J'étais étendu sur le sol, bras croisés derrière la tête, contemplant le plafond avec un trop grand intérêt. Un sourire béat se dessina sur mes lèvres lorsque je sentis une présence féminine s'allonger sur moi. Le visage de Nora apparu au dessus de moi. Elle se pencha pour m'embrasser. Mes paupières se fermèrent automatiquement. En ouvrant les yeux, je découvris Kiara à califourchon, portant une petite tenue sexy. Je voulais lui demander ce qu'elle faisait sur moi, mais une main m'empêchait de parler. Je détournai alors la tête pour découvrir Sam, aussi en petite tenue, posant son index devant ses lèvres pulpeuses pour m'inciter à garder le silence. J'écarquillai les yeux de surprise lorsqu'elle prononça mon nom.

Je me réveillai en sursaut lorsque j'entendis des coups retentirent dans l'appartement. Je pris de grandes inspirations pour revenir à moi avant de me lever. J'enfilai un jogging, rageant contre mon engin en bas de la ceinture qui était beaucoup trop joyeux. Nora étant partie travailler, je me demandais qui est-ce qui pouvait bien cogner à ma porte? Je me dirigeai vers la porte d'entrée pour regarder dans l'œillet vitré. Mon coeur fit un demi-tour en voyant Sam dans l'encadrement. Je soufflai un «merde» entre mes lèvres avant de ramasser un coussin sur le canapé, le positionnant devant mon sexe pour éviter tout contact visuel se poser sur mon entrejambe. Je jetai un coup d'oeil à l'horloge et haussai un sourcil en voyant 7:00 du matin. Je finis par ouvrir la porte à mon officier en chef. J'ignorais comment je devais l'aborder. En tant qu'amie ou bien en tant que supérieur? Vue son accoutrement, je me disais qu'elle était en visite amicale, rien de plus. Je décidai tout de même de la vouvoyer pour éviter tout problème. « Officier Kalama... » Prononçais-je en lui faisant un petit signe de tête en guise de salutation. « Comment puis-je vous aider? » Demandais-je poliment, détaillant ma superviseure de la tête aux pieds, l'imaginant comme dans mon rêve. Je raclai subtilement ma gorge avant de cligner des yeux. Quel con je peux être parfois.

Toujours saisit par la présence de mon officier en chef dans l'encadrement de ma porte, je finis par me détendre lorsqu'elle me supplia de passer outre les formalités. Je roulai des yeux, souriant intérieurement. Ma supérieure me poussa l'épaule avant de pénétrer dans mon appartement. Je la regardai en haussant les sourcils. Elle dégageait de l'assurance cent mille mètres à la ronde autour d'elle. Ensuite, elle me demanda la permission pour aller faire pipi. J'entrouvris la bouche pour la taquiner, mais elle repris la parole pour s'excuser de m'avoir réveillé et rajouta le commentaire le plus gênant de ma carrière. FAIRE MAL À L'OREILLER! Je restai sans mot, déboussolé devant la blague rigolote de Sam. Elle savait que derrière se tas de tissu, il y avait un tas d'hormones qui pointaient le plafond. Je rougis légèrement, me raclant la gorge avant de pointer où se trouvait ma salle de bain. Aussitôt qu'elle si enferma, je m'empressai de penser à la grand-mère de Nora, à la charogne d'une moufette sur le bord de la route, à une litière de chat... Et je finis par calmer mes envies non-contrôlées. Je déposai le coussin sur le canapé avant de m'accoter contre le mur à côté de la salle de bain.

« Je peux savoir ce que tu fais ici à une heure pareil? Et aussi savoir pourquoi t'es habillée comme ça? » Demandais-je avec un brin d'amusement. Il était bien rare de rencontrer Sam dans d'autres circonstances que le travail, mais ils nous arrivaient parfois de prendre un verre ensemble. Seulement, elle ne s'était jamais donné la peine de se rendre aussi sexy. « À cause de ton accoutrement, tu vas briser la fondation même que je m'étais faite à ton sujet. T'étais bien la seule moeufs à laquelle je ne me permettais pas de mâter le derrière, mais avec ce petite jeans serré... C'est difficile de regarder ailleurs. Sans parler du bustier...» Un sourire large s'était affiché sur mes lèvres. Elle m'avait rendu mal à l'aise, alors je lui rendais l'appareil en me moquant de son choix vestimentaires. Même si tout au fond de moi, ça me plaisait particulièrement de la voir ainsi, mais je n'allais pas lui donner le réel plaisir de la complimenter sur sa beauté hors du commun.

À peine le mot « Bustier » était formulé que la porte de la salle de bain s'ouvrit en un coup de vent, faisant apparaître Sam dans son encadrement. Je me retins pour ne pas éclater de rire devant sa mine outrée. Elle me fusillait du regard, m'harcelant de son long doigt effilé. J'haussai les épaules, jouant la victime qui ne comprenait pas pourquoi elle se faisait gronder, avant de recevoir une pichenette sur le front. Je fis une grimace douloureuse avant de laisser entendre un rire amusé. Elle s'écarta pour poser ses yeux fouineurs sur la décoration de mon appartement. Heureusement pour moi, Nora avait un goût raffiné pour l'agencement des couleurs et des motifs.

Sam finit par me donner une raison pour sa venue inédite, m'expliquant que mes chiottes étaient plus proches que chez elle. Je roulai des yeux en croisant les bras sur mon torse, la trouvant complètement stupide de m'avoir réveillé pour sa petite vessie. Malgré tout, j'étais tout de même contente de la voir. On ne s'ennui jamais avec cette moeufs, sauf quand on travaille avec elle, alors là elle nous fait voir son caractère de toutes les couleurs. Sam revint à l'attaque en regardant mon entrejambe, un sourire ampli de malice sur le bout de sa bouche. « On dirait que ça va mieux toi? » Me demanda-t-elle avec fierté. Je laissai entendre un rire coupé et totalement faux pour ensuite la foudroyer du regard. Qu'elle maligne elle est. Mais ce ne fut pas tout. Elle me demanda quand est-ce que j'allais lui proposer du café. Je soupirai longuement, tiquant de l'oeil lorsqu'elle rajouta le mot « Supérieure ». Je n'ai plus de difficulté à l'associer à son poste, mais je déteste l'entendre dire ce genre de truc. Évidemment, elle ne fait ça que pour me taquiner et ça fonctionne. Je cogne mon épaule contre la sienne, me dirigeant vers la cuisine pour allumer ma Keurig. Je sors les échantillons de café pour les déposer sur le comptoir et sors les tasses par la suite. J'ouvre le frigo pour y sortir une pomme et croquer dedans à pleine dents, terminant mon parcours les fesses assis sur le comptoir. « Alors... Quel mec à eu la chance de danser avec mademoiselle au Bustier? Ou qu'elle nénette, sait-on jamais. Après tout, on se parle rarement de nos vies privées. » Ricanais-je avant de prendre une autre bouchée. « T'as faim? Le frigo est plein à craquer, alors sers toi. Et t'as qu'à choisir la saveur que tu veux pour ton café. Celui à la cannelle est vachement bon! » Je lui suggérais celui-là parce qu'en fait, je le détestais. Et comme je suis un cuisinier pitoyable, je préférais lui proposer qu'elle me vole un truc dans le frigo qu'attendre qu'elle me demande de lui concocter un déjeuné santé. Alors là, ce serait l'horreur.

Évidemment, elle n'allait pas répondre concrètement à ma question. Elle laissait planer un doute comme elle aimait si bien le faire à la caserne. Vue son rang, son habillement et son caractère au travail, bon nombres de mecs paris sur le fait qu'elle est homosexuelle. J'aurais, pour une fois, pu décimer ce curieux questionnement. Hélas, ce ne sera pas pour aujourd'hui. La belle indienne finit par faire son choix de café, préparant même le mien. J'écarquillai les yeux en voyant le gobelet qu'elle insérait dans la machine. Celui à la cannelle. Je serrai la mâchoire, me demandant si elle m'avait vue venir avec ma fausse proposition. Ou bien elle essayait d'être gentille avec moi en me préparant mon café.

Je la remerciai d'un sourire en coin lorsqu'elle me tendit ma tasse. J'humai l'odeur affreuse de l'épice. Un frisson me parcouru l'échine. Sam s'installa à son tour sur le comptoir, baladant ses jambes d'un côté à l'autre. Je la regardai boire son café avec joie alors que je n'avais pas encore touché au mien. Elle me demanda si elle l'avait mal fait. Comment peut-elle rater un café alors qu'elle ne fait que foutre le petit gobelet dans la machine? Je lui tirai la langue avant de la rassurer. « Non t'inquiète, c'est qu'il est encore chaud... » Mentais-je pour éviter d'en boire tout de suite. C'est alors qu'elle déposa sa tasse sur le comptoir pour se remettre sur pied, m'obligeant à m'habiller pour qu'on aille lui acheter un Bagel et qu'on profite ensuite de notre journée. J'haussai un sourcil, surpris par cette spontanéité. Je réfléchis un cours moment, cherchant à savoir si j'avais quelque chose à faire aujourd'hui. Je me redressai à mon tour, laissant mon café à la cannelle dégueulasse sur le comptoir. « Pourquoi pas? » Je me rendis automatiquement dans ma chambre, farfouillant à travers mes tiroirs et mon garde-robe pour trouver une tenue convenable pour une sortie avec Sam. C'est-à-dire, jeans, camisole et chemise entrouverte par-dessus. Rien de plus simple. Je donnai un coup sur la porte pour la fermer, parlant à travers l'embrasure qui restait. « T'avais envie de faire quoi à part manger? Du sport? Histoire de perdre tout les calories que t'as pris en buvant hier soir? » Je laissai entendre un rire, devinant tranquillement qu'elle sorte de soirée elle avait eu la veille. Comme à notre grande habitude, si nous nous voyions à l'extérieur, c'était souvent pour s'affronter sur le terrain. On s'entraînait ensemble. Deux êtres compétitifs font habituellement des duos hors paire. Voilà ce que nous étions. Je me regardai dans le miroir avant de retourner auprès de Sam, reprenant ma pomme que j'avais laissé sur la table. Je sortie une bouteille dans laquelle elle pouvait transvider son café. « Tiens! Et je crois que je vais passer le café ce matin... Avec une pomme, le mélange des goûts serait étrange. » Dis-je en faisant les gros yeux, l'incitant à me suivre vers la sortie. Je m'assurai que j'avais tout sur moi. Mes clefs, mon portefeuille et mon cellulaire avant de verrouiller la porte derrière nous. Je sourie à Sam, finalement content que sa vessie soit incapable de retenir ses envies urgentes.

Je laissai entendre un rire jaune lorsqu’elle me taquina de nouveau avec mademoiselle le coussin. Malgré le fait qu’elle s’acharnait sur moi, je la trouvais très drôle dans son mode de « gentille garce ». Elle n’était pas méchante et elle ne faisait pas de propos déplacés, elle se donnait seulement des airs qui lui allait à ravir et ça, même si c’était le total opposé de sa personnalité au travail. J’aime bien cette Sam, dynamique et spontanée. Bref, je me sauvai de mon café et remarqué que Sam semblait avoir découvert mon jeu, mais je n’en fis pas plus de remarque, de peur qu’elle me propose un putain de café à la cannelle au travail. Autant clore le sujet rapidement pour l’envoyer aux oubliettes. Je verrouillai le tout derrière nous, suivant Sam dans les rues. Elle semblait déterminée plus que jamais. Je terminai ma pomme en chemin, la jetant dans une poubelle que contiennent tous les coins de rues de New York. Sam s’arrêta dans une popote roulante, achetant deux bagels. J’écarquillai les yeux lorsqu’elle m’offrit le deuxième. Je m’apprêtai à rouspéter, mais elle me coupa en me disant qu’un grand gaillard comme moi ne doit pas être rassasié avec seulement une pomme dans l’estomac. Je la remerciai avant d’avaler le bagel en quelques bouchées. Nous finîmes par arriver devant un établissement que je reconnu assez vite. Sam me donna un coup de coude, me demandant si j’étais prêt à prendre ma raclée contre elle, me surnommant « Monsieur Petit-cul-moulé-dans-son-jean ». Je ne pus m’empêcher de rire en regardant par-dessus mon épaule, matant mon propre derrière. « J’avoue que je suis assez attirant dans ces jeans! Ce sera mon arme fatale pour te déconcentrer! » Dis-je avec un brin de fierté.

Je poussai la porte pour entrer à l’intérieur, invitant Sam à passer devant moi. Je jetai un coup d’œil à son joli petit derrière, me promettant de ne pas trop le regarder pour en prendre envie. Une fois au comptoir, il y avait déjà quelques personnes d’arrivés, se dirigeant vers le « vestiaire commun » pour enfiler l’équipement et recevoir les armes. Je m’accoudai à la réception, décidant de payer la partie pour moi et Sam. Je me retournai vers elle pour l’empêcher de me gronder. «  Je préfère te payer le premier tour. Comme je suis plus réveillé que toi, que j’ai un beau petit cul moulé dans mon jeans et que je suis un as à ce jeu, j’ai tous les avantages de te battre. Alors, t’auras qu’à payer la prochaine séance pour ta vengeance personnelle. » Je lui tirai la langue avant que le réceptionniste ne nous explique les règles du jeu.

Nous pouvions embarqués dans la partie qui allait débuter avec les autres arrivants. Nous serions dans des équipes différentes, ce qui dessina un sourire empli de malice sur mes lèvres. Il nous montra en démo l’équipement à porter, comment l’enfiler et comment il fonctionnait. En tout et partout, nous avions un nombre infini de vie, mais à chaque fois que nous touchons un adversaire avec le laser tag, nos proies sont ajoutées à un tableau extérieur que nous pourrons consulter à la fin de la partie. J’acquiesçai au fur et à mesure qu’il nous expliquait le tout. Une fois terminé, il nous invita à aller mettre notre équipement avant de commencer la partie. Tout en passant mes bras dans le gilet par balle, je regardai Sam avec amusement, jusqu’à ce que les mecs de son équipe la regardent avec appétit. Je sais bien qu’elle est capable de se défendre toute seule envers la gente masculine, mais parfois un petit coup de pouce n’est pas de refus. Je m’approchai d’elle, déposai une main dans le bas de son dos et me penchai pour arriver à la hauteur de son oreille. « Je sais que t’es une grande fille, mais si jamais y’en a un ou deux que tu trouves déplacés et que tu voudrais t’en débarrassé, hésite pas à me faire signe… » Je regardai les mecs avec un sourire forcé, sachant qu’en ce moment ils me jalousaient tous pour être avec une nana aussi sexy.

Spoiler:

Mon rôle de preux chevalier sembla déplaire à Sam, car cette dernière faufila ses longs doigts effilés dans mes cheveux avant de tirer ma crinière vers l’arrière, me murmurant que c’était la dernière fois que je la sous-estimais ainsi. Ce simple contact me remémora mon rêve un peu plus tôt ce matin. Sam, en petite tenue… Je clignai des yeux pour revenir à la réalité, matant justement cette dernière qui s’éloignait, me fusillant avant même que le jeu ne soit débuté. J’inspirai profondément avant de rejoindre, à mon tour, mon équipe. Pendant qu’ils préparaient un plan de match, je relookai ma superviseure avec ce petit désir incontrôlable qu’ont les mecs dans leur cerveau. Vous savez, la petite lumière rouge qui ne cesse de clignoter avec les lettres « sexe » écrit en majuscule. J’ignore pourquoi je me mets soudainement à fantasmer autant sur Sam. En fait, il n’y a pas de justification. Je suis un mec, point à la ligne.

Perdu dans toutes les scènes torrides et inimaginables qui pourraient survenir lors de la partie de Lazer Tag, mes camarades échappèrent un cri de guerre avant d’entrer un jeu. Je m’extirpai de mes pensées, suivant le flot de personne. Une fois sur le terrain, j’analysai les alentours. Toujours aussi époustouflant ce décor. Je me dépêchai à me cacher derrière les murs colorés, prêt à attaquer le premier ennemi franchissant une barrière invisible. Je décochai quelques coups de lazer, touchant la majeure partie du temps mes adversaires en plein cœur. Après une dizaine de minute sur le jeu, je finis enfin par tomber sur Sam qui ne se gêna pas pour me retirer des points de vie. Je ne pus m’empêcher de rire lorsqu’elle glissa un commentaire sur mon arme fatale. Je me plaquai contre un mur pour éviter qu’elle n’augmente son score à nouveau. « T’inquiète, j’ai plus d’un tour dans mon sac. » Au même moment je disparu, faisant le tour pour arriver derrière Sam. J’approchai subtilement, accotant mon fusil dans son dos. « Touché. » Dis-je avant d’apercevoir un ennemi désirant sauver sa coéquipière. Je me cachai juste au bon moment, retournant mon arme contre Sam pour tenter de lui enlever les points qu’elle m’avait volé. Ce qu’elle était agile cette demoiselle. Je poursuivis mon élan à la James Bond, tuant plusieurs adversaires sans pitié. J’étais rendu à une trentaine de tir réussit. C’est tout en me dissimulant derrière un abri que je tombai face à face avec Sam. Avant même qu’elle ne puisse tirer, je passai mon arme par-dessus sa tête, tenant les deux bout de l’appareil pour emprisonner la silhouette de Sam à l’intérieur du cercle improvisé. Je plaquai son corps contre le mien, l’empêchant ainsi de m’attaquer. J’esquissai un sourire, fier de ma tactique. « Alors, combien de tir réussit? » Lui demandais-je, curieux de savoir si je devais la libérer pour lui laisser une chance ou bien si je devais me débrouiller pour lui retirer encore quelques vies.

En une fraction de seconde, je perdis tous mes sens. Sam plongea son regard dans le mien et se pencha légèrement vers moi, frôlant pratiquement ma bouche avec la sienne. Je gloussai intérieurement, me rappelant encore une fois mon rêve ce matin. J’écarquillai les yeux, pratiquement envoûté par cette proximité, avant de sentir une douleur au niveau du pied. Je grimaçai avant de me retrouver plaqué contre le sol. Le soulier de Sam termina son chemin sur mon poignet, m’empêchant de l’attaquer. De toute manière, j’étais tellement déboussolé que je n’arrivais toujours pas à comprendre ce qui s’était passé tellement tout s’était déroulé rapidement. Elle me tira dessus deux fois plutôt qu’une, se vantant de son score avant de s’évanouir à travers les décorations fluorescentes. Je clignai des yeux, inspirant profondément pour apaiser mon cœur en folie. Disons que je ne m’attendais aucunement à ce genre de proximité avec ma supérieure. Évidemment, il n’y avait rien de déplaisant là-dedans, mais il ne faut pas que je succombe à ce genre de tentation alors que mon couple tire à sa fin. J’ai tenu le coup jusqu’ici, alors ce n’est pas le temps de flancher avec ma patronne.

Je finis par me relever, secouant ma chevelure en broussaille avant de me cacher et d’analyser la situation. Si elle joue à ce jeu avec moi, ce sera un réel plaisir de lui rendre l’appareil pour la déconcentrer à mon tour. Malheureusement, la partie se termine dans les minutes qui suivirent. Je réussis à augmenter encore un peu mon score, me dirigeant machinalement vers la sortie pour aller zyeuter les tableaux de pointage. Une fois en dehors de l’aréna, je croisai Sam, tout sourire. Je la foudroyai du regard avant de me mettre à côté d’elle, détaillant les points de chacun et chacune. Je serrai la mâchoire en voyant le nom de Sam apparaître en première position, moi en seconde et un autre membre de son équipe en troisième. Je pris une grande inspiration avant de me tournai vers elle et de lui donner un petit coup de coude. « Comment on se sent en première place alors qu’on a triché pour pouvoir en arriver là? » Dis-je avec amusement, mais une pointe de franchise à travers mes paroles. Pour moi, elle était totalement fourbe. Ingénieuse, mais aussi très sournoise d’avoir usé de ses talents de femme fatale pour parvenir à acquérir des points. J’aime bien mon idée de la provoquer ainsi en insinuant que c’est une tricheuse, cela ne fera qu’amplifier l’adrénaline de la seconde partie. Je me penchai légèrement vers son oreille. « Je pari que je fais au moins dix points de plus que toi présentement… » J’accotai la pointe de mon fusil dans son dos tout en la contournant. « Et je prépare ma vengeance pour terminai aussi tricheur que toi… » Rajoutais-je avant de poursuivre mon chemin pour aller boire une gorgée d’eau avant de retourner à l’attaque.