Salut tout le monde ! Moi c'est Arès Lancelot Jones mais tu peux aussi m'appeler Jones. Je suis né le 2 Janvier 1985 à New York. Si tu comptes bien, ça me fait donc 30 ans. Autrement, je suis hétérosexuel. Et dans la vie, je suis aussi en reconversion professionnelle après 6 ans derrière les barreaux. Et puis, je me sens bien ici : Fire

Je m'appelle bloodstream/Marion et j'ai actuellement 22 ans. J'habite à Agen dans le 47/Lot-Et-Garonne. J'ai connu le forum grâce à Rory et Eggsy et j'adore . Et comme je suis quelqu'un de très bavard, j'ai un petit mot à ajouter : je vous aimes déjà

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<span class="pris">► SHILOH FERNANDEZ</span> ∞ Arès L. Jones

« Arès, reviens ici tout de suite ! ARES ! » Le cri de la petite brune s'entend dans toute la maison alors que son jumeau s’est caché pour pas qu’elle le trouve. Il vient encore de faire une bêtise qui a le don d’irriter sa sœur. « Arès, tu sais que maman elle aime pas quand tu fais ça. Sors de ta cachette ou tu vas te faire disputer. » Hécate parle du fait de se cacher après avoir fait une bêtise pour éviter de se faire gronder. Il lui arrive souvent de se cacher alors il change de cachette à chaque fois qu’il en a l’occasion. « Maman elle est pas là alors je m’en moque ! » Pendant qu’Arès parle, Hécate s’avance vers la source de sa voix. La jeune fille a toujours été plus intelligente que son frère et ce jour-là ne déroge pas à la règle. Elle se dirige vers la chambre des parents en silence et se penche sous le lit. Arès crie de frayeur. « Je t’ai trouvé ! » Le brun râle quelques secondes avant de sortir de sous les lattes. Il le sait pourtant que Hécate se dirige au son de sa voix. Mais à chaque fois, il se fait avoir. Bien qu’il ait perdu une bataille, il n’a pas encore perdu la guerre. Le chenapan monte sur le matelas et commence à sauter. « Heureusement pour toi que Maman et Papa ne sont pas là. Tu sais combien ils détestent lorsque l’on saute sur leur lit… » Hécate rejoint son jumeau et dans une parfaite imitation de leur mère se drape du traversin pour s’en faire une écharpe avant de poursuivre. « Quelle image cela donne-t-il de nous ? » Arès se met à rire à gorge déployé tandis que Hécate perd petit à petit son sang-froid. L’apparence, c’était tout ce qui comptait pour les Jones. Les jumeaux avaient appris au fils des années de ne rien faire qui pourrait mettre en colère leur parent. Ils restaient sages et bien polis lorsqu’ils étaient dans les parages. Mais lorsqu’ils n’étaient plus là, Hécate et Arès se transformaient pour redevenir les enfants qu’ils étaient. D’ailleurs, sans prévenir, la jeune fille se jette sur son frère et entreprend de lui faire des chatouilles. Ne supportant pas cet assaut, le brun se tord pour éviter les doigts de Hécate, en vain. Il se retrouve alors allongé sur les draps, le corps de sa sœur sur lui. Le sourire triomphant de sa jumelle ne lui plait qu’à moitié mais il reste impuissant quand elle use des chatouilles pour le mettre hors-jeu. « Ça, c’est pour avoir coupé les cheveux de ma Barbie. » Arès continue de se tordre sous les assauts de sa sœur en riant. Elle sait qu’elle le tient parce qu’il n’arrive jamais à se défaire de son emprise. « Et ça, c’est pour avoir habillé mon Ken avec des vêtements de Barbie. » dit-elle tout en continuant de chatouiller son frère. Arès demande grâce plusieurs fois avant que Hécate ne daigne arrêter le supplice. Elle s’allonge alors à côté de lui et vient caler sa tête contre sa poitrine tandis qu’Arès l’enlace dans ses bras. Un sourire aux lèvres, Hécate s’endort presque instantanément. Elle a cette faculté de s’endormir rapidement tandis qu’Arès mettait des heures à trouver le sommeil. Il regarde alors par la fenêtre et essaie de distinguer quelque chose dans le ciel noir. Papa et Maman les ont encore une fois laissés à la garde d’une nourrice pendant qu’ils prenaient du bon temps dans une ville qu’il n’avait pas retenu. Les jumeaux restaient à New York tandis que les Jones prenaient un avion et partaient en direction du soleil. Si au début Arès leur en avait voulu, maintenant, ce n’était plus le cas. Quand leurs parents étaient partis, ils pouvaient enfin être ce qu’ils étaient réellement, des enfants de sept ans. Leur vie n’a pas toujours été facile. Les apparences avaient une grande importance pour les Jones et jamais ils ne devaient fait un pas de travers. Un bruit attire l’attention du jeune garçon et il tourne la tête vers la nourrice qui sourit à la porte. Il lui rend son sourire avant de fermer les yeux et de resserrer sa prise sur sa sœur.


Un coup, deux coups, trois coups. Arès s’acharne sur le visage du type en face de lui alors que Hécate lui crit d’arrêter. Il ne peut tout simplement pas arrêter de frapper le mec qui a emmerdé sa sœur. Il a colporté des rumeurs sur sa jumelle la faisant passer pour une pute dans tout le collège. D’ordinaire, l’adolescent ne s’occupe pas des histoires qu’elle peut s’attirer. Elle est bien assez grande pour le faire seule. Mais lorsqu’on s’amuse à la traiter de pute, là c'est une autre histoire. Arès relève le poing gauche pour l’abattre à nouveau sur l’arcade du blond, lorsqu’il sent une petite main encadrer la sienne. Il tourne le regard vers sa sœur et rencontre ses yeux. Il peut y lire la peur que sa colère lui inspire mais aussi l’envie qu’il se stoppe. Sa main droite libère le col du t-shirt du type qui tombe à terre à moitié sonné. « La prochaine fois que tu traites ma sœur de pute, je serai moins gentil ! » Arès regarde chaque personne du cercle qui s’est formé autour d’eux pour faire passer le message. La prochaine fois, il ne sait pas si Hécate pourra l’arrêter. Le tirant par le bras pour qu’ils s’en aillent, le brun fait mine de mettre un coup de pied dans le ventre du mec à terre qui se met à couiner comme une fille avant de partir avec sa sœur. Heureusement pour lui, ils n’étaient pas dans le collège au moment des faits. A part aller porter plainte au commissariat, Arès ne devrait pas avoir de trop gros problèmes. Ce qui serait le plus dur à cacher allait être les ecchymoses sur ses mains mais aussi le sang sur sa veste. Hécate le fait s’asseoir sur un banc et s’applique à regarder le visage de son jumeau. « Il t’a bien amoché la lèvre frérot. » Elle sort de son sac une trousse de secours. Elle en tire de l’alcool modifié et un coton pour le passer sur la lèvre. Arès grimace de douleur sous les picotements. « Désolée Arès. » Le jeune homme balaie ses excuses d’une main. Il ne les veut pas et même, elle n’a même pas besoin de les faire. « T’as pas à t’excuser Hécate. Ce n’est pas ta faute si ce connard s’est cru tout permis. Il n’avait pas à te traiter de pute ! Personne n’a le droit de t’insulter de la sorte. Et puis, tu crois vraiment que j’allais laisser passer ça ? » Hécate dépose sa main sur celle de son frère et lui sourit timidement. « Ça n’empêche pas que je sois désolée Arès. Tu vas te faire tuer par les parents et s’il porte plainte contre toi, je sais pas ce qu’il va se passer… » « Il portera pas plainte. Il aurait trop peur des représailles. Et pour les parents, t’occupe pas de ça… Je gèrerai. » Un coup d’œil à sa montre lui apprent que Hécate est en retard pour son cours de théâtre. « Allez morveuse, sauve toi sinon, tu vas aussi avoir des problèmes avec les vieux. T’inquiète pas pour moi, j’appellerai tonton et tatie pour passer chez eux avant de rentrer à la maison. J'ai toujours des vêtements de rechange pour ça. Je prendrais une douche et changerait ma veste. » Hécate ne semble pas convaincue par les propos de son frère, mais il la pousse à partir. Il attrape son téléphone une fois sa jumelle hors de vue et compose le numéro de la maison cousin. « Tatie que j'aime fort… J'ai un soucis... Je peux passer chez toi ? » Une fois la réponse donnée, Arès se précipite chez Eggsy pour se changer. Il adore son cousin et aime bien être en sa compagnie même s'il est plus jeune qu'eux.


« Putain Hécate, tu veux pas te taire ! J’essaie de faire mes devoirs ! » Oui c’est bizarre venant d’Arès. Il n’est pas du genre à faire ses devoirs. Il préfére copier sur sa sœur. Seulement, là, il est bien obligé de le faire lui-même. Hécate n’a pas cette matière alors que lui oui. Du coup, ça le fait bien chier et entendre sa sœur rire ne l’aide pas à se concentrer. Jetant sur son lit ses livres et son cahier, Arès se dirige de mauvaise humeur vers la chambre de sa jumelle. Il frappe à la porte avant d’entrer. Ils toquaient toujours aux portes de l’autre pour se présenter mais aussi pour préserver l’intimité de chacun. Il entre alors et au lieu de tomber sur sa sœur, il tombe nez à nez avec la nouvelle, Mohini. Elle était arrivée il y a quelques jours et il ne lui avait jamais encore parlé. Arès se retrouve alors bien con à ouvrir la bouche et la fermer comme un poisson hors de l’eau. « Ferme la bouche Arès, tu vas gober des mouches. » Ce dernier lance un regard noir à sa jumelle tandis qu’un sourire insolent apparait sur son visage. Il ferme la bouche et reporte son attention sur Mohini. « Salut, moi c’est Arès… Le jumeau de la débile derrière toi ! » « EH ! Mais je te permets pas ! » Hécate traverse la pièce et vient frapper l’épaule d’Arès. Il se met à rire. Comme si elle pensait qu’elle allait réellement lui faire mal. Ce n’est pas le petit poids plume qu’elle représente qui va être une véritable menace. Un sourire apparait sur le visage de Mohini tandis que Hécate s’acharne sur l’épaule de son jumeau. Après quelques secondes, elle renonce, voyant bien qu’elle ne lui fait pas mal du tout. « Tu m’énerves Arès ! Je vais aller chercher à boire et à manger… Tu veux quelque chose Mohini ? » « Simplement de l’eau Hécate. Merci. » La brune sort alors de sa chambre, laissant son amie et son frère seuls. Arès s’avance dans la pièce et sourit à la nouvelle. Mohini a une façon bien à elle de parler. En effet, son accent déforme certains mots, mais cela ne rend que plus joli sa façon de s’exprimer. Elle roule les ‘’r’’ et s’attarde sur certaines syllabes. D’ailleurs, Arès, lui en fait la réflexion. « Tu as un très joli accent Mohini. J’aime beaucoup ! » La jeune femme se sent rougir et elle détourne le regard. C’est bien la première fois que quelqu’un ne se moquait pas d’elle et appréciait réellement son accent. D’ordinaire, à chaque fois qu’elle changeait de pays, elle se faisait remarquer parce qu’elle avait un accent bizarre. Elle détestait d’ailleurs son accent à cause de ça. Mais ici, c’était différent. Hécate et Arès l’avaient accepté avec cet accent, ce petit quelque chose qui faisait son charme. « Alors, tu viens d’où Mohini ? Et pourquoi New York ? » L’indienne reporte son attention vers le jeune homme et entreprent de lui raconter vite fait son histoire. « Je viens d’Inde. Je suis née là-bas. Mais je n’y suis pas restée très longtemps. Le métier de mon père implique que l’on déménage beaucoup. J’ai beaucoup voyagé dans beaucoup de pays. Mon père a été muté ici et donc, je lui ai fait promettre de ne pas changer de ville tant que je n’aurais pas fini le lycée. » Les deux se sourient et détournent les yeux quand Hécate revient dans la chambre avec deux verres d’eau et un verre de jus d’orange, verres qu’elle tend à Arès et Mohini. « J’ai interrompu quelque chose ? » Arès se leve, boit d’une traite le verre et le rend à sa sœur. « Non non. Je retournais faire mes devoirs. » Il quitte alors la chambre de sa sœur pour aller dans sa chambre. Mohini est vraiment magnifique. Son sourire illumine son visage et il aurait aimé le voir tous les jours. Il priae le soir venu pour que sa sœur devienne son amie, voir même sa meilleure amie. Il ne se doute pas une seule seconde que son vœu allait être réalisé.


Arès sent qu’on le secoue dans son sommeil. Il grogne quelques secondes avant de se tourner de l’autre côté indiquant ainsi qu’il ne voulait pas être dérangé. C’est sûrement Hécate qui a fait un mauvais rêve et qui cherche la chaleur rassurante du lit et du corps de son frère. Seulement, aujourd’hui, le brun a envie de dormir. Il a eu une soirée plutôt chargée en alcool et s'est couché tard. Seulement, la personne n’arrête nullement de le secouer dans tous les sens pour le réveiller. La bouche pâteuse, Arès se retourne une nouvelle fois et ouvre lentement les yeux. « Hécate, si tu viens m’emmerder parce que tu as fait un cauchemar, ça va mal se passer. » Cependant, quand ses yeux se sont habitués à la faible luminosité qui régne dans la pièce, il s’aperçoit que la jeune femme qui est dans sa chambre n’était pas Hécate, mais Mohini sa meilleure amie. Il se redresse dans son lit manquant de s’assommer avec sa tête de lit et fait une petite place à la brune qui pleurait. Elle se jette dans ses bras pour y sangloter encore un peu plus. Arès se tait se contentant de masser le dos de Mohini en attendant qu’elle se calme. Quand ce sera le cas, elle lui dira sûrement ce qui s'est passé pour qu’elle vienne dans sa chambre en pleurs. Après dix minutes dans cette position, les larmes se tarissent et la jeune femme commence à s’essuyer les yeux. « Je suis désolée d’avoir mouillé ton t-shirt. J’espère que je me suis pas mouchée dedans. » Un petit rire s’échappe de ses lèvres quand elle se rend compte qu’elle est totalement ridicule. « T’inquiète pas Mo. Au pire, si tu t’es mouchée dedans sans faire exprès, je le changerai. Si tu me disais plutôt ce qui t’as mise dans cet état ? C’est Hécate ? » Mohini secoue la tête de haut en bas pour approuver. Cela concerne bien Hécate et aussitôt l’instinct de grand frère prend le dessus. « Il lui est arrivé quelque chose ? C’est grave… Mohini dit mo… » « T’affoles pas ! C’est rien de grave. On s’est juste disputé… Une grosse dispute à cause d’un garçon… » Elle lui a coupé la parole avant qu’il ne réveille toute la maison et apprendre que tout allait bien pour sa sœur le rassure. Il n’aurait pas supporté que quelque chose de mal arrive à Hécate. Il était le genre de frère à tout faire pour sa sœur. Il jouait le rôle de grand frère alors qu’ils étaient jumeaux. Mais c’était plus fort que lui. Quand Hécate avait un problème, Arès accourait et réglait le problème soit diplomatiquement soit en se servant de ses poings. « J’ai voulu la taquiner un peu avec un garçon qu’elle trouve mignon et elle s’est énervée parce qu’elle aime pas qu’on parle de lui. Je l’ai laissé seule dans sa chambre pour qu’elle se calme. J’avais peur d’aller dans le salon… » Dans le noir, Mohini ne voit pas le sourire narquois qui prend place sur le visage d’Arès. « Tu peux rester ici avec moi si tu veux. Demain matin, Hécate va se poser des questions sur ta présence dans ma chambre, et je serai ravi de lui faire croire qu’il s’est passé des choses entre nous ! » La lumière aurait été allumé, Arès aurait pu voir les joues rouges de Mo, mais ce n’était pas le cas. Ils se mettent tous les deux sous les draps du brun et Mohini se cale contre le jumeau de sa meilleure amie. Elle ferme les yeux et ne tarde pas à rejoindre les bras de Morphée. Quant à Arès, il se demande pourquoi c’est Mo qui est venue le voir dans sa chambre et non pas Hécate. Il lui posera la question demain. Pour le moment, il a juste envie de dormir.


Putain dans quel pétrin s’est-elle encore fourrée ? Arès a compris à moitié ce qu’elle lui a dit. Elle était en pleurs et ne savait pas quoi faire ! Il n’a rien compris à ce qui s’était passé, mais a quitté la fête en courant. Il aurait été plus vite si Hécate n’avait pas volé ses clés de voiture pour la prendre. Il ne savait pas pourquoi elle l’avait pris et surtout, il savait qu’elle était complètement bourrée et qu’elle avait pris la route. Quelque chose de grave était arrivé. Heureusement il n’a pas à courir trop longtemps. La scène qui se présente sous ses yeux le glace d’horreur. Sa voiture est dans le ravin, deux corps sont allongés par terre tandis que Hécate accoure vers lui en larmes. Elle se jette dans ses bras et il la réceptionne tant bien que mal. Sa jumelle tremble de partout et semble être en état de choc. Néanmoins, elle ouvre la bouche pour essayer de s’expliquer. « J’ai conduit bourrée et j’ai fauchée Ramya et Mohini ! » Ainsi, Arès apprend l’identité des deux corps sur le bord de la route. Prenant Hécate par les épaules, il la mène près des filles pour vérifier qu’elles sont encore en vie. Le pouls de Mo tape contre son doigt. Il est rassuré de constater qu’elle est vivante. Arès enlève sa main du cou de celle qu’il aime pour s’approcher de Ramya. La découverte qu’il fait l’horrifie. Il ne sent pas le pouls de la jeune femme. Il essaie de lui faire un massage cardiaque en vain. Elle est morte depuis trop longtemps. Le brun se retourne alors vers sa sœur et secoue la tête pour lui confirmer ce qu’elle pense. « Je vais aller en prison. Ils vont m’enfermer parce que j’ai commis un crime ! J’ai tué quelqu’un ! » Au fur et à mesure que l’évidence prend place dans son esprit, Hécate se met à trembler de plus belle. « J’ai tué quelqu’un ! Oh mon Dieu, j’ai tué quelqu’un ! » Ses pleurs redoublent tandis qu’elle se met à faire une crise de panique. Arès décide d’intervenir et la gifle pour lui faire reprendre ses esprits. « Ecoute moi bien Hécate, tu ne vas pas aller en prison. Je vais prendre ta place. Je vais appeler les flics et leur dire que c’est moi qui conduisait. C’est moi qui vais aller en prison. Jamais je ne te laisserai pourrir là-bas. » Hécate est trop abasourdie par la gifle pour comprendre l’ampleur de ce que son jumeau lui dit. C’est bien la première fois qu’il lève la main sur elle. Mais cela a eu le don de la calmer de suite. Les larmes continuent de couler le long de ses joues, mais elle a retrouvé un rythme respiratoire stable. La prenant par les épaules, Arès plante son regard dans le sien. « Tu vas faire exactement ce que je te dis. Tu m’entends ? » La jeune femme hoche la tête. « Tu vas sécher tes larmes et retourner à la fête. La plupart des gens sont bourrés. Ils n’auront pas remarqué ton absence. Au pire, tu trouveras bien un prétexte pour te sortir de là. Tu vas faire comme si rien de tout ça ne s’était passé. Tu n’as pas pris ma voiture pour aller chercher Ramya et Mohini. Tu es restée à la fête et c’est tout ! Compris ? » Nouveau hochement de tête de Hécate. « Bien ! » Arès se rapproche de sa sœur et l’enlae de toutes ses forces dans un câlin d’adieu. « Je t’aime Hécate et je t’aimerai toute ma vie ! » Il dépose un baiser sur son front avant de lui demander de partir. Elle ne réalise pas encore qu’il va s’accuser à sa place. Elle écoute donc son frère encore en état de choc et repart à la soirée. Arès appele alors les flics et une ambulance et s’approchae de Mohini pour vérifier qu’elle reste en vie. « Je suis désolé Mo. J’espère que tu n’en voudras pas trop à Hécate. Elle n’a pas fait exprès. » Il se moque bien de savoir qu’elle lui en voudrait, parce que ce serait le cas. Elle penserait comme tous les autres que c’était sa faute et Hécate serait en paix…


Le procès a été avancé. Tout le monde veut qu’Arès soit sacrifié sur la place publique. La nouvelle du meurtre de Ramya a fait le tour de la ville et tout le monde le désigne comme un paria, un parasite à abattre. Le jeune homme arrive très bien à supporter cette pression, les chuchotis sur son passage, le fait d’être montré du doigt pour le crime qu’il a commis. Il se félicite d’avoir eu l’idée de prendre la place de sa sœur. Il sait qu’elle est assez forte pour supporter ce qu’il supporte en ce moment, mais il n’est pas sûr qu’elle aurait pu survivre à de la prison. Or, c’est bien ce qui l’attend vu que quelqu’un était mort. Bref, Arès accepte cela avec un grand calme. Calme que ses parents n’ont pas. Dès l’instant où il s’est fait arrêté après avoir appelé les flics, ils l'ont condamné sans même attendre des explications de sa part. Il a toujours su que lorsque quelque chose de mal arriverait à lui ou sa sœur, les parents les laisseraient tomber. Ce jour était arrivé et voilà, maintenant Arès est seul dans cette épreuve. Des policiers le font entrer dans la salle d’audience ou son avocate l’attend. Il y a un résumé des faits pendant lequel on demande à l’accusé de corroborer sa déclaration pour voir s’il y a des incohérences. Au bout d’une heure, le juge s’adresse à Arès. « Monsieur Jones, avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ? Que plaidez-vous ? » Arès se lève alors et se met de trois quart pour ne pas tourner le dos au juge mais pour se tenir devant la famille de Ramya et Mohini. « Je plaide coupable votre honneur. Et pour ma défense, je ne dirais rien. Ce que j’ai fait ne mérite même pas d’être défendu. Je souhaitais juste m’excuser auprès de la famille des victimes en leur disant que si c’était à refaire, je ne prendrais pas la voiture pour essayer de les rattraper et les ramener. Même si mon geste partait d’une bonne attention, il était dangereux et inconscient. » Arès s’arrête pour reprendre son souffle et plante son regard dans celui de Mohini avant de continuer. « Mes excuses ne changeront rien au fait que Ramya soit morte et que Mohini ait perdu partiellement l’usage de sa jambe. Mais je suis quand même désolé pour tout ce que vous pouvez traverser en ce moment. » Ayant fini de parler, Arès se rassoit et attend presque avec impatience que le verdict arrive. Il en a marre de rester assis là et de savoir tous les regards braqués sur lui. Après vingt minutes de délibération, la sentence tombe. Il est condamné à dix ans de prison avec six ans de sûreté. C’est bien moins que ce qu’il avait pensé mais comme c’était un homicide involontaire et qu’il s’était rendu à la justice, il écopait bien moins que s’il avait fui. Les policiers reprennent alors la route vers la voiture pour le mener en prison quand ses parents se placent devant lui. Hécate est bien loin de lui. Arès aurait aimé la prendre dans ses bras une dernière fois avant d’être enfermé. Mais apparemment, elle ne veut pas. Il reporte alors son attention sur ses parents. Sa mère pleure et son père affiche une mine déconfite où toute la haine qu’il ressent pour lui se voit. « Je savais que tu allais être une déception pour la famille. Je ne me trompais pas. J’espère que tu crèveras en prison. » Des mots durs prononcés par son père, Arès en a l'habitude. Seulement, là, c'est pire que tout ce qu'il a pu entendre. Ce n’est pas simple à accepter sans qu’aucune émotion ne transparaisse de son visage. « Tu sais, j’ai déjà tué une fois, je peux recommencer. Méfie-toi que tu sois pas le prochain sur la liste quand je sortirais… Je pourrais y prendre goût… » Il a parlé d’un ton bas, méprisant et arrogant pour que seuls ses parents entendent. Sa mère pousse un cri horrifié tandis que son père se recule d’effroi. Un sourire pervers s’accroche aux lèvres du brun et il est poussé par les policiers vers la prison qui sera sa maison pendant les six années à venir.


« Jones, courrier pour toi ! » Arès lève les yeux de son livre et arque un sourcil interrogateur vers le gardien qui lui a annoncé qu’il avait du courrier. « Me regarde pas comme ça Jones, je sais pas qui te l’envoi. Maintenant bouge ton cul et viens chercher ta lettre. » Le jeune homme soupire et se lève pour récupérer l’enveloppe. Il reconnait de suite l’écriture délicate de sa sœur. Il est surpris encore une fois par la lettre. Pourquoi lui écrit-elle ? Ne peut-elle pas venir le voir et lui parler en face ? Apparemment non puisqu’elle lui a envoyé du courrier. Il ouvre alors l’enveloppe et commence sa lecture.

« Arès,

Je t’écris cette lettre parce que je ne peux pas venir te voir. C’est au-dessus de mes forces. Je ne peux pas affronter cette réalité où tu as pris la place du meurtrier. Ma place. Je ne peux pas, tout simplement. Je m’en veux terriblement. Je n’aurais jamais dû te mêler à ça et aujourd’hui encore, si je pouvais revenir en arrière, je ne referais pas les mêmes erreurs. C’est facile de dire ça, je le sais mais, j’aimerais pouvoir revenir en arrière. Mais c’est impossible et tu paies pour mon erreur et je ne me le pardonnerais jamais. C’est pour ça que je ne peux pas venir te voir. Je n’en ai pas la force. J’ai peur de ce que je verrais, de ce que les autres prisonniers peuvent te faire. Je t’aime Arès et ça me déchire le cœur de savoir que tu te trouves à une place à laquelle tu ne devrais pas être. Je me répète, je ne sais pas quoi te dire tellement je m’en veux.

Je t’aime Arès, de tout mon cœur. Tu es ma moitié, mon âme sœur, mon meilleur ami. Je ne peux pas venir te voir mais je ne pense pas moins à toi. Tu me manques horriblement. C’est vide sans toi à mes côtés. Nos après-midis films devant la télé me manquent, nos soirées avec nos amis me manquent, ta présence dans ma vie me manque. Je ne saurais te remercier pour tout ce que tu fais pour moi et que tu as fait. Tu es quelqu’un de formidable quoiqu’en dise les parents. S’ils savaient que je suis le monstre dans l’histoire. Si seulement je pouvais tout raconter à tout le monde. Je devrais le faire. Je devrais prendre ta place. Mais, quelque chose me dit que tu m’en empêcherais.

Je ne t’oublie pas,
Hécate. »

Plus Arès avance dans la lettre et plus il a envie de frapper quelqu’un ou crier au monde que c’est une injustice. Sa propre sœur ne viendra pas le voir pendant son séjour en prison. Il ne sait pas s’il lui en veut plus de ne pas avoir eu la force de lui dire en face ou si c’est parce qu’elle ne viendra pas. Le jeune homme serre les dents et les poings pour éviter de pleurer. Il est un homme et dans une prison un homme ne pleure pas sous peine de devenir la cible des autres hommes présents dans l’établissement. « Gardien ! » Le brun se met à crier pour que le gardien vienne le voir. Ce dernier se précipite devant sa cellule et lui demande ce qu’il désire. « Je voudrais de quoi écrire pour répondre à ma lettre s’il vous plait. » Quelques minutes après avoir fait sa demande, Arès reçoit du papier et un stylo. Il se pose sur la petite table et commence à écrire.

« Hécate,
Je ne t’en veux pas de ne pas vouloir venir me voir. Je comprends très bien que tu puisses culpabiliser et je ne te tiens pas rigueur du fait que je vais pourrir dans cette prison sans même des nouvelles de toi. Tu sais ce qui me tue le plus en dehors du fait d’être privé de liberté, c’est de ne pas te voir. »

Il raye tout ce qu’il a écrit et froisse la feuille. Il ne peut pas lui écrire de lettre. Il a besoin de la voir, de lui parler en face. Si elle ne veut pas, alors il respectera son choix et ne prendra pas contact avec elle-même si ça le tuerait à petit feu.


Une main lui parcoure le corps. Il peut la sentir et il n’apprécie pas ce contact. Tôt ou tard, Arès savait que ce moment allait arriver. Cela fait trois mois qu’il a atterrit dans la prison avec pour codétenu un pervers qui n’attend qu’un seul moment d’inattention pour assouvir son désir de posséder le petit jeune. Seulement, il ne s’est pas rendu compte qu’Arès n’attendait que ça aussi. Pas parce qu’il veut prendre son pied, simplement pour le frapper jusqu’à ce qu’il demande grâce. Peut-être qu’ainsi, il comprendrait que ce qu’il fait n’est pas bien. Arès a peu de chance d’y croire, mais lui, ne se laisserait pas faire. Il stoppe la main baladeuse alors qu’elle s’insinue sous son t-shirt. « Jones, laisse toi faire, ça fera moins mal. » Arès peut entendre son sourire pervers dans ses mots. Il resserre sa prise sur le poignet de son codétenu et serre jusqu’à ce qu’elle sorte de sous son vêtement. « Tu sais Jones, si tu résistes, je vais te faire mal, mais pas qu’à ton cul. » L’allusion fait grincer le jeune homme des dents mais il ne va pas le laisser continuer ce qu'il fait. Ce n’est même pas une option envisageable. Il ne va pas le laisser le violer sans rien dire. Arès se relève et de sa main libre envoie valser son poing contre le visage du prisonnier. Un combat commence entre eux dans lequel aucun des deux n’a l’avantage sur l’autre. C'est le chahut qui alerte le gardien qui vient les séparer avant que l’un des deux tue l’autre. « Qu’est-ce qui se passe ici ? » Son regard est mauvais et il passe d’Arès à l’autre. « Il a essayé de me violer, je l’ai pas laissé faire, c’est tout. » Le gardien attrape le col du codétenu du brun et le fait sortir de la cellule tandis qu’il laisse Arès seul. Quelques minutes plus tard, on lui fait savoir qu’il aura une cellule pour lui tout seul pour qu’il évite de tuer les autres détenus de la prison. Un sourire apparait sur son sourire. Etre seul pendant six ans ne le gêne absolument pas. Il préfère ça que de rester enfermé avec quelqu’un qui essaierait de le violer à chaque fois que l’occasion se présenterait.


Six ans, voilà le temps que sa peine a duré. Six ans durant lesquels il a été privé de liberté et qu’il a dû garder la tenue orange des détenus. Personne n'est venu le voir dans sa famille. Il comprend très bien. Il est devenu un paria, un parasite. On ne s'occupe pas de ce genre de personne chez les Jones... Non, on les écrase... Arès a appris à vivre seul, à se consoler dans sa solitude. Il ne parle plus pour ne rien dire. Maintenant, il observe, se glisse dans la foule et essaie de passer inaperçu. Ses parents ne sont pas venus soutenir le meurtrier qu’il était et sa jumelle lui avait clairement expliqué qu’elle ne voulait plus le voir. Alors, il ne sait pas ce qui s'est passé pendant le temps où il était derrière les barreaux. Il se doute bien que la vie à continuer son cours sans lui... Maintenant, c'est à lui de reprendre sa vie aussi.