Les affaires. Une chose que Salim arrivait très bien à gérer. Elle était très minutieuse, elle pensait absolument à tous les petits détails qui pourraient lui poser des problèmes et l'empêcher de mener à bien ses missions. C'était une qualité très importante pour une femme qui était à la tête d'une très grande organisation, surtout quand c'était une association de criminel -pour ne pas dire mafia, du moins pas directement. La jeune femme ne savait même plus comment elle avait fait pour atterrir dans le bain des malfrats, ni comment elle était parvenue à monter à la tête de ce grand réseau, surtout qu'elle était une femme et les femmes se faisaient rares dans ce domaine. Surtout quand il s'agissait de commander. Le fait d'être de sexe féminin avec un aussi grand pouvoir la rendait très fière. Elle se sentait presque surpuissante. Ce qui n'était pas très étonnant de sa part. Salim est très fière et cela dans tous les cas. « Boss ? J'ai entendu un bruit. » Elle était sur une affaire très importante, tellement importante qu'elle avait quitté sa chaise en velours rouge pour régler le problème elle-même, ce qui n'était pas très courant, on pouvait même dire que c'était un cas exceptionnel. Elle retourna la tête le bruit qui se répéta une deuxième fois, elle n'avait pas de temps à alors elle ordonna à l'homme qui devait deux sa taille et deux fois son poids d'aller voir ce qui pouvait bien se passer. Quelques secondes après il extirpa un jeune homme un peu plus jeune qu'elle. « C'est un gamin. » S'exclama l'homme tandis que Salim exprimait son étonnement, c'était Miura, un garçon qu'elle avait interviewait il y a très peu de temps. « Putain. » Jura-t-elle en serrant l'arme qu'elle avait dans les mains. Les gens qui devaient se montrer aller arriver d'une minute à l'autre, elle se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire de lui et elle ne pouvait pas le laisser partie. Malheureusement pour lui.

Aujourd'hui, comme tous les jours où je n'ai pas cours, je m'ennuie. Je ne sais pas quoi faire, alors je marche, je redécouvre les endroits de cette ville magique et lugubre. J'inspecte chaque recoin regardant les gens et leurs façons de parler, de marcher, de me regarder comme si je venais d'une autre planète. J'aurais envie de répondre « Hey mon coco ... Je viens juste d'un autre continent » Peut être suis-je parano ? Bref, j'étais arrivé dans le Bronx, un quartier très peu fréquentable d'après mes parents. C'est ce qui me pousse encore plus à venir ici. À ce qu'il parait, le Bronx est un quartier mal famé, dangereux. J'aime ça, c'est excitant. Les rues paraissant vide sont en fait truffées de voyous et de gang, ici, je peux me faire manger tout cru en moins de 2 secondes. Une sensation d'adrénaline s'éveille en moi, je sens le danger, je jette quelque coup d'oeil furtif à droite, à gauche, je stresse. J'aime le stresse, j'aime la peur. J'ai l'air calme alors qu'en fait, à l'intérieur, mon coeur palpite d'excitation.

J'arrive près d'un parking, j'entends des voix. Vas savoir pourquoi, je m'approche doucement de la source de mon intrigue. Je n'arrive pas trop a deviné ce qu'il se passe ici, donc je m'approche encore un peu.

Boss ? J'ai entendu un bruit.

Merde ! Je sens mon coeur palpiter et ma respiration accélérer, j'espère que je ne suis pas le bruit dont il parle. J'ai vraiment peur, peut être ne devrais-je pas ?? Il n'y a pas que des méchants ici ? Si ? Et voilà que j'essaye de me convaincre que ça va aller. Je sens que quelqu'un me tire par le bras, je lâche un léger cri de mécontentement, il m'a fait mal l'enfoiré. J'ai vraiment très peurs d'un coup, ma respiration est si rapide que je crois que cela se voit. J'aime cette peur, mais là, j'avoue que j'aimerais encore plus être loin d'ici, mais qu'est-ce qu'il m'a pris de venir ici moi ?? Je sens qu'il me tire un peu plus loin, j'arrive devant un petit groupe de personnes, il me poste devant une femme

C'est un gamin.

Mais, non, je ne suis pas un gamin, j'aime pas quand on m'appelle comme ça, enfin, je ne dis rien pour le moment. La femme face à moi, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue, mais où ? Je souris nerveusement et essaye tant bien que mal de me défaire de l'emprise de cette brute épaisse qui me tiraille le bras. Je lui lance un regard méchant pour l'inciter à me lâcher, mais je dois lui faire aussi peur qu'un chaton jouant avec une boule de laine. Je regarde la femme d'un air, suppliant, je lui fais ma bouille la plus mignonne possible. Dans l'espoir que celle-ci prenne pitié et me sauve.

« Putain. »

Je la regarde toujours je dois vraiment avoir l'aire super nerveux. Et puis... Sa voix, elle aussi, je la connais. Je réfléchis un moment et là ... Je tilte. C'est la femme qui m'a interviewer. Oui, je la connais, elle va me sauver, j'espère, mais elle a l'air moins gentille que la première fois que je l'ai vu.

« hé hé... euh ... salut... euh. Ça va ? »

Je ne sais vraiment pas quoi dire. Je parle si nerveusement que je n'arrive même pas à construire une phrase correcte.

Bizarrement elle ne voulait pas le tuer. Surement parce qu'elle le connaissait et qu'il était jeune. Enfin on ne peut pas dire qu'il y avait une très grande différence d'âge entre eux. Il devait avoir dans les dix-huit, dix-neuf ans à peu près. Tout comme elle il était jeune et il avait toute la vie devant lui-même si elle restait plus âgée quand même. Cela devait aussi être une autre raison du pourquoi elle n'avait tout de suite pas ordonné qu'on lui tire une balle dans la tête et qu'on brûle son cadavre. Cela pouvait paraître étonnant mais Salim pouvait agir avec une cruauté déconcertante. C'était surtout dû à un profond égoïsme et à sa capacité à prendre un très grand recul sur tout ce qui pouvait paraitre méchant, horrible et dégoutant. C'est pour ça qu'elle faisait une bonne cheffe et que les autres là respectaient mais surtout là craignaient, on ne pouvait jamais savoir jusqu'à où elle pouvait arriver pour parvenir à ses fins.

« hé hé... euh ... salut... euh. Ça va ? »

Elle réprima une grimace agacée avant de s'avancer vers le jeune homme d'un regard tout à fait neutre et impassible. Elle se plaça juste en face de lui pour lui demander ironiquement : « Tu penses que j'ai l'air d'aller bien ? » Non elle n'allait pas du tout bien, ce gosse devait s'en aller mais elle ne pouvait pas le laisser partir, il en savait déjà trop selon elle et même s'il promettait de ne jamais parler de ce qu'il venait de voir, elle n'allait pas le laisser partir, question de prudence. Elle regarda sa montre, anxieuse : ils allaient arriver dans moins de cinq minutes. « John ? Passe-moi le masque. » Elle n'allait pas laisser ses ennemis découvrir son identité tout de même. Elle tourna la tête vers Miura : « Tiens. Désolé chéri mais je vais pas pouvoir te laisser partir, t'es dans de beaux draps. » Dit-elle en lui tendant un masque de clown.