Invité | Sujet: Life has a bitter taste. But, I still like it somehow. || Zyta. Ven 13 Sep - 20:11 | | | Zyta Tekla Kaminsky
Le temps est une morsure nécessaire pour voir les blessures cicatriser.
FEATURING Barbara Palvin – Casyldh~
Salut tout le monde ! Moi c'est Zyta Tekla Kaminsky mais tu peux aussi m'appeler 'Yta. Je suis né(e) le 21 juin 1989 à New York. Si tu comptes bien, ça me fait donc 24 ans. Autrement, je suis hétérosexuelle. Et dans la vie, je suis aussi étudiante en littérature. Et puis, je me sens bien ici : Earth
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Zyta, c'est un rayon de soleil. Vous la verrez rire et sourire tout le temps, vous aurez sans doute l'impression d'un bloc inatteignable, que rien ne blesse. Elle fait tout pour, en tout cas. Elle a beau ne pas être au top de sa forme tout le temps, c'est de toutes manières quelque chose de tout à fait humain après tout, elle fait en sorte de ne pas s'y attarder. A quoi bon ? Malgré son cœur brisé dont les morceaux ont été éparpillés un peu partout, à la manière d'un vent violent ayant balayé des grains de sables sur une plage. Elle garde la tête haute, cependant, ça ne l'empêche pas d'avoir des pensées morbides ou de se voir sombrer dans une dépression chronique. Son cœur est trop sensible encore aujourd'hui. De plus, elle a tendance à se méfier relativement des hommes. Ne les laissant plus approcher de trop près. Oh, elle en fait des amis, elle n'en fait juste pas des amants. Elle ne rêve même pas à l'amour. Elle en a trop vu avec le seul qu'elle ait connu. Elle a peur de faire confiance à présent. Même en amitié. Elle a appris à ne plus compter que sur elle-même et sur sa famille qui, quoi qu'il arrive à toujours été là et sera toujours là. D'autre part, elle est d'une nature curieuse, voulant agrandir sa déjà large connaissance des choses, car lorsqu'elle écrit, elle n'est pas du genre à aller tout inventer. Pour elle, il faut une part de réel, il faut du réalisme, même si son histoire se situe dans un monde n'existant pas forcément. Elle fait des tas de recherches en amont de ses écrits, ses dizaines de dossiers dans son bureau le témoignent à leur manière. Bien qu'elle ne retienne pas forcément tout, ses archives sont là pour lui rafraîchir la mémoire. Encore, elle est aussi un genre de jeune fille assez fermée sur elle même, elle a beau être gentille et polie, elle ne sera pas à même de parler d'elle ou même de lier des amitiés facilement. Elle estime que c'est une chose qui se mérite et tant pour l'amitié que pire pour l'amour, elle l'accorde relativement difficilement. N'empêche qu'elle est polie et ne rechigne pas à rendre service, elle n'ira simplement pas faire ami-ami avec tout ceux qu'elle aide, ou avec qui elle parle. Elle est également bornée et du genre à foncer dans le tas. Elle vit avec des œillères, fonçant dans une seule et même direction, sans pour autant se dire qu'il pourrait y avoir des alternatives ou d'autres chemins à emprunter. Puis, de toutes manières, elle ne s'arrêtera pas tant qu'elle n'aura pas atteint son but et elle mettra tout en œuvre pour la conséquence qu'elle désire, délaissant parfois ce qui se trouve à côté. Du reste, elle est un être humain. Avec ses qualités et ses défauts, ses réactions prévisibles ou inattendues. Parfois même, on peut observer des revirements brusques dans son comportement. Quelle est la nature d'un être humain ? Nul ne reste dans des traits définis à la base. Sa nature est imprévisible, bien que parfois, certains restent dans une situation qu'ils jugent confortable et ne voudront pas changer, ce qui n'est pas le cas de notre polonaise, trop obstinée et trop pleine de volonté.
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Je m'appelle Casyldh et j'ai actuellement 18 ans. J'habite à Nantes dans le 44. J'ai connu le forum en me baladant sur le net et YEAH, Barbara Palvin n'est pas jouée ♥. Et comme je suis quelqu'un de très bavard, j'ai un petit mot à ajouter : Pwet. Enfin, surtout, je suis une étudiante en prépa d'art, donc, je garantis pas une présence totale tout le temps ! Mais je serais là, promis.
Ma petite histoire
Je vais te faire rêver mi amor
Papa et maman Kaminsky sont deux parents adorables, toujours là pour leurs enfants. D'origine polonaise, ce sont les parents de maman Kaminsky, ou plutôt maman Bukowski , de son nom de jeune fille, qui sont venus s'installer à New York, fuyant la guerre en Europe. Autant vous dire donc que le côté maternel de la famille possède son brin de fortune. Oh pas grand chose, juste suffisamment pour faire partir l'entièreté de la famille vers ce qu'on appellera plus tard Big Apple. New York, oh New York, les paillettes de Broadway, le calme de Central Park et les cadres fourmillant dans les rues. Un rêve, n'est-ce pas ? Un rêve où l'on s'imagine que chacun a sa chance. Maman Bukowski est née à Brooklyn en 1960 et on lui a donné le prénom d'Ada, aïeule décédée sous la coupe des nazis. Elle a, pour ainsi dire, eu de la chance dans sa vie. Née loin des conflits depuis longtemps terminés déjà, dans un foyer où l'argent ne manquait, elle fit de longues études pour finir DRH dans le superbement connu World Trade Center. Papa Kaminsky, a ses racines également en Pologne, mais ses ancêtres ont depuis longtemps foulé le sol américain. Czeslaw, de son prénom n'est cependant pas né à New York. Il est né à New Haven dans le Connecticut. Venu étudier à New York, c'est là-bas qu'il a rencontré celle qui deviendra sa femme en cette belle année 1984, union de laquelle naîtront Eliasz, en 1985 et Mariusz en 1986. Zyta, enfin, débarqua dans ce monde, telle une fleur, le 21 juin 1988, faisant le bonheur du reste de sa famille, car seule fille ayant pointé le bout de son nez. Que dire sur son enfance ? La petite blonde protégée par ses grand-frères, adorée par ses parents, élevée dans une atmosphère plus que chaleureuse, où l'amour tenait une place importante dans les relations entre ces membres tous aussi proches les uns que les autres. Vous savez, comme dans les films, où on a l'impression que tout est parfait. Ciel bleu, oiseaux qui chantent, la vie est belle. La seule ombre au tableau de Zyta, c'est certainement l'arrivée tardive d'une... petite sœur. Oui. Une petite sœur, née en 1994, presque dix ans plus jeune que Eliasz. Forcément, une nouvelle petite princesse prénommée Agata qui pointe son nez, l'à présent aînée ne put s'empêcher d'être jalouse : on lui volait la vedette. Non qu'il y ait vraiment de quoi jalouser, elle ne put s'en empêcher et enfant jalouse, devient enfant qui cherche absolument l'attention. Elle est devenue peste et casse-pied à faire des bêtises et se faisaient réprimander alors qu'avant... C'était tout à fait inutile vu qu'elle était sage comme une image. De là, forcément, elle a eu cette impression d'être mise de côté et dénigrée par ses parents au profit du nourrisson qui gazouillait gaiement dans son berceau. En grandissant toutes deux, une certaine rivalité s'est instauré entre elles. La cadette jouant les innocentes, tout en étant aussi peste que son aînée pouvait l'être. Une course à qui serait la meilleure a démarré pour ne jamais se terminer. Bien qu'il y ait une certaine différence d'âge entre les deux fillettes, la maturité de la plus grande disparaissait pour répondre aux provocations de la plus jeune. Au niveau de ses études, Zyta a toujours été bonne élève, de ce genre à se donner à fond pour obtenir ce qu'elle désirait : c'est à dire le top niveau. Ce serait la honte si sa cadette parvenait à faire mieux quand elle passerait par là, n'est-ce pas ? D'autant plus que la demoiselle était plutôt mignonne et sociable, elle était de celles qui énervent. Vous savez, ces miss là à qui tout réussi ? Énervant, vous dis-je. Forcément, déjà dès le collège, elle faisait partie de ces nanas populaires, bien qu'elle, ça ne lui corresponde pas vraiment. Traîner avec des gens pour faire bon genre et tout donner dans les apparences, elle n'aimait pas. Elle détestait la superficialité de ces gens-là, préférant aller voir ceux qui essayaient de se faire oublier dans le fond de la classe ou alors aider ceux qui pataugeaient un peu en classe et qui n'arrivaient pas à retenir leurs leçons. De fil en aiguille, elle vit sa popularité s'effriter, mais s'entoura d'amis qui confirmèrent sa décision. Cependant, une vie si rose ne peut durer. C'est voué à venir mourir, comme se brisent les vagues sur la plage. Ça arrive d'un coup, personne ne prévoit le coup. Pourtant, ce jour-là, la douleur et le désespoir n'était pas que dans leur foyer. Eux, comme tous les autres, pendus à leur télévision, téléphone qui ne fait que sonner, les larmes qui roulent sur les joues sans pouvoir s'arrêter. L'anxiété, le stress. La peur. La terreur de perdre un être cher. Vous ne voyez pas de quel jour spécial je vous parle ? Voyons... Nous sommes en 2001, le... 11 septembre. Ada, pilier de cette famille était partie en réunion sur son lieu de travail très tôt le matin. Ada se trouvait dans la partie supérieure de la première tour percutée. Le temps était compté pour elle. Elle avait réussi à parler une dernière fois à son époux et ses enfants, leur disant Adieu la voix déformée par la peur de mourir. Puis... Suivre les images à la télé, voir cette gigantesque tour s'effondrer comme un vulgaire château de cartes, sentir son cœur imploser et se dire que la vie n'a plus aucun sens. Le désespoir. Le désespoir. Agata qui, malgré son jeune âge, avait bien compris que sa mère ne reviendrait pas. Ses aînés étaient... muets devant l'horreur de la situation, tous étaient tournés vers leur père au regard vide, dont l'existence venait de voir son feu soufflé comme la flamme d'une fragile bougie sur un gâteau d'anniversaire. Félicitations, vous avez perdu la femme de votre vie. Vous n'êtes même pas assuré de retrouver son corps et de lui donner les obsèques qui auraient prouvé tout l'amour que vous lui portiez. Le monde ne peut plus tourner ainsi. Pourtant, il y a eu cette promesse. Cette promesse qu'il avait faite à feu son épouse. Il lui avait promis de garder la tête haute et de permettre à leurs quatre enfants de vivre une vie pleine d'opportunités. Il lui avait promis de ne pas sombrer. De ne vivre comme si elle était encore là, tout en sachant qu'elle risquait de ne jamais rentrer. De refaire sa vie si jamais elle ne s'en sortait pas. Et il honora sa promesse. Il se reconstruit, fonçant tête baissée dans le bonheur de ses enfants, les cadrant comme il ne l'avait jamais fait. Les poussant vers le sommet. Oh, il avait eu des faiblesses, mais les quatre paires d'yeux qui l'attendaient à la maison lui redonnaient l'espoir et la force. Son mental était d'une force qu'il transmit à sa progéniture. Volonté. Force. Courage. Mais sans doute leur avait-il transmis des choses à ne pas transmettre à ses enfants, bien que je sois incapable de vous dire si cela était bon ou mauvais, au final. Comme lui, ils ont grandi en gardant à l'esprit que la tristesse est une mauvaise chose, qu'il ne faut pas la montrer. Ainsi n'en ont-ils pas parlé. Bien que le sujet de leur défunte mère revienne parfois dans leurs discussions. C'est Eliasz le premier à avoir craqué. A l'époque, il avait encaissé, n'avait pratiquement pas pleuré, mais il sombra peu à peu. Son état glissant entre les doigts de son père et de sa fratrie, tel du sable. L'élément déclencheur fut sans doute la découverte de son homosexualité et les harcèlements qu'il subit au lycée. Il n'en dit mot à son père et étant l'aîné considérait qu'il devait se montrer fort. Fort face à cette dure épreuve. Il résista aux moqueries et atteintes physiques, mais son esprit en était ébranlé. Il finit par se confier à Zyta, cadette dont il était le plus proche. Zyta, bousculée par la nouvelle, laissa échapper la chose auprès de son père. L'homme fut tout aussi secoué que sa fille, acceptant moyennement l'homosexualité de son fils car celle-ci le rendait malheureux. Encore aurait-il été heureux par cette découverte, peut-être que Czeslaw aurait revu son jugement, mais là... Il lui demandait donc de faire des efforts pour, comme il leur avait toujours montré, se propulser vers l'avant et ne pas se laisser arrêter par ça. De là est partie la tension entre le père et le fils. Zyta, comme son grand-frère a eu du mal à se remettre de la perte de sa mère. Soudainement, elle s'est vu perdre l'envie de tout. La compétition avec sa sœur, sa volonté de tout réussir, même sa gentillesse auprès des autres... Elle s'est renfermée sur elle-même, parlant peu et se contentant de suivre le même train de vie. Oh, elle ne voulait pas inquiéter son père, ni ses frères et sœur. Alors elle souriait. Elle jouait aux femmes fortes. Elle pleurait silencieusement dans son oreiller le soir, mais le jour était rayonnante. Même si c'était si simple de la voir plier, le poids de sa tristesse lui massacrant les épaules, un fardeau à porter, comme Atlas portait la Terre. C'est ainsi qu'elle grandit. Elle avait peu à peu repris goût à la vie, mais gardait toujours contre elle le souvenir de cette perte qui lui brisait le cœur chaque fois qu'un(e) de ses camarades parlait de sa mère. Un trou béant laissé dans la poitrine et la douleur de voir son père se forcer à rester seul car trop faible pour s'autoriser à aimer quelqu'un d'autre et le présenter à ses enfants. Au lycée, elle continua de se comporter de cette façon, prenant la place de ceux qu'elle allait voir au collège, fond de la classe, mutique, renfermée, sans amis. Même au niveau de l'image qu'elle renvoyait, elle s'habillait avec des vêtements larges, ne la mettant pas en valeur, elle laissait ses cheveux détachés et, âge ingrat qu'est l'adolescence, elle ne faisait pas le poids face à ces filles populaires qui se battaient pour, auparavant, être vues en sa présence. Terrible descente aux enfers. Néanmoins, on la laissa relativement tranquille. On l'embêtait, mais son manque de réaction suffisait à ce qu'on lui lâche la grappe. Pour le moment. Elle resta seule pendant sa première année, puis, se reprenant en main, elle finit par montrer à ses camarades ce même masque qu'elle montrait à sa famille, ces derniers s'inquiétant du fait qu'elle ne ramenait pas d'amie à la maison ou ne parlait pas de ceux qu'elle devait avoir au lycée. Elle se rouvrit alors, mais ça n'eut pas l'effet escompté. Seule Mary, une jeune fille au physique banal, passe-partout, mais à la personnalité exubérante, pas forcément appréciée du grand nombre. Elle était passionnée par le théâtre et par l'écriture, se couchant souvent tard parce qu'elle venait d'avoir la divine inspiration. Les cernes creusant ses yeux, elle faisait lire ses écrits à sa nouvelle amie et lui prêtait beaucoup de livres qu'elle devait lire dans la semaine, sous peine d'une sanction de la part de son amie. Sanction, oui, vous avez bien lu. Ses punitions étaient à base de rédactions rigolotes qui devinrent vite un jeu entre elles, au point où cela devint autre chose qu'une punition, mais une sorte d'échange. Elles écrivaient toutes deux et s'échangeaient ce qu'elles avaient écrit, extraits qu'elles se devaient de lire pendant la nuit ou le week-end. Leurs rendez-vous favoris ? La bibliothèque ou la librairie du quartier. Ce fut Mary la première à lui dire qu'elle avait un petit quelque chose. Pas forcément un don, mais une sensibilité qui se transmettait dans ses mots. Chose qui rendaient ses phrases, ses paragraphes, ses chapitres plus qu'agréables à lire.
Ainsi est né le rêve de Zyta de devenir écrivain. Elle consacra son temps libre à s'emplir les yeux et la tête de livres de registres complètement différents, mais jamais rassasiée, en entamait un autre sitôt l'un fini. Même ses professeurs de littérature s'accordaient à dire que c'était dans cette voie-là et pas une autre qu'elle devait se lancer. Talent qui fit que l'on s'intéressa à elle. Surtout lui en fait. Il s'appelait Darren. Il était dans une autre classe, mais avait entendu parler de cette fille mystérieuse dont l'interview était paru dans le journal du lycée. Il avait cherché à la rencontrer car, lui même lecteur averti, du moins c'est comme ça qu'il s'est présenté à elle. Il lui a tout de suite plu, bien qu'elle n'ait pas voulu se l'avouer. Cependant, elle lui parla peu, ils se croisaient parfois et à chaque fois, il était avec sa bande de copains, elle n'osait pas venir le voir. Mais, à force de vouloir créer le contact, de le regarder, de ne pas oser, elle finit par sentir son estomac faire des papillons. N'y prêtant pas attention au début, ce sont dans ses écrits qu'elle finit par se rendre compte que quelque chose clochait chez elle. Elle écrivait des choses plus romantiques, toutes pleines d'espoir et d'une naïveté candide. Ce après quoi, elle comprit vite son état. Elle l'aimait. Ou du moins, elle aimait cette image qu'il dégageait, ce mec cool, cultivé, au sourire craquant, aux épaules carrées et... Ne soupire pas trop ma belle, il va capter ton regard. Combien de temps a-t-elle passé à rougir quand il lui souriait ou à balbutier quand il lui parlait avant de lui avouer ses sentiments ? Ce moment-là, fut tout une épreuve, d'ailleurs. Elle ne savait pas comment s'y prendre, ni même sous quelle forme lui présenter ça. Elle finit par faire ce pour quoi elle était douée et lui écrivit une nouvelle, elle changea les noms, mais écrivit leur histoire, avec pour fin, elle même se présentant à lui, en lui tendant une lettre contenant tous ses sentiments. Il lui demandait de temps en temps s'il pouvait lire ce qu'elle écrivait, alors cette fois-là, elle lui tendit la nouvelle et s'éclipsa rapidement, prétextant devoir aller en cours.
Le lendemain, il vint la voir, puis, il lui rendit sa nouvelle, un air visiblement partagé sur le visage. Il lui dit qu'il avait l'impression de se reconnaître dans le texte. Ou du moins, ce n'était même pas vraiment une impression, il lui demanda alors si cette histoire parlait d'eux. Elle écarquilla les yeux et regarda ses pieds, confusément gênée, sans pour autant avouer la chose. Il avait souri et l'avait prise dans ses bras, l'enlaçant doucement. Puis, tout en passant sa main dans les cheveux blonds de son amie, il lui murmura à l'oreille qu'il manquait une chose à cette histoire. Qu'il manquait la réponse du garçon que l'héroïne aimait. Il laissa couler quelques secondes et reprit, par ces mots-là exactement : « - Je l'aurais bien vu la prendre dans ses bras, lui caresser les cheveux et lui murmurer à l'oreille qu'il avait attendu longtemps ce moment, craignant qu'elle même ne l'aime pas. Pourtant, il n'aurait jamais osé faire le premier pas, trop peu courageux. Il lui aurait ce « Je t'aime aussi » avant de l'embrasser tendrement. »
Puis, il l'avait relâchée, avait glissé ses mains jusqu'à son visage et lui avait souri. « Je t'aime aussi, Zyta. ». Et il l'avait embrassée. D'un baiser qui lui parut durer une éternité, mais que l'éternité s'était envolée d'un battement d'ailes, trop vite. Elle ne le quittait pas des yeux, ses joues étaient rouges et ses lèvres étirées en un gigantesque sourire. Elle était heureuse Zyta. Heureuse. Elle avait l'impression que sa blessure dans son cœur commençait enfin à cicatriser. Ils sont sortis ensemble jusqu'à la fin du lycée, filant le parfait amour, lui la poussant à poursuivre des études dans la voie littéraire, à étudier tout ça, puis à écrire surtout. A écrire.
C'est haut la main qu'elle a avancé jusqu'à l'université et qu'elle a eu sa licence en faculté, puis qu'elle s'est dirigée vers un Master. Elle et Darren avait fêté leur sixième année ensemble, ils projetaient même de se marier, ce, quand elle aurait publié son premier livre, qu'elle était en train d'écrire. Une histoire palpitante d'aventure dans un futur pas si lointain. Elle pensait finir ce livre dans l'année si ses études ne lui prenaient pas trop de temps. Donc, théoriquement, elle devrait se marier l'année de ses vingt-quatre ans. Elle était tellement pressée, tellement excitée à cette idée, elle si amoureuse de son fiancé. Alors elle s'acharna. Y mettant son corps et son âme. Lui, à côté de ça, avait eu sa licence et s'était trouvé un travail, il était devenu libraire dans une grande libraire à Manhattan. Il avait eu de très bons rapports avec ses collègues, surtout avec un collège, enfin, une. Une femme très charmante s'approchant de la trentaine et qui visiblement n'était pas insensible au jeune homme, ils se voyaient de temps en temps en dehors du travail, mais Zyta, elle ne se rendait compte de rien, puisque trop absorbée par son but. Elle n'a pas senti que son futur mariage voyait déjà ses bases s'ébranler avant même d'exister. Elle ne s'en serait sûrement pas rendue compte si elle n'avait jamais voulu faire la surprise d'aller voir Darren à la sortie de son travail, ayant fini ses cours plus tôt que prévu. Elle était rentrée dans la libraire, grand sourire aux lèvres et était allée voir un des collègues de son amoureux pour lui demander où celui-ci se trouvait. Il lui dit qu'il venait de partir, y a pas cinq minutes, avec sa copine. Le dernier terme fit tiquer la jeune femme qui se présenta au collègue comme étant la fiancée de Darren, non pas une simple amie comme il avait l'air de penser. Mais vu la pâleur subite de l'homme et sa mine coupable, Zyta comprit qu'il n'y avait pas méprise sur les termes qu'il avait employé. Elle téléphona alors à Darren, en sortant de la librairie. « Je suis passée te chercher, mais tu n'étais pas là. Où es-tu ? Oh, je comprends. Je peux me joindre à vous si tu veux. J'ai toujours voulu rencontrer tes collègues ! Non ? Oh... Je t'attends à la maison dans ce cas. » Et elle l'avait attendu. Bouteille de vin français sur la table du salon, enroulée dans des couvertures à pleurer longuement. Il avait pris son temps. Trop de temps. Que faisait-il avec cette pouffiasse ? Non. Elle ne voulait pas imaginer. Rien qu'à l'idée de lui dans les bras d'une autre lui donnait envie de vomir, à moins que ce soit le vin. Elle s'était levée et avait balancé leurs photos sur le sol, éclatant le verre des cadres. Elle entendit les clés tourner dans la serrure, puis la porte s'ouvrir, enfin, il alluma la lumière. Puis, il la vit. Son expression joyeuse se décomposa. Il s'approcha d'elle et voulut la prendre dans ses bras, mais elle le repoussa violemment, s'écartant vivement de lui. Elle lui cria qu'elle ne voulait pas qu'il la touche avec ces mains qui en ont touchée une autre. Elle ne voulait pas qu'il s'approche avec toute son existence puant le mensonge. Il essaya de se trouver des excuses, disant qu'elle n'était qu'une amie, rien d'autre, mais que ses collègues aimaient les taquiner avec ça. Pourquoi lui avait-il menti alors ? Il ne buvait pas avec ses collègues ! Mais avec cette dinde. Zyta fondit en larmes et lui lança le vase dans lequel se trouvaient les roses qu'il lui avait offertes. Il explosa à ses pieds, mais Darren regarda la jeune femme d'un air dur et froid, lui répliquant qu'elle ne devait s'en prendre qu'à elle-même. Que c'était de sa faute. C'était de sa faute à elle. Parce qu'elle donnait plus de temps à son putain de bouquin qu'à lui. Et que cette femme-là lui avait donné l'attention qu'il recherchait. La jeune polonaise s'était laissée tomber au sol et le regardait, interdite. Ce livre était une condition pour leur mariage. C'est pour ça qu'elle y mettait autant de cœur. Ne l'avait-il pas encouragée à écrire ? Salaud, salaud. Il était parti dans la chambre, avait pris une valise et la remplit avec des affaires. Et il était parti, la laissant le cœur en morceaux, hurlant de douleur sur le parquet. Il était parti en lui arrachant le cœur hors de la poitrine. En l'écrasant sous ses yeux de violents coups de talons. Ce sont ses grands frères qui sont venus la voir, inquiets de ne pas avoir de nouvelles. Depuis trop longtemps, elle n'avait pas voulu manger et ne parvenait même plus à écrire. Ce livre, elle voulait le brûler. Le détruire. Il n'avait plus aucune raison d'exister. Elle n'avait plus de raison d'écrire. Ni même de continuer ses études. Elle voulait partir, elle voulait mourir. Elle se sentait abandonnée de tout. Surtout de son tout. Il était sa vie. Il était tout pour elle. Son premier amour. Son fiancé. Son futur époux. Sa muse. Pourtant, son père et ses frères, même sa sœur l'aidèrent à se relever. Elle n'en est toujours pas guérie. Malgré que toute une année vient de s'écouler ; Mais elle a voulu continuer dans sa voie. Elle est d'ailleurs sur le point de finir son livre, qu'elle a finalement continué, pour prendre sa revanche sur son … ex.
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