La famille est un lieu où tout le monde vous aime, peu importe comment vous êtes, ils vous acceptent pour qui vous êtes.
Le petit Julian était un enfant très désiré par ses deux parents. Cela faisait des années qu'ils essayaient de fonder une famille. Le petit garçont vint au monde un vingt-six septembre, par une journée ensoleillé. Enfant unique, il allait être le centre de toutes les attentions. Un père PDG d'une grande entreprise à New York, et une mère professeur de physique à l'université, Julian n'allait jamais vivre dans le besoin, au contraire. Il eut une enfance à peu près similaire à tous les enfants. Il grandissait et s'épanouissait dans un sympathique quartier résidentiel au sud de New York. Son père bien que très pris par son travail, essayait d'être présent à toutes les importantes étapes de la vie de son fils.
Il le poussa à s'intéresser à un sport : le football américain. Il voulait absolument partager sa passion avec son fils. C'est comme ça que le petit garçon commença à jouer à l'age de sept ans et continua au collège et au lycée. Le football prit une place très importante dans sa vie. D'une part car son père le poussait toujours plus à améliorer ses performances, en lui programmant des séances d'entrainement supplémentaires, mais d'autre part car cette activité permettait de contenir le caractère actif et explosif du jeune homme.
Son adolescence fut assez instable. En même temps que son entrée au lycée, il découvrit l'alcool, les soirée, et les filles. Et il en profitait bien plus que nécessaire. Julian faisait parti de l'équipe A de football du lycée, ce qui faisait de lui un garçon assez populaire. Mais il était tout de même assez doué dans les autres matières.
A la fin de son lycée, l'université de Los Angeles lui offrit une bourse d'étude. Poussé par son père, il continua de jouer au football, et commença des études de medecine.
C’est vrai, je suis juste un petit merdeux. Je suis rien d’autre qu’un branleur, un pauvre inconscient. Un criminel, un putain de bon à rien mec. Je vaux vraiment rien.
L'été dernier, Julian l'avait passé à NY avec sa bande de potes, son équipe, ses copilotes, ses coéquipers. Ca avait été un été extraordinaire, le genre d'été qu'on se souvient toute sa vie, l'été de la majorité. Les garçons étaient désormais autorisés à boire en toute légalité. Bon comme bon nombre de jeunes, ils n'avaient pas attentdus leur majorité pour tremper leurs lèvres dans ce doux breuvage. Mais maintenant ils le faisaient en toute légalité. Alors bien évidemment, les jeunes et Julian tout particulièrement avaient passé l'été à faire la fête, à boire, à rencontrer des filles, à s'amuser à NY . Ce genre de vie était plutôt sympatique, il fallait se l'avouer. Julian était un gamin, insouciant et se fichant de la vie, jouant avec les limites avec pour seul but de s'amuser.
C'était une nuit plutôt chaude en plein millieu du mois d'août. Julian avait été invité à une soirée. Une de plus. Une soirée qui avaient été particulièrement marrante et sensationnel. Il devait être trois ou quatre heures du matin, quand Julian, annonça à ses potes qu'il rentrait chez lui. Tout le monde était tellement déchiré que personne n'y fit vraiment attention. D'habitude, Julian ne conduit pas quand il a bu, il reste dormir chez ses amis. Mais pas ce jour-là. Sa mère voulait absolument qu'il soit à la maison le lendemain matin car sa grand mère venait leur rendre visite. Il aurait pu ne pas boire ou ne pas sortir mais c'était un gamin. Un gamin qui n'avait absolument pas conscience des dangers. Alors cette nuit là, il prit la voiture, il se sentait capable de conduire, il se sentait très bien, trop bien, selon ses dires. Il "pétait la forme, pourrait courir un cent mètre", alors ce n'était surement pas une demi-douzaine de kilomètres en voiture qui allaient l'effrayer.
Il aurait du rester chez lui cette nuit-là, il aurait du prendre le risque de subir les remontrances de sa mère aussi. Mais il a préféré suivre son idée, un excés de confiance en lui.
Le jeune homme roulait donc tranquillement, quoi que peut être un peu trop vite par rapport à la vitesse limite, mais rien de grave. Cette route, il la connaissait par coeur, il la prenait tous les week-end. Il était bien dans sa voiture, il manquait juste un peu de musique. C'est pour quoi, le jeune homme quitta la route des yeux, pour chercher son cd préféré. Il lacha la route des yeux quelques secondes. Une dizaine de secondes tout au plus. Mais cela suffit. Quand il reposa les yeux sur la route, il n'eut pas le temps de freiner ou d'éviter cette personne qui traversait cette route déserte. Il la heurta de plein fouet.
Julian est un gamin, irresponsable et inconscient de la chance qu'il a. Mais cela n'est pas très différent de tous les gens de son âge. Ce qui venait de se passer était de sa faute, et il était totalement en panique, il risquait gros en ayant conduit avec de l'alcool dans le sang, au niveau de la justice. Mais il risquait également de perdre sa bourse si cette histoire revenait aux oreilles du doyen.
Alors il prit une décision, surement l'une des plus stupides de sa vie. Il avait paniqué, il avait eu peur, il n'était qu'un enfant, il avait été égoïste, et il avait laisser cette personne sur la route et s'était enfuit avec sa voiture ...
Tu te consumes de l’intérieur, tu brûles et tu le gardes pour toi surtout (...) autrement tu passes forcément pour un con.
Après l'incident, Julian ne pouvait même plus se regarder dans un miroir. Il ne pouvait plus faire marche arrière maintenant, car il serait accusé de délit de fuite en plus de ça. Mais il se sentait mal, il ne pouvait plus vivre comme ça. C'est pourquoi il supplia ses parents de le laisser partir étudier un an à l'étranger. Bien que ses parents ne comprirent pas pourquoi il voulait à ce point quitter le pays, ils acceptèrent, ne voulant que le bonheur de leur fils. Julian prit donc le large et étudia un an la médecine en France.
Bien que partir n'effaçait pas le moins du monde ce qu'il avait fait, cela lui permettait de reprendre un souffle, il avait une nouvelle vie dans ce charmant pays. Il pouvait mettre ce doubvle de lui-même qui le dégoutait au placard. Un an ailleurs lui permit de prendre du recul et finalement de se pardonner en quelque sorte l'acte horrible qu'il avait commis. Il ne savait absolument rien de la personne qu'il avait renversé. Il ne savait pas si c'était une femme ou un homme, ni même s'il avait survécu ou non. C'était peut être toute cette ignorance autour de cette affaire qui lui permit de ne pas trop s'impliquer dedans.
Un an de fête, un an de rire, un an de souvenirs inoubliable. La France, quel pays fantastique. S'il avait pu y rester encore un peu, Julian l'aurait fait. Mais il ne pouvait pas. Ses parents avaient accepté seulement pour un an et s'il ne retournait pas à l'université de NY, il perdrait aussi surement sa bourse.
Julian vient tout juste de rentrer, il espère pouvoir reprendre une vie normale à New York, sans être hanté par le fantôme de cet inconnu ...