Sujet: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Mar 3 Nov - 22:40
Natanael & Eggsy
Météo : Temps nuageux, très froid. Hiver en approche Heure : 15.00 Lieu : Starbucks Coffee à Brooklyn
« Stop stop stop ! » La limousine noire ralentit fortement, pour ne pas dire qu’elle pile. Le chauffeur me regarde avec inquiétude dans le rétroviseur intérieur - qui sert uniquement à communiquer avec moi puisque l’arrière de la voiture est teinté.
Nous sommes en train de traverser le quartier Brooklyn, puisqu’il m’avait pris l’envie d’aller dans le Jardin Botanique. A cette saison, les arbres sont magnifiques, et bien que la diversité des plantes ne soit pas aussi impressionnante qu’au printemps, il est plaisant de s’y promener. Surtout quand il s’agit de votre jour de repos -enfin, dans la profession de soigneur, parce qu’un business man de se repose jamais. Bref, assis à l’arrière de la limousine, je repose mes jambes fatiguées par les heures de marche.
La raison de cette agitation ? J’ai aperçu un Starbucks Coffee, et j’ai une folle envie d’un grand cappuccino. Là, tout de suite. Quoi de mieux que cette grande chaîne qui fait du café d’exception ? Surtout quand on a passé sa journée à se les cailler avec le vent automnal annonçant un hiver approchant. Bref, une chose est sûre, c’est que maintenant que l’endroit m’a fait de l’oeil, je vais devoir y aller. De toute façon, je n’ai rien à faire au Plaza, ce sera une occasion de m’isoler de mes endroits habituels.
Le chauffeur, un peu blasé, me laisse descendre juste devant la café. Je réajuste ma veste et mon écharpe pour me protéger du vent. Une fois entrée, je passe commande, donne « Robin » -prononcé cette fois à la française - comme prénom à la jeune femme qui me demande un prénom, et j’attends tranquillement qu’on me serve. Enfin, j’attrape le café bien chaud - qui me brûle l’intégralité de la main au passage - puis vais m’installer dans un coin de la salle.
Ce que j’aime à Brooklyn, c’est cette diversité de population. Il y a tellement de monde que tout le monde est différent. On y rencontre toutes les ethnies, toutes les classes sociales -même si elles sont souvent plus pauvres qu’aisées -, mais aussi de tous les âges. Ainsi, mon regard reste accroché sur un groupe de jeunes étudiants, des lycéens, qui ont ouvert des bouquins sur leur table ronde, et qui se récitent des extraits de littérature. Comme je suis heureux de ne plus être étudiant ! Je n’avais pas besoin de me mettre au Starbucks pour trouver âme charitable pour réviser, mais quelle barbe d’apprendre par coeur… L’air un peu amusé, je les écoute saccager littéralement un extrait de Victor Hugo, traduit maladroitement par une des étudiantes. Je ne suis apparemment pas le seul à ricaner à ce massacre, puisqu’un couple de français reconnait « Les Misérables » et se moque sans discrétion. C’est vrai qu’ici, il y a aussi beaucoup de touristes.
Et alors que je prends une longue gorgée de cappuccino, qui me réchauffe le corps tout entier, je me rends compte que je suis observé. Je tourne alors la tête dans la direction d’où vient mon pressentiment et… Un large sourire narquois étire mes lèvres. « Salut mon poussin. » Dis-je avec ce ton amusé que j’aime employé lorsque je prononce ce surnom. D’où vient-il ? Pas besoin de chercher bien loin, hélas -et je me désole tout seul à l’avoir inventé - : le poussin nait dans un oeuf, qui, en anglais se prononce « egg ». Egg pour Eggsy, qui n’est autre le nom de ce jeune homme qui m’observe. Mon meilleur ami, en fait. « Qu’est-ce que tu fous là ? »
Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Jeu 5 Nov - 9:42
L’humour est comme le café : meilleur très noir.
ft. Natanael & Eggsy
« Black and blue, And who knows which is which and who is who. Up and down and in the end it's only round and round and round »
Après avoir poussé un long soupir, Eggsy se prend la tête entre les mains, observant les dossiers éparpillés devant lui. La mission confiée spécialement par son père lui donne du fil à retordre, ça l’agace sérieusement de ne pas trouver de solution à la problématique soulevée et Eggsy en vient même à se demander si son père n’en a pas fait exprès. En lui donnant cette mission impossible à réaliser, il doit essayer de lui saper le moral par la même occasion. C’est cependant mal connaitre le bouclé que d’espérer le voir baisser les bras aussi rapidement, il a bien l’intention de prouver à son cher paternel qu’il n’a absolument pas besoin de lui pour s’en sortir. Il sait que c’est ce que son père attend de lui, mais il n’y a aucune chance pour qu’il lui donne satisfaction, même pas dans ses rêves les plus fous. C’est terrible d’avoir ce genre de pression constante sur les épaules, Eggsy sait qu’il serait bien mieux à aller travailler ailleurs, mais il s’est lancé le challenge de réussir l’impossible. Et puis, il doit bien avouer qu’il n’a pas spécialement envie d’aller travailler pour la concurrence, même si sa famille est loin d’être parfaite, il ne veut pas donner l’impression de leur planter un couteau dans le dos. Alors il prend sur lui, se rassurant en se répétant que ce n’est qu’une question de temps, son père à la retraite, il n’aura plus besoin de marcher sur des œufs en permanence comme il le fait actuellement.
Après quatre longues heures de réflexion et un repas prit sur le pouce, Eggsy craque, il a absolument besoin de s’aérer l’esprit où il risque de se mettre à hurler. C’est légèrement fébrile qu’il quitte l’hôtel, prévenant ses collègues qu’il ne sera pas long à revenir, puis, les mains dans les poches de son manteau noir épais, marche à travers les rues de la ville. L’air frais a au moins l’avantage de le détendre aussitôt, il n’a plus cette boule de stress au creux de l’estomac, mais il n’arrive définitivement pas penser à autre chose. On peut le dire, Eggsy est un accro du travail, même s’il sait très bien s’amuser et passer du bon temps, il vit, respire et mange travaille, un trait de famille certainement. Finalement, Eggsy s’arrête dans le premier Starbuck pour y commander un latte. Lorsqu’il récupère sa commande, il ne peut s’empêcher de rire en voyant la manière dont le serveur a écrit son prénom. « Eqssie » C’est vraiment tordu d’en arriver à ce point mais au moins, ça lui arrache un petit sourire. Il prend place à une des tables, avalant une première gorgée. Son esprit divague alors en direction de Rory, ce jeune homme qui hante ses pensées depuis leur toute première rencontre. Il déteste s’être attaché de la sorte à quelqu’un, les romances girly, c’est pas vraiment son truc mais avec Rory, il n’arrive pas à passer au-dessus. Il aimerait pouvoir l’aider, faire quelque chose pour le sortir de sa situation mais il se sent vraiment impuissant.
Son regard est soudainement attiré par une tête qu’il connait, un sourire étire ses lèvres lorsqu’il reconnait Nate. Le hasard fait bien les choses, avec son meilleur ami dans les parages, Eggsy sait qu’il y a de forte chance pour que son humeur change du tout au tout. Le bouclé lève les yeux au ciel devant le surnom ridicule que Nate lui donne, il a beau avoir l’habitude, il arrive vraiment pas à s’y faire. « -Fait gaffe, un jour je vais finir par t’appeler ma poule si tu continues ! » Eggsy laisse échapper un petit rire mais pointe du doigt sa tasse de café sur lequel son prénom a été atrocement écorché. « -Et puis ça ne fonctionne plus ta logique, mon nom s’écrit comme ça maintenant. » C’est vrai qu’avec un prénom comme le sien, venir au Starbuck c’est un peu tenter le diable. Son visage s’assombrit légèrement lorsqu’il repense au boulot, il maudit encore les dossiers qui l’attendent bien sagement sur son bureau, mais il ne va pas pouvoir s’échapper indéfiniment de toute façon. « -J’avais besoin de prendre l’air sinon je crois que j’allais faire exploser ce foutu hôtel. » Nate connait la situation très tendue entre Eggsy et son père, il n’a donc pas réellement besoin de rentrer dans les détails, de toute façon, il n’a pas envie de le faire. « -Et toi ? Tu venu chercher ta dose de caféine ? »
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Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Ven 6 Nov - 13:10
Natanael & Eggsy
Météo : Temps nuageux, très froid. Hiver en approche Heure : 15.00 Lieu : Starbucks Coffee à Brooklyn
Pas besoin de plus de quelques secondes pour que le jeune homme me reconnaisse. Pas étonnant, quand on sait qu’il est aussi mon meilleur ami depuis que je suis arrivé à New York. Avoir dans son entourage un gars comme lui, ça vaut de l’or. Non pas parce qu’il est aussi blindé de fric que moi, loin de là, vous connaissez ma valeur à l’argent. Non, parce que c’est un gars qui en veut, et qui sait s’amuser. C’est aussi ce type qui ne vous jugera pas sur vos choix, même s’ils sont illogique, puériles ou sans intérêt. Eggsy est cet ami dont je ne pourrais pas me passer, mais ça, ne lui dites pas, qu’il ne prenne pas la grosse tête !
« Fais gaffe, un jour je vais finir par t’appeler ma poule si tu continues ! » Je souris en coin, retenant de rire à gorge déployée pour ne pas me faire remarquer par tous les étudiants qui nous entourent. Je suis venu boire un café ici pour rester incognito, ce n’est pas trop le moment de montrer à tout Brooklyn que deux héritiers sont en train de fuir leurs responsabilités. N’empêche que le karma fait bien les choses : avoir besoin de se changer les idées, et tomber sur lui, c’est plutôt canon comme idée.
« Tu sais que je n’ai aucun complexe, appelle-moi donc comme ça, c’est un peu sauvage. Tu sais comme j’aime quand c’est sauvage » Je lui lance un regard de tigresse. Non pas que j’aime jouer à la femme, mais parce que je sais que c’est un regard que je réussis particulièrement bien, et que face à quelqu’un qui tire un peu la tronche, il ne peut pas laisser indifférent. Peu importe si c’est du dégoût, du rire ou de la pitié, mais au moins, ça déclenche chez les gens un petit je ne sais quoi.
« Et puis ça ne fonctionne plus ta logique, mon nom s’écrit comme ça maintenant. » Je jette un oeil au gobelet de café de mon ami, qui semble avoir été salement renommé. J’avoue m’être souvent demandé comment écrire son nom au début, mais bon, quand on a un doute il suffit de demander, non ? « Il t’a pas raté, tu veux que je lui pète la gueule ? » Encore un de mes péchés mignons : pas que j’apprécie de casser gratuitement la gueule des gens, mais j’aurais bien envie de me défouler, des fois.
Je tire une chaise pour venir m’assoir à côté de lui, tandis qu’un groupe d’étudiants commence à nous toiser du regard. Rien ne passe vraiment inaperçue quand on franchit la limite de Brooklyn. Trop de monde pour ça. « J’avais besoin de prendre l’air sinon je crois que j’allais faire exploser ce foutu hôtel. » En effet, pas besoin de détails, je sais ô combien mon ami subit la pression de sa famille pour l’héritage familial, et ô combien il me ressemble sur ce point. Sauf que contrairement à moi, il n’a pas encore trouvé de réel moyen de se rebeller. Mais comme je suis un bon ami -retenez ça, vous ne le verrez pas avec beaucoup de monde, vous pouvez me croire ! -, je décide de ne pas rebondir dessus. Pas besoin qu’en plus je l’emmerde avec mes questions. De toute façon, il m’en dira assez quand je le ferai boire, à l’occasion. « Tu n’es pas un violent mon poussin, tu le sais bien. » Je lui lance un clin d’oeil malicieux tout en buvant une gorgée du breuvage brûlant. J’en profite également pour retirer ma veste de laine, et mon écharpe dans laquelle je m’étais emmitouflé pour fuir le froid de l’automne. « Ce soir, je ramène quelques amis pour faire la fête. Il y aura un tas de beaux gosses musclés. » Fais-je avec toujours cet air malicieux. Quoi de mieux qu’un appât masculin pour remonter son moral, hein ?
« Et toi ? Tu venu chercher ta dose de caféine ? » Il me connait trop bien. Le café et moi, c’est toute une histoire d’amour. C'est encore plus essentiel à ma vie qu’une femme dans la semaine, ou que le lait dans les céréales du matin. « On ne me refera pas : sous toutes ses formes, mais tant qu’il y a de la caféine, je carbure ! » Il est d’ailleurs le seul à savoir que je bosse au Zoo, ce qui justifie d’autant plus que je sois obligé de me doper à la caféine pour tenir le coup. « C’est plus facile à se procurer que l’exta, hein ? »
Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Ven 6 Nov - 15:58
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C’est assez étrange pour Eggsy de voir à quel point son humeur a déjà changé, la simple présence de Nate et le voir rigoler à ses blagues lui redonne le moral. Et puis avec la répartie bien placée de son meilleur ami, il sait que cette discussion risque de tourner à du grand n’importe quoi et c’est certainement ce dont il a le plus besoin à cet instant. Ne penser à rien, se vider l’esprit pour évacuer ce stress qui ne l’a pas quitté de la journée. Il réussit de ne pas rire après la réponse de Nate mais finit par exploser de rire devant le regard qu’il lui lance, manquant de peu de recracher son café par les narines. Egssy donne une tape sur l’épaule de son ami tandis qu’il tente de ne pas s’étouffer avec le café, allant même jusqu’à se demander pourquoi il a tenté de boire en présence de Nate. Et c’est encore pire quand Nate enchaine avec l’idée d’aller péter la gueule du serveur qui lui a donné son café, Eggsy part dans un petit fou rire, imaginant la tête du pauvre gars qui ne comprendra certainement pas ce qui est en train de lui arriver. « -Oh, peut-être que lui montrer ta musculature de folie lui suffira. » Il n’y a qu’à voir la carrure maigrichonne du serveur pour se rendre qu’il flippera déjà bien assez si Nate joue les gros bras.
Eggsy a une sorte d’étrange réalisation, il a beau être grand, même trop grand, et plutôt musclé, Nate a raison, il n’est absolument pas violent et ne doit certainement pas produire le même effet que son ami lorsqu’il entre dans une pièce. Dans sa jeunesse, son cousin s’amusait à lui dire qu’il ressemblait plus à un télétubbies qu’autre chose. Eggsy envie un peu le côté mystérieux et félin de Nate, il a ce quelque chose en plus qui fait que les hommes se méfient de lui et que les femmes perdent soudainement leurs petites culottes en sa présence. Bon, la dernière partie ne m’intéresse pas vraiment mais j’ai toujours trouvé ce phénomène assez intéressant. « -Absolument pas en effet ! Par contre, je me dis qu’au lieu de t’occuper du serveur, il y a peut-être moyen que tu rendes visite à mon paternel ! » dit-il avec un petit sourire innocent. Eggsy serait certainement capable de payer pour voir un tel spectacle ! Son père a tellement besoin d’être remis à sa place que ça en devient en urgent. « -Des beaux gosses musclés ? Ok, à quelle heure alors ? » C’est avec un petit pincement au cœur qu’il dit ça car son esprit se tourne irrémédiablement vers Rory, il est loin d’être musclé mais qu’est-ce qu’il est beau… il pourrait prendre la place de n’importe quel homme riche et beau à tomber parterre car Rory à ce petit quelque chose en plus.
« -C’est à croire que j’ai une tête de drogué alors car tu peux être certain que y aura toujours quelqu’un pour m’en proposer en soirée. Je suis déçu, je pensais que je présentais bien moi. » Eggsy affiche une fausse moue boudeuse, faisant semblant d’être vexé. En réalité, il a compris depuis longtemps que c’est presque naturel que l’on vienne vous proposer de quoi passer un bon moment. « -T’es sérieux avec ta soirée ? Car sérieux, je dirai pas non pour un peu d’éclate, ça me fera pas de mal de penser à autre chose. » Le bouclé lance un rapide regard aux étudiants qui semblent à présent plus intéressés par leur conversation que par ce qu’ils faisaient à l’origine, l’un d’entre eux semble même légèrement choqué et Eggsy s’amuse à lui lancer un petit clin d’œil avant de reporter son attention sur Nate. « -Si tu veux je peux amener mon assistante, la petite blonde là, je crois qu’elle a le plus gros crush de la planète sur toi depuis qu’elle nous a croisé ensemble une fois. Je crois qu’elle te stalk sur les réseaux sociaux. »
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Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Mer 11 Nov - 11:21
Natanael & Eggsy
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Etrangement, et ce en l’espace de seulement vingt minutes, nous sommes devenus le centre d’attention de toute la pièce. Pourquoi ? No idea, on ne peut pas forcément dire qu’à Brooklyn nous sommes très connus… En tout cas, notre conversation semble en intéresser plus d’un. Il semblerait que ce soit la période de révision des partiels, alors pourquoi ne restent-ils pas tous bien concentrés pour essayer de décrocher une super note ? Plutôt que de vouloir comprendre deux personnes qui ne peuvent être comprises.
« Absolument pas en effet ! Par contre, je me dis qu’au lieu de t’occuper du serveur, il y a peut-être moyen que tu rendes visite à mon paternel ! » Son petit sourire empli d’innocence, je ne le connais que trop bien. Quand il s’agit du père de mon ami, tous les coups sont permis, vous vous en doutez. « Ma musculature suffira pour ton père ? » Fais l’air de rien, comme s’il n’avait pas un tas de gardes du corps à sa disposition quoi qu’il fasse. Et on ne peut pas vraiment dire que je sois le mieux vu par son père, des amis d’Eggsy : quand on est connu pour faire des conneries, escalader les plus grands murs etc. On est pas forcément les plus appréciés ! Je termine gentiment mon café, bien décidé à aller m’en commander un autre en tentant d’intimider le serveur, juste pour m’amuser. On s’amuse comme on peut.
M’excusant d’un geste de la main auprès de mon vieil ami, je prends ma démarche la plus élégante pour m’approcher du comptoir. Comme un gentleman qui demande son reste, sauf que je n’ai rien d’un gentleman. « Mettez-moi un americano je vous prie. » J’ai largement pris exemple sur le ton de ma mère qui s’adresse à un de ses sous-fifres. Le gars me demande, l’air choqué, quel nom il doit inscrire sur le gobelet. « Qui de l’oeuf ou la poule est arrivé le premier ? » Phrase philosophique qui mérite encore de faire parler un tas de philosophes de nos jours. Je fais mine de réfléchir, me mettant cette fois dans la peau d’un écrivain meurtris en quête de sensations. « Non, ben mettez « ma poule », ça fera l’affaire. » Finis-je par trancher alors que le café a déjà coulé dans le gobelet. Il est juste un peu obligé de se cramer les doigts pour écrire ma requête. Je lui règle la boisson en lui laissant la monnaie -probablement le double du prix demandé à la base - puis regagne la table où est installé le jeune homme.
« Des beaux gosses musclés ? Ok, à quelle heure alors ? » Je ricane comme un gamin. « J’étais certain que les muscles te redonneraient le moral. » Par contre, je vois bien dans son regard qu’un truc cloche. Mais comme je le disais un peu avant, je préfère éviter d’enfoncer le couteau dans la plaie en lui posant des questions, alors je fais mine de n’avoir rien perçu.
A sa remarque sur les drogués, je préfère ne pas relever, en sachant que de nous deux j’ai probablement plus le profil d’un drogué que lui. Qui de nous deux a le plus de dossiers sur l’autre ? Ca encore je préfère ne pas y penser. « T’es sérieux avec ta soirée ? Car sérieux, je dirai pas non pour un peu d’éclate, ça me fera pas de mal de penser à autre chose. » Bon, j’avoue n’avoir rien préparé du tout, mais quelques coups de fil à droite à gauche, et j’aurai mes entrées pour quelques soirées privées. Et ensuite il me faudra convaincre quelques potes gays de venir avec nous pour tenir compagnie à mon cher Eggsy. Je fais oui de la tête.
Une superbe jeune femme, beaucoup trop jeune pour moi, certes, entre avec ce qui ressemble à un expresso dans la main gauche, et un téléphone dans la droite. Lorsqu’elle nous passe à côté, son regard croise le mien, pendant au moins une bonne seconde. Je lui adresse un petit sourire malicieux. Nate ? Ouais ? Arrête de matter les jeunettes ! Pas de ma faute si elles ont des atouts à faire parler. Toute les belles femmes ont leur chance avec un Blondel, absolument toutes, tant qu’elles sont de vraies femmes. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait qu’Egg et moi sommes comme cul et chemise : je sais qu’il ne me volera jamais une conquête. Au contraire, on s’entraide, on se soutient. Voilà, le secret d’une amitié qui dure.
« Si tu veux je peux amener mon assistante, la petite blonde là, je crois qu’elle a le plus gros crush de la planète sur toi depuis qu’elle nous a croisé ensemble une fois. Je crois qu’elle te stalk sur les réseaux sociaux. » Je détourne mes yeux de l’autre blonde, celle qui vient de s’assoir à la table à côté, pour me concentrer sur les dires de mon ami. Il sait parler aux Nate, lui. Et je souris au fait d’être épié sur le net -où je fais attention de ne pas apparaître- par une pauvre jeune fille… « Mince, la pêche ne doit pas être bonne, j’ai récemment engagé un mec pour surveiller le net à mon sujet. » Fais-je le plus naturellement du monde. « Tu sais que tant qu’elle a de jolis poumons et de quoi attirer mon regard, je serai ravi ! » Je lui lance un clin d’oeil. Et alors que la question me pendait au bout des lèvres… « Elle est plus du genre… » Je lui montre la jeune blondinette à côté de nous d’un geste discret de la tête. « … Ou plutôt ce genre-là ? » Cette fois, je cherche un peu dans la salle pour finalement tomber sur une petite demoiselle, bien en chair, le visage rempli de boutons, qui sirote un chocolat chaud toute seule dans son coin.
Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Ven 13 Nov - 11:09
L’humour est comme le café : meilleur très noir.
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La réponse de Nate prouve à quel point Eggsy peut compter sur lui mais surtout ne pas de douter de l’amitié qui les uni. En temps normal, lorsque le bouclé tente de plaisanter sur son père, il récolte des regards interrogateurs, les gens répondent souvent qu’ils ne devraient pas parler de son père comme ça, que c’est un homme respectable qu’Eggsy devrait prendre en exemple. Ce qu’il peut détester qu’on lui dise ça, il ne peut certainement pas remettre en cause le succès de son père qui est un homme d’affaires hors norme, raison pour laquelle le fils admire le père. Mais en tant qu’être humain, on peut dire que papa Firth est loin d’être un modèle, et ça, les gens de l’entourage d’Eggsy semblent l’oublier ou même l’ignorer. Mais pas Nate, non, lui sait très bien à quel point le père d’Eggsy peut-être un enfoiré quand il le veut et à quel point c’est difficile de suivre ses pas. Quoi de mieux qu’un ami capable de le soutenir dans toutes les circonstances ? C’est avec beaucoup d’attention qu’Eggsy regarde Nate aller se chercher un autre café, et le show qu’il fait au serveur est juste à mourir de rire. Le pauvre jeune homme ne comprend absolument rien de ce que Nate peut lui dire, il doit le prendre pour un fou évadé d’un asile et c’est juste la meilleure des revanches après qu’il ait écorché son prénom. La tête que le serveur tire quand Nate lui demande d’écrire ma poule sur sa tasse oblige Eggsy à exploser de rire, s’attirant quelques réflexions venant des étudiants. Lorsque Nate reprend place à leur table, c’est sous le regard admirateur d’Eggsy qui jalouse parfois la répartie de son meilleur ami, il n’a jamais vu quelqu’un être capable de sortir ce genre de répliques avec autant de facilité, c’est un peu son héro dans ces moments là.
A la confirmation de la soirée à venir, Eggsy est déjà aux anges, il sait très bien qu’en compagnie de Nate, il va pouvoir se lâcher complétement et ainsi passer un très agréable moment. Et puis, ça lui changera un peu les idées, lui qui ne cesse de s’inquiéter pour tout et tout le monde dernièrement. Redevenir le jeune homme qu’il est lui fera le plus grand bien, c’est toujours agréable de décompresser. Pendant un moment, il se demande s’il pourrait emmener Rory, histoire de lui changer également les idées à lui, mais quand il imagine le pauvre jeune homme coincé entre lui et Nate, il se dit que c’est finalement peut-être pas une bonne idée, il risque de se sentir mal à l’aise dans une monde qui est loin d’être le sien. Eggsy relève le regard pour observer les deux jeunes femmes que Nate lui montre pour l’aider à se faire une idée de la petite assistante. Pour être honnête, elle est plutôt jolie son assistante, ça ne change rien qu’elle n’est certainement pas celle qui est faite pour Nate. « -Mec, c’est encore mieux que la petite blonde mais… et oui parce que ça serait pas drôle, je suis certain qu’elle a exactement le même genre de pensées que la deuxième. » dit Eggsy en laissant échapper un petit rire. « -Elle s’imagine vivre le grand amour avec le prince charmant qui viendrait la chercher sur son beau cheval blanc. » Le bouclé ne peut s’empêcher de se mettre à rire en imaginant son assistante au bras d’un Nate qui ne sait plus comment se débarrasser d’elle tellement elle est collante. « -Je te préviens, si tu m’autorises à la faire venir, elle risque de te demander de l’épouser et de lui faire plein de bébés. Tu vois le genre quoi ? » Il boit une longue gorgée de café, laissant son ami intégrer les informations vitales qu’il vient de lui donner mais ne peut s’empêcher d’ajouter avec un petit air innocent. « -Mais à part mon assistante, y a moyen que l’un de mes amis viennent également ? Je sais que dans notre « monde » on n’aime pas trop les petits nouveaux, surtout quand c’est un gars mais ça pourrait être fun. » Bon, il n’aurait certainement pas dû se justifier autant car maintenant Nate va croire qu’il lui cache quelque chose, ce qui n’est pas forcément faux. Eggsy préfère dire qu’il l’épargne de la merde dans laquelle il a pu se mettre en tombant sous le charme fou de Rory.
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Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Ven 13 Nov - 22:07
Natanael & Eggsy
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« Mec, c’est encore mieux que la petite blonde mais… et oui parce que ça serait pas drôle, je suis certain qu’elle a exactement le même genre de pensées que la deuxième. » Est-ce que par ‘style de pensées’ il entend emo-girl pseudo-dépressive ? Parce qu’elle a beau être mignonne, si elle est chiante, c’est même pas la peine d’espérer que je tente quoi que ce soit. En réalité, je suis plutôt du genre à fuir ce genre de personne comme la peste. « Elle s’imagine vivre le grand amour avec le prince charmant qui viendrait la chercher sur son beau cheval blanc. » Oh my God. Mon meilleur ami est pourtant assez bien placé pour savoir ô combien je déteste ce genre de personne. Comment penser que prince charmant existe ? Merde les meufs, on vit quand même au 21ème siècle, dans l’air où on change de relation comme de slip, et où on peut embrasser/coucher le premier soir. On ne me demanderait quand même pas de faire un pas dans le passé, si ?
« Je te préviens, si tu m’autorises à la faire venir, elle risque de te demander de l’épouser et de lui faire plein de bébés. Tu vois le genre quoi ? » La grimace ignoble que je viens de lui faire pourrait se suffire à elle-même, en fait, mais il faut que j’ajoute mon grain de sel pour être certain de ne pas me faire embarquer dans une situation embarrassante. « Ton offre était tentante… » Je continue à jeter des coups d’oeil absolument pas discrets en direction de la jolie blonde qui semble aussi intéressée que je peux l’être. « Mais en parfait non-gentleman que je suis, je risquerais de mettre ton assistante en dépression. » Je fais une moue compréhensive digne des plus grands acteurs de cinéma, prêt à continuer dans ma lancée. « Je me vois dans l’obligation de décliner ton offre, ce serait dommage de te priver de son aide pendant quelques temps, tu vois… » Un petit sourire amusé plus tard, et j’éclate de rire. « JAMAIS de la vie, t’as compris ? »
Je sirote mon niveau café qui a eu le temps de tiédir légèrement - j’arrive toujours à me brûler royalement quand j’oublie de retirer le couvercle. Mon ami prends cette fois un air un peu innocent. « Mais à part mon assistante, y a moyen que l’un de mes amis viennent également ? Je sais que dans notre « monde » on n’aime pas trop les petits nouveaux, surtout quand c’est un gars mais ça pourrait être fun. » J’ignore pourquoi il me pose encore ce genre question, quand la règle des ‘les amis de mes amis sont amis’ s’applique à coup sûr. Je hausse les épaules, prenant dans un premier temps la décision de ne rien relever quant au statut de ce potentiel ami. « Tu connais la règle, tant que ses yeux ne font que traîner sur toi, tu fais venir qui tu veux ! » Ca a tendance à me rendre un peu malade quand un des potes d’Eggsy se met à tenter sa chance avec moi, parfait hétéro. Bref. Ca n’arrive pas souvent, et tant mieux, dans son genre, mon petit poussin a beaucoup de succès. Et tant mieux, vous dirais-je !
Bon, par contre je ne vous cache pas que la curiosité jaillit, laissant apparaître un sourire narquois au coin de mes lèvres. « Et, c’est le genre de gars plutôt sexy et musclé que tu aimes, je me trompe ? » Fais-je avec un air très intéressé, à la limite de la moquerie. « Dis-moi, serais-tu en train d’essayer de passer à travers les mailles du filet ? Depuis quand tu oublies de me parler de tes crush. » J’ai un peu du mal avec ce genre de mot, mais c’est plutôt pour faire écho à ce qu’il me disait un peu plus tôt par rapport à son assistante.
Je m’empare de mon ancien gobelet de café, attrapant un stylo sur la table des étudiants d’à côté. Les principaux concernés me regardent d’un air outré écrivant une heure et une adresse sur le carton. Un certain bar branché dans des caves, dans lequel les nuits sont plutôt endiablées. Je sens que ce sera l’endroit idéal pour nous changer les idées. « Tu me raconteras tout ça en route… » Fais-je avec ce même sourire en coin -celui que les filles aiment bien parce qu’il fait ressortir une fossette invraisemblable dans ma joue - alors que je me lève pour regagner l’extérieur du bâtiment. « Tu viens ? » Dis-je à mon amis, prêt à marcher un peu dans le froid mordant de New York pour retrouver mon chauffeur. « On a qu’à se poser dans ma suite jusqu’à la soirée, j’ai quelques trucs à préparer… Et j’ai surtout des films, de la bière, et de quoi se mettre vraiment bien ! » Petit clin d’oeil et je fais volte face.
En passant devant la jolie blonde, je laisse le gobelet gribouillé sur sa table, écritures face à elle, en guise d’invitation. J’aurais aimé faire ça discrètement, mais je pense que je suis clairement grillé par mon ami. Tant pis, c’est marrant !
Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir. Jeu 19 Nov - 15:17
L’humour est comme le café : meilleur très noir.
ft. Natanael & Eggsy
« Black and blue, And who knows which is which and who is who. Up and down and in the end it's only round and round and round »
LLa tête que fait Nate devant les révélations d’Eggsy est tout simplement magnifique, le bouclé est tenté de le prendre en photo juste pour garder un souvenir de cette expression qui vaut tout l’or du monde. Les deux hommes ont souvent discuté de ce rêve un peu fou que les femmes se mettent en tête en regardant des films romantiques qui leurs inculquent des clichés tous plus débiles les uns que les autres et qui met une pression incroyable sur le dos des hommes. C’est certainement pour cette raison qu’Eggsy n’a jamais vraiment aimé être romantique, il trouve ça absolument hypocrite quand on sent que dans la moitié des cas, l’homme n’est romantique uniquement pour pouvoir coucher le soir-même. Autant se simplifier les choses et aller directement au but non ? Enfin, le bouclé pensait ça jusqu’à ce qu’il rencontre Rory. Ça n’a pas réellement fait changer son point de vue mais il comprend un peu plus que les gens désirent avoir ce lien de complicité et de tendresse avec la personne aimée. Rapidement, Eggsy secoue légèrement la tête lorsqu’il se rend compte de ce qu’il est en train de penser pour venir porter de nouveau son attention sur son ami. Il laisse de nouveau échapper un rire à la phrase de son ami, haussant les épaules, tant pis pour sa secrétaire, de toute façon Eggsy n’est pas très partageur alors il n’aurait certainement pas aimé la voir profiter de la soirée au bras de Nate. Le jeune homme a cette particularité d’être également très possessif en amour comme en amitié, il n’aime pas trop quand des personnes qu’il connait s’entendent à tel point qu’ils le mettent de côté.
Eggsy ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel à la manière dont Natanael accepte sa demande d’amener un ami à lui, mais quelque part, il aime la manière dont il ne semble même plus faire attention à l’homosexualité du bouclé. Entre eux, c’est devenu quelque chose de normal, ce n’est absolument pas un sujet tabou et Nate n’agit pas différemment avec lui qu’avec ses autres amis, ce qui fait toujours chaud au cœur d’Eggsy. « -Arrête tes conneries, tous mes potes sont pas gays ! » dit-il en venant frapper son poing sur le bras de Nate. Bon en l’occurrence, il aurait raison puisque Rory l’est également mais il avait envie de remettre son ami à sa place. Mais Eggsy manque de s’étrangler avec son café quand Nate commence à l’interroger à son sujet, Rory musclé ? Loin, très loin même ! C’est vrai que le beau châtain est loin de ressembler aux mecs avec qui Eggsy a l’habitude de s’amuser, mais il a quelque chose de plus, il est bien plus authentique et plus humain que n’importe qui. Il se déteste à penser comme ça, on dirait une adolescente en chaleur devant son boysband préféré, mais il n’arrive vraiment pas à faire autrement. « -Quoi ? Non, tu sais c’est juste un ami. Un pote, je suis même pas certain qu’il aime les mecs. » ment honteusement Eggsy, ne sachant même pas pourquoi il ressent le besoin de mentir à son ami. Il sait que Nate ne dirait rien si jamais le bouclé venait à lui parler de Rory mais le jeune héritier a vraiment envie de préserver le jeune homme de la vie qu’il peut mener, qui n’est pas aussi rose que ce que tout le monde semble penser.
Tout en se levant, Eggsy observe son ami passer en mode gros dragueur qui veut absolument pécho ce soir et c’est avec un sourire amusé qu’il observe la réaction de la blonde qui se met à rougir comme une ado. Elle est vraiment très belle, et à la manière dont elle porte la main à son visage, je suis persuadé que je vais la revoir le soir-même. « -Sérieux, je veux des cours mec ! » dit Eggsy en parlant clairement de sa technique de drague. « -Je suis tellement pas doué quand il s’agit de charmer quelqu’un. Heureusement, je suis assez beau pour ne pas avoir besoin de le faire, mais j’aimerais quand même savoir le faire. » Il plonge ses mains dans ses poches après avoir pris bien soin de se protéger du froid très vif aujourd’hui puis lance un clin d’œil à Nate. « -Et pour ce soir, compte pas sur moi pour t’aider, je suis un invité alors je vais boire des bières en te regardant trimer et en commentant le film que tu ne pourras pas voir correctement. » Eggsy s’imagine déjà les pieds sur la table, regardant Nate tout faire en s’amusant à tout commenter pour le taquiner comme ils ont l’habitude de faire entre eux.
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Sujet: Re: L’humour est comme le café : meilleur très noir.