Ce jour là, en se rendant a sa boîte aux lettres, accompagné d'une des véritable et unique amie qu'il avait rencontré a New-york, Savannah, Adam sorti une lettre qu'il ouvrit tout en montant les escaliers de son immeuble. Ce fut une véritable et grande surprise que d'y découvrir un faire part, une invitation a un mariage. Il observa le carton, avec son amie qui semblait tout aussi curieuse que lui. Voire plus. En dépit de tous ses drames cotés coeur, Adam ne pouvait que se réjouir pour cette nouvelle, même si son étonnement était bien présent, et dût au fait qu'il ne connaissait qu'à peine les futurs mariés. " Ca doit être une sorte d'invitation collective j'imagine.Ce sont des bénévoles du coup, tous les gens du refuge sont sans doute conviés." dit-il en replaçant invitation dans son enveloppe. Son amie avait cessée de lui posé des questions du genre : as-tu revue la femme de la fete foraine? en comprenant que la réponse était bien trop souvent négative. Adam l'avait jusqu'à la beaucoup éviter, se rendant au refuge moins souvent, et principalement pendant qu'elle n'était pas la, et il avait plutot fait ça avec brio. Il ne lui avait que fais un leger sourire de loin, une fois, pour la saluer. Et puis le hasard faisait bien les choses aussi, les mettant rarement sur le meme chemin. Il s'en voulait tellement. Tellement d'avoir pu être si stupide, et de s'être attaché a la jeune femme ainsi. La pauvre était veuve, et mère célibataire du coup. Son coeur était sans doute bien plus inatteignable que si elle avait été juste mariée, et dans les deux cas, Adam se refusait de tenter sa chance. Il ne voulait remplacer un homme qu'elle aimait encore, ni marcher sur l'image que sa fille avait de son héros de père. Au mieux, il pouvait peut être être ami avec elle, mais ça ferait sans doute mal.. Et ca ne serait juste de l'amitié. Savannah releva alors une phrase qu'il avait dit " tous les bénévoles ?" il acquiesça, et elle se mit a sourire. Ne comprenant pas, elle insista : " tu ne t'écoute pas Adam. Tous les bénévoles? Vraiment tous ? " de nouveau, il hocha la tête, et enfin comprit. Tous, y comprit Espe. Oh ! Oh...


Peut-être parce qu'elle le savait grand amoureux de l'Amour et perdu dans son identité depuis quelques temps, son amie l'avait longuement encouragé a se rendre au mariage, pour renoué d'une certaine façon avec lui-même, et de voir que deux personnes pouvaient encore s’aimer d'un véritable amour. Il avait fini par accepter, sous l'unique condition qu'elle l'accompagne, aller a un mariage seul, c'était encore plus triste que de ne pas y aller. Elle avait d'abord accepté, le temps qu'il réponde positivement a l'invitation, et puis bizarrement, ce jour là, elle eut un rendez vous professionnel. Il ne savait pas vraiment si c'était vrai, ou si c'était une façon de l'obliger a y croiser et a parler avec Esperanza. Ou au pire des cas, a rencontrer d'autres femmes célibataires. Après tout, un mariage, rendait n'importe qui un tant soit peu friand d'amour, non ? Le jour J, donc, il se rendit dans cette ville a coté de New-york, habillé su son 31 pour célébrer le plus beau jour de ces bénévoles du refuge. La cérémonie se déroulait en début de soirée, sur un vaste terrain décoré comme dans un conte de fée, avec des guirlandes de lanterne dans lesquelles se consumaient de petites bougies, un groupe de musique jouait sous un kiosque laissant aux invités le choix de danser ou de parler a leur table. Finalement le vétérinaire avait sympathisé avec sa tablée, et le monde fou qui était ici réuni l'avait empêcher de croiser la seule personne qu'il avait a la fois envie et non envie de voir. Il se demandait même si elle était là. Ce fut un entendant une voix d'enfant, qu'il comprit : " Coucou Adam, tu veux bien danser avec moi ? " Cette fillette, il l'avait déjà vu. Et a la fête foraine, et dans les traits de sa maman. Il sourit a la petite , étonné de la voir, finalement, et qu'elle se souvienne de lui." Mais ça serait un honneur Crystal !" dit-il gentiment, ce qui sembla l'amuser. " la jolie dame qui était triste de pas avoir son panda n'est pas là?" demanda l'enfant curieuse en regardant autour d'eux. Adam lui dit que non, et attrapa cette petite main pour l'emmener vers le kiosque, pour la faire danser, dans ce grand sourire qui rayonnait comme celui d'Espe. A la fin de quelques chansons, elle lui dit en tirant sur sa main " on va voir maman !? " et, ne sachant trop pourquoi il acceptait, il suivit la petite jusqu'à la table de sa mère. Dans un sourire timide, mais franc, Adam la regarda. La mariée devait se sentir bien mal de savoir qu'il y avait ici une femme bien plus belle qu'elle, en tout point. " Bonsoir." dit-il simplement, subitement prit d'une vague de chaleur désagréable qui s'attaquait a son attitude sereine. Il se demanda un instant pourquoi il ne faisait pas demi tour, et il ne mit pas bien longtemps a comprendre. Parce que son corps refusait ce mouvement, et parce que les petits yeux de l'enfant et de la mère étaient posés sur lui. Ceci expliquant sans doute la première raison. Que dire a quelqu'un qu'il avait évité minutieusement depuis des semaines ? La première chose qui lui passait en tête : " Tu... es... ravissante... Enfin, tu as l'air en forme. " Pourquoi était-ce beaucoup plus simple de parler a sa fille qu'à elle ?

Lorsque Esperanza lui retourna son compliment, il lui fit ce sourire très discret qu'il abordait souvent, en guise de remerciement. Les yeux rivés sur elle, il comprit pourquoi il ne l'avait pas remarqué plutôt. Ca n'était pas la foule qui l'avait empêcher de la remarquer. Bon d'accord, peut-être qu'elle y était pour beaucoup quand même, j'avoue. Non, la vraie raison, c'était cette métamorphose qu'elle avait subit. Il ne pouvait s'empêcher de découvrir un peu plus les traits fin et doux de ce nouveau visage, complètement dégagé de cette longue chevelure. Elle était juste magnifiquement sublissime. Il remercia mentalement la petite Crystal d'avoir prit la parole, lui permettant de décrocher son regard d'elle. Comment faisait-elle pour l'emprisonner comme ça ? « Tu viens t'asseoir avec nous ? Dis oui dis oui dis oui ! » Il lui fit un sourire. Elle était si mignonne. Bon, en même temps, Adam avait tendance a trouvé tous les enfants mignons. Il était parfois comme une femme pleine d'hormones ! Adam n'était juste pas un macho qui se la jouait bad boy. Il aimait les animaux, il aimait les enfants, il était romantique, et alors ? « Mh, et bien... » commença-t-il, jetant un coup d'œil a Esperanza. Grave erreur. Son regard se bloqua a nouveau sur elle, et il sentait son corps chauffer de l'intérieur, alors que les battements de son cœur se faisaient irrégulier. Il se tourna sur la fillette et constata que c'était aussi une erreur. Elle avait là des yeux de petit chiot. Et pour un vétérinaire, c'était difficile de contrer ce regard là. C'est alors qu'il réalisa qu'il n'était pas seul. Il observa le jeune homme aux cotés d'Esperanza, et toute la magie de ce moment s'évapora. Il lui sembla alors que ce type – cet homme, pardon – était aussi au refuge. C'était quoi, ca ? Ce truc qu'il ressentait ? De la jalousie ? Oh, COME ON adam ! « .. Je... mhhh » balbutia-t-il, un peu perturbé, avant d'essayer de s'énoncer clairement : « je voudrais pas perturber les plans de table. Je ne devrais pas m'éloigner de la mienne... » finit-il par articuler, suivit d'un « bonne soirée. » assez sincère, et retournant vers sa table, pas si loin d'eux. Ne pas perturber les plans de table ? Vraiment ? Il avait vraiment dit ça ? Il s'auto fit les gros yeux. Resumons. Il refusait de trop s'approcher d'Espe, par respect pour son deuil. Mais ce type là ? Pourquoi ne le faisait-il pas ? Peut-être qu'ils n'étaient qu'amis après tout. Ou peut-être pas. Se laissant tombé sur sa chaise, il cala son coude sur la table, soutenant sa tête dans sa main. Il ne fallut pas bien longtemps a ses yeux pour se perdre quelques tablées plus loin, sur Elle. La voyant ainsi, rayonnante, avec le jour qui se couchait doucement dans le ciel, les lumières des bougies l'éclairant.... ça avait tout d'une image parfaite. Le sourire d'Adam s'installa alors a nouveau, les yeux rivés sur elle, transportée par cette vision magnifique énormément subjective.

Il regretta un instant la non présence de son amie. Il pouvait très bien imaginer la scène. C'était comme s'il la voyait, là, assise a coté de lui. Vous savez, comme un fantome. Et ça donnerait sans doute quelque chose comme ça : « Tu lui as vraiment parlé des plans de table ? - Savannah riait un peu - Pourquoi tu n'oses pas l'approcher ? Même si la perte de son mari a dut être difficile, elle s'en remet petit a petit, tout comme toi. » tout comme lui, qui, malgré son passé, souhaitait aller de l'avant. Perdre sa moitié par la mort ou par la trahison c'était une perte quand même. « je sais, je suis un sombre idiot. » dit-il tout bas sans quitter la belle du regard. « Si tu veux, je vais inviter le mec a danser, et la voie sera libre ! Mais on sait tous les deux que ces plans sont foireux, hein.. » il rit alors un peu. L'image de Savannah disparut, remplacé par celle de sa voisine de table « Je crois que vous avez trop bu, non ? » il la regarda, réalisant qu'il avait parlé a voix haute, et qu'il avait rit tout seul. Effectivement, ça devait paraître étrange. « Non non, je suis juste fou. » dit-il calmement. La demoiselle détourna le regard, et prétexta vouloir aller chercher quelque chose, un peu plus loin. Il sourit. Sav avait raison. Enfin, non. Puisqu'elle n'était pas la. La savannah imaginaire qui le conseillait, avait raison. C'était idiot de la fuir. Il appréciait sa présence. Il mettait des barrières, qu'elle ne se mettait peut-être même pas elle même. Il inspira profondément, se leva, et avança vers sa table d'un pas décidé. Vous avez déjà remarquez comme un peu perdre confiance en trente secondes ? Non ? Et bien regardez... Adam avançait vers elle, un pas deux pas dix pas... Et tourna, changeant de direction. Foutue timidité . Comment faisait ces mecs pour braver le monde sans peur, comme ça ? Il pouvait imaginer le regard de Savannah, posé sur lui, en train de lui dire d'arrêter ça, et d'y aller. Raaaaaah ! Quand il se résigna a enfin y aller, il se retourna, et ses yeux s'écarquillèrent. Elle était ou ? Elles étaient ou ? La table étaient désormais quasiment vide. Il senti un petit truc s'enfoncer a plusieurs reprises contre sa hanche, et il baissa les yeux. Crystal, avec dans sa main, celle de sa maman. Et au bout de la main de la maman, la maman. Il lui dit un sourire, avant que l'enfant ne dise « dis, je te prete maman pour danser avec mon copain la bas mais après tu me la rend hein ? » Il regarda alors Esperanza, et ne put retenir un petit rire. « A condition que tu sois encore ma cavalière après. » dit-il gentiment a la petite qui grimaça, ne comprenant pas : « j'ai pas de cheval...? » avant de couper court a la conversation en courant vers l'autre enfant. Venait-il de se faire refoulé par une fillette ? Peut-être était-ce le fait d'avoir rit un peu, mais il semblait tout a coup moins sous pression : « Si je te propose une danse, tu vas me faire le coup du je n'ai pas de cheval aussi , ou j'ai plus de chance de réussite avec la maman prêtée ? »

Wow, il n'en revenait pas. Il avait vraiment osé inviter Esperanza a danser ? C'était sans doute ça, la magie des mariages...C'était tellement étrange d'être si mal a l'aise en sa présence, alors que paradoxalement, il se sentait bien. C'était agréable de la voir de si près, de lui parler, au lieu de jouer a l'autruche et a l'éviter... « Tu t'es pris un vent monumental par une fillette de cinq ans donc tu tentes ta chance avec sa mère maintenant ? » Il rit un peu a cette phrase. Oui, voilà. Cette danse serait juste une danse kleenex, pour se remettre de son triste sort, et de sa danse impossible avec la petite. " C'est si flagrant ?" Ah, et recevoir un sourire d'elle, c'était juste... indéfinissable. Il appréciait vraiment cette atmosphère légère entre eux, bien loin de celle de la fête foraine. Finalement, peut-être qu'avec le temps, ça n'était plus qu'un mauvais souvenir lointain ? Peut-être qu'elle avait oublié tout ça ? « Ce serait avec plaisir Adam .. » Cinq mots qui firent élargir le sourire qu'il abordait déjà. Cinq mots, c'est fou. Avec plaisir, étaient les plus important. Adam n'était pas quelqu'un de très sur de lui, comme vous le savez déjà, il était donc normal qu'il se demande si c'était une affirmation positive, ou juste une formule de politesse. « Et puis, ça me permettra de découvrir tes talents de danseur comme ça .. » dit-elle alors, le laissant un peu perplexe. Ses talents de danseur ? Aie, on repassera pour ça hein. En temps que garçon de la « campagne », puisque sa petite ville de Denver n'était qu'à peine un village, il n'était pas habitué a danser. Il avait des bases, comme tout le monde. Mais il n'appellerait pas ça du talents, Ô que non.... Elle saisit alors sa main, et l'emmena sous le kiosque. Ce contact lui fit quelque chose de vraiment étrange. C'était la première fois qu'ils avait un vrai contact. Je veux dire.. la fois ou elle lui était tombé dessus n'entrait pas en compte, évidemment. C'était une action voulue, délibérément. Mais le coté terre a terre du jeune homme le rappela bien vite a l'ordre. C'était aussi un geste très banal, qui ne voulait rien dire. Ca n'était qu'une main, et en plus de cela, une main ornée d'une alliance... Après tout, elle le considérait sans doute comme une connaissance, brièvement comme un collègue, au mieux comme un ami. Il devait vraiment redescendre de ce petit nuage sur lequel il avait grimper lorsqu'elle avait acceptée la danse. Ca ne voulait rien dire....

Un fois sous le kiosque, s'invitant dans la danse en cours, la jeune femme lui confia « En tout cas, tu as la cote avec Crystal .. Elle n'arrête pas de me parler de toi depuis qu'elle t'a vu à la fête foraine .. Attention, elle va finir par tomber sous ton charme .. » Il haussa un peu les sourcils, surprit par cette révélation. Il imaginait bien que la petite n'avait rien contre lui, puisqu'elle était venue l'inviter a danser plus tot, ou même a s'assoir a la table de sa maman. Mais de là a être un sujet de conversation... Il n'y aurait jamais cru. C'était une bonne chose ? En tout cas, il comprit qu'elle n'avait pas oublié le passage de la fête foraine. Il espérait simplement qu'elle en avait zapée les détails... Mais ce qui l'étonna le plus dans cette phrase, ce fut : ton charme. Etait-ce là encore une formulation, ou elle pensait vraiment qu'il en avait ? Ca le fit sourire, pour finir. Il devait cesser d'être si négatif, et y croire. Un peu. Ca faisait du bien a l'égo, après tout. La seule chose qu'il regrettait dans cette phrase, c'était qu'il n'avait la cote qu'auprès de Crystal. Si seulement elle avait pu dire qu'il l'avait chez les femmes Diamonds... Mais faut pas rêver ! Il pensa alors un instant qu'il devait vraiment arrêter de penser. A ça, en tout cas. A ce eux, qui n'existait pas. C'était stupide, et presque masochiste. « Vraiment ? - dit-il amusé, malgré ses pensées en montagnes russes – malheureusement, je ne crois pas pouvoir rivaliser avec son copain. » Il visait bien sur l'enfant avec qui elle dansait en s'amusant, puis il regarda la mère. Et ce type avec qui elle parlait plus tôt, qui était-ce ? Arrêter de penser. Arrêter de penser... Surtout que, là tout de suite maintenant, c'était avec lui qu'elle dansait, pas l'autre bénévole.

Il avait l'impression que rien ne pourrait briser ce moment qui lui semblait si hors du temps, dansant avec celle qui faisait s'emballer son coeur un peu plus a chaque secondes qui s'écoulait, l'un près de l'autre. Mais il avait tord. Il se prit un gros coup dans la gueule avec la simple phrase : « Tu es venu seul ? Savannah n'est pas là ? » Outch. Non, elle n'avait pas oubliée les détails de la fête foraine, donc. C'était peut-être le moment idéal pour lui dire qu'il n'avait aucune raison d'être là avec elle, qu'ils n'avaient pas un engagement amoureux l'un envers l'autre qui les obligeaient a venir a deux aux soirées, ou événements... Il avait cherché mille et une façon pour le lui dire, avant ce jour. Mais c'était trop bizarre, a avouer. Quelle était la meilleure formulation ? On a fait semblant, juste pour brisé ce lien qui m'accroche a toi ? Pas terrible. « Non... Elle...elle avait ...d'autres... obligations. » dit-il alors qu'elle entourait ses bras autour de son cou, perdant un peu le fil de sa parole, troublé. C'est juste une danse Adam, arrête de t'enflammer ! Se disait-il pour calmer ce feu brulant en qui venait de lui griller le circuit. Il mit quelque secondes a réagir, réalisant qu'il s'agissait d'un slow. Il entoura alors la jeune femme dans ses bras, essayant de suivre le rythme lent de la musique, sans faux pas. Vous imaginez bien que si, tout a l'heure, le simple contact avec sa main l'avait fait être tout chose, là, on était au niveau supérieur ? Il regardait la jeune femme, totalement déconnecté. Et pas de elle, malheureusement. Mais de la réalité. Il comprit vraiment à cet instant, que n'être qu'un ami, ça serait totalement impossible. C'était tellement inconcevable ! On n'avait pas envie de relever le regard d'une amie dans le sien, de la serrer un peu plus dans ses bras, ni même de l'embrasser sur une chanson qui s'y pretait. On n'entendait pas son propre coeur résonner dans ses oreilles, de façon assourdissante, en regardant une amie, en l'ayant contre soi. Un façon si assourdissante qu'il avait l'impression de ne presque pas entendre la musique. Ce sentiment s'envola quand il senti un pied sous le sien, qu'il releva aussitôt, riant doucement, un peu gêner « Oh, mince, ça va ? Ok, faire encore croire que je suis bon danseur maintenant, c'est foutu non ? » plaisanta-t-il, pour faire sortir toute cette pagaille dans sa tête.

Reprenant les pas de danse malgré ce léger incident, captiver pas le regard de la demoiselle qu'il croisait parfois, il luttait contre cette sensation de main imaginaire qui appuyait sur sa tête pour qu'il se rapproche de la jeune femme, au point de lui voler un baiser. Non, c'était irrespectueux, pour elle, et pour la mémoire de son mari. Elle n'était pas le genre de femme qu'on embrassait après une danse, comme ça, pour le fun. Pourtant il avait l'impression de faiblir a chaque fois qu'elle souriait. Il préféra alors fuir son regard, et vit le mini couple plus loin, composer du garçon et de sa fille. Ca avait l'air moins compliqué pour les cadets. « T'as fille a vraiment l'air d'être géniale, dit-il en les observant toujours. C'était difficile de songer a n'être qu'amis, mais c'était moins impossible que plus que cela. Alors, il lui sembla bon d'engager une discussion que pourrait partager deux personnes normales – J'suis désolé, jusqu'à l'autre jour, je n'avais pas réalisé que tu... - élevais ta fille seule, parce que ton mari est décédé ? Encore un effort. Sois plus évasif, ou courtois – que vous étiez un duo de choc mère fille – il en faisait peut-être trop, là, non ? - On se connait pas énormément, mais si tu as besoin d'aide, a l'occasion.. - je peux m'introduire doucement dans ta vie ? Il se reprit, pour que ça sonne moins sérieux, tout a coup – Faut que j'entretienne ma cote avec Crystal...! » dit-il en souriant. Sourire qui s'estompa un peu, lorsqu'il réalisa qu'il n'était pas capable de parler, et de garder le contrôle, puisque ses mains, a l'origine posées amicalement contre les hanches de la jeune femme, s'était logées dans le creux de son dos, les rapprochant un peu. Dans le genre : je te dis qu'on est ami, mais je fais le contraire... Heureusement, la musique prit fin, et une autre débuta. Alors, pourquoi n'enlevait-il pas ses mains ?

Le temps d'une chanson, Adam s'était vraiment demandé si tout ceci n'était pas un fruit de son imagination. Et si, en faite, il avait toujours été a cette table, en train de regarder Esperanza et sa fille rire avec cet homme ? Et si, en faite, il n'était jamais venu a ce mariage, et qu'il était dans son lit en train de dormir ? Après tout, ça avait tout d'un décor et d'une histoire impossible, digne d'un rêve d'un esprit romantique et tourmenté... C'était trop parfait, pour être vrai. Il ne pouvait véritablement être là. Ou plutôt, elle ne pouvait pas être réellement, entre ces bras, maintenant. C'était juste impossible, inimaginable. Mais si c'était un rêve, il acceptait de ne plus jamais se réveiller. Pourquoi faire? Pourquoi vouloir revenir a une vie normale ? Pourquoi vouloir se lever, alors qu'il avait là, entre ces mains, celle qui lui donnait justement cette envie de se lever le matin, tout comme ce désir de ne plus jamais mettre les pieds dehors. Et puis, il comprit que non. Il était bien dans la réalité. Malheureusement, peut-être. Dans son rêve, elle n'aurait pas eu a parler de son ex mari, et il n'aurait pas eu a écouter son histoire. Non pas que ça ne l'interessait pas, mais entendre la femme qui vous rend tout chose, raconter son histoire, avec une voix pleine d'amour et de tristesse a la fois, c'était... Oui, vous comprenez, je n'ai pas besoin d'être plus claire. Mais malgré tout, Adam l'écouta. Et ce, très attentivement. Peut-être parce qu'il était pendu a ses lèvres, prêt a écouter la moindre de ses paroles. Ou tout simplement parce qu'il était poli, et gentil. Il n'allait pas l'interrompre pour lui demander de lui passer les détails, tout de même ? Et pourtant, il aurait dut. Il sentait son regard sur elle, plein de compassion. Pas de pitié, mais de peine. Il avait, a sa façon, la connaissance du sentiment de perte de l'être cher. C'était un discours dur a entendre, parce que ça n'était pas une belle histoire, et qu'il était évident qu'en parler ne rendait pas Esperanza heureuse. Mais il ne l'avait pas forcé a en discuter. Ca venait de son propre chef. C'était peut-être positif ? Ils avaient discuté de leur vie avec Savannah, s'étaient confiés, et étaient de très bons amis maintenant. Mon dieu... Ils allaient donc vraiment finir amis ? Il s'en contenterait. Il était, peut-être finalement prêt a étouffer ses sentiments, juste pour pouvoir être là pour elle.

Et si, il était dans un rêve, et que son subconscient avait malencontreusement ripé sur une part de réalité, comme la partie : veuve , il était maintenant clair que tout ceci était réel. Dans son rêve, aussi tordu qu'il puisse être, ce moment ne se serait jamais interrompu, encore moins par la fille d'espe. Peut-être parce qu'elle venait de parler du père de l'enfant , mais lorsqu'il vit la fillette, Adam n'eut qu'un réflexe, lacher la jeune femme. Comme si le toucher en avait été brulant. Ca lui confirma ses doutes. Il ne pouvait pas. Il n'arrivait pas. Pas devant une petite fille qui imaginait son père comme un héros, pas avec une mère qui souffrait sans doute de ce manque, après cinq ans. Elle avait confié que c'était grâce a Crystal qu'elle était toujours là. Elle aimait ce David au point de s'en donner la mort. Elle aimait le fruit de leur amour , sa fille, au point de survivre a cette tragédie. Et lui, ou pourrait-il se placer dans tout ça, franchement ? La venue de sa fille n'était pas un hasard. Elle raconta a sa mère que son cavalier l'avait embrasser, ce qui fit sourire Adam, en retrait de la conversation. Il ne fit qu'observer l'enfant raconté son histoire, en souriant. C'était mignon. Espe s'approcha de sa fille pour la conseiller : « Tu en penses quoi toi ? Tu veux que ce soit ton amoureux ou pas ? Parce que si tu veux pas, tu peux toujours lui dire non.» C'était si simple pour des enfants. C'était oui, c'était non, peu importe. Peut-être que les adultes se créaient finalement les difficultés? Elles se firent des messes basses, et le sourire d'Adam s'agrandit alors quand il croisa le regard de la petite qui riait avec sa mère. Il comprenait Espe. Il comprenait qu'elle ait pu tirer une force de sa fille. Il aurait aimer pouvoir en faire autant durant sa période difficile. Malheureusement, les bouteilles avaient été son plus grand soutien, avant que sa grand mère ne s'en mêle. La petite repartie s'amuser et elle lui fit « Au moins, elle dormira bien cette nuit .. Elle va être claquée à force de courir partout et de se faire courir après .. » Les Diamonds avaient du potentiel, visiblement. Mère ou fille... « Bon, bah ce Brian a plus la cote que toi auprès de ma fille .. Pas trop triste ? Tu le vis bien ça va ? » il se mit alors a rire, et laissa quelques mots passer la barrière de ses lèvres : " Je m'étais de toute façon résigné sur la mère, après le rateau de tout a l'heure." Il fut surpris de ces propres mots, et se senti rassurer en se disant qu'il avait dit ça sur un ton d'humour. C'est fou comme on peut dire quelque chose de sincère, sur un ton amusé, pour en défaire tout l'impact réel... Quand elle passa sa main dans ses cheveux, il espéra ne pas l'avoir gêné par cette parole. Même si, officiellement non sincère, officieusement réelle, Espe venait de parler de son mari, et lui, plaisantait sur la drague de la maman. Elle proposa alors d'aller faire un tour, sans s'éloigner, Crystal oblige. L'avait-il mise mal a l'aise ? Il hocha la tête dans un premier temps, avant d'ajouter sa voix a ce geste : " Je suis vraiment un mauvais danseur hein, c'est ça ?" dit-il en souriant, pour justifier le fait qu'elle préfère se promener plutôt que de danser avec cet homme au pied qui piétinaient les siens. Dans un sourire, et et petit geste du bras, il l'invita a passer devant, afin de sortir du Kiosque ou ils dansaient quelques minutes plus tot. Il la suivit alors, venant se placer vers elle ensuite, s'éloignant un peu du bruit, et des gens, sans pour autant trop s'éloigner, pour garder l'enfant dans leur champs de vision. Enfin, dans son champs a elle. Il n'était pas censé surveiller aussi Crystal. Pourtant. " Tu-" il sourit en voyant qu'ils allaient parler au même moment, et il reprit : " Tu as l'air différente, avec cette nouvelle coupe. Ca te vas bien. J'aime beaucoup." avoua-t-il en souriant doucement. Oui il parlait de coiffure, oui. Mais au moins, il le remarquait, c'était déjà pas mal, non ? En même temps, comment louper ce changement ? Et plus ils s'éloignaient de coin animation et table du mariage, plus ils s'éloignaient des chauffages extérieur, et plus les degrés tombaient autour d'eux. Espe, dans sa robe de cocktail, ne devait pas avoir très chaud. Il se refusait a tomber dans un cliché, a lui passer sa veste sur les épaules, a avoir une attention "romantique" envers elle alors qu'il était presque convenu qu'il ne seraient que amis, mais il ne voulait pas la laisser attraper froid non plus. Dans un premier temps, il retira sa veste, et la tenait entre ses bras, du genre : j'en ai pas besoin, j'ai pas froid. " et les petites bêtes du refuge te reconnaissent malgré tout ? Ils sont sensibles aux détails en général. Enfin, peut-être pas au coiffure, remarque. Mais je me suis déjà fait presque mordre par un chien juste parce que mon parfum était différent, et qu'il ne m'avait pas reconnu. Tu n'as pas froid ? - cala-t-il subtilement entre deux papotages, en lui tendant sa veste de costard " inutile" - tiens, prend là. Elle sera plus utile sur tes épaules qu'entre mes mains." conclut-il alors en lui souriant gentiment. C'était amicale, non ? Il essayait, en tout cas...

Marchant aux côtés d'Esperanza, Adam ne pouvait que penser que cette soirée était parfaite. Elle pourrait l'être d'avantage, certes, mais a ce stade, elle était au mieux. Il avait bien fait de venir, dans le fond. Ou plutôt, Savannah avait bien fait de l'obliger a y aller. S'il avait su ce qu'il manquerait, en n'y allant pas, il se serait senti coupable. C'était une vraie chance que de pouvoir avoir ce moment en sa compagnie. Ca n'aurait pu être semblable au refuge, par exemple. Peut-être que s'il l'invitait a diner, un soir, quelque part, ils retrouveraient ce moment d'intimité ? Étrangement, il ne s'imaginait pas en tête a tête au restaurant, avec elle, dans un cadre amicale. C'était quelque chose de faisable; bien sur, mais il aurait bien trop de mal a être juste un " pote." ainsi. Quand il lui proposa sa veste, elle s'étonna dans un « Pardon ? » qui troubla Adam. Etait-ce une proposition incorrecte ? Il lui sembla pourtant que non . La phrase qu'elle prononça ensuite le rassura. Il fallait qu'il cesse de mettre tant d'importance dans les réaction d'Eperanza. C'était comme s'il craignait de faire quelque chose de mal, de non convenable. Savannah lui disait sans arrêt qu'il était un Gentleman. Si elle avait raison, il ne pouvait pas faire quelque chose qui sonne faux, n'est ce pas ? Si elle avait raison, quoi qu'il fasse, tant qu'il le faisait avec son naturel, était quelque chose de polie, n'est ce pas ? Quand elle émit l'hypothèse de partagé la veste, ça le fit rire, vraiment. " Peut-être qu'on peut en mettre deux comme toi dedans, mais je doute qu'on passe ensemble..." sourit-il, baissant un peu la tête, regardant leur pas, l'un et l'autre, s'enfoncer dans l'herbe. C'était confus, tout ça. Ca n'était pas évident, de se concentrer sur du "politiquement correct", sur du "amical" exclusivement, avec ces compliments qu'ils se faisaient, l'un et l'autre. On dit souvent qu'on est vraiment bien avec une personne, lorsqu'un silence n'est pas pesant. C'était le cas, ils n'avaient pas besoin de parler en continue, pour ne pas subir le lourd bruit d'un silence gênant. En leger fond sonore, il y avait la musique derrière eux, et le bruit de la nuit tout autour. C'était agréable. C'était bien. Ca faisait sourire Adam. « Et sinon, parle moi un peu de toi .. » dit-elle alors. Lui parler de lui ? Il ne saurait vraiment pas ou commencer. Il n'avait pas de discours tout prêt conçu pour ce genre de question. Il ne faisait pas beaucoup de rencontre, et n'avait pas souvent besoin de faire une biographie sur son passé... « C'est dommage que Savannah n'ait pu venir, elle avait l'air vraiment très gentille .. Vous êtes ensemble depuis longtemps ? » ajouta-t-elle alors, qui lacha un " que qu'elle que quoi ? " avant de ceder a la surprise, qui le fit s'étouffer. Vraiment. Il avait, depuis le kiosque, totalement oublié ce "détail" et le fait de remettre ça sur le tapis le surpris tant qu'il s'étouffa, probablement en avalant une espèce de bulle d'air. Posant sa main sur son buste, reprenant sa respiration, il tenta de plaisanter d'un " j'ai dut avaler un moucheron." pour gagner du temps.

Devait-il continuer ce mensonge idiot ? Il ne savait vraiment pas comment dire qu'ils n'avaient jamais été ensemble. Quand il réalisa que le temps de répit était écoulé, et qu'elle le regardait, attendant surement une réponse, ou un signe de digestion de ce soit disant moucheron, Adam sourit un peu a la jeune femme, jouant avec sa veste qu'il enroulait et déroulait un peu entre ses bras. Ca lui posait vraiment un problème de lui mentir. Mais lui dire la vérité, lui semblait encore plus problématique. Alors, il décida de rester vague, tout en étant honnête. " Mhh, oui, Savannah est une personne d'une grande gentillesse, et qui a beaucoup a offrir, même si elle refuse de s'en donner la chance. Je suis ravi de l'avoir dans ma vie.. je la connais pas depuis très longtemps, ceci dit. Une bonne poignée de mois." Il n'y avait là aucun mensonge, il le pensait totalement, et ses mots n'étaient pas assez fort pour dire a quel point il l'appréciait. Peut-être que dans un esprit dans le faux, ça sonnait comme une grande déclaration d'amour. Espe devait garder cette idée, probablement. Mais c'était vraiment de l'amitié. Mais au moins, il n'avait pas menti. Réalisant qu'il tordait son vêtement dans tout les sens, comme un enfant timide devant un public, il fini par relâcher son souffre douleur, et tant pis pour le cliché contre lequel il avait voulu lutter, il passa l'habit sur les épaules de la brune. " Je crois en toi et en tes compétences d’infirmière inexistantes " sourit-il, pour qu'elle accepte d'être au chaud dedans, en terminant de lui faire un cocoon de sa veste. Son sourire demeura un instant, en la regardant, et il reprit : " Donc j'avais pour mission de te parler de moi, c'est ça ? Mhh, je suis a New-york depuis... mh, Janvier, je crois, avant j'habitais a Denver, dans une ville que tu ne connais probablement pas tant elle est minuscule. Leadville. C'est une ville vraiment... hors du temps. Rien a voir avec ici. Et, c'est tant mieux." Étrangement son sourire s'était un peu perdu, durant ces quelques paroles. Il n'avait confié sa vie la bas qu'a Savannah, lors de leur rencontre. En parler avec Espe semblait très différent. Il n'y tenait pas. Mais pourtant, il se doutait qu'elle allait poursuivre la conversation avec des question pour en savoir plus. Il décida alors de prendre de l'avance, pour ne pas se retrouver piégé, afin de pouvoir éviter les détails " Nex-York me plais, mais.. je ne suis pas un homme de la ville, il retrouva son sourire, un peu, je tenais un ranch avec mon père. Oui oui, un ranch, avec des chevaux et des bovins ! Alors tu vois, me retrouver dans la soit disant plus belle et grande ville du monde, a la pointe de la technologie, ou les clients viennent avec un chat en pensant qu'il souffre de trouble du comportement et qu'il a besoin de vacances dans un hotel pour chat, c'est perturbant." Il se mit a rire un peu, trouvant ce genre d'individus totalement loufoque. " mais heureusement, on fait aussi de belles rencontres." dit-il alors, son regard s'accrochant a cet instant peut-être un peu trop longtemps dans celui de la jeune mère. Il fit un sourire rapide, laissant ses yeux tombés sur le sols, puis un peu plus loin, jetant un coup d'oeil a la fille de la bénévole. Il ne sut pourquoi cette question se formula dans sa bouche, sans doute du fait d'avoir parler de leadville, et de savoir qu'elle aussi avait perdu son grand amour... " il t'arrive de croire que plus jamais tu n'auras le droit au bonheur ? " Quand il eut prononcé ces derniers mots, il se sentit bien bête. Il feinta un rire, et se justifia d'un " Pardon... les discussions du soirs qui dérivent sur des propos philosophiques?? j'aurais pas dut reprendre une coupe de vin." dit-il faussement amusé. Il n'avait pas bu un goute d'alcool ce soir, pas plus que depuis presque un an. Et ca n'avait rien d'une discussion philosophique, mais sincère. Il avait pensé ne jamais retombé amoureux apres Elena. Et pourtant. Aujourd'hui, elle se tenait la, devant lui, sous ses yeux. Et il n'y avait pas droit. N'a-t-on qu'une chance au bonheur, et après, c'est trop tard ? Il se posait vraiment la question, dans le fond.

Cette question, qu'il avait tenté maladroitement de dissimulé derrière une excuse de verre de vin était sincère. Elle le concernait tout autant qu'Esperanza. Peut-être que, part la, il avait tenter de savoir si elle pensait pouvoir retoucher au bonheur, tout comme lui. Peut-être qu'inconsciemment, cette question de bonheur les concernait tous les deux, en même temps, ensemble? Mais elle n'avait pas l'air d'être malheureuse non plus. Elle avait sa fille, comme "souvenir" de son défunt mari. Et lui, qu'est ce qu'il avait de positif ? Des souvenirs douloureux, et une photo de son ex dans son porte feuille. Génial. Quand elle entreprit de répondre, il la regarda, d'abord intéressé de connaitre son point de vue, puis lorsqu'elle cita du Kant, il ricana tout bas. Cette discussion avait bel et bien dérivé, oui. Elle avait sans doute raison, "tout le monde mérite d'être heureux, une fois ou plusieurs fois dans sa vie "... Mais la recherche du bonheur d'Adam n'était pas matériel, il ne voulait pas être heureux en ayant le dernière accessoire a la mode, ou la dernière voiture sportive, elle n'avait rien de lié a la possibilité de l’acquérir avec de l'argent. On n'achète pas l'amour, n'est-ce pas ? En tout cas, il ne faisait pas assez de shopping pour trouver quel magasin n'était pas en rupture de stock.. La seule chose qui, aujourd'hui, pouvait le rendre heureux, vraiment, c'était elle. Peut-être se trompait-il après tout ? Il avait la preuve que l'amour ne dure pas toujours. Du moins, pas des deux cotés. Il avait la preuve que l'amour rendait malheureux. C'était un jeu de hasard vraiment impitoyable... Mais si il ne se trompait pas ? Et si, sa recherche du bonheur s'achevait ici, juste là ? Si il l'avait trouvé, en trouvant cette femme ? En trouvant cette amie ? Mon dieu, que ce mot sonnait faux ! Elle le mit ensuite en garde contre l'alcool, qui n'était pas compatible avec la conduite. Bercé par son regard, il dit tout bas, en lui souriant au fur et a mesure qu'il prit la parole : " Je ne compte pas partir maintenant." Pourquoi le ferait-il ? Quel fou le ferait ? Il avait ce moment avec elle, ce moment particulier, ou enfin, ils étaient réunis, sans rien autour d'eux, juste ce moment appréciable et simple. Pourquoi partirait-il ? Evidemment, le sens de sa phrase concernait son retour à la ville, tout a l'heure, mais sa réponse, la vraie, pointait du doigt leur moment a deux. Il aurait voulu que la nuit ne prenne jamais fin, et rester là, a parler avec elle, de tout, de rien, de leur vie passée, présente, mais surtout d'elle. Dieu sait qu'il avait envie de tout connaitre d'Esperanza. De sa couleur préférée, au plat qu'elle aimait le moins. Ce qui la faisait rire, pleurer, il avait envie de lire chacun de ses regards ou sourire et de les connaitre, pour savoir ce qu'ils cachaient, ce qu'ils disaient ou non. Il avait envie de partager du temps avec elle, tout simplement.

Elle le remercia pour la veste et l'emploi du mot Gentleman le fit rire un peu, songeant a Savannah. S'il répondait que c'était quelque chose de normal, elle aurait dit que c'était ce qu'un Gentleman dirait. C'était marrant a entendre, ce mot. Les femmes se sont tellement habituées aux mauvais garçons, qui les font frémir au début, qu'un acte normal, sympa, est tout de suite mit sur un pied d'estale. Comme si les hommes ne pouvaient faire quelque chose de ce genre, sans recevoir cette appellation. Sans doute qu'à une époque, les femmes auraient simplement répondu " merci" car c'était une chose naturelle. Adam n'était décidément pas la bonne époque.. souriant, il répliqua " Pas tant que ça. Elle m'encombrait juste les bras." pour plaisanter sur ce caractère " gentleman", de façon réservée, pour ne pas se mettre en avant. Ce qui, finalement, le définissait comme tel, du coup. C'était bien le seul type de veste qu'il lui donnerait d'ailleurs.... Amis amis amis... ! se mit-il a se répéter mentalement. Il ne devait pas décrocher de ça. Bizarrement il n'y parvint pas - sans blague ! - et lui demanda " Le bénévole avec qui tu étais ne vas pas m'en vouloir de t'accaparer comme ça ? " Façon détournée pour savoir qui il était, par rapport a elle ? Absolument. Oui mesdames et messieurs, oui. Quand elle lui apprit que ce Jason n'était qu'un ami - comme lui ? - qui les avait emmené ici, il lui proposa " Oh, je peux vous ramener tout a l'heure, si tu veux ? Si tu me juges apte a reprendre le volant." fit-il en souriant. C'était une façon comme une autre de rester plus longtemps en sa compagnie, après tout...

Lorsque le bruit redevint un peu plus fort, Adam fut contrarié de constater que la petite promenade qu'ils venaient de faire autour du site prenait sa fin, revenant au point de départ. Il avait presque envie de lui proposer de faire demi tour, mais c'était peut-être un peu trop, non ? Ralentissant alors un peu le pas, il fini par s'arrêter totalement, pour retarder la fin de ce moment. " Excuse moi, je veux juste..- " dit-il en s'approchant d'elle, glissant une main dans l'une des poche de sa veste, récupérant son téléphone, sans vouloir paraître mal intentionné. L'objet en main, il lui demanda " Ca te pose problème si je fais une photo ? " et pour qu'elle comprenne qu'il ne parlait pas que de la jolie vue qu'il y avait sur les décorations du mariage, il précisa " avec toi dessus. C'est.. joli.. comme cadre." C'était sans doute plus pour avoir une trace de ce moment. Demain, il vérifiait si il ne l'avait pas rêvé et puis après, sans doute resterait-il là, a fixer son écran, et cette photo, en souriant bêtement.

Adam n'eut pas besoin d'attendre le lendemain, pour regarder cette photo, avec une source de joie étrange. Elle était rayonnante. Magnifique. Mais ce qu'il aimait le plus avec cette image, c'était qu'en levant les yeux, le modèle était juste devant lui. Il lui adressa un sourire lorsqu'elle s'approcha pour voir le rendu. Comment pouvait-elle prétendre ne pas être photogénique ? C'était comme dire que la neige n'était pas blanche ( haha ) que le ciel n'était pas étoilés ce soir... Il la regarda sourire en découvrant l'image, et très rapidement, une voix de petite fille s'éleva. Il releva la tête sur Crystal, qui accourait près d'eux en réclamant le droit de jouer aussi au photographe. C'était a se demander qui surveillait qui...? La jeune femme donna alors son téléphone a l'enfant, qui se mit alors a donner quelques directives et commentaires lorsque sa mère se rapprocha du Vétérinaire. « Adam t'es pas bien - ça se voyait tant que ça ? - mis là ! » Ah. Elle vint vers lui pour lui prendre la main, et l'accrocher contre la hanche d'Espe. Il lui lança un regard, haussant un peu des épaules. Ca n'était pas désagréable, mais il ne comprenait pas bien ce qu'elle voulait faire. Elle attrapa ensuite le bras de sa maman, pour qu'elle pose sa main sur le torse du vétérinaire. Oulah. Qu'elle mauvaise idée. Comment faisait-on pour calmer son coeur qui battait a toute allure, cognant contre sa cage thoracique comme un fou tambourinerait contre une porte ? La meilleure solution serait sans doute de faire un arrêt cardiaque le temps de la pose... C'était quoi, le mode d'emploi? Et plus il y pensait, plus il avait l'impression que son coeur battait encore plus fort. C'était presque agaçant, de l'entendre résonner dans tout son corps ainsi. Bientôt, il sentit le souffle de la jeune femme lui murmurer a l'oreille . « Elle aime bien faire des mises en place comme ça. Ne t'inquiète pas va, elle fait pareil avec ses barbies. » ce qui provoqua une sorte de rire, peut-être un peu nerveux. Surement. Voyant la petite les viser avec le téléphone, prête a prendre une photo, il répondit tout bas, en tentant de garder le sourire photo : " Oh, je suis absolument rassuré d'être une barbie géante, dans ce cas !". Lorsque le flash brisa l'obscurité de la nuit, il resserra un peu la prise de sa main, contre elle.

L'enfant, fièrement, vint recevoir les louanges que son art de photographe méritait surement, les deux adultes approuvant totalement son talent. Contente, elle reparti après avoir rendu l'appareil a sa mère, qui se mit a rire en la voyant courir vers ses amies. Elles étaient mignonne a voir. Secrètement, Adam aurait aimé qu'elle les prenne pour ses poupées, un peu plus longtemps. Un peu comme lors de la danse tout a l'heure, il s'étonna qu'il conserve la proximité dans laquelle ils étaient. Ce fut Espe, qui réagit le plus vite, en détachant sa main de son torse, en se reculant. Adam, lui, étendit ses doigts, avant de resserrer son poing, lorsqu'elle fut éloignée de lui, afin de lutter contre l'envie de la reprendre contre lui. C'était vraiment mort. Jamais, il n'arriverait a être juste ami. Sans rire, comment allait-il faire, si a la moindre accolade, le moindre contact, il n'avait plus envie de la lâcher ? « Hum .. Euh, tu veux que je te l'envoie ? J'ai pas ton numéro par contre .. » dit-elle ensuite. Il sorti son téléphone, a nouveau, et regarda le logo Bluetooth qui était activé. C'est vrai qu'il n'avait même pas son numéro.. C'était une façon comme une autre pour l'obtenir, non ? Il passa un coup son pouce pour désactivé l'option, et sourit en répondant a la brune : " Oui, avec plaisir.. Tu notes ? " Il lui dicta alors son numéro de téléphone, pour qu'elle lui envoie l'image, mais surtout, pour avoir son numéro. Pourquoi ne lui avait-il jamais demandé plus tot ? Ah, oui. Il avait vu son alliance, puis elle l'avait vu avec sa fausse petite amie... C'était difficile de trouver un moment pour poser la question, n'est ce pas ?

De retour au buffet, Adam se fit arracher Esperanza, une des témoins de la marié la réquisitionnant, pour une raison qu'il ne comprit pas dans sa totalité. Il lui semblait avoir comprit chorégraphie ou un truc du genre. Un danse pour animé le mariage, peut-être ? Peu importe... Il lui fit un petit signe de main, tant pour lui souhaiter bon courage et a bientôt, que pour se rassurer lui même. Déstresse Adam, elle va revenir.. ! Il s'installa a une table, surveillant de loin l'enfant, puisque sa mère c'était fait kidnapper pour quelques minutes. Il ne pouvait s'empêcher de penser a elle. Dans le fond, peut-être aurait-il préféré que cette soirée n'existe jamais ? Non. Ça faisait du bien. Ça mettait du baume au coeur, même si l'effet ne serait qu’éphémère. Pensif, il observait la petite qui s'amusait. Et puis, il fini par sortir son porte feuille, regardant la photo usée de son ex, qui s'y trouvait. Ca n'était pas un souvenir qu'il voulait gardé, par attachement. Comme il l'avait une fois expliqué a Savannah, c'était une façon de se rappeler : ne tombe pas amoureux. Ca fait mal. Méfies-toi des gens. Ceux pour qui tu pourrais te prendre une balle dans la tête, sont souvent les personnes qui sont derrière la gâchette... Il fit tourner le morceau de papier glacé entre ses doigts, avant de le rapprocher d'une des bougies présentes sur la table, et de la faire bruler. C'était idiot, de penser ça. Il y avait des personnes bien, tout le monde n'était pas mauvais dans le fond. " Maman, elle dit toujours qu'il ne faut pas jouer avec le feu." sermonna la petite fille qui venait voir ce que sa grande barbie faisait. Elle s'accrocha a son bras, posant son menton dessus, et demanda en regardant le papier fondre, fasciné par la flamme : " qui c'est la dame dessus?" Il lui sourit, et l'attrapa, l'installant sur l'une de ses jambes : " La méchante de l'histoire." Peut-être un jour remplacera-t-il cette photo, par celle qu'il avait prise plus tot ? Crystal parti jouer a nouveau. Au loin, il aperçut sa mère. Il se leva, traversa le jardin, se pointa devant elle, et l'embrassa.

Assit a sa table, observant Crystal jouer, Adam se mit a sourire. Il pensait parfois comme une adolescente amoureuse. Mais ça n'était peut-être pas une mauvaise chose, que de bruler cette photo. Il se retourna pour prendre son porte feuille, dans sa veste, avant de réaliser qu'Espe l'avait toujours. Ca attendra... Passant le temps, a penser, en faisant passer son doigt au dessus de la bougie, jouant avec la cire encore chaude, il entendit, derrière lui : " Maman elle dit c'est pas beau de jouer avec le feu." dit alors Crystal, en poussant la main d'Adam. Il se mit a rire, resongeant a sa petite rêverie, et répondit a l'enfant " et ta maman a tout a fait raison. Pardon." dit-il alors en venant lui piquer le bout du nez. La petite se mit alors a bailler, et réclama sa mère. Le vétérinaire lui expliqua qu'elle allait revenir, mais qu'elle pouvait rester avec lui si elle voulait. L'enfant accepta, et il l'installa sur lui. Elle lui posa beaucoup de questions sur les animaux, auxquelles il répondit avec plaisir, se retrouvant ensuite bien embêter lorsqu'il la vit les yeux fermer, et qu'il portait tout son poids contre un bras. Il aimait beaucoup les enfants, mais il était parfois un peu mal a l'aise, n'en ayant pas, il ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire. Il attrapa un gilet sur la chaise a coté, et lui posa dessus, en guise de couverture, pour pas qu'elle attrape froid. Il observa a droite, a gauche, comme un regard d'appel a l'aide, et se résigna a s'occuper d'elle, et de lui. Il regarda le MMS qu'il avait reçu de la maman, souriant en regardant la photo. D'ailleurs, il ne sut vraiment combien de temps il l'avait regarder, puisqu'il senti l'enfant poser sa tête sur son torse, et dire tout bas " elle est belle ma maman hein?". Éteignant l'écran, il répondit : " Oui. Comme sa petite Crystal." L'enfant se mit a sourire. Tiens, regarde, ta maman elle est la bas." Elle leva la tête et fit coucou a Esperanza, qui avait l'air d'avoir été piégée avec ces femmes pour une danse.

Le jeune homme s'était donc occupé de la fillette, qui avait fini par s'endormir dans ses bras, et qui, de ce fait, l'avait empêcher de faire grand chose, mis a part de contempler cette photo dont l'enfant était l'auteur. Il ne savait trop quoi penser. C'était agréable de se sentir bien, il avait quand même été jusqu'à imaginer brûler la photo de son ex, chose dont il ne s'était jamais vraiment séparé jusqu'à la.C'était donc vraiment tiraillant, comme situation, surtout lorsqu'il se fixait pour limite la frontière amitié. Adam n'était pas amoureux. Evidemment que non. Mais Esperanza lui plaisait beaucoup. Elle était intéressante, gentille, et dégageait quelque chose qui ne s'explique pas. Quelque chose qui peut vous renverser le cœur d'un homme. Et c'était sans doute pour tout ça que sans hésiter, Adam pourrait affirmé qu'elle était la femme la plus merveilleuse qu'il connaisse. Mais bonté, que c'était agaçant de sentir son sourire s'étirer lorsqu'elle approchait, lorsqu'elle le regardait, sans cesse, et de façon quasi incontrôlable. D'ailleurs, cette dernière arriva, et les symptômes se déclenchèrent immédiatement. Elle lui rendit sa veste, il la remercia d'un sourire, et elle s'excusa, expliquant qu'elle devait aller danser avec les autres femmes, mais qu'elle reviendrait vite, juste 5 minutes. Il hocha la tête, répondant avec sympathie : " Oui oui, t'inquiètes pas il n'y a pas de problème." Ca n'était pas une corvée, que de garder l'enfant. Elle sourit lorsque sa maman l'embrassa, et la regarda retrouver les autre, enroulant ses petit bras autour du cou du vétérinaire, pour se maintenir près de lui. « Bonsoir tout le monde. Merci tout d'abord d'être présents ici ce soir, c'est très touchant. Nous vous avons préparé une petite chorégraphie histoire de mettre un peu plus d'ambiance. Malheureusement, Mariella s'étant fracturée une cheville, elle ne pourra donc pas se joindre à nous. Admirez le spectacle et n'hésitez pas à jeter vos caleçons ou cravate si ça vous a plut. On prend même les billets de 100$ hein ! Bonne soirée à tous ! » avait annoncé la marié avant que la musique ne commence. Et contrairement aux autres personnes, si Adam avait rit a la fin, ça n'était pas pour son discours, mais bien plus celui de l'enfant, qui ne semblait pas avoir comprit l'humour, et qui lui demanda, réfléchissant : " tu vas lui lancer ta cravate et ton caleçon toi ?"


La petite semblait connaitre par cœur cette musique, prenant alors la jambe du véto pour le trampoline de ses fesses, sautillant dessus en agitant la tète, chantonnant même. Elle avait l'air de mourir d'envie d'aller montrer a tout le monde qu'elle savait aussi danser, mais elle semblait aussi bien trop contente de voir sa maman le faire. Aussi, quand elle eut fini, elle et Adam l'applaudirent, faisant croire qu'ils le faisait aussi pour les autres. Mais ils savaient tous les deux que " la meilleure, c'est maman", comme venait de le dire sa fille. Il ne nia pas cette affirmation, et proposa a Crystal d'aller essayer d'attraper le bouquet de la mariée, lorsqu'il vit qu'elle allait le lancer. La petite refusa, en disant qu'elle était trop jeune pour avoir un amoureux avec qui se marier de toute façon. " OH regarde c'est maman qui l'a !" s'exclama-t-elle en tambourinant le torse du jeune homme de sa petite main, pour qu'il regarde sa maman au lieu de lui parler a elle. Il tourna alors la tête et sourit, en la voyant avec le bouquet. Adam se sentait prêt a aller de l'avant, aujourd'hui, mais celle avec qui il aurait voulu le faire l'intimidait. Son passé amoureux, tout du moins. Et aujourd'hui, c'était comme si le destin lui disait : regarde, c'est la prochaine a se marier ! Avec ou sans toi. Donc saisit ta chance !" De toute façon, il ne croyait guère au destin et encore moins a une vieille tradition. Elle avait chopé les fleurs, et alors ? L'univers se mettrait donc d'accord pour qu'elle se marie avant les autres ? Et si elle ne le faisait pas, plus aucun mariage dans le monde n'aurait lieu ? Sans déconner, on peut rester sérieux ? Elle revint donc vers eux ensuite « Whaouuuu, t'es trop forte maman ! » s'exclama la fillette en récupérant les fleurs. Ah, elle avait peut-être dit non en fin de compte parce qu'elle savait que maman la meilleure, elle l'aurait et lui donnerait ? Un minimum d'effort, pour un maximum de résultat ? « Beh Adam il m'a fait un câlin ! Il sait bien les faire d'ailleurs ! Tu veux essayer ? » Il fit un sourire a la petite qui se tenait toujours sur lui, amusé, et un peu gêné, peut-être. Et si maman disait : oui avec plaisir, virait l'enfant, s'installait sur sa jambe et l'enlaçait ? Oh, quoi que, non en fin de compte, ça ne serait peut-être pas si gênant... « Adam c'est mon nouveau amoureux. » il se mit a rire. Il était repassé dans le top 1 ? CHAMPAGNE ! : « Oups .. Je devais pas le dire .. » ajouta-t-elle d'une petite voix. Souriant il lui fit un clin d'oeil et murmura aussi : t'inquiète pas j'ai rien entendu." L'enfant réclama alors sa maman, en lui tendant les bras. Celle-ci l'attrapa dans ses bras, et Adam les regarda, attendrit. Elles étaient vraiment, mais vraiment adorable ensemble, c'était beau a voir. « Tu aurais l'heure Adam s'il te plait ? » demanda-t-elle. il alluma son téléphone pour voir l'information, et la lui précisa ensuite. Il commençait sans doute a se faire tard pour la petite demoiselle. Mais visiblement, elle avait encore de l'énergie. « Mamaaaaan ? Tu sais qu'Adam il a joué avec une bougie tout à l'heure ? Pas vrai que c'est pas bien, hein ? » Esperanza sourit tendrement à sa petite et hocha la tête. « Adam est un grand garçon ma chérie .. Mais c'est vrai que ce n'est pas bien, il a fait une bêtise .. » « Alors tu vas le punir et le mettre au coin ? » ca fit rire la mère, alors que le vétérinaire restait surprit de cette traîtrise. En temps de guerre, mieux vaudrait ne pas avoir Crystal comme voisine ! « Bon bah tu sais ce qu'il t'attend alors .. » Il se mit a rire un peu, s'imaginant être traîné dans un coin pour consommer sa punition. " Elle est vraiment gentille, hein..." dit-il sur un ton faussement ironique avant d'ajouter " T'es contente? ta maman va me punir d'avoir été vilain." Il fit une pause après avoir prononcé cette phrase, avant de se mettre a rire "Elle sonnait vraiment différemment dans ma tête, désolé." sourit-il. Dans son esprit ça lui avait semblé normal mais une fois prononcé, ça donnait un caractère un peu Sadomasochiste a la chose. Il rangea son téléphone dans sa veste, et se leva ensuite, proposant : " Si elle est fatigué, on peut rentrer. Je suis garé devant, la bas." dit-il en désignant l'extérieur du parc.

Crystal venait tout juste de rappeler que Adam avait fait une bêtise, a jouer avec le feu, et les deux femme cocotaient donc une punition. Jugé coupable, le verdict tomba sans appel : Il devait avoir froid, et les ramener chez elles. Ça fit sourire le condamné. C'était une sentence qu'il acceptait. Sa veste ne lui était pas d'une grande utilité dans l'instant présent, et puis, c'était de bon cœur qu'il s'était proposé de les ramener. C'était même peut-être un peu intentionné. D'accord, ça l'était totalement. Il n'avait guère l'envie de mettre fin a la soirée, et c'était une façon comme une autre de la prolonger en sa compagnie. Ils se mirent donc en chemin, passant remercier les nouveaux mariés, et les félicités un peu plus intimement que parmi toute la foule tout a l'heure. Ils croisèrent alors ce Jason, et Adam se sentit réellement offensé par son : «Tu pars maintenant ? Et avec lui ?  » Comment ça, et avec lui ? Il avait un problème « avec lui » ou quoi ? Fronçant un peu les sourcils, il le fixa tandis que la jeune femme lui dit au revoir. Adam a gentiment proposé de nous ramener .. le concerné fit un sourire a Jason. Combat de coq ? Peut-être un peu. Il se retourna même sur lui, en partant. C'était quoi son foutu problème? Euh, Adam ? Fit sa conscience en toquant que quelques neurones : Amis, tu te souviens? Il roula des yeux, et une fois au parking, cliqua sur sa clé pour ouvrir les portières, laissant la maman installé sa fille a l'arrière. Elle referma la portière et lui dit alors « C'est vraiment adorable de ta part Adam .. Comment puis-je te remercier ? » Il avait bien quelques idées, mais elles n'étaient pas réalisable : Remonte dans le passé et ne te mari jamais a David ? Viens a Denver, ou on se serait rencontrés? Ou ne croise jamais mon chemin... ? Il lui fit un sourire en lui disant «  Arrête, c'est sur mon chemin, y'a pas de soucis. » Alerte mytho ! Il ne connaissait pas l'adresse de la jeune femme, il savait juste qu'elle habitait à Brooklyn, soit a l'opposé de chez lui, dans le queens. Alors oui, certes, c'était du même coté du pont, mais ça n'était pas la rue d'à coté non plus. De toute façon, juste pour se donner raison, si Jason l'avait ramené il les aurait suivit, pour montré qu'il passait bien par la. Et toc.

« Ca m'a fait plaisir que tu sois là .. J'avais espéré que tu viennes .. » Adam braqua ses yeux sur elle, étonnamment surprit par cette phrase. Plaisir... espéré? Il n'avait pas rêvé? Il s'efforça de retenir son sourire, afin de garder le contrôle, et de ne pas faire une sorte de danse du bonheur. Attendez attendez. Esperanza avait espéré qu'il soit la ce soir? Parce qu'elle avait envie de le voir, et que cela lui faisait plaisir? Merde. Merde, il avait du prendre le volant et c'était endormi en conduisant ? Non, pour de vrai, c'était réel ? « …. ah ? » lacha-t-il, plein de question en tête. Mais alors, pourquoi c'était ce vieux son là qui sortait de sa bouche ? AH. AH, il n'avait rien de mieux a dire ? Du genre : c'est vrai ? Moi aussi je suis content de te voir, même si ça me faisais un peu peur. Parce que je t'aime bien, mais que je t'ai menti. Et que je me mens, en me convainquant qu'on sera juste amis. « Je crois qu'on devrait y aller, il ne fait pas bien chaud dehors .. » Voilà, il avait loupé le coche. C'était à ce moment qu'il aurait du dire quelques chose, maintenant, elle voulait rentrer... « A moins que .. » Elle s'approcha alors de lui, et il se senti comme un adolescent, qui va recevoir son premier baiser, et qui se pose pleins de question : comment je fais ? Je dois dire quoi ? Je dois faire quoi ? Elle vint alors se loger entre ses bras, et il affichait sans doute une mine si surprise, qu'elle se justifia « Beh quoi ? Je teste ! Crystal a dit que je devais essayer parce que tu faisais de bons calins .. » Ce fut seulement lorsqu'elle décolla son corps du sien, que sa chaleur s'en éloigna, qu'il réalisa ce qu'il venait de se passer. Mais merde ! Il était vraiment mou du genoux ou quoi ? Il y avait ces deux part en lui qui se battait, l'une disait qu'il devait avancé, qu'Espe aussi, et qu'il pouvait tenter de marcher ensemble le long de ce chemin, et de l'autre coté, c'était la 3ieme guerre mondiale dans sa tête. Il n'avait pas le droit, il ne pouvait pas, ça n'était pas correcte. Mais espe était veuve.. elle n'était pas marié, elle ne trompait personne, et lui non plus ? Ou était le mal ? Le mal ? Il était autour de son doigt. Il était dans son porte feuille a lui. Étaient-ils vraiment prêt a tourné la page ?

« Hum .. Euh .. On y va ? Ca m'embêterait de trop accaparer ton temps et ainsi te faire rentrer trop tard par la même occasion .. Même si tu souhaitais peut-être rester un peu plus .. Non parce que sinon on y retourne hein ! C'est toi qui voit .. » Il lui fit un sourire. Elle aussi, semblait se poser des questions. Adossé a la voiture, il tourna la tête vers la fenêtre pour y voir Crystal endormie, emmitouflée dans sa veste. «  On ne vas pas laisser mini toi toute seule. T'inquiète pas, tu n'accapare mon temps. Ca me fais plaisir d'être là. » articula-t-il enfin. Allez Adam, tu pourrais au moins.. essayé ? Non.. Ceci dit, il n'avait pas vraiment profité de ce câlin, un peu perché dans ses réflexions. Et puis, deux amis pouvaient se prendre dans les bras, l'un de l'autre n'est-ce pas ? «  Et si je peux me permettre, ça n'était pas digne d'un vrai test. » dit-il en l'attrapant par le poignet, avant de l'attirer dans ses bras, l'enlaçant en souriant «  j'ai une réputation à tenir auprès de ta fille , steuplait. » Sa voix se perdit, et il regarda Espe dans les yeux, quelques secondes. C'était a ce moment là, normalement, qu'il devrait l'embrasser. Et pas que lui sourire. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer voir ça de plus loin. Ils auraient tout l'air d'un couple, complice. Il avait l'impression de sentir son cœur battre, et ce dernier lui disait : si je le fais, c'est juste pour elle. Merde, il tombait vraiment amoureux d'Esperanza, n'est-ce pas? Ca n'était pas qu'un coup de cœur, ca n'était pas que de nombreuses pensées pour elle au fil des jours. C'était bien plus. Il le ressentait, là, avec elle. C'était effrayant, tant ça en était plaisant. Il feinta alors un petit rire, en la relâchant doucement, et glissa sa main derrière lui, contre la poignée, pour lui ouvrir la portière, avant de lui proposer de grimper.

Une fois assise, il fit le tour de l'auto après avoir refermé la porte, et s'installa a son tour. Il n'avait que son visage en tête, son visage si proche.. Il devait parler, dire autre chose. Quelque chose qui lui change de souvenir. Trouvé. En mettant le contact, il fit, d'une voix amicale : «  Jason a l'air de t'apprécier. J'espère que ça ne vas pas le déranger de ne pas te raccompagner... Il a l'air sympa, et intéressant... T'as déjà songé a retrouver quelqu'un ? » quoi ? Merde ! Non Adam ! Qu'est-ce que tu fais? Maidé maidé ! Le jeune homme ne posait alors clairement pas ces questions dans le but de les pousser l'un vers l'autres, mais bien plus pour savoir ou en était Espé, face a tout ça. Face a David, entre autre... Avait-il une chance, lui ?

En route pour ramener les deux demoiselles chez elles, Adam engagea une conversation assez spéciale. Il voulait en savoir plus sur Esperanza, du côté cœur. Si elle lui répondait qu'elle n'était pas prête a retrouver quelqu'un, ça serait sans doute plus facile pour lui. Parce que dans le fond, concrètement, qu'est ce qui l'empêchait de tenter sa chance ? Elle était veuve, oui. Ca n'était pas qu'elle le soit qui le mettait mal a l'aise. C'est qu'elle aimait sans doute encore cet homme. Il avait déjà penser que la mort de l'être aimé était plus simple a accepté que l'abandon, et il réalisait que c'était une grosse erreur. Son ex, a lui, l'avait trompé, sans doute parce que ses sentiments n'étaient pas aussi fort, voire inexistant. Dans la mort, la perte n'était pas liée a un choix. Il l'aimait, elle l'aimait, et malheureusement... Comment pouvait-on passer a autre chose après ça ? Quand un membre de sa famille meurt, on ne le remplace pas... Un mari, c'était un membre de la famille, non ? Elle parla donc a propos de Jason, qu'effectivement, il avait eut l'air surprit, et agacé peut-être, de ne pas la ramener. Il n'avait pas vraiment envie de l'entendre dire qu'il était vraiment gentil ou qu'elle l'affuble de trait sympathique. Il voulait juste savoir, si elle pensait se donner une deuxième chance. C'était vraiment étrange a concevoir, mais d'un autre coté, pourquoi se priverait-elle de retrouver quelqu'un ? D'autant plus qu'elle n'avait pas chercher bien loin...

Elle se confia alors un peu plus a lui, et alors qu'elle parlait, il lui lançait quelques regard, pour lui montré qu'il l'écoutait attentivement, tout en surveillant la route. C'est vrai que ses sentiments a elle n'étaient pas les seuls a entrer en jeux. Crystal était là. Il semblait évident que la jeune femme ne ferait pas entrer un homme dans sa vie sans l'approbation de sa fille, du moins, un minimum. Il l'écoutait donc, n'ayant pas envie de la couper dans ses paroles, comme pour la rassuré sur le fait que tous ne fuyaient pas, et qu'elle trouverait quelqu'un... Mais entendre sa voix était bien trop agréable pour vouloir lui couper la parole. Ceci dit, lorsqu'elle évoqua un souvenir d'une rencontre, Adam sentit un frisson glisser tout au long de son dos. Ca faisait salement écho avec sa propre situation. Avait-elle deviner ? Ou ne s'agissait-il que d'une étrange coïncidence ? Il monta un peu le chauffage de la voiture ayant l'impression de geler sur place, prit de sueurs froides. " je l'ai très mal pris .. J'ai horreur du mensonge .. Du coup, on ne s'est plus jamais revu car j'ai préféré couper les ponts avec lui ." la voiture cala alors en plein milieu de la route. Il s'excusa d'un petit sourire, avant de redémarrer. Elle.. Oh.. merde. Il inspira profondément. Il n'avait déjà pas été très fier de son mensonge lors de la fête foraine, mais là, c'était encore pire. Préoccupé, il se terra dans le silence, pensif ne regardant que la route, les mains serrant le cuir du volant. Elle allait le détesté.. Du coup, garder ça secret, c'était peut-être mieux, non ? Non, ca serait pire, si elle le découvrait. Bon, et bien il n'avait plus qu'à rendre son mensonge vrai, sortir avec Savannah, et se séparer ?

Elle lui donna une direction a suivre, et rapidement, l'auto se retrouva devant une route barrée. . « Bon d'accord, je n'ai aucun talent de GPS .. Si je te dis mon adresse, tu saurais deviné comment y aller ? Parce qu'avec les travaux, je suis paumée perso .. » Passant un bras derrière le siège d'Esperanza, le vétérinaire manœuvra pour faire demi tour, jugeant le moment opportun pour sauver un peu sa tête, en glissant comme si rien n'était : " Pas de soucis... comme quoi, l'erreur est humaine." Il lui fit un sourire en reprenant sa position initiale, et tenta de trouver une bonne rue en réfléchissant a comment se rendre a l'adresse qu'elle venait de lui donner. « Et du coup tu habites où ? Vu que tu as dit que c'était sur ta route .. On est passé devant chez toi déjà ? » Il inspira a nouveau, profondément. Elle aimait pas les mensonges, ça aussi s'en était un. Elle faisait exprès ou quoi ? Ca va ca va, il avait comprit, il merdait, et ce jusqu'au bout. " Nnnnon. Non pas exactement. Je passe souvent par Brookyn, c'est un quartier sympa." Fallait vraiment qu'il arrête. Ce qu'on dit a propos des mensonges, c'est vrai. On ne peut plus s'en defaire lorsqu'on commence a en dire un. Mais.. Or l'épisode de Savannah, ça n'était pas vraiment des mythos, non ? Une rectification de la réalité, tout au plus...

« Et de ton coté avec Savannah, vous avez déjà quelques projets en tête ? - Pitié... C'était vraiment insupportable, là - Quoique, si ça fait juste quelques mois que vous êtes ensemble, c'est peut-etre un peu rapide .. Ou alors si vous avez vraiment un coup de foudre l'un pour l'autre, ce sont des choses qui se font très rapidement .. Vous vivez ensemble ? » battant des cils, ne sachant vraiment pas comment sortir de ce chemin sinueux. Comment faisait-elle ? Comment faisait-elle pour piquer là ou il ne fallait pas ? Elle devait avoir eu ça dans le Kit : devenir une maman. C'était impossible de tenir, sérieusement. Un peu crispé, il répliqua, franchement pas a l'aise : " Euuuuh, non , non non, hum. Et bien.. Non, non on ne vit pas ensemble, tu sais on est assez libre l'un et l'autre, et euh .. Mh libre, pas dans le sens chacun va voir ailleurs ou... bon sang..." Cette discussion n'allait vraiment mener nul part. Il aurait tout donné, là tout de suite, pour arriver pile devant sa maison et mettre fin a la discussion. " Tu sais .. Mh, je repensais a ce que tu racontais juste avant, a propos de ce type qui t'avais menti.. C'est peut être un peu excessif comme réaction, d'avoir coupé les ponts? Il avait peut-être une bonne raison de le faire.. Enfin non, c'est pas cool de mentir, mais.. mh, c'est flatteur non ? Il a dut dépenser beaucoup d'énergie pour toi, et.. faute avouée, a moitié pardonnée, non ? " demanda-t-il tournant son regard vers elle, répétant doucement le "non? Tais toi Adam.. Soit tu te tais, soit tu parles, mais là, c'est évident que tu cache un truc... tu sais pas mentir, arrête. Profitant de devoir marqué l'arrêt a un feu rouge, il passa sa main dans sa nuque comme endolorie, la massant un peu. " Parce que j'ai moi même peut-être pas été tout a fait... mh.. " Allez parle, dit lui, tu l'as sur le bout de la langue ! C'est maintenant ou jamais mon coco ! Brusqué par la pression mentale qu'il s'auto affligeait, il lâcha, très vite : " parce qu'en faite on a rompu avec Savannah c'était ça les obligations qu'elle avait ailleurs.. j'avais un peu honte." finit-il par dire. Vraiment Adam ? Vraiment ? Se sortir d'un mensonge avec un autre mensonge ? Pauvre de toi... Se faisant klaxonner derrière, il démarra. Il avait été crédible, non ?

" parce qu'en faite on a rompu avec Savannah c'était ça les obligations qu'elle avait ailleurs.. j'avais un peu honte." A peine eut-il prononcé ces mots que le vétérinaire baissa un peu la tête. Maintenant, il était honteux. Comment pouvait-il continuer a mentir ? Pourquoi ? Ca n'était tellement pas lui ! Il devait lui dire la vérité. Il devait, mais ne pouvait pas. Il n'avait pas envie qu'elle coupe les liens avec lui, comme avec ce type. Il comprenait en quoi ça la dérangeait. Dans quel genre de merde se fourrait-il ? La soirée c'était déroulée a merveille pourtant... « Je suis désolée Adam .. Vraiment .. Je n'aurais pas du te parler d'elle et remuer le couteau dans la plaie .. Excuse moi .. » Il releva alors la tête vers elle. Elle s'excusait ? Non ! Une enclume géante avec le mot culpabilité écrite en lettre capitale pressait alors sur lui. Il ne pouvait plus revenir en arrière, c'était trop tard. Alors voilà, pour se rapprocher d'elle, il allait mentir ? Non, Adam n'était pas comme ça. C'était quelqu'un de bien, d'honnête... " Non non, ne t'excuse pas, surtout pas.." bredouilla-t-il, se sentant décidément très mal face a tout ça. Il n'avait plus rien de ce Gentleman, qu'il semblait alors avoir été. Pourquoi.. pourquoi en était-il arrivé là ? Il aurait du lui dire. Ca n'était pas comme mentir a n'importe qui, Esperanza prenait de l'importance dans sa vie, il le réalisait chaque seconde en sa compagnie. Elle avait raison, ça n'était pas sain du tout. Elle était ou, la touche "retour en arrière"? La touche qui le ramerait a la fête foraine, et qui l'empêcherait de commencer tout ça... Et s'il pouvait, il irait bien avant. Quand il avait flipper, en voyant son alliance... « En tout cas, si jamais tu as besoin d'en parler, n'hésite surtout pas hein .. » ajouta-t-elle. Et en prime, elle montrait de la gentillesse a son égard. Il s'en voulait, vraiment... " merci.." articula-t-il sans aucune conviction. Il n'allait pas poursuivre sur ce chemin là, il n'allait pas parler de Savannah et de cette fausse rupture, pour se faire consoler d'un chagrin d'amour inexistant. Quel abrutit. Quel con... Pour éviter d'en dire plus, il n'ajouta pas un mot a cette discussion, jusqu'a chez elle. Et elle non plus d'ailleurs. Il devait la faire sentir coupable, alors que le responsable, c'était lui. C'était dérangeant, agaçant. Comment allait-il se sortir de là, sans la perdre ?

Esperanza ouvrit le portail automatique, et il gara sa voiture sur l'une des places libres du parking. Il détestait la tournure que prenait les choses. Il n'aurait jamais dut. Peut-être même aurait-il dut laisser Jason la ramené, ça aurait évité d'ajouter de nouveaux mensonges a la liste. Elle le remercia alors a nouveau de l'avoir ramené, il lui répondit d'un maigre sourire, sans lui adresser directement. Il n'allait pas pouvoir la regarder dans les yeux. Quand il se rendit compte que son attitude pouvait passé pour celle d'un homme torturé, d'un homme en pleine séparation, il se reprit. Il était hors de question que sa culpabilité soit interprété d'une façon a accentué ses propos. Elle lui proposa de monter boire un café, et, s'apprêtant a décliner, la petite derrière parla avant lui. Il se retourna sur l'enfant, et lui sourit doucement, alors qu'elle clignait des yeux en plein réveil. Il détourna son regard lorsqu’elle demanda s'il les accompagnait. Là il n'avait qu'une envie, se cogner la tête contre les murs. Il ne répondit rien, se remettant droit devant son volant alors que la maman allait détacher sa fille. Tapotant le cuir des doigts, il se sentait vraiment idiot. On a rompu, pffff, pesta-t-il mentalement. Il devait se rattraper. Ou juste, ne rien ajouter. Après tout s'il n'en parlait plus jamais, elle ne saurait jamais la vérité ? Il pouvait même raconter a Savannah cette histoire pour qu'elle mente aussi, au cas ou. Entendant la portière arrière se refermé, il posa son front sur le volant. Arrête Adam, c'est pas toi ça ! Pourquoi avait-elle confiée cette anecdote ? Elle approcha vers sa fenêtre. Allez, reprend toi ! Il inspira pour se donner confiance, et sorti du véhicule, pour leur dire au revoir, lorsque .. « Tu viens à la maison ? Dis oui dis oui dis ouiiii ! Et comme ça, je te montrerai ma chambre ! Et mes jouets ! » « Et tu vas plutôt aller faire un gros dodo .. » « Mais je suis plus fatiguée ! Dis lui Adam que je ne suis plus fatiguée .. » Il les regarda successivement. S'il ne résistait déjà pas aux yeux d'Espe, comment résister a ceux de Crystal ? Tapotant sur le toit du véhicule, il hésita un instant avant de dire a l'enfant : " Je viens mais a une condition, tu me montres tout ça, et après tu vas au lit. Marché conclut?" demanda-t-il en lui souriant, tendant sa main. Elle entoura ses doigts de la sienne, n'ayant pas une main assez grande pour une vraie poignée digne d'un deal et répéta la formule "marché conclut." Le sourire qu'il lui adressait se tourna bien vite sur sa mère, qu'il perdit un peu. Il n'avait pas le droit de passé pour un mec gentil, alors qu'elle allait le détester. Il se retourna vers la voiture, éteignant phares et moteur, puis referma sa portière. " Va pour un café, alors." dit-il en la verrouillant. Si on lui avait dit qu'il finirait chez Esperanza ce soir, il n'y aurait pas cru. D'ailleurs, il n'y croyait sans doute toujours pas, ce qui expliquait que son cœur batte si bizarrement. Un peu "encombrée", lorsqu'elle voulut ouvrir la porte d'entrée, le jeune homme vint a son secours " Oh attends, j'vais t'aider." fit-il en lui prenant les clés des mains. Non non non ! Tant qu'il lui mentait, il refusait de ressentir ça. Ce frisson agréable, lorsque leurs mains étaient entrées en contact. Ca devait cesser. Sa chute serait moins douloureuse, lorsqu'elle lui dirait de sortir de sa vie...

Le jeune vétérinaire se retrouva donc devant cet immeuble, le coeur battant a tout rompre. Il ne savait pas si c'était mal, de venir ici, ou non. Ca l'était, parce que c'était faire un pas de plus dans la vie de la Maman a ses cotés, alors qu'il tissait une toile de mensonge autour d elui qui, il en était sur, le capturerai lui même... Mais d'un autre coté, il n'avait pas prévu tout ça. Ca n'était pas un jeu, ca n'était pas de la manipulation, pour arrivé a entrer chez elle... C'était compliqué, dans son esprit. Ouvrant donc la porte d'entrée, il suivit les deux femmes a l'intérieur, jusqu'à l'ascenseur. Pourquoi se sentait-il mal a l'aise ? C'était pourtant un grand pas pour lui ! De la charmante jeune femme qu'il avait croisé au refuge, ils avaient fait du chemin jusqu'à devenir « amis ». Mais dans son esprit, l'image des yeux de la demoiselle, qu'il avait fixé plus tot devant la voiture, sur le parking, leur proximité, tout ça restait gravé dans sa tête. Il eut a peine le temps de prendre conscience de l'ascension de la cabine qu'ils étaient déjà sur le palier de son appartement, entrant alors dedans. Ca lui étira un sourire. L'appartement était très vivant, ca faisait tellement contraste avec le sien, completement impersonnel. Ici, tout était colorée, une jolie bulle au parfum de paradis, bien loin de ses mur en brique, et de sa décoration déjà toute préconçu, digne d'un catalogue. Enfin, parler de déco chez Adam n'est pau etre pas le bon mot. Quelques bibelot, et voilà tout. C'était bien froid, comparé a cette chaleur qui se dégageait de chaque pièce ici. Néanmoins, le sourire du jeune homme se dissipa, lorsqu'il rencontra un certain cadre. Celui de la famille de la Bénévole, au complet. Aussi poliment que possible, il observa ce David, retrouvant cette sensation de peine pour elle. Ils avaient l'air heureux.. D'accord ce n'est qu'une photo, mais les sourires n'étaient pas forcé. Non seulement elle portait encore sa bague, mais elle voyait son defunt mari tous les jours. C'était comme si tout a coup, quelqu'un lui tapotait l'épaule, et que cet homme sur la photo lui disait « hé oui mec, désolé. Elle m'aime encore. Et là tu vois, tu es chez moi. Et tu n'es pas tant le bienvenue, toi et tes mensonges. » Il regarda alors ailleurs, et fit un sourire a l'enfant lorsque sa mère lui demanda d'aller se laver les dents, avant de se mettre au lit. Il lui donna sa veste, et retroussa les manches de sa chemise en s'installant sur le canapé, observant la pièce comme s'il s'agissait d'une part de la brune. La voix de la fillette se manifesta très rapidement . Elle lui montra un chat déguisé, ce qui arracha un sourire un peu contrit au jeune homme. Alors qu'elle portait l'animal comme une poupée, se dernier le regardait des ses yeux félins, et il aurait pu jurer qu'il lui disait « au secours monsieur... ». Il n'avait pas l'air totalement contre ses marques d'affection non plus, mais ne paraissait pas des plus ravis quand même. Le vétérinaire avait toujours pensé qu'il était bon d'avoir un animal lorsqu'on est enfant, ça permet de s'occuper de quelqu'un, d'avoir toujours un ami avec soit, de découvrir certaines choses de la vie, comme la gentillesse rapporte de la gentillesse, par exemple. Mais il y avait la dedans un grand problème, les enfants voyaient souvent en ces petites bêtes des jouets. La preuve, elle le déguisait. C'était généralement humiliant pour les animaux. « Oui, elle est jolie Crystal... » articula-t-il gentiment et la maman ajouta : « Crystal chérie, enlève lui cette robe .. Elle n'aime pas ça regarde elle n'est pas contente .. » Il hocha la tête pour montré qu'il était aussi de cet avis. Il aurait bien dit lui meme la chose, mais étant invité, par politesse, il ne se serait pas permis ça...

La petite s'exécuta, et vint glisser ses petits doigts dans la main de l'homme, la resserrant. Il se leva pour suivre ce petit bout qui le tirait, et eut droit a une visite complète de la maison, bien que rapide. Visiblement, elle voulait l'emmener dans sa chambre. Quand il mit les pied dedans il eut l'impression qu'il n'en sortirait plus jamais. Elle allait lui passer une robe a lui aussi ? Il s'accroupit près d'elle alors qu'elle lui montrait ses jouets, souriant sincèrement a la petite. Elle était vraiment adorable. Et avec un grand interêt, il observa le défilé de barbie, jusqu'à ce qu'elle lui montre sa préféré. « oui c'est vraie qu'elle ressemble a ta maman, c'est la plus jolie » acquiesça-t-il sur celle au long cheveux brun. Il haussa les épaules, lorsqu'elle posa sa question sur la repousse des cheveux : « Je sais pas, mais si ta barbie veut avoir les cheveux comme ta maman et qu'elle est prête a les garder comme ça toute sa vie, je t'aiderai a la coiffer. » lui confia-t-il dans un clin d'oeil. Esperanza arriva alors, suggérant a sa fille de se mettre au lit, après un bisou du vétérinaire. Il s'était relevé lorsqu'elle était entré, et croisait désormais le bras en les regardant, riant tout bas lorsque l'enfant évoqua son lait et son cookie. « Un bisou d'Adam, ça fera fuir tous tes cauchemars .. C'est mieux qu'un cookie et du lait, non ? » dit-elle alors a sa fille. Un sourire en coin, il pensa : et la maman, elle fait des cauchemars aussi ? Roooh, Adam... Alors qu'elle couchait l'enfant, il ne pouvait que se sentir envieux face a tout ça. Il adorait les enfants, a la base. Mais il y avait ce petit truc en plus avec la fillette. Peut-être était-ce juste parce qu'elle était l'enfant de la femme dont il tombait amoureux chaque seconde un peu plus. Mais il l'appréciait beaucoup. Elle avait cette innocence... Et il espérait qu'elle la conserve longtemps. Il ne lui souhaitait pas de devenir une grande fille, avec les soucis qui vont avec. A sa demande, Adam approcha du lit pour lui fait un bisou, lui souhaitant bonne nuit. « Bonne nuit Adam .. Tu vas dormir à la maison ? Parce que mon lit il est tout petit, mais y'a de la place dans le lit de maman hein ! » il rit alors un peu gêné, mais fortement amusé. Il passa sa main dans ses cheveux, mes chiffonnant un peu avant de tapoté une fois de l'index, son nez et se releva en reposant un bisou sur son front : « bonne nuit jeune demoiselle ! Fais de jolis rêves. » il rejoignit Esperanza dans le couloir, la laissant souhaiter une bonne nuit a sa fille. « tu veux de l'aide? » lui demanda-t-il lorsqu'elle avança vers la cuisine. A son refus, il s'installa sur le canapé, a nouveau, croisant ses mains sur ses cuisses, et lui sourit lorsqu'elle le rejoignit. « Je crois qu'elle était contente que tu sois là .. » Son sourire s'étira alors un peu. C'est vrai qu'il s'entendait bien avec l'enfant. C'était sympa. Et, sa voix s'éleva alors. Avec beaucoup de spontanéité, trop, sans doute, il lui rétorqua : « et toi ? » Il se redressa un peu, pour se rattraper, desserrant le nœud de sa cravate : « et toi aussi, elle est contente que tu sois là. » Ca ne voulait rien dire. Adam, tais toi voir. Il jugea bon de s'occuper de son café, attrapant le sucre pour le faire ensuite tremper, jusqu'à ce qu'il prenne une teinte marron, qui montait tout le long du rectangle, puis le lacha, touillant alors son café. Il tourna son regard sur elle et reprit « merci pour le café. » Il attrapa la tasse et continua : « J'aime bien ton interieur, c'est très... chaleureux. » Passant un bras le long du dossier du canapé, derrière elle – ca n'était en rien une approche, juste une habitude - il sourit en pensant a la soirée. « Bon. Je propose quelque chose. Tu me refais la danse des Spices girl ! » dit-il en tuant son ricanement moqueur dans le liquide brun et chaud. Ca n'était pas réellement la suggestion qu'il avait envie de faire au fond de lui. Elle ressemblait plutot a quelque chose comme : Je propose quelque chose. On repose nos tasses, et je t'embrasse. »

« Et moi aussi je suis contente que tu sois là Adam .. » Le vétérinaire avait sourit, malgré lui. La plupart de ses sourires étaient franc, mais ce dernier était particulièrement spécial. Entendre ça de la bouche d'Espé, c'était un peu Noël avant l'heure. C'était un peu tous les cadeaux du monde réuni en une phrase. C'était plaisant, réconfortant, et totalement désemparant . Plus la journée passait, et plus le lien entre eux deux se formait. Il en avait conscience. Dans sa tête, il était clair que ça n'était pas une amitié qui se tissait. Ca ressemblerait plutot a un flurt. Il était lucide. Ces moments passé avec elle, a se rapprocher progressivement, elle comme lui d'ailleurs, n'avait rien d'amical. Alors l'entendre dire ça c'était comme entendre : Non, tu ne fabule pas, moi aussi je t'apprécie. Jusqu'à quel point ? Et jusqu'à ou cette affection irait ? A lui pardonné de ne pas lui dire toute la vérité, juste la vérité ? Il fallait vraiment qu'il revienne la dessus, mais il ne savait guère comment. Lorsqu'elle évoqua les travaux dans l'appartement, il l'écoutait en se berçant du moindre son de sa voix. C'était clair maintenant. Il ne tombait pas amoureux. Il était amoureux. Il aurait passé des heures, a écouter la jeune femme parler de sa vie, ou juste a dire n'importe quoi, tant que sa voix était audible. On dit souvent que pour faire tomber une fille amoureuse, il faut la faire sourire. C'était drôle, parce qu'à chaque fois qu'elle souriait, c'était lui qui tombait amoureux. Et ca devait tellement être visible sur sa tête ! Ce sentiment, ca n'était pas comme de la tristesse ou de la colère, on ne peut le cacher, il rayonne sur notre visage comme un million de lucioles dans un bocal. Il était impossible que son regard puisse dissimuler ça. Et il en était conscient. Alors, lorsqu'elle proposa que c'était lui qui allait danser maintenant, il baissa le regard dans un rire, plongeant ses yeux dans le liquide marron entre ses mains. «  2be3 ou Village people ? Mh... mon coeur balance ! » rit-il, reprenant une gorgée. Elle avait l'air d'avoir oublié qu'il n'était pas danseur dans l'âme. Ses pieds ne s'en souvenaient déjà plus ? Il reposa sa tasse sur la table. « Attend, ne bouge pas .. » dit-elle alors. Il la regarda un arquant de peu un sourcil, ne comprenant pas vraiment cette demande. La main de la jeune femme vint alors se poser délicatement sur sa machoire, et son coeur fit un bon dans sa poitrine .Ses yeux s'étaient sans aucun doute un peu écarquillé, alors qu'elle se rapprochait de lui. Oh mon dieu, comment pouvait-on encore ressentir ce genre de chose a 27 ans ? Ne pouvait-il pas être un homme sur de lui, là tout de suite, et profiter de cette proximité pour l'embrasser, comme il en rêvait depuis bien avant aujourd'hui ? Elle passa son pouce au dessus de ses lèvres, essuyant alors les traces de sa dernière gorgée de café. Ses lèvres s'étiraient un bref instant, mais son sourire se figea en croisant son regard. Cette sensation était complexaient inexplicable. Une sorte de profond bien être avec une envie d'inconnu, une envie de brisé une distance proche, une envie d'agir et de faire quelque chose dont on rêve secrètement. Et puis, c'est alors qu'il senti sa main descendre du dossier du canapé, pour se lover contre la nuque de la jeune femme. On imagine souvent que tout va au ralenti dans ces moments et c'est vrai, autant que c'est faux. Cette sensation de lenteur est simplement dut au fait qu'on a hâte que ça se produise, que notre coeur a déjà battu pour un million d'année en une seconde. Et ca ne va pas assez vite, pour preuve, lorsqu'il senti les lèvres d'espe froler les siennes, le quart de secondes après, il n'y avait plus que du vide. Des pleurs avait fait réagir la jeune maman, et la main d'Adam se perdit alors immédiatement contre son torse, avec l'autre. Mon dieu que c'était embarassant.

Imbécile... pensa-t-il en reprenant sa tasse. Ne l'embrasse pas, andouille. Pas temps que tu lui mens. Respecte au moins ça, ducon... Il s'empara de sa tasse alors que la brune se rua vers sa fille qui pleurait dans des petits sanglots. Il releva alors la tête inquiet pour l'enfant. Un instant, il oublia ce moment gênant, son esprit rivé sur la petite. Qu'est ce qu'elle avait ? Attendri et attristé, il aurait aimé venir la prendre dans ses bras, mais Espe s'en chargeait déjà. De toute façon ca n'était pas son rôle. Il n'était pas le père de Crystal et sa maman remplissait parfaitement les deux rôles. Et puis qu'est ce qu'il aurait fait ? Il n'y connaissait rien aux enfants. Il les adorait, mais ne savait pas comment arrêter des pleurs, ce qu'ils signifiaient, ce qu'il fallait dire. Il n'avait pas le guide du parfait papa dans la poche. L'enfant dit alors a sa mère qu'il y avait des monstres dans sa chambre. Adam se surprit a sourire. Ca n'était pas de la moquerie. Juste des souvenirs. Lorsqu'il était petit, il avait souvent peur de ça aussi. Vivant dans un ranch, les bruits nocturnes étaient une habitude. Que ce soient les animaux de la famille Jefferson, ou les animaux sauvages qui étaient attirés par le village, le petit Adam avait souvent des frayeux nocturnes. Et parfois, sans raison. Juste parce que le noir offrait a son imagination des formes effrayante. Un manteau sur une chaise, avec des objets du quotient a coté ressemblait facilement a un monstre venu d'une autre galaxy. « Je veux que ce soit Adam qui vienne lui faire peur parce que c'est un garçon et qu'il fera plus peur au monstre que toi .. C'est le monstre qui est sous le lit .. » Les regards des deux Diamonds sur lui ne pouvaient pas le laisser froid a tout ça. Les yeux d'Espe avaient l'air de dire : tu peux le faire ? Alors que ceux de sa fille, tout rouge, ponctuait la demande silencieuse d'un : s'il te plait... Il voulait bien, mais.. il ne savait pas comment on faisait peur a un monstre imaginaire... Pourtant, il ne pouvait pas dire non, ça va de soit. Et puis, ça laisserait peut-être un délai de temps avant d'affronter le baiser raté. Il ne pouvait pas se laisser aller a ce genre de faiblesses... Il se leva alors du canapé, et tendit sa main a l'enfant en lui disant «  viens on va lui faire peur a ce méchant monstre. » Ouais, bon, comment il allait faire ça aussi.. Finalement, a mi chemin, il la prit dans ses bras sentant la petite ralentir le pas. Elle avait sans doute peur d'y retourner. «  je suis là, faut pas avoir peur. Les monstres me connaissent bien tu sais ? Ils ont tous peur de moi. Il va vite partir, fais moi confiance » lui intima-t-il pour la rassurer. Il alluma sa lumière, et la reposa dans son lit. «  Je vais regarder, d'accord? Tu me prête ton nounours pour qu'il m'aide ? » lui demanda-t-il tentant d'improviser quelque chose. Elle obtempéra, et il se mit a quatre pattes, soulevant les pans de la couverture pour découvrir ce qu'il y avait sous son lit...


«  Je vois rien Adam. » sa maman se releva un peu, et l'enfant couina dans son lit. «  Mais si maman, je le sens. Emmène le loin maman j'ai peur! » pleurait-il. «  Oh oui, je le vois !- dit-elle alors en replongeant sous le lit, mentant pour faire plaisir a son fils - Bouh qu'il est moche. Mechant monstre, je t'interdis de faire peut a mon bébé ! Abracadabra, disparaît pour toujours ! » elle se releva et s'assit a coté d'adam, lui caressant le dos. Le rassurant, elle attrapa un papier qu'elle plia encore et encore, jusqu'à faire un origami en forme de cheval, qu'elle posa sur son chevet «  Tu vois, il est magique, et plus aucun monstre ne peut t'embêter maintenant mon amour. »


«  va t'en vilain monstre, ou mon copain et moi, on te fera des piqures ! » dit alors adam «  abracadrabra disparaît pour toujours ! » dit-il alors avant de se relever. Il soupira en se relevant comme après une dure épreuve et redonna le doudou a l'enfant «  heureusement qu'il était là avec moi ton lapin. » dit-il en lui souriant. «  hey, regarde » lui dit-il en prenant un petit papier dans la chambre de Crystal. Il s'assit a coté d'elle, et comme le faisait sa propre mère, il se mit a le plier, de différente façon, sans que la petite puisse voir le résultat. Et a la façon d'un magicien, renfermant dans sa main le papier plié, il souffla dessus, puis tendit ses poings a la petite : «  il me faut un peu plus de magie, souffle fort fort fort » l'avantage avec un enfant, c'est que ca croyait en tout. Elle souffla et il sourir en ouvrant ses mains : «  ooooh. Ooooh regarde... » dit-il en lui dévoilant l'origami ( ICI ) il le posa sur sa table de nuit et lui dit «  maintenant, les monstres savent qu'ils n'ont plus le droit de venir ici. Faut plus avoir peur d'accord? » Elle lui fit alors un câlin, et il la berça un peu dans ses bras. On aurait presque pu croire qu'Adam avait l'habitude des enfants. Mais non. S'il savait apaiser un animal apeuré dans un coin, prêt a attaqué n'importe quel humain qui s'approche de trop prêt, il pouvait au moins sauver une petite fille de sa détresse nocturne, non ?