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Une touche de gloss et un dernier coup de peigner et JJ était prête pour passer la soirée chez sa meilleure amie. Chacune étant prise par son travail, cela faisait pas mal de temps qu’elles ne s’étaient pas vues pour une vraie soirée entre filles. Aussi la brune avait-elle envoyé un petit message à son amie tout aussi brune qu’elle pour lui demander si elle était libre pour qu’elles puissent passer la soirée ensemble. En plus, JJ devait s’envoler pour un séjour à Paris dans deux jours donc c’était un peu le moment où jamais pour voir Lizzie. Même si elles ne seraient que toutes les deux, JJ ne voulait pas pour autant se négliger. Ce n’était pas parce qu’il n’y aurait pas de mecs ce soir qu’elle ne pouvait pas se pomponner et se faire belle pour sa meilleure amie.
La jeune femme sourit en repensant à leur rencontre. Lizzie tenait une rubrique de conseils que JJ adorait lire. Faisant jouer ses connaissances, elle avait réussi à se la faire présenter. Ce fut ce qu’on pouvait appeler un coup de foudre amicale. Les deux brunes s’étaient tout de suite bien entendue et au bout de cinq minutes ensemble, on n’aurait jamais cru que c’était la première fois qu’elles se voyaient. Depuis, elles avaient pris l’habitude de se voir dès qu’elles le pouvaient. Soit pour sortir soit juste pour trainer ensemble soit chez l’une soit chez l’autre.

Sortant la voiture, elle s’arrêta en chemin pour chercher un plateau de sushi/maki/sashimi chez leur japonais favori. Bien évidemment, elle avait pris pour un régiment et elle était sûre que Liz allait lui en faire la remarque. Mais JJ ne pouvait s’empêcher de prendre toujours plus. Elle avait toujours peur de ne jamais en prendre assez. C’était pareil quand elle recevait. Elle en faisait toujours trop et avait des restes pour des jours et des jours. Mais JJ était comme ça. Généreuse. Parfois même trop.
Elle s’arrêta ensuite chez le pâtissier pour acheter tout un tas de mini fours et un énorme pot de glace. Elle s’était peut-être trop emballée mais avec les dernières semaines qu’elle venait de passer la jeune femme avait envie de se lâcher sur le sucre. Et il n’y avait rien de meilleur au monde que de la glace même en plein hiver. Lizzie partageait cette vision des choses. En sortant de la pâtisserie, la jeune femme envoya un message à son amie pour la prévenir de son arrivée imminente.

Elle prit enfin la route pour se rendre chez la conseillère de mode. Se garant dans le parking visiteur, JJ prit l’ascenseur chargée comme une mule. Frappant à la porte, elle attendit que la porte s’ouvre avant de dire en riant

« Interdiction de râler hein ! »

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La brune avait bien conscience d’en avoir trop pris mais bon, Liz pourra toujours faire un article sur comment éviter de trop acheter pour une soirée à deux. Tout en lui faisant un petit bisou sur la joue, JJ Lui passa plusieurs paquets puis pénétra dans l’appartement et referma la porte derrière elle d’un coup de pied. Et sans plus de façon, elle déposa le plateau de mets japonais sur la petite table basse avant de s’écrouler dans le canapé de son amie. Regardant Lizzie, elle lui fit un grand sourire et lui dit

« Regardes ce que j’ai acheté et dis moi qu’est ce que j’aurai pu éviter de prendre ? »

Elle la regardait un peu taquine car connaissant son amie, elle allait lui répondre rien du tout. Lizzie était aussi gourmande que JJ l’était donc ce n’était pas sur elle qu’il fallait compter pour remettre les gens en place questions nourriture.

« Mais à ta place je mettrai les ptits fours et la glace au frais… »

Se relevant, la jolie brune enleva son manteau et alla l’accrocher. Puis passa en revue les boissons que sa meilleure amie avait sorties. La regardant en riant, elle lui dit avec un petit clin d’œil

« Et c’est moi qui en aies pris une tonne hein ? »

JJ se sentait parfaitement détendue et c’était la première fois depuis pas mal de temps. Lizzie avait toujours cet effet sur elle. En sa compagnie, elle se sentait bien et c’était l’une des rares personnes en qui elle avait une totale confiance. Pourtant, il y avait une chose qu’elle ne lui avait pas encore dite. Non pas qu’elle avait peur que sa meilleure amie aille le répéter… Juste qu’elle ne savait pas comment elle allait réagir…
Secouant la tête, elle se dit qu’elle n’allait pas l’importuner dès le début de soirée avec ses histoires déprimantes. Pour ça, il fallait qu’elles aient un peu d’alcool dans le sang. Ça aidait pour les mauvaises nouvelles apparemment.

« Et si tu nous préparais un de tes fameux cocktails ma Lizou ? »

S’installant sur le canapé en attendant que son amie vienne la rejoindre avec les cocktails, JJ lui dit

« J’ai lu ta dernière rubrique au fait. C’est vrai que le vinaigre est bénéfique pour la peau ?? »

C’était une des raisons pour lesquelles JJ adorait les articles de Liz, elle apprenait toujours pleins de choses.

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Liz lui proposa alors un BBN, petit cocktail assez explosif à base de vodka. JJ sourit en pensant qu’elles n’allaient surement pas finir la soirée dans un très bon état. A tous les coups, elle allait finir par dormir chez son amie comme pratiquement à chaque fois qu’elle venait pour une soirée entre filles. Mais c’était tout à fait ce dont la canadienne avait besoin en ce moment. Il y avait bien le voyage à Paris qui allait lui changer les idées. En plus Savannah serait aussi de la partie ce qui promettait de belles soirées. Oui malgré les soucis d’ordre personnel qu’elle avait, JJ avait de la chance d’avoir des amis avec qui décompresser et faire la fête…

« A peine arrivée que tu cherches déjà à m’enivrer ? »

La brune avait ponctué sa plaisanterie d’un petit clin d’œil. Liz la connaissait assez pour savoir qu’elle avait une assez bonne résistance à l’alcool et qu’il faudrait bien plus qu’un BBN pour la rendre pompette.

« Va pour ça alors ! »

Elle lui parla ensuite de son article et sa meilleure amie parut surprise de voir que JJ l’avait déjà lu. Cette dernière sourit en remarquant une fois de plus à quel point la conseillère était modeste. Pourtant, elle devait savoir que son amie adorait les articles qu’elle pondait. Ce n’était pas comme ça qu’elles se sont rencontrées ? Parce que JJ avait tout fait pour rencontrer la personne qui se cachait derrière cette rubrique ?

« Qu’est ce que tu crois ? Tu as devant toi ta plus grande admiratrice ! Bon okay, la 3ème ! Je n’oserai jamais dépasser tes parents ! »

Voyant Lizzie lorgner sur le dîner, JJ éclata de rire et ouvrit le paquet. Elles commencèrent à manger de bon cœur parlant de tout et de rien. Ça faisait vraiment longtemps qu’elles ne s’étaient pas retrouvées ainsi et cela faisait un bien fou à l’agent débordée qu'elle était.

« Bon dis moi, comment se passent les amours pour toi qui y crois toujours ? »

Lizzie connaissait le point de vue de son amie sur cette question. Pour JJ, l’amour n’était qu’une vaste fable destinée à rendre les êtres humains plus idiots qu’ils ne le sont déjà. Et après ce qui s’était passé avec Chris, la jeune femme n’était pas prête de changer d’avis au grand désespoir de Lizzie. S’être fait bernée de la sorte par un mec qui n’avait fait que venir la draguer à la demande d’une de ses amies – collègue de JJ – pour la divertir de son boulot pour que l’autre essaye de lui piquer sa place… Une histoire digne des films pseudo romantiques qu’aimaient les femmes…

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Tout en parlant et en descendant bon nombre de cocktails JJ et son amie discutaient de tout et de rien. C’était vraiment la soirée parfaite alliant détente et calme avant la semaine de folie qui s’annonçait à Paris. L’agent allait retrouver Savannah dans la capitale de la mode et elle savait d’avance qu’avec la sublime styliste, elle serait de sortie presque tous les soirs. Ce n’était pas ce qui dérangeait JJ. Au contraire, elle adorait la compagnie de Sav’ et s’amusait beaucoup avec elle. Et puis, ça aurait été dommage d’aller à Paris sans en profiter des charmes que pouvait lui offrir la ville…
Elle sourit en entendant la réponse de Lizzie, cette incorrigible romantique. Elle la taquinait souvent sur ce point mais au fond d’elle, JJ enviait un peu sa meilleure amie de croire toujours en cette chose qu’est l’amour. Elle aussi y avait cru à un moment mais deux déceptions étaient bien trop pour la demoiselle. La première, elle l’avait connue à l’âge de 15 ans par l’homme qu’elle aimait le plus au monde, son père. Ce dernier, homme d’affaires, avait eu plusieurs liaisons que sa fille avait découvertes. Elle n’en avait pas parlé à personne dans sa famille mais ce fut le début de la fin pour la jeune fille dans cette famille. Envoyée en pension, elle ne revit que rarement sa famille à l’exception de sa petite sœur Azilys. Quand à la deuxième… Lizzie le savait. C’état elle qui avait ramassée JJ à la petite cuillère et qui avait dû gérer sa rage. C’était aussi à ce moment là qu’elle comprit à quel point sa meilleure amie lui était précieuse…

« Tu peux rêver ma puce… Mais ne compte pas sur moi pour en faire autant ! Et puis je vais bientôt à Paris ! Et tu sais ce qu’on dit des français… »

JJ lui fit un petit clin d’œil à la fin de la phrase. A part Chris, la jeune femme n’avait eu aucune relation sérieuse et se contentait de papillonner. Elle n’avait pas besoin de plus, du moins c’était ce qu’elle se disait. Elle ne voulait pas devenir une fille dépendante d’un mec pour vivre. Aussi prenait-elle les devants en dictant ses conditions à ses soupirants. Avec JJ, il ne fallait pas compter sur du long terme. Et puis, s’amuser était aussi bien nan ? Sans attaches, elle pouvait faire ce que bon lui semble sans jamais rendre de compte à personne.
Mais quand Lizzie lui demanda comment elle allait, le regard de la brune se voila quelque peu. On en venait à la partie un peu compliquée de la soirée… Il y avait quelque chose qu’elle aurait dû dire à sa meilleure amie mais jamais JJ n’en avait trouvé le courage. Peut-être parce que c’était plus dur pour elle ? Elle ne le savait pas très bien elle-même mais le temps passait et Liz méritait de le savoir… De savoir qu’elle risquait de partir…

« Et bien… Pas trop bien à vrai dire… Oh je suis ravie de mon voyage en France comme tu peux t’en douter. Mais ce voyage risque d’être le dernier avant un autre qui sera sans retour possible cette fois… Liz… Je… Je risque d’être expulsée… »

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JJ éclata de rire lorsque Liz lui demanda ce qu’on disait des français. Son amie était tellement naïve que c’en était trop mignon. Elle avait parfois l’impression d’être une dépravée comparée à Lizzie. D’ailleurs, elle se demandait même parfois ce que son amie pouvait penser d’elle et de son mode de vie. Bon JJ n’était pas non plus une « Marie couche toi là » mais c’était vrai qu’elle profitait de la vie et de ce qu’elle pouvait lui offrir. Elle avait des aventures par ci par là sans jamais s’engager. Et contrairement à la conseillère, JJ ne cherchait pas le prince charmant.

« Hum… Comment dire ça sans choquer tes chastes oreilles… Disons qu’ils sont réputés pour embrasser très bien et pas que pour embrasser… »

Elle rigola une nouvelle fois à la fin de sa phrase. La brune avait bien l’intention de profiter à fond de son séjour dans la capitale de la mode. Ce n’était pas tous les jours qu’on se voyait offrir un séjour à Paris tout frais payés et dans un des meilleurs palaces de la ville. Elle avait toujours eu envie d’y aller et grâce à Lukas elle le pouvait enfin donc elle n’allait certainement pas bouder les charmes de la capitale.
A la suite de ça, Lizzie lui demanda comment elle allait et JJ ne put faire autrement que de lui dire la vérité. De toute façon, cette soirée n’avait-elle pas pour but de lui en parler ? La jeune femme ne pouvait pas cacher ça éternellement et surtout pas à sa meilleure amie.

La réaction de Liz ne se fit pas attendre. Elle prit JJ dans ses bras et versa quelques larmes arrachant par la même quelques une à la canadienne.

« Tu sais que mon père est un homme d’affaires n’est ce pas ? Et bien apparemment en plus d’être un homme infidèle, il s’avère qu’il détourne de l’argent… Triste personnage hein ? Mais du coup, il risque d’être expulsé et toute sa famille par la même occasion… »

Elle essaya de sourire à Lizzie mais se doutait bien que ce n’était qu’une pauvre grimace qu’elle réussit à faire.

« Erica est mariée donc elle en risque rien mais moi… »

S’essuyant les yeux, elle regarda la brune en face d’elle et essaya de détendre un peu l’atmosphère

« Écoute ce n’est pas pour tout de suite donc ne déprimons pas d’avance okay ? Nan mais regardes nous… C’était bien la peine de se pouponner pour finir comme ça ! »

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JJ eut un pauvre sourire quand Liz lui parla d’éliminer son paternel. Elle avait vraiment de la chance de l’avoir. Même si cela ne résoudrait rien, cela lui mettait du baume au cœur de voir quelqu’un se souciait d’elle comme Liz le faisait. Mais en même temps n’était-ce pas le rôle d’une meilleure amie ? JJ n’en savait trop rien. La conseillère était la première personne qu’elle laissait entrer autant dans son intimité. Avant elle, elle n’avait jamais eu de personne aussi proche. Elle était donc un peu novice en ce qui concernait se laisser dorloter par quelqu’un. Généralement c’était elle qui dorlotait les autres et non le contraire. Dans le métier qu’elle faisait, s’occuper des autres un peu à toute heure du jour et de la nuit était un peu monnaie courante. Les artistes n’avaient aucune notion du temps et ils prenaient leur agent un peu comme leur mère à qui ils pouvaient tout demander.

Souriant à sa meilleure amie, JJ lui répondit

« J’imagine que non mais on ne sait jamais. C’est pour ça que je préfère te le dire maintenant. Je me vois mal te passer un coup de fil de l’aéroport pour te dire que je rentrais définitivement au Canada ! »

C’était au tour de la canadienne de tenter un trait d’humour mais dans le fond c’était exactement ce qui lui faisait peur. Ne pas pouvoir dire au revoir aux personnes qui comptaient le plus pour elle. En parlant de ça, il faudrait qu’elle se planifie un voyage pour revoir sa sœur. Azilys ne craignait rien mais elle s’inquiétait énormément pour sa grande sœur. Elle savait que JJ avait sacrifié beaucoup de choses en venant aux Etats-Unis mais qu’elle avait enfin réussi à trouvé sa place ici aussi Lys avait-elle peur de ce que ferait JJ si elle était vraiment expulsée…

« Sinon, tu peux toujours me trouver un mari ! »

JJ ne plaisantait qu’à moitié en disant cela. C’était une solution comme une autre mais elle qui voudrait bien risquer la prison pour aider une inconnue ? Personne. Cette solution était donc à bannir d’autant plus que la jolie brune n’était pas prête à s’enchaîner à quelqu’un pour minimum deux ans.

Secouant la tête pour empêcher d’autres pensées de venir dans sa tête, la jeune femme éclata de rire en entendant Lizzie lui proposer un autre verre pour éviter de déprimer.

« Hmm… Un cosmo alors pour moi ! »

JJ regarda son amie s’affairer et ramener les cocktails puis les desserts. Effectivement, elle en avait ramené une tonne… Mais bon tant pis ! Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres alors autant en profiter ! Prenant une pâtisserie, elle la mit dans sa bouche. C’était vraiment délicieux.

« Tu vois que j’avais raison de prendre autant de choses ! C’est super bon ! »

Maintenant qu’elle avait tout dit à Lizzie, JJ se sentait plus légère. Mine de rien, cela lui avait quand même pesé de cacher tout ça à sa meilleure amie. Lui souriant, elle lui dit

« Jui contente de t’avoir tout dit… Bref, sinon sur quoi tu travailles en ce moment ? »

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JJ sourit à sa meilleure amie. On devrait tous avoir une Lizzie Ford dans sa vie ! La brune le pensait sincèrement. Même si elles n’avaient pas tout à fait la même conception de la vie, cela ne les empêchait pas de s’entendre à merveille. Liz était la petite touche optimiste dans la vie de JJ. Et c’était vraiment ce dont elle avait besoin en ces temps tourmentés. Savoir qu’elle pouvait toujours compter sur elle était un véritable soulagement pour la canadienne. Elle avait toujours eu l’habitude de tout garder en elle et ne faisait que très peu confiance aux gens. Mais la douceur de Liz avait eu raison de l’armure dans lequel elle s’enfermait. Et depuis pas un jour ne passe où elle regrettait de l’avoir fait.
Lorsque Liz rigola à plaisanterie sur le fait de se trouver un mari, JJ ne put s’empêcher de lui faire un petit sourire en retour. Pas besoin d’être devin pour savoir ce qui se passait dans la tête de sa meilleure amie. La conseillère la connaissait assez pour savoir qu’elle n’était pas du genre à se marier et surtout pas après l’échec sentimental qu’elle venait de subir !

Attablées devant le dessert, JJ éclata de rire en entendant son amie décréter qu’elles ne pourraient plus bouger.

« Si on ne peut plus marcher on pourra toujours rouler ! »

JJ s’esclaffa de plus belle. Les cocktails associés à la joie d’être avec sa meilleure amie sans qu’il n’y ait plus de secret entre elles, tout cela réjouissait JJ. La jeune femme se sentait plus légère qu’elle ne l’avait été ces derniers temps. Et même si ses problèmes étaient loin d’être réglés, elle était beaucoup plus sereine qu’auparavant. L’effet Lizzie Ford assurément !
Elle écouta la brune lui raconter ses envies d’articles et lui répondit

« Tu pourrais toujours en faire toute une série. Il y a tellement de régimes qu’un seul article ne suffira pas. Un dossier avec plusieurs articles à paraître sur plusieurs numéros successifs… Ça peut être pas mal non ? »

Reprenant un peu de cocktail puis de petits fours, la jolie brune reprit

« Ben écoutes, ça se passe plutôt bien. Très bien même. Je pars à Paris avec Lukas pour la Fashion Week. C’est vraiment une personne avec qui j’apprécie de travailler. C’est un grand professionnel et il est vraiment adorable. J’ai de nouveaux clients. Mon boss me fait confiance et il me laisse gérer mes affaires toute seule… Donc tout va pour le mieux si je puis dire… »

Oui sur le plan professionnel, elle était vraiment comblée et sans cette histoire avec son père, JJ pouvait dire qu’elle était heureuse comme ça.

« Mais au fait ! Toi qui travaille au Near You tu dois connaître une Hally Johnson nan ? »

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JJ fut contente de voir que Liz aimait beaucoup l’idée de faire toute une série d’articles autour du même thème. Et puis si ça plaisait, cela pourrait peut-être même devenir un dossier récurent dans le magasine. Pas que sur le régime bien sur mais sur d’autres thèmes…

« Je t’en prie ! Les amis sont là aussi pour donner de bonnes idées ! »

La jeune femme sourit devant l’enthousiasme de sa meilleure amie par rapport son travail. Oui, JJ avait de la chance dans ce domaine. Et elle pouvait dire sans fausse modestie qu’elle était l’une des meilleures. Mais il fallait bien avouer qu’elle avait appris avec les meilleurs. Karl, son patron, l’avait prise sous son aile dès son arrivée à New York dans son cabinet. Il lui avait appris tous les ficelles du métier, l’avait présentée aux personnes qu’il fallait connaître et avait fait en sorte qu’elle connaisse tout et tout le monde. JJ lui devait beaucoup et elle en était consciente. L’affection que lui donnait le vieil homme était rendue au centuple par la jeune femme. Au point même que quelques rumeurs avaient bien tenté d’être lancé par les jaloux de son bureau. Mais ils s’étaient évanouis aussi sec. En effet, non seulement JJ s’entendait bien avec Karl mais elle s’entendait également à merveille avec Joan sa femme. Cette dernière considérait pratiquement la brune comme sa propre fille.

« Oui j’ai beaucoup de chance… J’adore ce que je fais. Tout comme toi j’imagine ! »

Par la suite, JJ ne sut pas bien pourquoi elle avait demandé à Liz si elle connaissait Hally. Peut-être pour savoir si elle était telle que JJ se l’imaginait ou bien la Hally complètement parano et teigneuse était spécialement pour elle. Elle avait l’habitude d’avoir à faire avec des femmes, des maris, des petites amies, des petits amis jaloux mais jamais aucun ne la faisait sortir de ses gonds comme la blonde le faisait. Peut-être parce qu’elle adorait travailler avec Lukas et qu’elle avait plus qu’assez de devoir le ramasser à la petite cuillère dès que sa petite amie faisait des siennes. Ou bien peut-être cet atmosphère de faux semblant, d’hypocrisie ambiante qui se manifestait d’ès qu’elle apparaissait. Bref, JJ n’aimait pas tellement Hally et elle voulait juste savoir si c’était juste elle ou bien sa meilleure amie le sentait aussi tout comme elle. Mais bon Liz ne la connaissait pas vraiment du moins pas encore aussi JJ se garda-t-elle de lui faire part de ses pensées. Elle n’était pas du genre à cracher sur les autres.

« C’est la petite amie de Lukas. Comme je sais qu’elle travaille pour le même magasine que toi, je me posais juste la question. La curiosité est un vilain défaut je sais ! »

La brune rit un peu de sa boutade. Elle n’avait pas besoin de préciser à Lizzie qui était Lukas. Sa meilleure amie savait que c’était le client préféré de JJ et que c’était le seul avec qui elle était aussi proche en dehors du boulot. En tout bien tout honneur bien sur !
Continuant à grignoter quelques douceurs, JJ regarda soudain son amie et lui dit

« Dis, tu ne veux pas travailler en tant que mannequin ? Je suis sûre que tu vas faire des ravages ! Ou bien viens à Paris aussi comme ça tu pourras faire des articles sur les fashion week ou bien sur le mode de vie des français ! »

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