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Sujet: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Sam 19 Mar - 22:24
I need you so much, don't you see that?
Kieran & Siobhan
Depuis la naissance de mon fils, ma vie avait radicalement changé. Bien sûr, j’avais parfaitement conscience qu’accueillir un enfant chamboulait une vie entière. Finie la routine. Bonjour les pleurs incessants, les nuits blanches, les couches et les biberons. A la minute où j’avais découvert ma grossesse, j’avais aimé mon bébé de tout mon cœur, plus que tout au monde. Je ferais n’importe quoi pour mon fils, comme toute maman aimante. Il était devenu la prunelle de mes yeux et je ne me voyais pas vivre sans lui. Il était l’amour de ma vie et à partir du moment où je l’avais senti bouger dans mon ventre, je savais que je ferai tout pour lui et que je me dévouerai corps et âme pour son bien-être. Il était ma priorité absolue en ce monde et personne ne pourrait jamais changer ça. Oui mais voilà, s’occuper d’un bébé n’était pas de tout repos et j’en faisais les frais quotidiennement, surtout en ce moment. Il ne cessait jamais de pleurer, jamais. J’entendais ses pleurs à longueur de journée, toutes les nuits. Et les moments où il dormait enfin, où je pouvais me reposer, je n’y arrivais pas. Je vivais un véritable enfer, j’étais épuisée, stressée et à bout de force. Je ne savais plus quoi faire pour le calmer la journée quand Kieran était au boulot. Est-ce que j’étais une mauvaise mère ? Une mère qui n’arrivait même pas à savoir ce qui n’allait pas chez son bébé ? Cette pensée m’anéantissait… Littéralement.
Aujourd’hui n’échappait pas à la règle. Je l’avais dans les bras, marchant continuellement dans le salon de Kieran – parce que oui, j’avais emménagé chez lui temporairement – mais je n’arrivais pas à le calmer. Il avait mangé, il était propre, j’avais tout fait mais il ne cessait de pleurer, encore et encore. Je ne savais plus quoi faire. Il n’avait même pas de température et ne pas savoir ce qui le perturbait à ce point m’angoissait terriblement. J’étais épuisée, à bout de nerf et je ne cessais de pleurer à mon tour, le suppliant encore et encore de se calmer. J’étais désespérée, au bout du rouleau et je ne comprenais pas où était le problème. La tension était palpable et j’avais de plus en plus le sentiment d’être une mauvaise mère. Pourquoi je ne trouvais pas comment le calmer ? Est-ce qu’il ne m’aimait pas ? Mon propre fils détestait déjà sa mère… cette réflexion était insupportable et des larmes sortirent de plus belle.
Ce n’était pas la première fois qu’il me faisait une crise du genre. En ce moment, ça arrivait souvent, chaque fois quand Kieran n’était pas là. Est-ce qu’il préfère son père à sa mère ? Moi qui l’ai porté pendant presque neuf mois ? Est-ce qu’un bébé peut déjà préférer l’un de ses parents ? Mon propre fils me hait déjà… Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Pourquoi me torture-t-il déjà autant ? Je suis une mauvaise mère qui ne sait pas s’occuper de son bébé, voilà tout. Pendant ma grossesse, cette pensée, cette crainte m’avait toujours hantée. Voilà qu’elle se réalisait aujourd’hui. Je n’étais pas faite pour être maman et mon fils me le rendait bien… « Je t’en supplie Liam, arrête de pleurer. » Le suppliais-je, la voix tremblante et désespérée, les larmes inondant mon visage, les sanglots étranglant mes paroles. Je le berçais et le serrais contre moi, déposant des bisous sur son front, mais rien n’y faisait. Mon petit bonhomme était inconsolable et je ne comprenais absolument pas pourquoi. Quelque chose ne tournait pas rond, mais quoi ? Impossible de mettre le doigt dessus… J’étais tellement inquiète et épuisée physiquement et moralement qu’il m’était impossible de réfléchir calmement à la situation… En ce moment, j’étais tellement angoissée qu’il m’était impossible de dormir. Je n’arrivais plus à me reposer, j’étais à bout. J’étais perdue, totalement perdue et dépitée… La situation me dépassait et ce que j’avais toujours redouté se déroulait sous mes yeux impuissants. Mon incapacité à m’occuper convenablement de mon fils…
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Mar 22 Mar - 0:12
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...
Dormir. Je rêvais de dormir. Je savais qu'un bébé prenait du temps – surtout la nuit -. Je savais aussi que Siobhan s'occupait de la majorité des biberons et pleurs de nuit, mais cela ne nous empêchait pas d'être tous les trois réveillés par Liam. En fait, si je devais être honnête, je pense que tout l'immeuble était réveillé la nuit par les pleurs de notre fils. L'endroit n'était clairement pas conçu pour accueillir des familles avec enfants et je me souvenais encore douloureusement des premiers mois difficiles de la jeune maman de l'étage du dessus. Alors oui, la plupart du temps, je rêvais de dormir. Je m'étais même surpris à m'endormir sur mes montages plusieurs fois. J'avais failli y perdre un reportage. Je l'avais sauvé de justesse. Travailler devenait difficile, mais restait nécessaire. Le pire des drames était de se dire qu'une fois rentrée, me reposer ne serait pas plus possible. En fait, mes seuls moments de répits aux pleurs de mon fils étaient mes heures de travail. Siobhan, elle, vivait avec les cris du bébé jour et nuit, sans arrêt...
J'aurais bien voulu l'aider, lui donner la possibilité de prendre l'air, mais aussi sûrement qu'elle se plaignait du manque de sommeil, elle refusait de quitter son fils des yeux plus de quelques minutes. Elle prenait même des douches éclairs pour ne pas risquer de s'absenter trop longtemps. Et c'était bien là cependant la seule chose qui avait pu me servir depuis l'arrivée de notre petit bonhomme. J'avais pu argumenter le fait que le berceau ne rentrait pas dans le salon pour pousser Siobhan à accepter de prendre ma chambre. Quand elle avait refusé, j'avais émis l'hypothèse de dormir dans mon lit, avec Liam dans son berceau et elle sur le canapé, dans l'autre pièce. Elle était devenue blême et avait finalement acceptée. Siobhan, Siobhan, Siobahn..., songeais-je avec un soupir, alors que je coupais le contact et sortait de ma voiture. Il me fallait user de patience avec elle. Je l'avais toujours su, j'en avais encore plus pris conscience depuis qu'elle m'avait fait l'aveu de son passé. Le chemin jusqu'à la confiance était long et semé d'embûche, tant pour qu'elle me fasse confiance, que pour qu'elle se fasse confiance à elle-même. Et honnêtement, en ce moment, avec le manque de sommeil et l'énergie que Liam demandait, j'avais un peu de mal à trouver parfois toute la patience du monde qu'il fallait rien que pour sa chère maman.
J'entendis les pleurs de Liam avant même de poser le pied sur mon palier, soupirant déjà à l'idée de trouver un enfant inconsolable. Après une bonne dose d'auto-motivation mentale, j'ouvrais la porte de mon appartement... Pour trouver une Siobhan en pleurs, tenant un bébé en pleurs. « Heu... Okayyyy ! », soufflais-je en déposant mes affaires, ne quittant pas le duo des yeux. « Hey, qu'est-ce qui se passe ? », demandais-je doucement en m'approchant, m'agenouillant devant Siobhan, posant une main sur la tête de notre fils. « Shhhhht... Shhht, shhht, shhht, shhht, shhht... Hey, on arrête de pleurer, là tout le monde. » Venant m'installer à côté de Siobhan, je fourrais une main dans ses cheveux, caressant doucement sa tête, la guidant son mon épaule, serrant notre fils contre elle et moi, commençant doucement à chantonner, les berçant tous les deux avec douceur et tendresse :
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 3 Avr - 15:21
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Kieran & Siobhan
Je vivais un véritable cauchemar permanent. J’avais tellement idéalisé le fait de devenir maman que la chute n’en avait été que plus douloureuse. Certes, avoir un bébé est la meilleure chose qu’il peut arriver dans une vie. Avoir un bébé c’est merveilleux, quand il dort. Je ne m’étais pas rendue compte à quel point c’était difficile de s’occuper d’un nouveau né avant de le vivre. Il me faisait vivre un enfer quotidien bien que je l’aime plus que tout au monde. Il pleurait sans cesse, à tel point que je me demandais encore comment ses cordes vocales tenaient le choc. Il pleurait, encore et encore à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, m’épuisant toujours plus à mesure que le temps passait. Je n’en pouvais plus, j’étais en cruel manque de sommeil et quand je pouvais me reposer quand il avait enfin décidé de dormir, il m’était impossible de faire de même tant j’étais sur les nerfs constamment. Un rien m’irritait. Je ne supportais plus rien. J’étais devenue invivable. C’est incroyable à quel point le manque de sommeil peut affecter le caractère de quelqu’un.
Liam dans mes bras, hurlant sans cesse, je le berçais encore et encore en marchant à travers la pièce, mes pleurs accompagnant les siens. Je ne savais plus quoi faire pour le calmer. J’avais tout fait, qu’est-ce qu’il lui manquait ? Je ne voyais pas et mon incapacité à calmer mon fils ne faisait qu’accroitre mon sentiment d’être une mauvaise mère. Et si je n’étais pas faite pour devenir maman ? Et si j’allais rendre mon fils malheureux sans savoir comment m’en occuper ? J’allais gâcher sa vie et ça commençait dès maintenant alors que je n’étais même pas capable de comprendre ce qui n’allait pas chez lui. Il avait mangé, je l’avais changé, il avait pris son bain, j’avais même pris sa température pour vérifier qu’il n’avait pas de fièvre. Tout allait bien. Alors pourquoi était-il inconsolable ? Qu’est-ce qui le mettait dans un état pareil ? Je n’en avais aucune idée, et ça me tuait.
Au bout d’un moment, prise de vertige à force de tourner en rond dans le petit salon, je m’étais assise sur le canapé, sans arrêter de bercer mon fils, passant outre les crampes que je commençais à ressentir dans les bras. L’entendre brailler jouait sur mes nerfs et mes larmes ne cessèrent d’inonder mes joues. J’étais à bout et j’aurais tout donné pour ne plus l’entendre… Mais c’est à ce moment que la porte d’entrée s’ouvrit et en y jetant un œil, j’aperçus Kieran qui semblait désemparé ? Mais je reportais mon attention sur mon fils alors que j’entendis Kieran s’approcher en demandant ce qu’il se passait. ça ne se voit donc pas ? « Il ne s’arrête pas, je ne sais plus quoi faire, j’ai tout fait, tout ! » Absolument tout. Mais j’ai dû rater quelque chose. En théorie, c’est simple de s’occuper d’un bébé. Toutes les trois ou quatre heures, il a besoin de manger. Il faut lui faire faire son rot ensuite et le changer assez régulièrement. Puis le mettre au lit pour qu’il dorme. C’est la base. Sauf que notre fils n’a pas l’air d’être fait comme tous les bébés. Qu’est-ce qui cloche chez lui ? Ou chez moi. Kieran s’agenouilla devant moi et posa une main sur la tête de Liam, nous intimant à tous les deux d’arrêter de pleurer. Si seulement c’était aussi facile. Il finit par venir s’asseoir à côté de moi et glissa sa main dans mes cheveux tout en m’attirant contre lui. Il passa son autre bras autour de notre fils et commença à chantonner.
Même s’il avait une jolie voix, je n’étais pas vraiment réceptive à la musique dans mon état. Ça ne me calmait pas, j’étais bien trop sur les nerfs et c’était clairement insuffisant. Alors peu de temps après, je quittais ses bras pour me lever du canapé et me mettre sur mes pieds tout en secouant frénétiquement la tête. « Non non non non. Il ne veut pas se calmer, il pleure non stop depuis une éternité. » Du moins, le temps me paraissait effroyablement long. Et les larmes ne cessèrent d’inonder mon visage. « J’ai tout fait Kieran, tout. Il a mangé, je l’ai changé, il a pris son bain, j’ai pris sa température et j’ai même mis sa musique en route pour l’aider à dormir mais rien n’y fait. Il me rend folle à pleurer constamment nuit et jour, et quand j’ai l’occasion de me reposer je n’y arrive pas ! Il me déteste ! Je fais de mon mieux mais il ne m’aime pas ! Je suis une mauvaise mère qui n’est même pas capable de voir ce qui ne va pas chez son fils ! Je le savais que je n’y arriverais pas et il le sait lui aussi ! » Et pourtant, je refusais catégoriquement de lâcher mon bébé quand bien même il me rendait dingue…
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Mer 20 Avr - 15:11
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Malgré mes tentatives d'être apaisant, rien ni faisait, ni pour la mère, ni pour l'enfant et il n'était pas bien difficile de deviner le problème dans cette situation et la raison pour laquelle l'enfant ne se calmait pas. Je devais cependant rester calme et l'expliquer avec précautions, pour qu'elle comprenne et parvienne elle-même à trouver la solution... ou en tout cas pour qu'elle accepte de m'écouter quand j'allais la lui donner... Elle continua cependant sur sa lancée, assurant qu'elle avait tout tenté, mais qu'elle était une mauvaise mère et que notre enfant l'avait vraisemblablement reconnu et le lui faisait payer.
Je secouais doucement la tête, soupirant longuement, resserrant mon étreinte autour d'eux. « Sottises ! », soufflais-je en les berçant tous les deux. « Tu es une très bonne mère. Une excellente mère. Mais tu ne t'accordes pas de droit à l'erreur. Tu ne t'accordes pas le droit d'être fatiguée et de vouloir un peu de temps loin de lui, un peu de temps pour toi. Tu te donnes tellement corps et âme pour lui que tu en viens à être épuisé et notre fils le sent. Il sent que tu n'es pas bien et c'est pour ça qu'il n'est pas bien. Parce que pour aller bien, il a besoin de sa maman aille bien. Il a besoin de sa maman dorme et soit en pleine forme. » Je posais un doux baiser sur le sommet du crâne de Siobhan, continuant de les bercer tous les deux. « Laisse-le moi, Siobhan. Laisse-moi le prendre. Tu as besoin de repos et je pense que prendre l'air lui ferait du bien. Juste une heure ou deux. Tu pourras te reposer, prendre un bon bain, dormir un peu et quand tu te réveilleras, je serais là, avec lui et tout ira bien, je te le promets. Tu penses qu'on peut faire ça, ma chérie ? Tu penses que tu peux avoir assez confiance en moi pour me laisser m'occuper de lui pendant que tu prends un peu de temps pour toi ? »
Siobhan était une mère attentive et comme toute maman débutante, elle avait une peur bleue de faire un faux pas, mais à cela s'ajoutait ses peurs ancestrales et il lui était d'une difficulté extrême de ne pas tout prendre en charge, de ne pas avoir Liam constamment avec elle, dans ses bras. J'avais beau être le père et j'avais beau vivre sous le même toit, il m'était très difficile d'avoir ne serait-ce que l'autorisation de le bercer dans la maison quand il avait besoin de s'endormir. Il n'était quasiment jamais dans son cosy, sa mère prenant la moindre occasion, le moindre babillage ou le moindre couinement pour le prendre dans ses bras et le bercer, s'assurer qu'il était là, qu'il avait tout, qu'il n'avait pas faim, ni soif et que sa couche était propre. Il était difficile de prendre la place de père sans son consentement et même si elle ne disait pas vraiment non quand je lui proposais de faire quelque-chose, je savais qu'elle était toujours dans mon dos, toujours à surveiller, inquiète à l'idée de le perdre des yeux une seconde et qu'il arrive quelque-chose, même si elle savait que jamais je ne ferais rien pour le mettre en danger. Il était si précieux, pour elle, comme pour moi. Une source d'espoir permanente qui faisait mon bonheur le plus total.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 1 Mai - 17:29
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Je n’étais pas en état de m’occuper de mon bébé. J’étais à bout de nerfs et il me le rendait bien. Même Kieran ne parvenait pas à nous apaiser, ni l’un ni l’autre. Je ne comprenais pas d’où venait le problème. Mon fils ne m’aimait pas, je ne voyais que ça comme réponse à ses pleurs incessants. Mais pour quelle raison ? Je ne lui avais jamais rien fait de mal. Pourquoi me détestait-il à ce point ? Qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour attiser sa haine ? Je ne voyais pas. Et ça me rendait folle de ne pas voir ce qui n’allait pas chez lui. Comment faisaient les autres mamans ? Est-ce qu’elles étaient dans la même situation que moi ? Etais-je la seule à en baver autant ? Parfois j’enviais Kieran de partir au travail et j’aimerais récupérer le mien, juste pour souffler un peu et ne plus avoir ces pleurs dans les oreilles. Pourtant, l’instant d’après, je regrette immédiatement mes pensées, car il m’est impossible d’abandonner mon fils ne serait-ce que quelques minutes. La nuit, j’ai même du mal à le laisser dans son berceau parce que si je m’écoutais, il dormirait avec moi.
Kieran n’était pas d’accord avec ma théorie sur le fait que j’étais une mauvaise mère que mon fils détestait. Selon lui, j’étais une excellente mère qui ne s’accordait pas le droit à l’erreur. J’étais une mère qui ne s’accordait plus une seule minute pour elle, ni pour se reposer ni pour consacrer du temps pour elle. Il assura également que je me donnais tellement pour notre fils, sans penser à mon propre bien être qu’il le sentait et que c’était ça qui le mettait dans cet état. Attends… Est-ce qu’il est en train de dire que c’est de ma faute ? Sérieusement ? C’est moi qui rends mon fils dans cet état ? Comment ose-t-il affirmer que je suis la cause de son mal-être ! Il déposa un bisou sur mon front mais je quittais ses bras en secouant la tête. « Non. » Il me demanda ensuite de lui laisser notre fils parce qu’un peu d’air lui ferait du bien et que j’avais besoin de repos. Il en aurait pour une heure ou deux et en attendant je pourrais me reposer, prendre un bain et dormir un peu et qu’à mon réveil, ils seraient de retour tous les deux. Enfin, il me demanda si j’avais assez confiance en lui pour le laisser avec Liam pendant que je prendrais du temps pour moi.
Dubitative, calmant mes pleurs mais pas mes larmes, je penchais la tête vers mon bébé inconsolable. Ce n’était pas moi qui le rendais comme ça. Non. J’étais toujours aux petits soins pour lui, je faisais tout pour lui, je vivais pour lui. « Aucune mère n’est en pleine forme, pas avec un bébé aussi petit qui ne fait pas ses nuits. Pourtant leurs bébés ne pleurent pas constamment. Il y a autre chose. » Je fis quelques pas pour m’éloigner de Kieran et continuer de bercer Liam. « Je ne peux pas me reposer. Si je ne le vois pas, je vais angoisser et je n’arriverais pas à dormir. Je ne l’ai jamais quitté plus de dix minutes… » Ma voix redevint tremblante sous les sanglots, paniquée à l’idée de perdre mon fils de vue plus de quelques minutes. « J’ai confiance en toi, ce n'est pas le problème mais… Je ne peux pas faire ça… J-je vais stresser jusqu’à ce que tu rentres… E-et il fait froid dehors, il va tomber malade. » Je resserrais mon étreinte autour de mon bébé, rien que l’idée qu’il disparaisse de mon champ de vision pendant plus de quelques minutes me rendait dingue. J’étais au bord de l’hystérie. En fait, j’étais bonne à enfermer. « Je suis désolée, mais je ne peux pas… »
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Jeu 5 Mai - 20:12
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Il y avait des choses que je savais, que j'avais intégré, particulièrement depuis que Siobhan vivait à la maison. Ne jamais entrer dans ma chambre sans frapper et avoir entendu son approbation... ou la réponse par le silence signant qu'elle n'était pas là, mais dans la salle de bain. Ne jamais entrer dans la salle de bain. JAMAIS, sauf si les filles étaient toutes les deux visibles dans le salon ou assurément dans leur chambre. Ne jamais arriver par derrière, sans prévenir, toujours l'appeler en étant à plusieurs pas et attendre qu'elle m'ait vu pour passer dans son dos (ce qui n'arrivait en général jamais, car elle se décalait dès qu'elle comprenait que je voulais passer). Ne jamais la toucher si elle ne le demandait pas, par les mots ou le regard... Pourtant, sur ce coup, je n'avais pas pu m'en empêcher, trop inquiet...
Son « non » traduisait tant le geste que les mots. Non, elle ne voulait pas que je la réconforte. Et non, elle ne voulait pas me laisser notre fils. Elle commença alors une longue tirade sur la fatigue des mères et le fait que Liam avait un problème puisque tous les bébés ne pleuraient pas autant que lui, insinuant que j'étais accusateur de ses faiblesses, elle qui n'arrivait pas à le quitter même dix minutes pour être toujours présente pour répondre à tous ces besoins. Enfin, elle ne le disait pas vraiment, mais son regard semblait si choqué qu'elle avait directement pris mes mots comme une accusation. Quoi que je dise, rien ne pourrais la faire changer d'avis. Autant se taire... Je n'étais que le géniteur après tout, non ?
Je n'étais sans doute pas très juste. Ça n'était bien sûr ni ce qu'elle voulait, ni ce qu'elle s'était acharnée à me faire sentir depuis la naissance de notre fils. Son prénom, Liam, était la preuve même de toute la volonté qu'elle avait que je sois partie intégrante de la vie de notre enfant, mais là... par son comportement, tout traduisait que je n'étais pas un père ayant toute voix au chapitre. Elle voulait bien que je sois là, que j'aide, que je m'occupe de notre fils, mais dans les conditions qu'ELLE avait décidé d'instaurer et cela comportait le fait qu'elle n'avait pas assez confiance, en elle ou en moi... peut-être en nous deux, pour que je m'occupe seul de notre fils. Elle insinua même que si je prenais le bébé dehors, il attraperait froid, comme ci je ne savais pas exactement comment habiller un enfant pour qu'il n'attrape pas froid. Bon sang, j'avais la poussette, un tas de pulls et de manteaux, je savais comment emmitouflé un enfant pour qu'il puisse aller prendre l'air sans subir le froid. Bon sang, j'avais élevé et m'était occupée d'une enfant de huit ans et plus. J'avais emmené cette enfant, été comme hiver par monts et par vaux et elle allait bien... Elle avait toujours été bien. Un peu, parfois, comme tous les enfants, mais elle n'avait jamais attrapé de maladie mortelle. Elle allait bien, avait une santé de fer et je ne m'étais pas trop mal débrouillé, même sans maman et sans mode d'emploi.
Je serrais les poings, la mâchoire crispée, alors qu'elle avouait être désolée, mais ne pas pouvoir. « Bien. » Bon sang, je n'avais jamais dit quelque-chose aussi froidement à Siobhan, même lorsque nous n'étions pas d'accord pour le boulot. L'émotion était tellement absente de mon mot, tellement absente de la façon dont je voulais lui répondre. Cela faisait trop mal de réaliser que je n'étais pas assez bon pour être digne d'être un père de confiance. Je pouvais sans mal accepter ne pas être un homme assez bon pour elle. Son passé avait trop joué pour qu'elle puisse me faire totalement confiance. Mais pour notre fils... ma fille n'était-elle pas un bon exemple de ce que je pouvais faire ? « Pardonne-moi d'avoir voulu t'aider avec « ton » fils », dis-je, appuyant sur le « ton », puisque la séparation des tâches et des rôles semblait de mise.
Ne pas le prendre dans mes bras pour le calmer était insupportable. Déjà lorsqu'elle était plus grande, je n'avais jamais supporté de voir ma princesse pleurer pour un bobo ou une peine enfantine, alors entendre mon enfant hurler à la mort parce que sa mère était toute aussi inconsolable était une vraie torture. Mais elle ne me faisait pas confiance. Elle pouvait dire que si, sa réaction épidermique prouvait que non et je n'étais pas d'humeur et pas disposé à faire l'effort pour quelque-chose d'aussi viscéral que mon rôle de géniteur et de père. Elle ne considérait pas que c'était notre fils. Pas là. Là, c'était le sien et j'étais juste un homme en qui elle ne pouvait pas avoir confiance pour SON enfant. « Maintenant tu m'excuseras, j'ai besoin de me changer. Appelle si toutefois je peux te servir à quelque-chose », dis-je, toujours avec aussi peu d'âme, avant de la contourner pour aller dans la chambre, récupérer des affaires propres, fermant la porte pour atteindre mon placard et en tirer tout ce dont j'avais besoin.
J'avais beau dormir sur le canapé du salon, j'avais laissé mes affaires dans mon armoire, en laissant une partie pour les affaires de Siobhan et rangeant ce dont je n'avais pas besoin dans un carton sous le lit. Ce n'était pas toujours la façon la plus pratique de procéder, mais dans ce minuscule appartement, il fallait rivaliser d'ingéniosité pour gagner de la place. Les lieux n'étaient clairement pas faits pour permettre l'hébergement à temps complet de trois adultes et un bébé.
Jetant les affaires sur le lit, je pris appui sur l'étagère de mon placard, inspirant longuement, essayant de calmer les battements erratiques de mon cœur et mes nerfs. Elle n'avait pas besoin de ça. Elle n'avait pas besoin de mes états d'âmes et mon bébé non plus.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Ven 6 Mai - 0:42
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Je n’avais pas le droit de faire ça, de lui faire ça. Je le savais. Une petite voix dans ma tête ne cessait de me le répéter. Je n’avais pas le droit de le priver de son rôle de père. Ce n’était pourtant pas ce que je voulais. Si je lui avais fait part de ma grossesse dès le départ, c’était pour qu’il profite de son rôle de papa. Je ne voulais pas l’en priver. Et pourtant c’est ce que je faisais malgré moi. Pauvre imbécile. Pour faire ça, pourquoi ne pas tout simplement lui avoir caché dès le début ? Tu lui aurais sans doute fait moins de mal. J’étais abominable, un véritable monstre. Il avait attendu toute sa vie de devenir un vrai père et je l’en empêchais. Et tout ça pour quoi ? Parce que je n’étais pas capable de me séparer de mon bébé pour qu’il puisse passer un peu de temps avec lui sans que je ne sois dans ses pattes. Il le mérite non ? Certes, mais c’est plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Pourquoi tu l’as toujours dans tes bras ? Parce qu’il m’était impossible de le lâcher aussi inconsolable soit-il. Je l’avais porté pendant un peu plus de huit mois, un lien fort s’était instauré entre lui et moi, et je n’étais pas prête à le rompre. Il était une partie de moi, il avait grandi dans mon ventre, je ne pouvais pas l’abandonner. Qui a parlé d’abandon ? Ne sois pas bête Siobhan. J’avais le sentiment que si je le quittais trop longtemps, je perdrais ce lien si fort qui nous unit Liam et moi. Pour la première fois de ma vie, je me sentais réellement indispensable pour quelqu’un. Sans moi, ce bébé ne serait pas là. Sans Kieran non plus hein…
D’ailleurs en parlant de lui, il affichait une expression que je n’avais encore jamais vue sur son visage, du moins contre moi. Il cracha un mot tellement froidement que cela m’avait glacé le sang et je me figeai instantanément, cessant de pleurer, arrêtant même de respirer sous le ton si particulier de sa voix. Allait-il s’énerver ? Allait-il m’arracher mon bébé des bras ? Allait-il me frapper ? Siobhan, tu pars trop loin. J’avais tous mes sens en alerte, prête à encaisser le pire. Sauf que les paroles qui suivirent furent bien plus douloureuses qu’un potentiel coup. Aussi cinglantes qu’une belle gifle prise avec élan. Aussi insupportables qu’une ruée de coups. Aussi violentes qu’un coup de ceinture dans le dos… Je le privais de sa paternité et il me le balançait en pleine figure sans aucune douceur. Tu l’as mérité, bien fait. Ça te pendait au nez. J’en restais bouche bée, complètement paralysée, incapable de bouger ou de prononcer le moindre mot. Même les pleurs de mon enfant me semblaient lointains tellement j’étais choquée par ses paroles et par le ton de sa voix qui n’avait rien d’amical, bien au contraire. Il ne m’avait jamais parlé de cette façon et même si je me sentais blessée, je savais au fond de moi que ses reproches étaient fondés. Je n’avais pas le droit de lui faire ça. Mets-toi à sa place, comment aurais-tu réagi ? A sa place, j’aurais eu toutes les raisons du monde de m’énerver. Je le méritais, c’était légitime après tout. Je m’accaparais notre fils – et non le mien – le privant de son rôle de père. Nous avions conçu Liam à deux, je n’avais aucun droit de le garder pour moi. Et pourtant, c’était bel et bien ce que j’étais en train de faire. Ses paroles étaient dures, j’en étais extrêmement blessée mais il avait raison.
Il finit par quitter la pièce, signalant qu’il devait se changer et que s’il pouvait servir à quelque chose, je n’avais qu’à l’appeler. Seigneur… Qu’est-ce que j’ai fait ? Je fermais les yeux, coupable, lorsqu’il me contourna pour regagner sa chambre, qui était limite devenue la mienne depuis que je vivais ici. Et si je quittais son appartement ? Ce serait peut-être le mieux pour tout le monde… Je baissais la tête vers mon bébé lorsque la porte de sa chambre se ferma dans mon dos. Bravo, tu vois un peu ce que tu as fait ? Tu fous toujours tout en l’air ! Ce n’est pourtant pas ce que j’avais voulu lorsque je lui avais annoncé ma grossesse, je n’avais jamais imaginé ce genre de situation. A quoi je m’attendais ? A rien. Je ne sais même pas ce à quoi je m’attendais quand tout a commencé. Et maintenant, voilà que je blesse tout le monde. Je suis un monstre. Réellement. Bien, et maintenant ? Quand bien même je me sentais affreusement blessée par ses paroles, je ne pouvais pas laisser la situation dans l’état actuel. D’une part parce que mon bébé ne se calmait pas. Je ne pouvais pas le laisser s’époumoner éternellement. Et d’autre part parce que j’étais fautive dans l’histoire. Mon caractère un peu trop possessif et mon manque de confiance en moi flagrant venaient de tout ruiner. Chaque fois que j’étais fautive dans ma vie, je faisais toujours en sorte de réparer au mieux le mal que je faisais. Même si parfois – souvent – avec Noah, c’était encore pire quand je revenais vers lui pour m’excuser. Mais Kieran n’était pas Noah n’est-ce pas ? Non. Bien sûr que non. Il n’y avait donc aucun risque que ça tourne mal, a priori.
Tentant de calmer mes larmes – en vain – je pris une profonde inspiration pour me diriger vers la porte de sa chambre. Et je restais plantée là, la main sur la poignée. Et s’il ne veut plus me voir ? Et s’il m’en veut indéfiniment ? Et s’il ne me pardonne jamais ? Et bien je l’aurais mérité. Après tout, je ne fais que du mal autour de moi et ce depuis bien longtemps. Noah avait raison. Je suis une plaie indécise et chiante. Une vraie calamité. La main tremblante sur la poignée, je pris de nouveau une profonde inspiration pour me donner du courage et pour l’affronter. Enfin, l’affronter, c’était vite dit. Disons plutôt que je voulais m’excuser. Rassemblant le peu de courage que j’avais, j’ouvris la porte d’un seul coup. Tellement vite qu’elle heurta quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Kieran plus exactement. Horrifiée de l’avoir potentiellement blessé physiquement cette fois, j’amenais ma main devant ma bouche. « Oh non ! Je suis vraiment désolée ! Je ne savais pas que tu étais derrière, pardon ! Ça va ? » On va dire que oui, une porte n’a jamais tué personne.
Le malaise passé, il fallait que je tente de m’exprimer. Clairement de préférence. « Ecoute, je…J-je suis désolée, je ne voulais pas… Je ne voulais pas te blesser. Ce n’est pas toi le problème... c’est moi. C-ce n’est pas juste ce que je suis en train de faire. Je suis vraiment désolée, j-je ne veux pas te priver de lui. » Je marquais une pause, pour essuyer les larmes qui continuaient de couler sans que je ne les contrôle. « C’est aussi ton fils et je n’ai pas le droit de … de le garder pour moi. Je suis égoïste et… tellement nulle… » Oh oui tellement. « Prends-le, je vais… Je vais… » Je vais quoi ? Aucune idée. Je haussais simplement les épaules, ne trouvant pas de suite à ma phrase. Vas dormir ouais. « Prends-le. » Sans lui laisser le temps de tendre les bras, je m’avançais déjà vers lui pour le lui donner sans qu’il ne puisse refuser. Ne plus le sentir dans mes bras était un véritable drame, un déchirement, mais je n’avais pas le choix. Je devais le lui donner pour qu’il puisse faire ce dont j’étais incapable. Le calmer.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Ven 27 Mai - 23:15
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...
J'avais toujours détesté les disputes. Déjà, avec Mills, à l'époque, je n'arrivais jamais à rester fâché très longtemps. Mills me connaissait bien et elle savait que j'étais toujours le premier à rebrousser chemin, à m'avouer vaincu et à céder à tous ses désirs. Je n'étais pas homme macho, ni même fort, quand il s'agissait de tenir tête à une femme. Encore moins une femme qui te plait... J'étais un être faible, mais je l'assumais totalement. J'aimais les relations simples. La vie était déjà bien assez difficile sans se déchirer avec les gens qui comptaient. Même mes parents, même mon père, avec toutes les différences que nous avions, n'avait jamais vraiment eu de dispute avec moi. Il criait, je fuyais, sachant que je ne pourrais pas gagner sans hausser le ton à mon tour. J'avais subi pendant des années, ne criant que lorsque j'étais à bout, avant de finir par partir le plus loin possible de lui-même et de son influence.
Me disputer avec Siobhan était encore moins acceptable qu'avec toute autre personne. Je ne pouvais pas. Et je ne voulais pas. Je préférais encore capituler et cesser de faire les efforts qui semblaient si vains. Alors, j'avais capitulé. Elle voulait s'occuper de son fils, elle pensait que je ne méritais pas sa confiance pour prendre soin de lui. Très bien. Je n'étais qu'un coup d'un soir bien trop éméché pour penser à mettre une protection, après tout. Je n'étais rien de plus...
Perdu dans mes réflexions, je ne fus pas assez rapide pour voir la porte s'ouvrir à la volée et me la prit directement dans l'épaule, plus fortement que je n'en aurais cru Siobhan capable. Je reculais, gémissant sous le coup de la surprise, avant de porter la main à mon épaule endolori, alors que Siobhan – une fois n'est pas coutume – s'excusait platement. Je hochais la tête lorsqu'elle me demanda si ça allait, avant qu'elle ne recommence à s'excuser, encore et encore, jusqu'à ce que j'atteigne mon propre point de rupture. Bon sang, si c'est pour faire encore ça, tu aurais pu rester dans le salon. Loin de moi. J'en avais assez. Assez des excuses qui ne changeaient rien au problème. Assez de ses perpétuels rabaissement. Assez d'avoir encore et toujours le sentiment d'être celui qui la blessait tant qu'elle se retrouvait obligée de se mettre à genou pour me satisfaire. Comme ci j'étais de ces hommes-là.
Puis elle me mit Liam dans les bras, ne me laissant pas le choix, ne me donnant pas la possibilité de refuser de le prendre. J'avais envie de le lui rendre, de m'échapper d'ici, de me mettre à courir pour ne m'arrêter que lorsque le poids dans mon cœur se serait allégé. Mais j'avais Liam dans les bras et il s'époumonait jusqu'à l'asphyxie et je ne pouvais pas le laisser comme ça. Je ne pouvais pas le laisser dans cet état d'affolement. Posant les yeux sur cet être qui était malgré toute cette histoire MON fils aussi, je commençais à le bercer doucement, piétinant légèrement dans le tout petit espace mit à ma disposition pour offrir à mon fils un semblant de bercement efficace. « Shhht... shhhhht, mon ange. Tout va bien. Tout va très bien, je te le promets. Shhhhht... »
Les bercements, l'épuisement aussi, finit par avoir raison de l'enfant plus rapidement que prévu et c'est en chouinant toujours qu'il s'endormit, d'abord d'un sommeil troublé, puis de plus en plus profondément, son front se déridant à mesure qu'il plongeait dans un profond sommeil. Quand je fus certain qu'il dormait entièrement, je me tournais vers son berceau, l'y déposant avec les plus grandes précautions du monde. « Il est épuisé », dis-je à Siobhan, sans la regarder, parlant plutôt dans le vide avec l'espoir stupide qu'elle m'écoute. « Il va dormir quelques heures et quand il se réveillera, il sera dans le même état. Il aura besoin que tu sois reposée et rassurante... Enfin... C'est toi qui vois. »
Passant une nouvelle fois à côté d'elle pour la contourner et sortir de la pièce, je m'arrêtais sur le pas de la porte, la main sur la poignée, soupirant en fermant les yeux. « Je ne suis pas lui, Siobhan. » Je n'avais pas besoin de préciser qui. J'espérais ne pas avoir besoin de préciser pourquoi je disais ça. Pourquoi j'avais ce besoin viscéral qu'elle le comprenne. Je n'étais pas lui et jamais je ne lui ferais du mal ou à notre bébé. Mais je lui en faisais, chaque jour, chaque fois que j'essayais d'être quelqu'un de bien pour elle, parce qu'elle me rejetait et craignait chacun de mes actes comme si tout cela n'était qu'une comédie pour mieux l'endormir avant de frapper... de littéralement frapper. Et ça me tuait qu'après tout ce temps, elle puisse encore croire que j'étais capable de lui faire ça... ou de faire ça, tout simplement...
Et j'avais tant de haine pour cet homme qui avait ainsi brisé toute une vie...
« Je ne suis pas lui... », soufflais-je désespérément, avant de quitter la pièce, refermant la porte derrière moi. Après un nouveau soupir, j'allais prendre ma veste, l'enfilant en cherchant mes clés. Comme d'habitude ! Incapable que j'étais de faire une sortie grandiose. Qu'importe. J'avais besoin de prendre l'air de toute façon. Et une fois mes clés trouvées... Dans ma poche, bien évidemment... je pris la porte d'entrée. De l'air, oui. J'avais besoin d'air.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Sam 4 Juin - 16:58
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Kieran & Siobhan
J’étais la raison du mal-être de mon fils. Il n’allait pas bien à cause de moi. Je n’étais pas à la hauteur en tant que mère. Mon propre enfant me rejetait et ne parvenait pas à se calmer dans mes bras. J’étais une véritable calamité qui blessait tant physiquement que moralement le père de mon bébé. A quoi bon lutter ? A quoi bon laisser mon fils s’époumoner ? Je n’avais pas le droit de le garder pour moi et moi seule. Je n’avais pas le droit de priver Kieran de Liam. C’est pourtant ce que je faisais malgré moi depuis le début. Je n’arrivais pas à couper le cordon. Il était la prunelle de mes yeux et le garder hors de vue ne serait-ce qu’une minute était un véritable supplice. Je m’étais trop attachée à lui, depuis que j’avais appris ma grossesse. Je m’accrochais à lui plus qu’à tout parce que pour la première fois de ma vie, je me sentais indispensable pour quelqu’un. Un bébé a toujours besoin de sa mère n’est-ce pas ? C’en est vital pour lui. J’étais en cruel manque d’affection et j’espérais peut-être bêtement que mon fils comblerait ce manque. Mais quand il était dans cet état… J’étais impuissante et c’était le pire sentiment que je pouvais ressentir.
Voir Liam se calmer dans les bras de Kieran me fit un mal de chien. Le voir réussir là où j’avais lamentablement échoué était extrêmement douloureux. Mon bébé avait-il une préférence pour son père ? Cesse de dire des âneries plus grosses que toi Siobhan… Là n’est pas la question. Etait-il plus doué que moi ? S’y prenait-il mieux ? Qu’est-ce qu’il avait de plus que moi ? Comment y arrivait-il ? J’avais pourtant fait la même chose… A la différence qui lui est parfaitement calme, bien sûr. Liam finit par s’endormir et Kieran le coucha dans son berceau. Bon sang, il y était arrivé tellement facilement… Bras croisés, mes mains frottant mes bras comme si j’avais froid, je ressentais un immense vide. Kieran assura qu’il était épuisé, qu’il allait dormir quelques heures et qu’il serait dans le même état au réveil. Selon lui, je devrais donc être rassurante et reposée. Liam n’était pas le seul à être épuisé. Je n’en pouvais plus non plus. Je ne dormais plus depuis des semaines. J’étais littéralement à bout de force, pourtant j’avais un mal fou à dormir. Un comble n’est-ce pas.
Restant immobile près de la porte, Kieran passa à côté de moi pour quitter la pièce. Je l’entendis souffler dans mon dos qu’il n’était pas comme lui. Il n’avait pas besoin de préciser de qui il parlait, je le savais parfaitement. Je savais qu’il n’avait rien à voir avec lui. Pourquoi se sentait-il obligé de me le rappeler ? Est-ce que je l’avais encore fait ? Est-ce qu’en sentant le vent tourner en ma défaveur, j’avais une nouvelle fois cédé sans me poser de question ? Bon sang… C’était devenu un automatisme, je ne m’en rendais même plus compte. Combien de fois m’avait-il dit de ne plus faire ça ? De ne plus ramper vers lui en m’excusant lorsqu’il était contrarié ou que je sentais que ça n’allait pas ? Trop de fois, et pourtant, j’avais recommencé. J’essayais pourtant de faire un travail sur moi-même. J’essayais de ne plus céder à ces automatismes. Mais dans mon état, je ne l’avais pas contrôlé. J’avais vraiment besoin de repos, pour avoir les idées claires avant de tout démolir.
Je me retournais vers lui alors qu’il répéta ses mots avant de refermer la porte et quitter les lieux. « Je le sais… » Murmurai-je pour moi-même alors que j’entendis la porte de l’appartement s’ouvrir et se refermer. Bravo Siobhan, tu fous tout en l’air encore une fois ! Il va finir par te jeter dehors et garder ton bébé. C’est tout ce que je méritais… Ça suffit maintenant ! Il serait peut-être temps de dormir un peu… Soupirant, je m’approchais du berceau de mon fils pour constater qu’il dormait paisiblement. Un peu de calme, ça faisait du bien. Essuyant mes yeux, ceux-ci commençaient à me brûler tant j’étais fatiguée. Kieran a raison, il faut que je me repose. Je ne peux pas tenir si mes batteries sont à plat. D’un pas lent, je me dirigeais vers le grand lit pour m’y allonger en plein milieu, en me recroquevillant. Il va falloir rattraper le coup avec Kieran à ton réveil, mais en attendant, dors. Je fermais les yeux, attendant que le sommeil me gagne. La déception dans le regard de Kieran me hantait et c’est sur cette vision que je tombais dans les bras de Morphée. J’avais mis du temps à m’endormir, mais j’avais finalement réussi.
Lorsque j’ouvris les yeux, il régnait un silence total dans l’appartement et la pénombre commençait à gagner la pièce. Combien de temps m’étais-je assoupie ? Presque deux heures à en juger l’heure qu’il était actuellement. Je m’allongeais sur le dos pour m’étirer et me frotter les yeux avant de m’asseoir. Je jetais un œil vers le berceau et constatais que Liam dormait toujours. Bien. Cependant, il ne devrait pas tarder à se réveiller, c’est bientôt l’heure de son biberon. Je me levais et récupérais un élastique sur la table de nuit pour m’attacher les cheveux en une queue de cheval. Je sortis de la pièce pour rejoindre la cuisine et préparer le prochain biberon. Ce serait déjà ça de fait et je n’aurais qu’à le réchauffer dans le chauffe-biberon quand il se réveillerait. Kieran n’avait pas l’air d’être rentré, il n’y avait absolument aucun bruit dans l’appartement, j’étais seule. Eireen n’était même pas là non plus.
Attendant que le temps passe, j’allais m’asseoir dans le canapé en allumant la télé. Il n’y avait rien d’intéressant à regarder mais au moins, ça brisait ce silence insupportable. Et si Kieran ne revenait pas ? Ne sois pas stupide, il faudra bien qu’il rentre un jour. C’est son appartement. Je ramenais mes jambes contre moi et passais mes bras autour de mes genoux. Adossée contre le canapé, j’attendais, ne regardant que vaguement la télé. J’attendais que mon bébé se réveille ou que Kieran rentre. Je ne savais pas qui serait le premier à se manifester mais s’il s’agissait de Kieran, il allait falloir que je profite de ce moment de calme pour qu’on discute un peu lui et moi. Je l’avais blessé, je m’en étais rendu compte malgré mon hystérie de tout à l’heure. A présent que j’étais plus calme et légèrement reposée, j’étais plus à même de mettre les choses au point. Il le fallait, je ne voulais pas qu’il se sente exclu. Je lui avais permis de tenir son rôle de père, ce n’était pas le moment de l’en priver. Je ne savais pas encore ce que j’allais lui dire, mais il allait falloir qu’on parle, lui et moi.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Mer 15 Juin - 15:28
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J'avais promis à Siobhan d'être patient. Je voulais l'être. Je pouvais l'être. Mais avec elle, pas avec mon fils. Pas quand cela concernait ma place de père. Je pouvais accepter de prendre du temps et des précautions, quand il s'agissait de lui parler, de la toucher, de prendre soin d'elle... Mais j'avais trop attendu, trop espéré et trop abandonné auparavant l'idée d'être un jour un père par mes propres moyens pour pouvoir sereinement accepté qu'elle me considère un jour comme un père digne et le lendemain comme un type qui allait juste lui prendre son enfant et lui faire oublier qu'il avait une mère aimante.
La colère et la peine tournant sans cesse dans mon crâne, je marchais à travers la ville, longtemps, tournant en vérité autour de mon quartier sans trop m'éloigner, mais sans jamais revenir par la maison. Je fis trois fois le tour du parc le plus proche avant de reprendre ma route autour du quartier, les commerçant me regardant avec peine ou inquiétude. S'en doute pensaient-ils que j'étais un type préparant un truc louche ou un gars venant de se faire larguer lamentablement. Qu'importe. Je me fichais de leurs regards compatissants ou accusateurs. Je me fichais de leur avis. J'avais besoin de respirer et marcher était tout ce qui m'empêchait de craquer à nouveau et de chercher un défouloir.
Je ne réalisais l'heure tardive, le soleil déclinant dans le ciel et le temps depuis lequel j'étais dehors que lorsque mon téléphone vibra dans ma poche. Par réflexe, je regardais qui m'envoyait un message, me mordant la joue d'être si faible et d'avoir déjà le cœur battant à l'idée qu'il s'agisse de Siobhan. Mais non. Je n'eus aucune culpabilité à avoir puisqu'il ne s'agissait pas d'elle, mais d'Eireen, m'envoyant un message pour me demander où j'étais, inquiète que je ne sois pas déjà rentré. Je lui répondis brièvement que j'avais eu besoin de prendre un peu l'air et elle me demanda en retour s'il y avait un problème avec Sio. Jeune fille trop perspicace... Mon silence dû lui servir de réponse, car elle m'annonça qu'elle allait dormir chez une amie et m'intima de rentrer pour régler le problème, assurant que vivre dans un appartement à peine assez grands pour deux avec deux adultes et un bébé était déjà assez difficile sans avoir à gérer avec de la colère sous-jacente.
Je rentrais finalement quelques minutes à peine seulement, poussé par l'ordre de ma fille, alors que le la nuit était belle et bien tombée, entrant dans un appartement étonnamment silencieux. Depuis combien de temps n'avais-je plus été accueilli par un appartement calme ? Trop sans doute. Probablement depuis aussi longtemps que je n'avais pas passé une soirée en compagnie de ma fille. Avec Liam et ses nuits difficiles, dormir à la maison relevait de l'exploit alors Eireen s'enfuyait beaucoup. Cela me peinait énormément. Cette maison, c'était la nôtre, mais elle assurait avoir juste besoin de faire des nuits complètes et que cela n'était en rien une fuite envers nous. Elle passait d'ailleurs le plus de temps possible avec moi le reste du temps et le week-end, mais la semaine, elle assurait partir que parce qu'elle n'avait que trop besoin de dormir correctement pour pouvoir assurer en cours. J'avais conscience, pourtant, de ne pas tenir ma promesse en la laissant faire. Je faisais passer Liam en priorité et je la laissais tomber...
Poussant la porte, je remarquais vite la jeune femme blonde assise sur le canapé, attendant probablement quelque-chose... peut-être même moi... Sauf que je n'étais pas d'humeur. Ni pour ses excuses, ni pour toute autre discussion qui s'achèverait par des « je suis désolée ». J'ôtais ma veste, la jetant sur la chaise la plus proche, avant de filer directement en cuisine. « J'ai loupé le dîner, j'avais la tête ailleurs. Tu as mangé seule ? Eireen vient de m'envoyer un message pour me dire qu'elle dormait chez une copine, je suppose qu'elle est juste rentrée pour récupérer des affaires et qu'elles vont aller manger dans un fast food ou je ne sais quoi. Liam va bientôt se réveiller pour son biberon, non ? Je peux le préparer, si tu l'acceptes, en même temps que je me fais un truc à manger. »
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Sam 25 Juin - 22:11
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Kieran & Siobhan
Assise sur le canapé dans le salon, les yeux rivés sur l’écran de la télé sans vraiment regarder le programme qui y était diffusé, j’avais baissé le son presque au minimum pour ne pas faire trop de bruit et risquer de réveiller mon bébé. Il avait besoin de dormir et j’étais prête à rester silencieuse le temps qu’il faudrait pour qu’il soit complètement reposé. Et puis, le son baissé me permettait de réfléchir à ce qu’il s’était passé avec Kieran. J’avais sans doute été un peu loin et je comprenais que mes gestes et mes paroles aient pu le blesser. A sa place, je n’aurais sans doute pas apprécié non plus. Je me sentais mal de l’avoir blessé malgré moi parce que ce n’était pas intentionnel. Loin de là. Si j’avais accepté qu’il assume son rôle de père, ce n’était pas pour le planter ensuite quand le petit serait né. Pourtant, j’avais l’impression que c’était ce que j’étais en train de faire… Quelque part, je manquais tellement d’affection dans ma vie que je reportais tout mon amour sur mon fils. Et cela me portait préjudice visiblement.
J’étais restée un long moment dans le canapé, les jambes recroquevillées contre ma poitrine et mes bras les encerclant. Et finalement, j’entendis la porte s’ouvrir. Kieran était de retour. Je ne savais pas vraiment où il était parti mais je n’avais aucun droit de le savoir. Il faisait ce qu’il souhaitait. Alors pourquoi est-ce que je brûlais d’envie de le savoir ? Il est peut-être allé voir une autre femme… Il en a pourtant le droit, non ? Mon estomac se noua à cette pensée. Alors je préférais la chasser de ma tête. Il retira sa veste et se dirigea vers la cuisine rompant le silence alors qu’il prit la parole. Il affirma avoir loupé le dîner parce qu’il avait la tête ailleurs. Tu m’étonnes. Et me demanda si j’avais mangé seule. A vrai dire, je n’avais rien avalé depuis que je m’étais réveillée. En fait, en y réfléchissant, ça faisait vraiment un long moment que je n’avais pas mangé parce que bien avant d’aller dormir un peu je n’avais pas mangé non plus. J’étais complètement déréglée, je ne dormais plus et je ne mangeais plus quand il fallait. Il ajouta que sa fille lui avait envoyé un message pour le prévenir qu’elle ne dormirait pas ici, une fois de plus. Si elle était passée ici, ça devait être pendant que je dormais parce que je ne l’avais pas entendue. Quant au biberon de Liam… « Je l’ai déjà préparé. Je ne savais pas quoi faire après avoir dormi un peu, alors ça m’a occupé cinq minutes… » Lançai-je en me levant du canapé pour faire quelques pas vers lui. « Et je n’ai pas mangé non plus… » Alors je ne risquais pas de manger seule. Je n’ai pas spécialement faim de toute manière. « Pour ce qui est d’Eireen, elle a dû passer pendant que je dormais parce que je ne l’ai pas entendue. » Au fur et à mesure de mes paroles, je m’approchais de lui et sans que je ne sache pourquoi, je ne pouvais m’empêcher de l’imaginer dans les bras d’une autre. Pourquoi penser à ça Sio ? Pourquoi maintenant ? Et pourquoi ça te gêne autant ? Et s’il voulait me remplacer ? Et s’il en avait marre de moi ? Et s’il avait trouvé mieux ? Tu pars trop loin… Reviens. J’aurais du mal à le supporter… Alors, comme sorti de nulle part, je me jetais dans ses bras. Comme ça. D’un coup. Sans que moi-même je ne comprenne pourquoi. J’avais juste envie de le sentir tout près de moi. De sentir sa présence rassurante. De savoir qu’il était là, malgré tout. Encerclant son cou sur la pointe des pieds, je calais ma tête contre la sienne pour le serrer fort contre moi en fermant les yeux. Voilà tout ce dont j’avais besoin. Sa chaleur réconfortante. Rien de plus, rien de moins.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Lun 27 Juin - 22:56
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Elle avait déjà tout préparé pour le petit, mais n'avait rien mangé, ni même entendu Eireen passer, d'ailleurs. « Je vais faire à manger pour deux, alors », dis-je simplement, sortant des blancs de poulet du réfrigérateur, ainsi que tout le nécessaire pour les cuisiner. Je n'avais aucune envie d'épiloguer, ni rien à rajouter. Je voulais juste manger, peut-être regarder un film et aller dormir.
J'aurais pu continuer comme ça, sans la regarder, sauf qu'elle s'était rapprochée de moi, prudente, mais déterminé et alors que je me tournais vers elle pour lui demander ce qu'elle voulait, alors que je voulais continuer à bouder tel un gamin pour ne pas crier, elle se jeta dans mes bras, un peu brutalement, mais avec toute sa fragilité de femme brisée. Je ne vacillais pas, mais restait là, bras ballant, sous le choc et la surprise. Une seconde. Deux secondes, peut-être dix, avant de finalement l'entourer de mes bras. Avant de finalement permettre à l'une de mes mains de se caler à l'arrière de sa tête, l'angle de ma mâchoire trouvant le contact de sa tempe.
Je fermais les yeux, savourant une seconde son contact, sa chaleur, son corps frêle contre le mien... Avant de soupirer. « Ne fais pas ça... », soufflais-je, suppliant. Pourquoi elle ne s'en rendait pas compte ? Elle tenait littéralement mon cœur entre les mains. Je le savais. Je le sentais. Dans mon corps et dans mes tripes. Cette femme allait me briser le cœur. Tôt ou tard, elle le réduirait en miettes, en petits grains de poussières impossibles à recoller. Cette femme possédait un pouvoir sur moi que je ne pensais pas lui avoir laissé. En une seconde, j'avais fini par le réaliser, il y a de cela des mois. Je l'avais laissé entrer dans ma vie plus que je n'aurais sans doute dû et si c'était elle l'oiseau blessé, c'était moi la victime de ses craintes et de ses réticences. Tremblant légèrement, la douleur dans ma poitrine prenant un essor à la réalisation de son pouvoir sur moi, j'inspirais à nouveau longuement, l'odeur fruité de ses cheveux piquants mes narines avec délice. « Ne fais pas ça de moi... »
Je ne voulais pas être ça. Je ne voulais pas être le type qu'elle craint, auquel elle obéit par peur du rejet et contre qui elle essaye d'oublier ses peurs. Je ne voulais pas être la bouée qu'on prend et qu'on jette. Je préférais encore n'être qu'un ami qu'être une soupape à la fois bourreau et sauveur. Je ne voulais pas être un jouet qu'elle mettait à l'écart ou collait au gré de ses humeurs. Mon esprit ne pourrait le supporter.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Mar 28 Juin - 0:22
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Je ne sais pas réellement ce qui m’avait pris. J’avais juste ressenti ce besoin quasi vital de me jeter dans ses bras, de sentir sa chaleur autour de moi, contre moi. J’avais besoin de sentir qu’il était là, présent pour moi. Je voulais retrouver cette chaleur réconfortante, celle qui m’avait aidé à surmonter le retour de Noah dans ma vie. Dès lors, Kieran avait toujours été là pour moi. Il avait passé la fin de la journée et la nuit suivante à me réconforter, à prendre soin de moi. Et ce, chaque jour depuis ce jour… Chaque fois que j’avais besoin de lui, il était là. Chaque fois que je n’allais pas bien, il était là. A chaque doute, à chaque douleur, à chaque crainte, il avait toujours été là. Constamment. J’avais passé presque une heure sans lui, à ne pas savoir s’il allait rentrer et pour la première fois depuis qu’il était entré dans ma vie, j’avais eu peur qu’il ne revienne pas, peur qu’il ne m’abandonne. Peur de me retrouver seule à nouveau. Nous n’étions pas un couple, juste deux parents du même enfant… Et pourtant, je n’avais espéré qu’une chose, qu’il rentre et vite. Je ne me voyais plus faire quoi que ce soit dans ma vie sans lui… Chaque fois que j’imaginais le futur, je le voyais là, à mes côtés, avec moi… Il était devenu nécessaire à mon existence… Seigneur… J’avais besoin de lui… Tellement besoin de lui. Pour toujours et à jamais… Pour toujours et à jamais…
Alors, une fois dans ses bras, je l’avais serré fort contre moi. J’étais tendue et crispée attendant désespérément qu’il ne fasse la même chose. Je voulais sentir ses bras autour de moi. Et l’attente était interminable. Lorsqu’enfin il m’entoura de ses bras, ce fut comme une libération et je me détendis instantanément, relâchant toute tension dans mes muscles. Merci mon dieu, il ne m’en voulait pas ! Merci mon dieu, il ne me détestait pas. Merci mon dieu, il ne me rejetait pas… Il posa même l’une de ses mains derrière ma tête et je fermais les yeux. Pour la première fois depuis longtemps, je retrouvais cet état de soulagement et de détente extrême que j’avais perdu depuis un long moment. Je me sentais bien dans ses bras. Merveilleusement bien. Et je ne voulais plus le lâcher. Jamais. L’une de mes mains se glissa dans ses cheveux, serrant quelques mèches entre mes doigts. Mon dieu Kieran…Qu’est-ce que je ferais sans toi ?
Il prononça quelques mots. Des mots que je ne comprenais pas. Ne fais pas ça. Ne fais pas quoi ? De quoi parlait-il ? A qui parlait-il ? Il n’y a pas trente mille personnes dans la pièce. Réfléchis. Je n’étais pas bien sûre qu’il s’adresse à moi. Après tout, il pouvait parler seul non ? Non. Puisqu’il répéta ses paroles s’incluant dedans. Je le sentais même légèrement trembler contre moi. Ne pas faire quoi ? Qu’est-ce que je ne devais pas faire de lui ? Doucement, je desserrais mon étreinte et m’écartais très légèrement de lui. De quelques centimètres à peine. Je ne voulais pas perdre cette proximité, cette chaleur réconfortante, cette présence rassurante, ma présence rassurante. Mon Kieran. A moi. Et à personne d’autre. Je restais tellement proche de lui que je pouvais ressentir son souffle sur mon visage. Je voulais lui demander de quoi il parlait. Je voulais savoir à quoi il faisait allusion. Mais aucun mot ne sortit de ma bouche. Je l’interrogeais simplement du regard avant de me perdre dans ses yeux bleus. Ses yeux si envoûtants. Mes bras se desserrèrent et je posais mes mains sur ses épaules. Mon regard balayait son visage pour se stopper sur ses lèvres pour y rester fixé. Ma bouche s’entrouvrit alors que la réalisation de ce que je pensais ne jamais retrouver se fit. Doucement, l’une de mes mains s’approcha de son visage et mes doigts caressèrent ses lèvres, lentement. J’avais besoin de lui… « Pour toujours et à jamais… » Chuchotai-je en écho à mes pensées, sans même m’en rendre compte. Mon regard remonta très lentement vers le sien, en proie à une réflexion intense sur ce que je ressentais. « J’ai cru… J’ai pensé… J’ai imaginé… Que tu ne reviennes pas… Que… Tu partes définitivement. Et ... J’ai ressenti comme un vide immense, un trou qui ne pourrait pas se reboucher. » Mes phrases s’entrecoupaient, pas parce que j’avais peur de quoi que ce soit, mais parce que j’étais en train de réaliser à voix haute que je tenais à lui bien plus que je ne l’imaginais. Pour la première fois, j’étais sûre de ce que j’avançais. « Tu m’es indispensable Kieran. J’ai besoin de toi. Je n’y avais pas prêté attention avant mais… » Ma main remonta le long de sa joue. « …Je n’imagine pas vivre ma vie si tu n’en fais pas partie. Sans toi… Sans toi, je… Je… Je ne suis plus moi. J’ai tellement besoin de toi… J’ai tellement, tellement envie… De toi. Dans ma vie. » Finis-je par murmurer alors que mon visage s’était rapproché du sien.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Mer 29 Juin - 19:22
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...
Doucement, Siobhan se détacha de moi, cherchant mon regard pour y ancrer le sien. Et doucement, elle prononça cinq mots. Cinq mots que je ne compris pas. « Pour toujours et à jamais... » Je levais un sourcil, surpris, cherchant à comprendre, lui posant la question de façon muette par le regard. Que voulait-elle dire ? Pour toujours et à jamais de quoi ? Je lui avais demandé de ne pas faire ça de moi, de ne pas se jouer de ma personne comme si je n'étais qu'un objet et elle répondait un « Pour toujours et à jamais... » que je ne savais lier. Est-ce qu'elle allait arrêter ou continuer ?
Elle évoqua ensuite ses peurs. L'angoisse que je ne revienne pas. Où aurais-je bien pu aller ? C'était mon appartement, l'endroit où je vivais et je n'avais personne pour m'héberger. Je n'avais que cet endroit et celui-ci abritait la femme qui avait capturé mon corps et mon bébé. Je ne pouvais aller nulle part ailleurs. J'étais en colère, certes, mais pas au point d'aller dormir sous les ponts. Elle continua, assurant qu'elle avait ressenti un vide immense à cette idée. Ses phrases étaient décousues, peu assurées, mais l'essentiel du message était là. Elle avait eu peur de me perdre. Elle avait réellement eu peur de me perdre. Bien. Je compte au moins un peu pour elle...
La part sarcastique en moi ne pouvait qu'en sourire dérisoirement, même si mon corps restait impassible face à elle, attendant qu'elle continue, la part pleine d'espoir priant pour qu'elle en dise plus, qu'elle dise ce que je mourrais d'envie d'entendre, même si je n'étais plus très sûr de pouvoir me fier à ce qu'elle disait. Pourtant je voulais tant y croire, quand elle me disait que j'étais indispensable, qu'elle avait besoin de moi, qu'elle n'imaginait pas vivre sa vie sans moi... Qu'elle avait envie de moi... Dans sa vie.
Qui d'elle ou de moi franchir les derniers centimètres, je n'en su rien, mais finalement, nous nous embrassions, à nouveau et cela faisait un bien fou. Le baiser d'abord doux se transforma vite en passion et je l'attirais dans mes bras, glissant mes mains sur ses cuisses, pour la soulever et l'embarquer avec moi. Parcourir le petit mètre qui nous séparait du canapé fut rapidement fait et je l'allongeais, l'embrassant avec passion, glissant mes baisers le long de son cou. J'ai tellement besoin de toi... J'ai tellement, tellement envie... de toi... Dans ma vie. Ses mots raisonnaient dans ma tête, encore et encore. J'ai tellement envie de toi... dans ma vie... Dans ma vie... Dans ma vie...
L'espoir ou le besoin d'y croire, je ne savais pas, mais les mots venaient enfin, réellement, d'atteindre mon cerveau. Elle voulait de moi, dans sa vie, mais elle n'avait pas précisé comment, ni dit qu'elle avait des sentiments. Elle avait besoin de moi dans sa vie, comme une présence, pas comme un amoureux, pas comme un amant. De m'arrêtais, le visage contre son cou, la respiration saccadée. Elle avait besoin de moi, mais pas comme ça. Elle avait besoin. Elle ne le voulait pas... Et je ne voulais pas être juste une nécessité rassurante dans la vie de Siobhan Hopkins.
Je me redressais donc, doucement, ne m'éloignant pas, la regardant juste dans les yeux, lui souriant tendrement. « Okay... », soufflais-je avant de m'asseoir, tirant sur sa main pour qu'elle se rassoie elle aussi, posant un coude sur le dossier du canapé pour continuer de la regarder. « Soyons clairs, mademoiselle Hopkins », dis-je, sans me défaire de mon sourire, amusé. « Vous ne vous débarrasserez jamais de moi. Jamais, tu m'entends. Tu as mis au monde mon fils. Tu m'as donné la possibilité d'être père. Tu m'as apporté ce qui est réellement pour moi : un miracle. Alors peu importe combien tu voudrais te débarrasser de moi, tu n'y arriveras jamais. Je suis là sur le long terme, Siobhan. »
J'eus un sourire un peu plus triste, la regardant tendrement. « Tu n'as pas besoin de chercher à me garder. Tu n'as pas besoin de te croire obligé d'être... aimante... Pour que je reste. Je suis là. Je suis ton ami et le père de ton fils. Je ne vais nulle part. »
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Mer 29 Juin - 21:44
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Je ne m’étais pas sentie aussi bien depuis une éternité. Avec lui, contre lui, dans ses bras, je me sentais bien et apaisée, comme si rien ne pouvait m’atteindre. Sentir ses lèvres sur les miennes était encore mieux. Je me rendis compte à cet instant qu’elles m’avaient énormément manqué. L’embrasser était un véritable bonheur. Alors rapidement, mes mains remontèrent le long de ses épaules et de son cou pour empoigner ses cheveux. Le baiser doux au départ et limite timide s’intensifia rapidement et bientôt, je me retrouvais portée dans ses bras et instinctivement mes jambes s’enroulèrent autour de sa taille. L’instant d’après, je me retrouvais allongée sur le canapé, profitant et savourant les baisers qu’il déposait dans mon cou. Seigneur ! Ça m’avait tellement manqué. Mon cœur s’emballa très vite tout comme ma respiration qui devint plus rapide.
Malheureusement pour moi, ça ne dura pas. Il se détacha de moi avant de s’asseoir et m’aider à en faire de même. Je ne comprenais pas ce qu’il lui prenait. Pourquoi est-ce qu’il s’arrêtait d’un seul coup ? Je n’étais plus aussi attirante qu’avant ? J’étais devenue trop grosse ? C’est vrai que j’avais encore quelques petits kilos à perdre mais est-ce que ça le rebutait à ce point ? Je le regardais perplexe alors que son sourire ne quittait pas son visage. Je récupérais mes jambes qui étaient restées autour de lui pour m’asseoir un peu plus correctement en les repliant sous mes fesses. Je l’écoutais sans rien dire, cherchant à comprendre où il voulait en venir. Il assura que je ne me débarrasserai jamais de lui parce que je lui avais donné un fils, un miracle selon lui et qu’il serait donc là sur le long terme. Certes mais… Il ajouta que je n’avais pas besoin de chercher à le garder, ni de me sentir obligée de me montrer aimante pour qu’il reste. Qu’il était mon ami et le père de mon fils et que pour cette raison, il n’irait nulle part. Mon ami... Mon ami...
Oh seigneur… Est-ce que je m’étais expliquée comme un manche ? Il avait compris de travers ce que j’avais essayé de lui dire maladroitement. Je secouais lentement la tête. « Je n’ai pas besoin d’un ami. » Lançai-je le plus sérieusement du monde avant d’attraper l’une de ses mains dans les miennes. « Ecoute, j’ai eu le temps de réfléchir tout à l’heure et je me suis rendue compte que… Tu étais devenu plus important que n’importe qui d’autre. Tu as toujours été là, tout le long de ma grossesse à me soutenir, à être là pour moi. Tout le temps. L’un comme l’autre on ne s’en est peut-être pas aperçu mais tu m’as été d’une grande aide. Je n’en serais peut-être pas là où j’en suis actuellement sans toi. Tu m’as donné beaucoup sans jamais rien demander en retour. Je ne t’en remercierai jamais assez. Je t’apprécie beaucoup Kieran. Vraiment, vraiment, vraiment beaucoup. Et ce que j’essaye de te dire, de la manière la plus maladroite du monde c’est que… C’est que je… Je t’… » Je t’aime ? « Je euh… » Bon sang, parler devant une caméra est tellement plus facile ! « Je voulais te dire que… » Et si jamais il ne m’apprécie pas de la même façon que moi ? Et s’il me considère uniquement comme la mère de son enfant et rien d’autre ? Je vais me sentir extrêmement ridicule. Je serai la pauvre cruche qui en pince pour le père de son bébé. Je soupirais, c’était peine perdue de toute manière. La dernière fois que j’avais dit je t’aime à un homme, ça s’était très mal terminé. Je n‘étais pas prête à prononcer ces mots une nouvelle fois.
Je baissais la tête et fermais les yeux, dépitée par mon manque de courage. « Ce que je n’arrive pas à te dire, c’est que j'aimerais que tu sois plus… » Chuchotai-je, priant presque pour qu’il n’entende pas. Je lâchais sa main et remontais brièvement les yeux vers lui. « Mais laisse tomber, c’est stupide, je suis fatiguée, enfin voilà, bref oublie. » Je me cherchais des excuses, j’avais trop peur de tout foutre en l’air et qu’il ne me rejette en bloc. Je n’étais sans doute pas assez intéressante. Après tout, je n’étais que la collègue, l’amie à la limite qui lui avait permis d’avoir un enfant. A quoi bon ? Alors limite gênée par tout ce que je venais de dire, je me levais. « Tu dois avoir faim alors je vais faire un truc. » Et je pris la direction de la cuisine. La fuite, je prenais la fuite après ce que je venais de lui avouer… C’était plus simple que d’affronter un râteau ou un rejet potentiel.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Jeu 7 Juil - 23:47
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Je ne voulais pas être juste son ami. Je voulais tellement plus. Mais je ne voulais surtout pas la forcer. Elle avait encore trop de séquelles. Je me demandais encore trop souvent si elle se montrait câline par réelle envie ou parce qu'elle pensait devoir le faire. Je n'étais pas son ex. Je n'attendais rien d'elle, sinon ce qu'elle désirait de nous. J'étais disposé à attendre le temps nécessaire pour qu'elle le réalise.
Mon cœur s'emballa lorsqu'elle assura avec conviction qu'elle n'avait pas besoin d'un ami. Elle poursuivit, expliquant qu'elle avait eu le temps de la réflexion après mon départ, qu'elle s'était rendu compte de mon importance, elle tenta de rajouter quelque-chose, quelque-chose qu'elle voulait me dire, mais qu'elle n'arrivait pas à prononcer. Je la regardais tendrement, l'encourageant doucement, mais les mots ne virent jamais. Elle n'était pas prête. Que ce soit pour un merci ou autre chose. Puis finalement, elle chuchota qu'elle aurait aimé que je sois plus. Elle l'avait dit si bas, que j'aurais pu ne pas l'entendre, si je n'avais pas été si proche d'elle... Puis elle se reprit, reculant, assurant que je devais laisser tomber, qu'elle était fatiguée.
Et puis elle prit la fuite, allant jusqu'à la cuisine, prétextant partir faire à manger. Je la suivis rapidement, comme appelé par elle, attiré tel un papillon par une flamme. Doucement, je la fis se retourner vers moi, caressant sa joue d'une main, attrapant son visage avec toutes les précautions du monde, posant mon autre main sur sa hanche. Mes lèvres retrouvèrent le chemin des siennes avec une facilité qui me faisait presque peur, alors que je l'embrassais longuement, tendrement. Je quittais sa bouche à bout de souffle, posant mon front contre le sien. « Je ne veux pas être ton ami. Je ne veux pas être juste... ça... », soufflais-je doucement. « Siobhan, je veux tellement plus. Je te veux. Je nous veux. Je veux croire que c'est possible de faire quelque-chose. Que Liam n'est pas juste un heureux accident... » Mon fils était un accident. Il fallait le reconnaître. Ni elle ni moi ne l'avions prévu. Cela ne changeait en rien le fait que nous l'aimions plus que tout. J'avais juste tellement d'espoir qu'il soit un signe pour nous et pas du tout un accident.
Je me détachais d'elle, la regardant droit dans les yeux. « Mais je ne te forcerais jamais en rien. Je ne veux pas que tu penses que tu le dois. Tu ne dois rien à personne sinon à toi-même, ton bonheur. Je suis prêt à attendre, si tu as besoin de temps. Je ne serais que ton ami, si tu n'es jamais prête, si tu ne veux pas de nous comme ça. » Je la voulais et je voulais pouvoir l'aimer, mais pas contre elle. Pas si elle ne le voulait pas. Pas si je devais sans cesse marcher sur des œufs parce qu'elle n'avait pas confiance en moi. Je ne le supporterais pas. Je voulais trop l'aimer avec toute la force que je pouvais mettre dans mon amour.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 17 Juil - 1:24
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Je me trouvais stupide. Complètement à côté de la plaque. Je n’étais pas en mesure d’exiger ou de vouloir quoi que ce soit de lui. Il m’hébergeait et il assumait son rôle de père, c’était déjà pas mal. Je n’avais pas le droit de l’obliger à répondre à mes folles envies. Des envies de lui, de sentir sa peau chaude contre la mienne, ses lèvres sur mon corps, ses mains… Stop. Je n’avais pas à avoir ce genre de pensée ou ce genre de lubie alors qu’il était déjà adorable de me supporter. Je ne voulais pas en plus de tout ça lui imposer mes envies de femme mal aimée. Seulement mal aimée ? Alors j’avais préféré cesser cette discussion dans laquelle je m’enfonçais lamentablement et m’enfuir vers la cuisine pour me réfugier dans la préparation du premier plat qui venait. Je n’étais pas douée pour exprimer mes sentiments. Autant je parlais parfaitement devant une caméra, autant dans ma vie privée la chose était bien plus complexe, surtout dans ce domaine où ma vie sentimentale était réellement un désastre indéfinissable.
Cependant, Kieran ne fut pas de mon avis puisqu’il me rattrapa bien vite, pour que je me retourne dans sa direction. Ses gestes étaient doux et calculés, il n’y avait aucune précipitation. Comme s’il prenait son temps. Je m’exécutais et il déposa sa main sur ma joue, l’autre sur ma hanche et ses lèvres arrivèrent rapidement sur les miennes. Je ne me fis pas prier pour répondre à son baiser et mes mains se posèrent sur son torse. La voilà ma présence rassurante. Tout contre lui, dans ses bras, je me sentais réellement bien. Sans pression et en sécurité. Je ne voulais plus bouger et savourer cet instant éternellement. Mais il rompit le baiser pour poser son front contre le mien. Il assura alors qu’il ne voulait pas être juste mon ami, qu’il voulait tellement plus. Il me voulait moi. Il nous voulait nous. Et il voulait croire qu’un nous était possible et que notre fils n’était pas qu’un heureux accident. Je crus que j’allais tressaillir à ses paroles. Mon cœur s’emballa à une vitesse folle et mes jambes devinrent tremblantes. Seigneur, qu’est-ce qu’il m’arrivait ? Est-ce qu’il ressentait la même chose que moi ? Il ne m’avait donc pas trouvée stupide tout à l’heure pendant que je tentais vainement de lui faire part de ce que je ressentais ?
Il se détacha de moi et de nouveau, je ressentis comme un vide. Il reprit la parole, affirmant qu’il ne le forcerait jamais en rien et que je ne devais pas penser que je lui devais quoi que ce soit parce que je ne devais rien à personne si ce n’est à moi. Il était prêt à attendre si j’avais besoin de temps et il ne serait que mon ami si je n’étais jamais prête ou que je ne voulais pas de lui comme ça. Pourquoi n’arrivions-nous pas à mettre de mot sur notre relation ? Pourquoi était-ce si compliqué à exprimer à voix haute ? Pour répondre à ses interrogations, je retournais tout contre lui pour attraper son visage entre mes mains et l’embrasser avec un peu plus de hargne que précédemment. Après tout, les mots étaient bien dérisoires non ? J’y mettais toute ma force dans ce baiser, à tel point que j’étais à bout de souffle en le rompant, ne lâchant pas son visage pour autant et ne m’écartant que de quelques millimètres, juste de quoi croiser son regard. Je ne voulais pas perdre ce contact. « Je te veux Kieran. Et je nous veux aussi. Je ne suis peut-être pas la meilleure des femmes de New-York, ni la plus facile à vivre ou à comprendre mais je te veux à mes côtés. Je veux que tu sois le père de notre fils mais aussi mon homme à moi et rien qu’à moi. Tu n’as pas besoin de me forcer à quoi que ce soit parce que c’est ce que je veux. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens bien avec toi et je ne veux pas perdre ça. Je veux qu’on forme une famille, une vraie. Mon bonheur c’est toi. » Et Liam, bien sûr.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 17 Juil - 16:29
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Je lui avais dit, depuis le premier jour, que j'étais un homme patient. Je ne l'étais, certes, pas autant que je le voudrais, mais je l'étais quand même plus que je ne le pensais, quand il s'agissait d'elle, en tout cas. Je pouvais être patient. Je pouvais attendre. Si elle me donnait une raison de l'être et d'y croire.
Et d'un coup, elle se pressa de nouveau contre moi, prenant mon visage entre ses doigts pour m'embrasser avec ardeur. Mes mains retrouvèrent vite le chemin de ses hanches, douces, caressante, alors qu'elle m'embrassait comme si elle y trouvait son oxygène. A bout de souffle, elle se détacha de moi, à peine, juste assez pour croiser mon regard, alors que je tentais de me remettre de ce baiser des plus puissants et agréables. Elle assura me vouloir, faisant battre mon cœur plus vite, alors qu'elle continuait, disant qu'elle me voulait non seulement comme père de son fils, mais aussi comme homme à elle. J'allais lui demander si elle était sûre, mais elle assura n'avoir aucun besoin d'être forcée pour cela, que pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait bien. Je fondis à nouveau sur ses lèvres quand elle assura vouloir qu'on forme une famille, savoir que son bonheur était avec moi.
Je souriais comme un débile contre ses lèvres, l'embrassant encore et encore, savourant la sensation de l'avoir contre moi. Brisant le baiser, je la regardais ensuite, caressant ses cheveux, tirant les mèches loin de son visage pour la regarder, Siobhan Hopkins dans toute sa splendeur. Elle voulait que je sois à elle. Cette femme. Cette femme magnifique et compliquée, mais tellement superbe, voulait que je lui appartienne et j'étais tout à fait disposé à cela. Je ne cessais de sourire bêtement, la regardant comme la huitième merveille du monde...
Et ce fut le moment parfait que choisi notre fils pour faire entendre qu'il était réveillé et probablement affamé. Je me mis à rire, serrant Siobhan contre moi. « Je crois que lui aussi veux faire entendre qu'il peut être ton bonheur », dis-je en la relâchant. « Ce n'est que partie remise. Je compte bien te garder pour moi toute la soirée. Mais pour cela, il faut lui donner son biberon et qu'il retourne au dodo. Je vais voir si le biberon a besoin d'être réchauffé pendant que tu vas le chercher », dis-je en me tournant vers la cuisine pour aller faire.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Sam 30 Juil - 18:04
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C’était officiel. Du moins je le supposais. Nous pouvions enfin mettre un nom sur notre relation. Nous n’étions plus que le père et la mère de Liam. Nous étions réellement une famille à présent. Un couple et leur enfant. Enfin, je le supposais. Kieran n’avait rien dit mais ses gestes avaient parlé pour lui. Il m’avait embrassé à son tour et un joli sourire ne quittait plus son visage. Etait-ce réellement officiel ? Kieran et moi étions véritablement ensemble à présent ? J’avais du mal à y croire tant les choses s’étaient déroulées à une vitesse folle. Il était parti vexé en claquant la porte et voilà qu’à présent notre relation venait de s’officialiser. Je n’aurais jamais imaginé que les choses se passent ainsi. Tout avait été tellement vite. Pourtant, je me sentais bien, heureuse de la tournure qu’avaient pris les événements et sereine. J’étais tellement bien que je ne voulais plus le lâcher et le garder près de moi éternellement.
J’aurais pu rester des heures dans ses bras, à regarder son magnifique sourire, à glisser mes doigts dans ses cheveux, mais notre fils en avait décidé autrement. Il se manifesta, visiblement affamé ce qui fit rire Kieran qui affirma que Liam aussi voulait montrer qu’il pouvait être mon bonheur, tout en me serrant contre lui. « Pas seulement le mien. » Il me relâcha, annonçant que ce n’était que partie remise parce qu’il comptait bien me garder pour lui toute la soirée mais qu’avant cela, il fallait nourrir notre bébé pour le remettre au lit. Enfin, il proposa d’aller réchauffer son biberon pendant que j’allais le chercher. Je haussais un sourcil, amusée. « Tu veux déjà te débarrasser de notre pauvre bébé pour profiter de moi ? » Lançai-je pour le taquiner. « Enfin, si c’est le cas, il va falloir que tu abandonnes ton canapé adoré. Même si je sais à quel point tu y tiens. » Plaisantai-je pour lui rappeler que je lui avais déjà proposé maintes et maintes fois par le passé qu’on partage son lit. Mais monsieur avait toujours refusé. Je suppose que maintenant, il ne se fera plus prier pour dormir avec moi.
Je quittais la pièce pour aller chercher Liam dans la chambre. Le pauvre petit bout pleurait à chaudes larmes. Je le sortis de son lit, le calant dans mes bras et déposant un bisou sur son front pour lui parler doucement même si j’avais parfaitement conscience que ça ne servait à rien. Il ne s’arrêterait pas de pleurer tant qu’il n’aurait pas le biberon dans la bouche. Le berçant doucement et caressant sa joue, je retournais dans la cuisine pour rejoindre Kieran. J’attrapais un bavoir au passage que je posais sur le ventre de Liam, le calant sous son cou. « Je te laisse lui donner si tu veux. » J’étais celle qui le nourrissait le plus. Je passais mon temps avec lui et puis, je voulais lui montrer que j’étais décidée à lui laisser sa place de papa. Alors qu’il en profite. « J’irai peut-être prendre une douche en attendant. » Comme ça, il pourra profiter d’un moment privilégié avec son fils sans avoir la maman collante dans les pattes. Et pour une fois, je pourrai prendre une douche sereinement sans m’inquiéter qu’il n’arrive quoi que ce soit à mon fils pendant ce temps là.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 7 Aoû - 11:59
I need you so much, don't you see that ?
...
Lorsque je taquinais la situation en arguant que notre fils voulait aussi être cause de son bonheur, elle compléta en assurant qu'il n'était pas que le sien. Vrai. Il était le mien, aussi. Il était mon amour, mon fils, une part entière de moi. J'avais déjà la chance d'avoir une fille, j'avais désormais un petit homme. J'étais le plus heureux des hommes. La « paternité » m'était littéralement tombé dessus. Après des années à essayer de concevoir sans résultat, je m'étais retrouvé père du jour au lendemain, tuteur et parent, avant de devenir réellement comme un père pour Eireen. Puis Siobhan était tombé enceinte. Un pur accident, le fruit d'un drôle de destin. Par deux fois j'étais devenu un père sans l'avoir voulu, quand j'avais eu tant de mal à le devenir en le voulant réellement. Mais je ne regrettais pas. Comment le pourrais-je ? J'avais une fille adoptive merveilleuse, un bébé magnifique et plein de santé et une femme parfaite pour compléter le beau tableau. Une femme qui acceptait ma fille, qui acceptait de prendre les deux si elle me prenait moi et qui me voulait, malgré ses craintes les plus profondes et inaliénables. Elle était prête à mettre ses peurs de côté pour que ce nous existe. Elle était prête à me faire confiance et j'en étais des plus heureux. J'avais besoin de ces trois personnes dans ma vie pour être totalement heureux et je les avais.
Je ris un peu quand elle s'insurgea du fait que je voulais déjà me « débarrasser de notre enfant » pour profiter d'elle, arguant également que je devrais quitter ma couche sur le canapé si je voulais le faire, malgré nos nombreux combats passés pour savoir qui de nous prendrait le lit et qui hériterait du canapé. Je l'attrapais doucement par le bras alors qu'elle esquissait un geste pour aller chercher Liam et l'attirait à moi pour l'embrasser tendrement. « Pas me débarrasser. Profiter qu'il soit encore en mode mangé/dodo pour m'accaparer un peu la jolie maman. Quand il commencera à découvrir le monde et à se balader partout, on passera plus de temps à courir après lui que l'un après l'autre », dis-je avec un sourire avant de la lâcher pour la laisser aller chercher bébé. « Ce canapé est très confortable, mais certainement pas assez grand ce que j'ai en tête », terminais-je en allant chercher le fameux biberon, pendant qu'elle s'éclipsait pour aller chercher Liam.
Lorsqu'elle revint, elle me proposa de donner le biberon à notre fils. J'hésitais une seconde, pas certain qu'elle le fasse vraiment par volonté, mais elle proposa de profiter de ce moment pour aller prendre une douche et je vis dans ses yeux qu'elle envisageait, pour la première fois depuis des jours, de réellement s'accorder du temps pour elle, sans s'inquiéter. Je souris, hochant finalement la tête, tendant les bras pour qu'elle mette notre fils dans mes bras. « Avec plaisir », soufflais-je. « Prends tout le temps dont tu as besoin. On va réussir à s'en sortir, hein gamin ? », interrogeais-je l'enfant qui babilla.
Une fois Liam dans mes bras, j'allais m'installer sur le canapé, calant mon fils dans mes bras pour lui donner son biberon, après avoir vérifié la quantité et la température du lait dans la bouteille. Une fois celui-ci terminé par le glouton garçon, je posais le biberon sur la table basse avant de caler l'enfant contre mon torse, tapotant doucement son dos jusqu'à ce qu'il fasse son rot.
Repliant mes jambes contre la table basse, je calais ensuite mon fils sur mes jambes, sa tête maintenue par mes genoux, ma main sur son ventre pour le maintenir en sécurité sur moi, savourant la belle vision de mon fils, repus et éveillé. Celui-ci babillait gaiement maintenant, ses grands yeux gris grands ouverts pour regarder le monde autour de lui. De ma main libre, je caressais sa joue, sa tempe, sa tête. Depuis que je m'étais installé sur le canapé, je lui parlais abondamment, m'extasiant de chaque son qu'il produisait, lui racontant ce que je faisais pour lui donner à manger, chantonnant mes actions, la présence de sa maman sous la douche. Je ne cessais que peu de parler, juste assez souvent pour l'admirer sans mots dire, rendu muet par sa perfection. « Tu sais, papa t'aime si fort », soufflais-je doucement avec un sourire, regardant le bambin qui trouvait le plafond et les lumières bien plus intéressantes que son père. « Papa t'aime d'un amour inconditionnel, mon cœur. Et papa tiens aussi beaucoup à maman. Il est très heureux que maman lui laisse une chance. Vous êtes tout ce qui compte le plus pour moi, avec ta sœur Eireen. Alors, ne t'inquiètes jamais d'être seul ou triste, parce que papa sera toujours là, tout comme maman et même Eireen sera toujours là pour toi. Tu es aimé, mon fils. Tu es aimé plus que tout dans ce monde...
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 14 Aoû - 16:43
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Je me sentais légère, joyeuse et euphorique malgré mon état de fatigue habituel. Je me sentais comme libérée d’un poids. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais bien et en paix avec moi-même. J’avais envie de sourire constamment, de rire et de serrer fort mes deux hommes contre moi. J’avais envie de me sentir comme ça pour le reste de ma vie. C’est avec ce sentiment de plénitude que j’avais taquiné Kieran et que j’avais pris la direction de la chambre pour aller chercher notre fils. Mais il m’attrapa doucement par le bras pour que je me retourne dans sa direction avant de m’enfuir. Après un baiser tendre, il nia le fait qu’il voulait se débarrasser de notre bébé pour profiter de moi mais assura que c‘était le meilleur moment pour m’accaparer parce que Liam était encore en mode manger/dodo. Il ajouta également que lorsqu’il commencera à marcher, on passera notre temps à courir après lui plutôt que l’un après l’autre. « Bien vu. » Lançai-je avec un sourire en touchant le bout de son nez alors qu’il me lâchait. Je repris la direction de la chambre et il affirma que le canapé était confortable mais pas assez grand pour ce qu’il avait en tête. La main sur la poignée, je levais les yeux au ciel avant de tourner la tête vers lui. « Il n’y a pas forcément besoin de grands espaces pour ça. » Lançai-je avec un sourire équivoque. Seigneur rien que d’en parler je sentais déjà cette chaleur significative dans le bas de mon ventre… Depuis combien de temps n’avais-je pas fait l’amour avec qui que ce soit ? Enfin, il n’y a que lui depuis plus d’un an. Depuis bien trop longtemps.
Mais il fallait que je calme mes ardeurs et reprenne mon rôle de maman avant tout. J’attrapais mon fils en larmes et le calais dans mes bras, le couvrant de bisous et le berçant légèrement pour tenter de l’apaiser. En vain, monsieur avait faim. De retour dans la cuisine, j’avais proposé à Kieran qu’il s’en occupe le temps que j’aille prendre une douche. Depuis la scène de tout à l’heure et ma possessivité sur Liam, je voulais que Kieran en profite un peu. Qu’il passe du temps seul à seul avec son bébé. Et puis, j’avais besoin de prendre une douche pour me ressaisir un peu et m’éviter de sauter sur lui par manque flagrant de sexe. Autrefois, c’est lui qui prenait des douches froides, cette fois c’est moi qui en avais besoin. Il accepta de lui donner son biberon et je plaçais Liam dans ses bras. Avant de me reculer et de les laisser tous les deux, je caressais doucement les cheveux de notre magnifique fils et déposai un bisou sur son petit front. Kieran m’assura de prendre tout le temps dont j’avais besoin et affirma qu’il allait s’en sortir. « Je n’en doute pas. » Souriais-je avant de déposer un bisou sur la joue du beau papa.
Je m’éclipsais dans la salle de bain pour les laisser tous les deux. Je repoussais la porte derrière moi sans la verrouiller et je poussais un profond soupir une fois dans la pièce. Je passais mes deux mains dans mes cheveux pour me remémorer tout ce qu’il venait de se passer. Tout avait été tellement vite. Ce matin, je m’étais levée mère célibataire au bord du gouffre émotionnel et voilà qu’à présent, la journée touchant à sa fin, je me retrouvais en couple et sereine. Comment pouvait-on subir un tel ascenseur émotionnel ? En si peu de temps. Mon état d’esprit actuel était tellement différent d’il y a quelques heures. Mais je devais me ressaisir. Sinon, j’allais céder un peu trop vite à des pulsions longtemps enfouies. Je m’approchais du lavabo et posais mes mains de chaque côté pour me regarder dans le miroir. J’avais l’air fatiguée, certes, mais une lueur que je ne connaissais que trop bien brillait dans mon regard. Le désir. Je retirais mes vêtements pour les mettre dans le panier à linge et ne gardais que ma culotte – pas celle que Kieran avait l’habitude de voir, à la différence de l’autre celle-ci était rouge avec de la dentelle noire – que j’accrochais avec la tenue qui me servait de pyjama, à savoir un débardeur noir qui couvrait tout le dos et un pantalon fin de survêtement gris clair. Entrant dans la douche, je réglais la température de l’eau pour qu’elle soit tiède, limite froide, et je restais un long moment en dessous sans bouger, laissant l’eau couler au sommet de ma tête, dans mes cheveux et le long de mon corps.
Mes cheveux et mon corps lavés et rincés, je sortis de la douche pour m’enrouler dans ma serviette. Je m’essuyais et enfilais ma tenue de pyjama et ma culotte avant de sécher énergiquement mes cheveux dans la serviette. Une fois qu’ils ne dégoulinaient plus, je les démêlais pour les laisser libres. Ils finiront par sécher tous seuls. Fin prête à les rejoindre, j’approchais de la porte de la salle de bain pour sortir mais la voix de Kieran se fit entendre. J’ouvris doucement la porte pour ne pas l’interrompre alors qu’il parlait à notre fils. Il lui racontait que nous l’aimions tous et qu’il était heureux que je lui laisse une chance. Ses mots étaient réellement attendrissants et plein d’amour. Je ne pus m’empêcher de sourire alors que je traversais le faible espace qui me séparait d’eux pour aller m’asseoir sur le canapé. Je m’installais tout contre Kieran, repliant mes jambes sur le canapé et calant ma tête tout contre son épaule, posant ma main sur son bras et admirant notre magnifique bébé. « Il est tellement beau. Un vrai petit ange. Tu crois que c’est parce qu’on est ses parents qu’on le trouve aussi parfait ? » Je trouve que mon bébé est le plus beau de tous les bébés, mais forcément, étant donné que c’est le mien, je ne suis pas vraiment objective. « Il sera aussi beau que son papa quand il sera grand. » Visiblement la douche froide ne m’avait pas calmée. A son contact, mon corps me fit bien comprendre qu’il avait besoin du sien. « Je ne sais pas comment tu fais. Une douche froide ne calme en rien. Ou alors, tu as une meilleure volonté que moi. » Lançais-je sur un ton faussement innocent, comme s’il s’agissait d’une conversation tout à fait banale. Mais le message était pourtant très clair… A lui de saisir le sous-entendu… Même Liam avait compris qu’il était temps de regagner son lit puisqu’il commençait à s’endormir sur les genoux de son père.
« Bébé commence à fatiguer, je vais aller le mettre au lit avant qu’il ne prenne de mauvaises habitudes. » Je me redressais pour me lever et me penchais pour prendre mon fils dans mes bras. Le pauvre amour bailla à s’en décrocher la mâchoire. « Oh oui, il est fatigué mon petit coeur. » Lançai-je en le calant dans mes bras tout en caressant sa joue. Avant de partir, je ne pus m’empêcher d’adresser un petit sourire qui n’avait rien d’innocent à son père. Si tu veux faire quoi que ce soit, c’est maintenant ou jamais mon cher Kieran. Contournant le canapé, je regagnais la chambre pour déposer Liam dans son lit en me penchant bien en avant, au cas où Kieran m’avait suivie. Seigneur qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour l’aguicher un peu. « Dors bien mon petit ange, maman t'aime très fort. » Je restais dans cette position quelques secondes, caressant affectueusement les cheveux de mon bébé avant de me redresser en glissant une main dans ma propre chevelure mouillée pour les mettre en arrière.
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 11 Sep - 15:24
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 11 Sep - 16:29
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Dim 9 Oct - 15:08
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Sujet: Re: [1287] I need you so much, don't you see that? ⊰ Love Lun 17 Oct - 15:53
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