Une nouvelle vie commence à partir de maintenant, autant pour James, mon frère jumeau que pour moi. Nous sommes tous les deux assis l’un à coté de l’autre dans l’avion, durant le trajet, j’ai eu le nez dans un bouquin, tranquillement alors que mon jumeau de voisin essayait de draguer l’hôtesse de l’air avec sa bouille d’ange et son sourire ravageur. Mais bon, il a l’air de s’être pris un râteau phénoménal vu la moue boudeuse qu’il a aux lèvres à présent. Je soupire en lui répétant que je ne comprends pas comment il peut faire pour être si...je ne trouve même pas le mot. Ah si ! Si luxurieux...
On atterrit, je prends mon petit bagage qui est en faite mon sac d’ordinateur et je sors en compagnie de mon frère. Il est facile de voir qui est qui. James a les cheveux rasés de près alors que moi je suis plutôt plus chevelu. Mais le reste est identique physiquement, mais mentalement nous sommes entièrement opposé, lui a le caractère du tombeur sans scrupule, moi au contraire je suis plus sensible et censé. On se rend au tapis pour récupérer nos bagages. James a rapidement la sienne étrangement, il s’en empare et moi j’attends la mienne gentiment. James commence à s’impatienter généreusement, râlant toutes les deux secondes de la lenteur du tapis pour que je puisse récupérer ma valise. Je la vois enfin, enfin il y en a deux mais je suis tellement bousculer par James que je prends au hasard avant d’être tiré par James. Je le suis gentiment jusqu’à qu’une personne me tapote sur l’épaule, je m’arrête et de retourne, je vois une jeune femme toute essoufflée me disant que j’ai sa valise. Je jette un œil sur l’étiquette et vois Fauve Hudson. Oups...
Je me mords la lèvre, levant mes grands yeux bleus vers elle. Elle est très flamboyante en tout cas, mais elle est belle comme tout. James qui lui avait continué revient en râlant jusqu’à voir la jeune femme et de sourire malicieusement. Je ne m’occupe pas de lui et je relâche la valise doucement.

KARL « Je suis vraiment désolé mademoiselle Hudson, je n’ai vraiment pas fait attention. »

James la fixe bien, décidément, il ne rate pas une occasion de draguer celui-ci mais bon, je le connais si ca marche pas, il va finir par se calmer, et oui, toutes les femmes ne sont pas intéressé par lui. Et puis il est ainsi car il faut qu’il se remette de son râteau du voyage, une fois qu’il aura compensé il sera plus calme.
Je la regarde récupérer sa valise et je tire doucement la mienne vers moi, jetant quand même un œil pour être sur que c’est bien la mienne, on ne sait jamais ce qui peut bien arriver hein. Elle m’explique que j’aurai eu l’air fin avec ses vêtements de danseuse. La danse...elle danse...Mes yeux se voilent d’une petite lueur mélancolique mais elle disparait en un battement de cils, elle doit me prendre pour un fou.
James voyant que je ne réplique pas, répond à ma place : « Lui aussi dansait avant mais il ne peut plus à présent »
Je jette un regard un peu sévère à mon jumeau qui lâche enfin la jeune femme du regard après avoir bien insisté pour me regarder et me sourire avec douceur, comme pour me donner un peu de force et aussi se faire pardonner de sa grande gueule...il sait comment s’y prendre avec moi ce guignol.
Puis je reprends le fil de la conversation avec un petit sourire.

KARL « Oui, nous sommes Français, enfin Anglo-Français. On vient de Paris. Nous aussi on vient de quitter notre continent. Je suis ravi de voir qu’on n’est pas tout seul a venir de France pour prendre un nouveau départ. »

Je hais vraiment mon frère là à cette instant qu’il ai osé ouvrir sa gueule sur mon passé, lui a abandonné son rêve d’être barman a cause d’un mauvais souvenir moi c’était vraiment raison médicale, et même que je me bats comme un fou pour danser de nouveau un jour malgré ce que m’ont dit les docteurs lors de ma dernière visite. D’apparence on dirait que je n’ai rien mais j’ai une fragilité faisant qu’une douleur insupportable me vient au bout d’un moment à danser. Je la regarde me poser cette question et je lui réponds.

KARL « Raison médicale, j’ai été victime d’une très violente chute. Les médecins m’ont dit que plus jamais je ne pourrais danser de nouveau. »

Elle nous parle de ses projets d’avenir, de son envie de percer dans le métier de la danse même si elle est vu déjà comme une professionnelle ce qui me fait tendrement sourire, le rêve de percer, nous l’avons aussi. Je lui souris.

KARL « Nous également mais ans la musique, nous sommes tous les musiciens et je chante aussi, nous espérons pouvoir vivre de cela un jour. »

Alors que je suis reparti dans ma douce mélancolie de la danse, me souvenant combien j’aimais danser, je rêvais même de devenir professionnel à une époque, époque révolue obligatoirement à présent, j’ai mal au cœur rien que d’y repenser, c’est fou quand même comme une simple chute peut briser toute une vie.
Alors qu’elle recommence à parler, je l’écoute avec beaucoup d’intérêt, je dirais même plus que ca, avec une attention très particulière. Elle me conseille de reprendre la danse mais a petite dose. Si seulement elle savait tous mes efforts pour cela. Si seulement...

KARL « Je danse déjà un peu de nouveau, mais jamais bien longtemps car ca me fait mal mais je veux danser de nouveau. »

Elle semble heureuse quand on lui révèle qu’on est musicien lui et moi, enfin moi je rajoute plusieurs cordes à mon arc, je chante, je compose, je joue. James lui ne sait que lire une partition toute faite, c’est déjà pas mal il faut l’avouer quand même. Je souris avec une certaine tendresse involontaire.

KARL « Si cela vous dis, nous pourrions faire un bœuf tous les trois, nous jouant et vous dansant... »

Il est vrai que j’ai une certaine envie de la voir danser, elle doit être formidablement douée. J’en suis certain, cela se voit à la vue de ses yeux pétillants en parlant de danse. Quand elle nous demande comment on se prénomme, je souris, tout comme mon frère alors qu’on se regarde tous les deux.

KARL « Je m’appelle Karl, lui c’est James, Et vous ? Quel est votre nom ? »

Mon regard s’ancre dans celui de la jeune féline, un sourire prend place sur mes lèvres en la regardant, je lui souris oui. James essaye de me faire redescendre un peu sur terre mais c’est peine perdu.

Elle me dit de me battre et de ne pas abandonner à la première douleur, elle a raison, c’est ce que je dois faire, me battre de toutes mes forces. Le faite qu’elle me le dise de vive voix me fait encore plus envie de me battre, pour elle, pour avoir la chance de surement danser un jour avec elle. Pourquoi je pense ca moi ? Je deviens un peu fou je crois... Puis elle me répond par rapport au bœuf elle m’explique qu’elle a besoin de quelqu’un car elle pratique les danses en couple en particulier...Si seulement je n’avais pas ma blessure, j’aurai dansé avec elle de très bon cœur.
Alors que je vais ouvrir la bouche, James l’ouvre et répond malicieux : « Karl jouera et moi je danserai avec toi ! »
Je lève les yeux au ciel en l’entendant dire de pareilles bêtises...Lui danser ? Autant se couper les orteils immédiatement car il est un piètre danseur, chanteur mais bon musicien. Je regarde la jeune femme, et je me mords la lèvre.

KARL « Je pourrais essayer de danser avec toi, j’ai quelques bases en danses latines même si je dois être pas mal rouillé »

Je me mord la lèvre, j’ai envie de danser, et je sens que si elle est là, j’aurai plus de facilité à le faire je pense, car j’aurai une professionnelle et un soutient moral. James fini par en avoir marre de l’absence dont je suis victime alors que la jeune femme venait de dire son nom. Il la regarde et reprend son air un peu dragueur, enfin très dragueur.
James : « Alors vous êtes une sauvage !! »
Ce qui me fait revenir sur terre c’est le bruit des clés sur le sol faisant éclater un petit bruit aigue. Je secoue discrètement la tête et je la regarde se remettre debout, elle est toute souriante. Je souris également.

KARL « Pour me faire pardonner pour la valise puis-je vous invité à boire un verre au petit café là-bas ? Ou peut-être êtes-vous pressée... »

Je l’écoute parler à mon frère et autant le dire clairement, ma main se pose sur ma bouche pour exploser de rire sous la bouille un peu maussade de mon frère jumeau, alors là, je tire mon chapeau à Fauve, elle a vraiment su trouver les bons mots. Il essaye de ne pas montrer son mécontentement mais on voit bien son air grognon ce qui me fait rire mais vraiment de très bon cœur. Mais je reprends mon calme quand elle accepte ma proposition pour que je danse avec elle, mes yeux s’illuminent bien évidemment.

KARL « J’ai une hâte toute particulière alors de pouvoir partager une danse avec vous Mademoiselle. »

Quand James entend ce qu’elle rétorque, il se calme d’un coup, oui d’un coup, perdant même quelques couleurs ce qui me fait sourire amusé, mais mon sourire s’élargie quand elle accepte. Je récupère ma valise et je regarde autour de nous, essayant de trouver un lieu ou on pourrait s’installer tranquillement et prendre le temps de discuter d’avantage. Je trouve quelque chose. Je leur montre alors avec un sourire.

KARL « Que pensez vous de ce bar là-bas, il a l’air pas mal, je crois que c’est un Starbuck »

Quand elle me répond que la hâte est partagée, j’ai comme un incendie dans le cœur, je suis heureux, même si danser de nouveau ainsi me fait un peu peur car la douleur est souvent présente si je danse un peu trop ou que j’insiste trop, même parfois sans danser j’ai mal juste d’une mauvaise position, oui je sais, je suis à moitié foutu, faut m’amputer de tous les bouts. Bon un peu de sérieux même si la tronche de mon frère n’aide en rien puisqu’on se met à sourire autant elle que moi.
Alors que je viens de lui montrer un endroit, elle confirme ma pensée mas d’un coup, elle fonce, d’un pas décidé. Je la regarde partir, je regarde mon frère, j’empoigne ma valise et nous la suivons comme deux gentils que nous sommes. Ou presque vu que James est là. C’est ainsi qu’on arrive à la table, qu’on gare nos valises dans un coin et qu’on met nos derrières dans les chaises. James se met au fond de la chaise, alors que moi je le place comme il faut, croisant mes jambes pour avoir une bonne position et je me penche un peu vers elle pour regarder aussi la carte

KARL « Avez-vous besoin d’aide Fauve avec la carte, vous savez, nous sommes a moitié anglais donc je vous apporterai mon aide avec grand plaisir. »

J’ai pris l’habitude depuis que je suis petit de croiser les jambes, ca me permet de me mettre bien droit et puis avec ma chute, j’ai encore plus pris cette habitude qui m’est resté. James aussi croise parfois les jambes quand il ne fait pas son macho a deux centimes ce qui j’avoue à le don de m’exaspérer. Nan mais quel goujat quand il s’y met.
Elle refuse gentiment mon aide, j’hoche la tête et je regarde de nouveau la carte alors que le frangin lui en a pris une et la regarde dans son coin, surement encore boudeur du râteau du diable qu’il venait de se prendre par là jeune femme. Ca fait du bien quand même de voir mon frère un peu rembarré, je commençais à me demander si les femmes étaient vraiment toutes comme ca a fondre devant le premier mec venu qui désire leur faire un ramonage de cheminée. Je la laisse commander, James s’empresse de répliquer un bon café et moi je réponds gentiment.

KARL « I want a chocolate milk, please ! »

Oui bon j’ai demandé un chocolat chaud quoi, j’ai envie d’un truc doux, c’est pas l’heure du café et puis avec un peu de chantilly...moi je dis MIAM ! D’un coup, elle me fixe je la regarde un peu, mordant l’intérieur de ma lèvre.

KARL « Pour percer mais j’espère aussi trouver la personne qu’il me faut, je suis un grand romantique vous savez. »

James réplique : « ouais un peu trop même il ne sait pas s’amuser ! »

KARL « James, contrairement à toi j’ai l’espoir de trouver la femme ou l’homme de ma vie. »

Une fois les commandes arrivant, je vais pour chercher mon porte feuille quand je la vois dégainer un billet pour tout payer. Je souris amusé, décidément, elle est vraiment spéciale cette jeune femme moi je dis mais j’aime son coté très sauvage et indépendante. Elle est comme une lionne, le lion est là sous un peu soumis à sa partenaire c’est elle qui fait tout. James ronchonne à ses propos ce qui me fait sourire et même rire en compagnie de la jeune femme.

KARL « Je suis d’accord avec elle mon pauvre, aller sois patient et bientôt tout ca n’aura plus aucun intérêt pour toi car tu auras trouvé THE femme qui te rendra fou et qui te dressera ! »

James tire encore plus la gueule, il croise les bras et ronchonne encore plus en marmonnant plein de trucs inaudibles, bafouillant dans sa barbe inexistante. Ce qui autant le dire me fait exploser de rire. Mais je me stoppe net quand j’entends les propos de la jeune femme, j’ouvre de grands yeux à ses propos, un peu choqué qu’elle pense des choses pareilles.

KARL « Ne dites pas cela...On a tous quelqu’un qui nous attend quelque part... »

J’aime vraiment ce coté un peu dominatrice qu’elle laisse voir par ce geste. Je trouve ca séduisant une femme qui sait ce qu’elle veut et qui ne se laisse pas piétiner comme toutes les femmes que fréquente mon frère ou presque. Enfin je dis pas qu’elle est méga féministe, je la connais guère mais ce coté d’imposer ses choix, j’aime beaucoup, ca me plait vraiment de voir qu’il existe dans ce bas monde encore des femmes qui ne sont pas soumise ou à l’inverse trop sur d’elle au point de dénigré la gente masculine, elle est à mes yeux le parfait milieu. James prend une couleur pâle quand on insiste bien sur le coté du dressage qu’une femme lui fera subir un jour ou l’autre.
James : « Personne ne me dressera Niark ! »

KARL « C’est ce qu’on verra, je crois que je vais bien rigoler de te voir tout penaud devant une vraie dominatrice qui te traitera comme son petit chien. »

Bien sur j’exagère, je ne veux pas retrouver mon jumeau attaché à un poteau avec un collier et une laisse mais bon, on se comprend, faut bien le calmer un peu Médor comme on dit pour qu’il arrête de sauter la première chienne en chaleur qu’il croise.
Plus elle parle, plus j’ai mal au cœur, comment un homme peut faire pour briser la vie d’une femme ainsi, je sais une chose, moi jamais je ne priverai celle ou celui que j’aime de ce qui fait elle ou lui.

KARL « Alors tous ses hommes ne vous méritent pas ! Je sais que moi jamais je n’oserai bloquer la vie de la personne qui partagera ma vie, si je l’aime, je lui laisse vivre sa vie, en lui faisant confiance et en profitant de toutes ses facettes qu’elles soient bonnes ou mauvaises, jamais je ne ferai changer quelqu’un pour devenir ce qu’il n’est pas. »

Je n’ai qu’une chose à dire...pauvre James, mais bon c’est tellement drôle de le voir être ratatiner ainsi par nos paroles, il a l’air d’être anéanti par toute la vérité qu’on lui annonce ce qui il faut avouer est d’un tripant monstrueux. Je ne suis pas du genre a me moquer, surtout pas de mon frère jumeau car malgré son caractère de cochon mal luné, je l’aime de tout mon cœur mon frère, on est inséparable et il sait comment s’y prendre avec moi pour que je lui pardonne tout ce qu’il fait qui me plait pas.
James « Nia ! Nia ! Nia » en levant les yeux comme un gros gosse qu’il est encore ce qui me fait rire de bon cœur.

KARL « Ecoute la voix de la sagesse un peu, et prépare toi a devenir un bon petit homme à sa chérie soumis. »

Je fais un sourire d’ange mais lorsqu’on revient au sujet sérieux, je suis content de voir qu’elle semble surprise, je suis quelqu’un de spécial on me le dit souvent. Je suis un grand romantique qui sait qu’un amour n’est parfait qu’avec des défauts de l’autre.

KARL « Les défauts sont le piment de l’amour moi je dis ! »

Alors qu’on avait un moment un peu complice avec mon frère jumeau, je remarque immédiatement un changement radical de comportement de la jeune femme. De son grand sourire elle passe à une tête triste et un sourire entièrement disparu. James autant que moi la regardons, puis se regarde l’un et l’autre avec un air un peu triste de voir presque des larmes dans ses yeux. Je m’inquiète pour elle, vraiment. J’ignore ce qui se passe mais j’ai mal pour elle de voir cette douleur dans ses beaux yeux.
Je me penche doucement, discrètement également pour regarder ce qu’elle a sous les yeux. Je vois une petite fille avec elle. Qui est-ce ? Sa fille ? Non elle semble trop jeune pour avoir déjà un enfant, surement sa sœur. Mais pourquoi son image la rend aussi triste...Je l’ignore...Mais j’ai mal au cœur. Alors après de longues secondes d’hésitation, je me lance.

KARL « Fauve...Qui est cette petite fille à vos cotés sur la photo..... ? »

Je regarde chacun de ses gestes et je remarque son tatouage, je dirais même ses tatouages, je me mords la lèvre en souriant. James lui était déjà le nez profondément dans son café à faire je ne sais quoi. Surement regarder la serveuse. Je me mordille la lèvre.

KARL « Pas mal vos tatouages Fauve... »