour détendre un peu l’atmosphère après avoir stressés comme des dingues en attendant le verdict de mon médecin. « Un café ou autre chose d’ailleurs, peu importe. »