Autant commencer par le début – Daehwan souffre du syndrome d’Asperger. Bon, il eût semblerait-il un peu de chance dans son malheur, car la forme qui l’atteint est « relativement » légère. Disons que cela aurait pu être pire, quoi. En résumé, il est totalement socially awkward. Rien n’est vraiment simple pour lui, socialement parlant. Premièrement parce que l’essence même de cette maladie vise à rendre les interactions sociales des patients difficiles et souvent désastreuses, et deuxièmement parce qu’il redoute chacun des moments où il doit être confronté à ses pairs humains, tout particulièrement s’il s’agit d’inconnus. En même temps il faut le comprendre, vous vous imaginez bien que la vie n’a pas été toujours facile pour lui, et qu’il s’est rapidement heurté aux murs des jugements et des kids légèrement cruels qui lui faisaient comprendre à leur manière qu’il n’avait pas sa place en société. Se faire des amis, avoir une conversation qui tient la route, et tout ce qui semble routinier pour la plupart d’entre nous n’est certes pas impossible, mais se révèle tout de même assez difficile pour Daehwan. Il ne comprend pas l’ironie, a du mal à saisir l’humour et est extrêmement naïf, autant dire que c’est un mauvais cocktail pour survivre dans le monde actuel.

Malgré tout, le faible degrés de la maladie lui permet de vivre en parfaite autonomie. Ainsi, il vit notamment seul (certes un étage au-dessus de sa mère, mais seul), peut faire ses courses comme et à quelques amis qui ont appris comment l’appréhender.  Il apparaît souvent « normal » à la première impression, bien que l’on se rende assez vite compte que tout ne va pas très bien dans sa petite tête.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il aime la compagnie, et il aime les gens (surtout si ceux-ci l’aiment aussi) et il est vrai que l’un de ses rêves est de vivre une parfaite petite histoire digne d’un film à l’eau de rose qui passent au ciné, mais force est de constater qu’il est assez dur pour lui de garder quelqu’un  près de lui très longtemps. Ainsi s’est-il retourné vers un chat en attendant, c’est très bien les chats aussi.

Son sens artistique s’est développé très tôt et est probablement devenu maintenant l’un de ses traits les plus particuliers. Ses murs sont recouverts de dizaines de dessins, et il passe la plupart de ses journées à l’extérieur, à prendre des photos de choses qu’il pourrait dessiner plus tard, ou à simplement rester assis sur un banc à griffonner inlassablement sur un carnet. Pour la petite anecdote, ses modèles préférés sont les arbres. Daehwan aime les arbres.