Quand on est barman, ce qu'il y a de bien, c'est qu'on fait beaucoup de rencontre. Plus ou moins intéressante c'était certain. Surtout que moi c'était juste pour ne pas rien faire de ma vie et c'était un moyen sympa de gagner de l'argent. Dans ma voiture, sur le chemin du bar, je discutais avec Dig. Mon Dig. Il n'est pas rare que je me dise que j'allais crever sans lui tant je l'avais dans la peau mais finalement, c'était dur, mais il faisait en sorte que je tienne le coup. Si mes parents savaient qu'on était toujours en contact lui et moi, je ne donnais pas cher de ma peau. Ils ne comprenaient pas que j'étais comme dépendant de mon mec qu'importe ce qu'ils feraient. « Je dois te laisser, je vais bosser là. Je te rappelle plus tard. Fait attention à ce que tu fou sans moi sinon je te défonce vu ? » Et je raccrochais. Comme ça, sans plus de cérémonie. Il avait pas intérêt à jouer les connards avec moi …

Je quittais donc ma voiture et me dirigeais vers le bar où le patron avait eu la débilité de m'engager. Je poussais les portes et allais enfiler ma chemise à l'effigie du bar. Tenue obligatoire il parait. Je l'enfilais rapidement puis je me regarde deux secondes dans le miroir mit dans les vestiaires par les filles. Je file ensuite prendre mon service derrière le bar. Le temps passe, les clients s'enchainent. « Un mojito à la fraise chéri. » Me dit une voix qui me fis sourire. Je levais les yeux et tombais sur Kenya, ma meilleure amie, ou ce qui s'en rapproche en tout cas prenait place devant le bar. J'étais content de la voir, cela changer des débiles que je servais et dont je n'avais rien à faire. « Je te fais ça tout de suite chérie ! » Lui dis-je en lui faisant un clin d'oeil. Elle venait d'illuminer ma journée. Grâce à elle, bosser ne serait plus si déprimant. « Ça fait longtemps ... Tu vas bien depuis le temps ? » Maintenant qu'elle en parlait, c'est vrai que cela faisait un moment qu'on ne s'était pas vue tout les deux. J'étais d'autant plus content de la voir. « Trop longtemps même. Tes gros chats t'accaparent c'est ça ? » M'exclamais-je en riant. Oui par ce que la belle brune était dresseuse de fauve ! Elle avait du mordant cette fille, pour ça que je l'adorais autant surement. « Et bien je me porte comme à charme ! Comme toujours. Et toi alors ? Quoi de neuf ? » L'interrogeais-je tout en lui préparant son mojito.

Des fois tu rencontre des personnes et paf sans que tu sache comment s'est arrivé, voilà que tu ne peux plus te passer de cette même personne. Et bien c'était exactement ce qu'il s'était passer avec Kenya. Sérieusement, cette fille était aussi barge que moi et c'était surement pour ça qu'on s'entendant comme cul et chemise. Elle la raison au faite que je me tienne un minimum à carreau ici, à New-York. Sans elle, je crois que bien que j'aurais déjà péter un vrai câble. Voilà pourquoi j'étais aussi content qu'elle soit venue me voir alors que je travaillais surtout que cela faisait un moment que l'on ne s'était pas vu. Pendant que je lui servais son verre, je la taquinais un peu. En plus d'être canon et un peu mon moi au féminin, mademoiselle avait un boulot du tonnerre. Elle était dresseuse de fauve, que pour la taquiner j'appelais ses gros chats. C'était quand même la grande classe moi je trouve. Elle rit avant de me répondre. « Je les adore mais je t'aime encore plus, je suis venue par là. » Je la regardais en souriant. Ce que je pouvais l'aimer cette fille là ! Je lui déposais son verre devant elle et m'accoudais au bar. « Ohh comme c'est mignon ! Moi aussi je t'aime tu sais ma belle. » Minaudais-je avant de lui faire un clin d'oeil.

Elle me demanda alors comment j'allais. Je lui répondis que j'allais bien si on oublis que mes parents sont de vrais cons et que mon mec me manque à presque en crever. Mais à part ça j'allais très bien, notamment par ce qu'elle était là. Je lui retournais ensuite la question pour savoir comment elle allait et ce qu'il y avait de neuf dans sa vie. « Euuuuuh, j'ai pas de vie là, les spectacles me tuent mais j'adore les faire alors je continue et... J'héberge un mexicain en ce moment mais sinon là tout de suite j'ai juste envie de me déchiré. » Kenya, Kenya, Kenya, serait t-il possible de t'aimer encore plus ? Je crois pas là vraiment ! Je fronçais quand même les sourcils. Wait what ? « Hein, t'héberge un mexicain ? Pourquoi ? Depuis quand ?! » Oui je sais, ça faisait pleins de questions à la suite mais j'étais trop choqué. « Oh et faudrait que je vienne une fois te voir à l'oeuvre non ? Ça serait sympa. Et t'en fais pas, je finis mon service et on fait la fête ma belle ! » Lançais-je en levant les bras au ciel. Oh ouais, elle venait de faire ma journée ma petite Kenny d'amour.