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[777] It's time ⊰ Kieran



 
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[777] It's time ⊰ Kieran

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PETIT CHAT ∞ Meow

Siobhan Hopkins

Siobhan Hopkins
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MessageSujet: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeSam 7 Nov - 14:32

It's time
Kieran & Siobhan
30 octobre 2015

Une baleine. J’étais une véritable baleine échouée sur mon canapé à m’abrutir devant la télévision. Je ne pouvais faire que ça de toute manière depuis que j’avais fait un malaise il y a un peu plus de deux mois. Depuis ce jour, les médecins m’avaient interdit de faire le moindre effort et je devais restée allongée le plus possible. A huit mois et demi de grossesse, j’étais prisonnière de mon appartement, prisonnière de mon canapé. Et j’étais énorme. J’avais mal au dos et je n’avais qu’une hâte c’était que mon bébé pointe le bout de son nez. Le terme était pour le 19 novembre, soit un peu moins de trois semaines. J’avais fait le plus dur, il ne restait plus qu’à attendre quelques semaines. Ce qui était le plus difficile, c’était de rester cloîtrée chez moi sans rien pouvoir faire d’autre que regarder la télé. Si encore les programmes étaient intéressants, mais non. Je m’ennuyais littéralement toute la journée et ce depuis plus de deux mois. J’avais été contrainte de poser un congé maternité et depuis, je me noyais dans l’ennui. Je n’avais pas le droit d’aller faire des courses ou de conduire alors à chaque fois que j’avais besoin de quelque chose, je devais faire appel à Kieran. Le pauvre. Il doit déjà gérer sa vie à lui et sa fille mais il se tape en plus un boulet sur les bras qui ne peut pas sortir de chez elle. Est-ce que j’aurais la force de sortir de toute manière ? Dès que je reste debout un peu trop longtemps, j’ai mal au dos. Cette fin de grossesse est réellement difficile à supporter. J’ai tellement hâte que mon clavaire prenne fin… Quelle mère indigne de penser ça.

Allongée sur mon canapé devant un téléfilm débile de l’après-midi, je caressais doucement mon ventre. Je sentais le petit bouger beaucoup en ce moment. Non seulement il me détruisait le dos par son poids, mais en plus il me donnait des coups. Tout le temps. Au moins, je savais qu’il allait bien, vu qu’il se manifestait constamment, même la nuit. A croire que lui n’a pas besoin de repos… La dernière échographie s’était bien passée d’ailleurs, mon médecin nous avait confirmés qu’il était en parfaite santé. Comme prévu, on avait eu nos photos en 3D aussi, la mienne trônait fièrement sur mon frigo. Il était déjà tellement beau. Il n’y avait plus qu’une chose à faire avant sa naissance. Attendre. Attendre que le temps passe et qu’il daigne venir au monde. Nous n’avions toujours pas de prénom mais ce n’était pas si grave. On avait encore le temps de se décider. Tout était déjà prêt pour l’accueillir, toutes ses affaires étaient prêtes, il ne manquait plus que lui.

Alors que je somnolais devant la télé, en proie à un gros coup de fatigue, on sonna à la porte, ce qui me fit sursauter. Qui peut bien venir me rendre visite ? Je n’attends personne. Avec énormément de difficulté, je me levais du canapé et me dirigeais vers ma porte pour jeter un œil dans le judas. En voyant la personne derrière, je me figeais. Mon dieu c’est pas vrai ! Lui. Pourquoi maintenant ? Alors que ça fait des mois qu’il n’est pas revenu… Mon cœur s’accéléra et prise de panique, j’allais chercher mon téléphone sur ma table basse pour composer le numéro de Kieran. Alors que je me retournais vivement pendant que le téléphone sonnait, je fis tomber un vase par terre, ruinant ainsi ma discrétion. Sa voix se fit rapidement entendre derrière la porte. « Je sais que tu es là Siobhan, je t’ai entendue. Et ta voiture est sur le parking. Alors ouvre cette porte. » Bon sang. Kieran ne répondait pas. Alors je lui laissais un message vocal, en espérant qu’il l’écoute vite. « Kieran ! Viens vite je t’en prie, il est là ! » Au bord des larmes, ma voix était tremblante et incontrôlable. Il tambourina alors un peu plus fort contre ma pauvre porte qui n’avait rien demandé. « Ouvre cette putain de porte Siobhan ! » Seigneur, il commençait à s’énerver. Et si je le laissais dehors ? Il finira par partir ! Dans tes rêves, il serait prêt à camper là s’il le faut. La patience n’a jamais fait partie de ses qualités cependant…

Serrant mon téléphone entre mes mains, je m’approchais doucement de la porte. Il va défoncer la porte si je ne lui ouvre pas. Et si les voisins sont alertés par ses cris, il pourrait s’en prendre à eux ? Pas sûr, il n’est pas stupide. Je commençais à trembler comme une feuille, ne sachant pas quoi faire. « Siobhan, je compte jusqu’à trois. Si tu n’ouvres pas… » Les menaces… Il n’avait pas l’air d’être très patient aujourd’hui. Encore moins que d’habitude. Mais pourquoi ? « Un. » Si je le laisse entrer, ça le calmera n’est-ce pas ? Il n’a aucune raison de s’en prendre à moi. Ou à mon bébé… Mon bébé. A cette pensée, je posais mes mains sur mon ventre. Il ne lui fera rien. Je ne le laisserai pas faire. « Deux… » Je respirais un grand coup alors que je tremblais comme une feuille et posais ma main tremblante sur la poignée alors que j’hésitais quelques secondes à déverrouiller la porte. Mais c’était plus fort que moi. Serrant mon téléphone dans ma main, j’ouvris la porte et j’aperçus son visage si dur… « Trois. Ah quand même. »

Sans me laisser le temps d’ouvrir plus la porte, il entra en me bousculant au passage et referma la porte derrière lui. Il n’avait pas l’air de bonne humeur… Il jeta un coup d’œil autour de lui alors que je retenais mon souffle, m’éloignant à petits pas de lui. Mais malheureusement pour moi, il reporta vite son attention sur moi. Il me regarda de haut et grimaça de dégout en baissant les yeux sur mon ventre. Par réflexe, je posais mes mains dessus. Il s’approcha de moi et m’arracha mon téléphone des mains. « Tu comptes appeler qui là ? » Le ton de sa voix était si mauvais que j’avais l’impression de revenir des années en arrière. « P-personne. » Ma réponse ne semblait pas lui convenir puisqu’il jeta mon téléphone à travers la pièce pour le laisser s’écraser contre un mur. Ah… Super… Ce geste de violence me fit sursauter alors que je reculais toujours plus jusqu’à ce que mon dos rencontre un mur. « Qu-qu’est-ce que tu veux ? » Il me jugea un instant, les lèvres serrées avant de s’approcher de moi. « C’est moi qui pose les questions. Il est où ton soi-disant mec ? Pourquoi tu as gardé ce foutu bébé ? Et bordel Siobhan pourquoi tu as mis trois plombes à m’ouvrir ! » Plus il parlait, plus il élevait le ton de sa voix et plus la panique me gagnait. Il allait m’en mettre une…  « Réponds-moi ! » « Euh… J-je… » J’étais incapable d’aligner trois mots.

Rapidement, une violente douleur apparut dans ma joue et je me retrouvais par terre, désorientée. Les larmes affluaient alors dans mes yeux, rendant ma vision trouble. Je posais une main sur ma joue douloureuse et l’autre sur mon ventre. « Tu te fous de ma gueule Siobhan, depuis bien trop longtemps. »

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Kieran O'Brady

Kieran O'Brady
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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeJeu 12 Nov - 0:09




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


J'étais dans la douche quand j'entendis mon téléphone sonner. Zut. Je terminais donc ma toilette le plus rapidement possible puis enroulais une serviette autour de ma taille, pour regarder qui m'avait appelé. Siobhan. Un léger sourire aux lèvres, je cherchais son nom dans le répertoire, convaincu qu'elle avait besoin de quelque-chose une nouvelle fois. J'étais son esclave depuis deux mois et je devais avouer que j'aimais l'être. Être là pour elle, pour le bébé, lui apporter ce dont elle avait besoin. Ça n'était pas toujours facile, principalement parce que Siobhan était d'une humeur massacrante d'être ainsi cloué dans son canapé, mais j'aimais être aux petits soins pour elle. C'était juste parfois difficile à concilier avec les plans que je faisais avec Eireen. Mais on s'en sortait. Comme on le pouvait, on s'en sortait.

C'était effrayant aussi. La plupart du temps, j'étais terrifié qu'il arrive quelque-chose à Siobhan ou au bébé, même si le médecin nous avait une nouvelle fois affirmée que tout allait bien pour notre fils et qu'elle nous l'avait prouvé avec une échographie 3D dont une photo était soigneusement placée dans mon portefeuille tandis que le DVD trônait à côté du disque dur externe dans le tiroir de la table basse. J'adorais regarder les deux. J'adorais me rassurer en voyant notre fils bouger et bailler dans le ventre de sa maman. Autant que j'aimais passer mon temps à lui parler, la bouche tout contre la peau distendu du ventre de Siobhan. Je trouvais la jeune femme magnifique. Si belle. Elle détestait que je le lui dise, se comparant sans cesse à une baleine échoué sur un canapé, particulièrement maintenant qu'elle avait pour consigne de rester coucher. Moi je la trouvais sublime dans l'acte de création de la vie. Magnifiquement ronde et pleine de formes purement féminine. La femme dans sa toute puissante ultime.

Il y eu une sonnerie, puis une tonalité bizarre, comme celle d'un appareil qui ne fonctionne pas. Etrange. Fronçant les sourcils, je regardais l'écran. Elle avait laissé un message sur ma boite vocal. A l'entente, mon sang se glaça dans les veines. Il était là. Putain de merde ! Ni une ni deux, mon sang se dégela, ne faisant qu'un tour alors que j'ouvrais la porte de la salle de bain... et réalisait que j'étais encore en serviette. Refermant la porte rapidement, je me séchais à peine, enfilant mes vêtements en râlant d'être aussi lent, puis fonçait vers la porte pour mettre mes chaussures et quitter la maison. « Chérie, je dois y aller », dis-je en regardant vers la porte close de ma fille. « Il y a une urgence, je reviens vite ! » Et sans attendre de réponse, je claquais la porte en partant, me maudissant de ne pas avoir le temps d'expliquer à Eireen ce qu'il se passait.

Le trajet en voiture se fit à la vitesse de l'éclair et c'est un miracle que je ne me sois pas fait arrêter à force de griller les feux oranges et de rouler bien plus vite que la limite autorisée. Qu'importe. Si jamais les flics m'arrêtaient, je pourrais toujours leur dire de me suivre. Personne n'allait m'arrêter maintenant. C'était juste un miracle que je ne tombe pas sur un feu rouge. En route, je composais le 911 malgré tout. Le temps d'attente fut aussi long que la route ne me le parut et dès qu'on me demanda quel était le problème, je me surpris à hurler. « Ce connard a débarqué chez elle. Il va lui faire du mal. Envoyé quelqu'un. » Je donnais l'adresse, mais l'opératrice me demanda de me calmer et de réexpliquer calmement. « Pas le temps », dis-je en coupant le contact devant son immeuble et en me détachant. « Si vous n'arrivez pas rapidement, c'est moi qui vais le tuer. »

Et j'allais le faire. Si je devais le faire pour la protéger, j'allais le faire. Je raccrochais, m'extirpant de la voiture pour être de nouveau arrêté par la porte de son bâtiment. J'appuyais sur tous les boutons d'appel, criant à tous les « allo » qu'il fallait que je rentre pour la protéger de lui, jusqu'à ce qu'enfin quelqu'un décroche et ouvre sans attendre une explication. Je me précipitais dans les escaliers, jusqu'à sa porte - Enfin ! - et frappait à la porte en tentant de l'ouvrir. Elle n'était pas fermée, dieu merci et je l'ouvris à la volée, découvrant une scène d'horreur. Siobhan, ma Siobhan, allongée par terre, ce gars au-dessus d'elle. Il l'avait visiblement traîné sur le sol et je me doutais qu'elle n'y était pas aller d'elle-même en premier lieu. « Siobhan... », soufflais-je, avant de poser les yeux sur lui. Espèce d'enflure, songeais-je si fort que je ne sus pas vraiment si je l'avais dit ou pas. « Ne la touche pas, connard », hurlais-je en me jetant sur lui, pour l'éloigner d'elle le plus possible.


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Siobhan Hopkins

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 15 Nov - 14:37

It's time
Kieran & Siobhan
Ma grossesse se déroulait pourtant bien. J’avais juste fait un petit malaise dû au stress il y a deux mois, mais mise à part ça, tout allait bien. Kieran était présent pour moi et pour le bébé, plus que je ne l’aurais imaginé d’ailleurs. Ma sœur me soutenait également alors je n’avais pas à me plaindre même si ma fin de grossesse était difficile à supporter. Le poids du petit commençait sérieusement à me détruire le dos et ce petit monstre m’empêchait de dormir la nuit en gigotant dans tous les sens et en me donnant des coups. Si au début de ma grossesse j’avais hâte qu’il naisse pour voir sa petite bouille d’amour, à présent j’étais pressée qu’il sorte pour souffler un peu. Même si j’imaginais bien que je n’allais pas pouvoir me reposer complètement avant quelques années. Je vis toujours seule dans mon petit appartement, c’est moi qui devrai me lever toutes les nuits pour m’occuper de lui. Kieran ne sera là que la journée. Et encore, peut-être pas tous les jours, parce que contrairement à moi, il travaille encore.

S’il n’y avait que ça… Malheureusement pour moi, à mon plus grand désespoir, c’est aujourd’hui que Noah a décidé de revenir dans ma vie après sa menace d’il y a quelques mois. Pourquoi attendre maintenant ? Peu importe, je n’étais pas en position de poser des questions, comme il venait si clairement de le souligner. Tout ce que je voulais, c’était qu’il me laisse tranquille et qu’il quitte mon appartement, mais il en avait décidé autrement. Apparemment, il était décidé à régler ses comptes avec moi. Rapidement, il me gifla violemment. Si fort que j’en perdis l’équilibre pour me retrouver par terre. Je ne connaissais que trop bien l’expression de son visage. Cette colère qui déformait ses traits… Je le soupçonnais même d’avoir légèrement bu. Il n’y avait clairement aucune pitié dans ses yeux. Il comptait réellement me faire payer puisqu’il assura que je me moquais de lui depuis trop longtemps. Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? « J-Je t’en prie Noah… » Ne touche pas à mon bébé. Assise par terre, les larmes aux yeux, je tentais de reculer autant que je le pouvais mais il me rattrapa bien vite et se baissa vers moi en saisissant mon visage dans l’une de ses mains. Par réflexe, je posais mes mains sur son poignet. « Tu n’es qu’une moins que rien Siobhan. Ce bébé tu ne le mérites pas. Tu seras une mauvaise mère parce que tu ne sais pas t’occuper des autres. Regarde comme tu m’as laissé dépérir en t’enfuyant lâchement. » Ses mots étaient durs, pourtant je savais qu’il pensait sincèrement chacun d’entre eux… Les larmes coulèrent abondamment sur mes joues alors que ses paroles résonnèrent dans ma tête. Et s’il a raison ? Et si je suis une mauvaise mère ? Il ne fait que confirmer ce que je pense depuis quelques temps… Je ne serais jamais à la hauteur… « Et arrête de chialer putain ! » Lâcha-t-il avant de me repousser violemment en arrière.

J’étais foutue, je le savais. Jamais je ne pourrais lutter contre lui parce que je n’en avais jamais eu la force. Je commençais à perdre tout espoir quand soudainement la porte de mon appartement s’ouvrit à la volée. Je reconnus aussitôt la voix de Kieran qui prononça mon prénom. Noah se releva et se tourna vers lui, l’air visiblement surpris mais satisfait à la fois. Je me redressais pour m’asseoir mais Kieran se mit à hurler avant de se jeter sur mon bourreau. Oh mon dieu ! La situation risquait de dégénérer très vite… Ne m’attendant pas à ce genre de réaction de sa part, je plaquais mes mains devant ma bouche, priant intérieurement pour que personne ne soit blessé. Noah en revanche, n’appréciait pas de se faire malmené ainsi et ne tarda pas à le signaler. « Ah le fameux papa qui débarque tel un preux chevalier. C’est écœurant. » Affirma-t-il en grimaçant avant d’attraper Kieran à son tour. « Sauf qu’on n’a pas besoin de toi mon gars, c’est une affaire entre Siobhan et moi alors tu vas dégager et vite. » Je ne voulais pas que la situation s’envenime, pourtant qu’est-ce que je pouvais faire ? Me relever déjà ? Plus facile à dire qu’à faire. M’accrochant tant bien que mal au meuble derrière moi, je me hissais difficilement sur mes pieds. Ce fut laborieux, mais j’avais fini par y arriver. Dans le même temps, Noah visiblement agacé, repoussa Kieran pour se libérer de son étreinte, lui crachant toute sa haine au visage. Ça allait mal finir cette histoire. « Stop ! Arrêtez ! » J’étais désespérée… Quelqu’un allait finir par être blessé. C’est à ce moment que Noah posa son regard mauvais sur moi. « Toi la ferme, j’en n’ai pas fini avec toi. »

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Kieran O'Brady

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeMar 17 Nov - 0:02




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


J'avais l'impression de devenir fou. J'avais cru que ce type n'auraient jamais que des paroles en l'air. Il avait menacé Siobhan des mois plus tôt, mais n'avait pas agi depuis. Je pensais que nous étions tranquilles. Qu'il se serait rendu à l'évidence. J'étais là, dans sa vie, sur le long terme et j'avais cru, égoïstement – ou peut-être juste stupidement – que cela aurait suffit à l'éloigner, mais non. Aujourd'hui, il avait décidé de revenir à la charge, alors que la jeune femme était enceinte jusqu'aux yeux. Il avait choisi de persévérer avec la mauvaise fille, cependant, s'il pensait avoir la moindre chance.

Siobhan n'était pas sienne. Siobhan ne le serait plus jamais et si elle ne devait jamais être mienne, qu'importe, elle était la mère de mon fils et je ne permettrais jamais à quiconque de toucher à un seul des cheveux de l'un ou de l'autre, même si mon fils n'avaient pour l'instant pas plus pointé le bout de ses cheveux dehors que le reste de sa personne. J'étais d'autant plus déterminé à protéger sa mère de tout ce qui pourrait advenir de mal. Ce connard en tête de liste.

A peine arrivée dans l'appartement de la belle blonde, j'intimais à l'homme de ne pas la toucher, me jetant sur lui sans aucune retenu, complètement aveuglé par l'idée de la protéger et l'idée de ne laisser ce type l'approcher sous aucun prétexte. J'entendis à peine sa réplique sur ma manière d'accourir pour ma... collègue – fiancée devait-il encore penser – et notre enfant. De toute façon, ce crétin était incapable de ressentir le moindre élan de protection. Quand on frappe une femme comme un lâche, on ne peut faire preuve qu'aucune noblesse envers quiconque. Il tenta de prendre le dessus sur moi, obtenant un équilibre précaire dans la puissance des forces, m'assurant que quoi qu'il en était, rien de toute cette histoire ne me concernait. « C'est là que tu te trompes, enfoiré. Je suis absolument concerné par son bien être. »

Il me repoussa habilement, alors que Siobhan nous suppliait d'arrêter. Il lui intima de la fermer, assurant qu'il n'en avait pas fini avec elle et je me plaçais entre eux, protégeant Siobhan de mon corps. Je ne voulais pas me battre. J'espérais réellement que les flics arriveraient. J'étais capable de le tuer. Pour tout ce qu'il lui avait fait, j'étais réellement capable de le tuer. Seulement, je ne voulais pas qu'elle voit ça. « Siobhan, mon cœur, ça va aller, je te le promets, mais je t'en prie », soufflais-je, les yeux rivés sur l'homme, sans vraiment réfléchir au mot doux. « Va dans la pièce d'à côté. Ferme la porte à clé et bouche-toi fort les oreilles le plus fort que tu peux. »

J'espérais de tout mon cœur qu'elle allait obtempérer et se mettre à l'abri. Et de lui et de ce qu'elle pourrait voir de ce que je pouvais faire comme preuve de violence. Je ne voulais pas prendre le risque de devoir le faire devant elle. Ma priorité était de les protéger, elle et le bébé et je refusais qu'elle voit tout ce que j'étais capable de faire pour cela. J'avais passé trop de temps, trop de semaines à tout faire pour qu'elle n'ait pas peur de moi, pour qu'elle ait confiance, pour qu'elle sache qu'en ma présence, elle n'avait rien à craindre. Pour la première fois depuis que je savais toute la vérité sur son passé avec cet homme, j'espérais que mes efforts pour la convaincre d'agir selon son bon vouloir et non selon ce qu'un homme pouvait lui ordonner ait encore des failles et qu'elle obtempère sans broncher. « Toi et moi, on va discuter », dis-je à l'attention de Noah, le dévisageant avec dégoût. « Si tenté que tu ais assez de dignité pour ça. A moins que tu ne connaisses que l'intimidation par les poings, comme un lâche ? »


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Siobhan Hopkins

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeMer 18 Nov - 23:52

It's time
Kieran & Siobhan
Lorsque j’avais réalisé que Noah était là, mon premier réflexe fut de prévenir Kieran pour qu’il vienne le plus vite possible. Je n’avais absolument pas réfléchi et mon appel d’urgence fut un véritable réflexe. Un instinct de survie ? Sauf que maintenant qu’il était là j’avais peur qu’il ne lui arrive quelque chose et qu’il soit blessé par ma faute. Je ne me le pardonnerais pas. Il avait accepté d’assumer son rôle de père pas de garde du corps. Je savais de quoi Noah était capable et c’était bien ça qui m’inquiétait. J’avais confiance en les capacités défensives de mon collègue mais Noah était un homme sournois qui profitait toujours d’un instant d’inattention ou d’un moment de faiblesse pour frapper. Je ne voulais pas que la situation s’envenime, mais que faire ? J’aurais peut-être dû laisser Kieran chez lui et me débrouiller seule… Non mais tu t’entends Siobhan ?! Il t’aurait détruite, autant physiquement que psychologiquement ! Même ma conscience était contre moi…

A peine arrivé, Noah porta son attention sur lui avant que Kieran ne lui bondisse dessus. Evidemment, il ne put s’empêcher de se montrer désagréable et le ton commença à monter entre les deux hommes. Pour ma part, j’assistais à la scène, impuissante. J’aurais pu me mettre entre eux, si mes jambes m’avaient obéi et si ma conscience ne me hurlait pas à plein poumon que c’était dangereux pour mon bébé si un coup partait malencontreusement. Je n’avais pas le droit de risquer sa vie. Pas maintenant alors qu’il allait pointer le bout de son nez dans quelques semaines. Tout ce que je pouvais faire, c’était de les supplier d’arrêter. Sauf que Noah ne l’entendait pas de cette oreille et me remit à ma place immédiatement. Aussitôt, Kieran se plaça devant moi, comme pour me protéger avec son propre corps. Il assura que tout allait bien se passer mais me pria de rejoindre ma chambre et de m’enfermer dedans afin de me boucher les oreilles. Cela ne présageait rien de bon. S’il ne voulait pas que je sois spectatrice de ce qui allait suivre c’est que les choses allaient déraper. Chose que je ne voulais absolument pas. Tremblante des pieds à la tête et la vision trouble à cause des larmes qui affluaient abondamment dans mes yeux, je posais mes mains sur mon ventre comme pour chercher du courage. Le courage d’agir de moi-même. Le courage de prendre les choses en main pour une fois. Parce que je savais pertinemment que si je quittais la pièce, on ne serait pas à l’abri d’un drame. Kieran ne doit pas être blessé. Pas par ma faute.

Si je lui obéissais en quittant la pièce, je ne me le pardonnerais pas. Je ne suis pas d’une grande aide en restant ici, mais au moins, je peux essayer de tempérer les choses. J’ai toujours obéi quand on m’a ordonné quelque chose, surtout quand il s’agissait de Noah, puis de n’importe quel homme par la suite. Je sais que Kieran aimerait que j’agisse selon mes propres décisions par moment et que je m’oblige à le contrer pour agir selon mes propres volontés. Je n’ai jamais réussi. Mais ce moment est arrivé. Si je quitte la pièce, c’est comme si je l’abandonnais. Je refuse. Il reprit la parole en s’adressant à Noah, lui assurant qu’il fallait qu’ils discutent tous les deux. S’en suivit un échange de provocation ou chacun rabaissait l’autre à tour de rôle. Noah ne se laissait pas démonter et avait même parfois un petit sourire en coin. A croire que la situation l’amusait… « Kieran, je t’en prie. » Je m’avançais jusqu’à lui pour attraper l’un de mes bras. « Siobhan, on t’a dit de dégager. J’ai un compte à régler avec le crétin qui ne te sert à rien et je m’occupe de toi après. » Son visage était dur et je savais que ça ne lui plaisait pas que je me tienne si près de Kieran, je voyais ses lèvres se pincer.

A croire que quelqu’un d’autre avait envie de se manifester, puisque je fus soudainement prise d’une violente douleur dans le ventre qui me fit me plier en deux. Aussitôt, je serrais un peu plus fort le bras de Kieran tout en posant une main sur mon ventre. Je me mis à respirer par la bouche comme je l’avais vu à la télé, pour tenter de faire passer la douleur mais elle reprit de plus belle quelques secondes après. Une contraction à n’en pas douter… Non pas maintenant… Ce n’est pas le moment ! Cette fois, je ne pus retenir un gémissement de douleur. C’était atroce. J’avais souffert dans ma vie, mais rien n’était comparable à ça. Encore une fois, je tentais de souffler et lâchais le bras de Kieran pour reculer et me tenir contre le meuble derrière nous. Les médecins m’avaient mis en garde contre les situations de stress. J’étais en plein dedans. Alors mon pauvre bébé devait en pâtir… Mais alors que les douleurs se calmaient légèrement – pour revenir de plus belle quelques minutes plus tard – je sentais quelque chose couler entre mes jambes. Et ça ne s’arrêtait pas… J’avais une vessie très sensible depuis quelques mois, mais je savais que ça ne venait pas de là… Le moment était arrivé… « Je… Je crois que je viens de perdre les eaux… » Et ça ne pouvait pas tomber dans un pire moment que maintenant. Surtout que j’avais de l’avance sur le terme. J’attendais sa naissance avec impatience, il semblerait que ce soit pour aujourd’hui et devant le regard plein de dégout de Noah.

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Kieran O'Brady

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeMar 24 Nov - 21:21




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Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


Bien évidemment, Siobhan ne faisait jamais les choses comme on l'attendait. Au boulot, j'adorais ça, parce qu'elle était surprenante, inventive, investie et perfectionniste. J'adorais comment elle pouvait toujours vous surprendre... toujours, à chaque seconde, mais pas aujourd'hui. Pas maintenant, quand je lui demandais d'aller se mettre en sécurité. Pour une fois, j'aurais aimé qu'elle n'ait rien de surprenant, qu'elle ne prenne pas sur elle et obéisse sagement. Mais c'était Siobhan et elle était éternellement surprenante. Alors bien sûr, elle ne partit pas se cacher, mais s'approcha, posant sa main sur mon bras, me suppliant la gorge remplie d'inquiétude et je tentais un regard rapide vers elle pour m'assurer qu'elle allait bien. La voix de Noah me ramena vite vers lui cependant, quand il congédia froidement Siobhan, assurant qu'il allait régler mon compte avant de s'occuper d'elle. J'eus un rictus de mépris, la foudroyant littéralement des yeux. « Ne lui parle pas comme ça. C'est mon dernier avertissement. » Il fallait que je me calme. Siobhan avait besoin de moi, du Kieran qui la rassurait, pas d'un Kieran violent.

La main de Siobhan se serra soudainement sur mon bras et je jetais un nouveau rapide coup d'œil vers elle avant de m'y focaliser totalement. « Siobhan ? », l'interrogeais-je, inquiet, me décalant pour poser une main dans son dos... avant de me raviser et d'attraper son bras à mon tour. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » Elle cria pour toute réponse et mon cœur ainsi que mon esprit s'emballa, alors qu'elle se cramponnait à son ventre d'où la douleur venait. Pitié, non... qu'il n'arrive rien au bébé. Qu'ils n'aient rien tous les deux... J'étais complètement obnubilé par Siobhan désormais, inquiet de ce qui pouvait provoquer tant de douleur, inquiet à l'idée que le bébé souffre. Notre fils... Non... Elle avait tenu. Elle avait tenu sa promesse jusqu'à présent et protéger notre enfant pour qu'il grandisse comme il faut. Nous ne pouvions pas échouer maintenant...

Mais avant que je ne puisse obtenir une réponse ou poser une autre question, elle me lâcha, reculant jusqu'au meuble le plus proche pour s'y agripper, avant qu'une quantité phénoménale de liquide ne se mette à couler entre ses jambes, imbibant son pantalon avant de couler sur le sol. A une vitesse ahurissante, une flaque commença à se former à ses pieds, sans que ni moi, ni l'autre connard, ne puissions réagir. Oh !, songeais-je, commençant à réaliser ce qui était en train de se passer. Était-elle vraiment en train de perdre les eaux, ici et maintenant ? Elle conforma la chose, annonçant qu'elle pensait perdre les eaux. « Oh ! », m'exclamais-je à voix haute, avant de recevoir comme un électrochoc. « Siobhan, c'est trop tôt... C'est pas... » Non, ça n'aidait en rien. Absolument en rien. Je m'approchais donc d'elle, caressant sa joue d'une main, posant l'autre sur son bras. « Respire. Respire calmement, la police va arriver, ils nous conduiront à l'hôpital d'accord. Tiens encore un peu ma belle et ils nous y conduiront en un rien de temps, okay ? »

Il ne pouvait pas arriver maintenant. Ça n'était pas le moment. Il devait encore rester à l'abri au moins un mois. Pourquoi avait-il décidé de pointer le bout de son nez maintenant ? La faute à tout ce stress, assurément. « Viens juste par là », soufflais-je en l'aidant à se déplacer pour aller s'installer sur le canapé. Elle y serait mieux que debout ou assise par terre. Dans la manœuvre, je bousculais Noah, m'assurant qu'il restait loin d'elle alors que je l'aidais à s'y asseoir, avant de me tourner vers lui. Il allait contre-attaquer, assurément - même si ça n'était pas le moment - et tout ce que j'avais en tête, c'était d'être entre lui et Siobhan. Moi vivant, il ne toucherait ni à mon fils, ni à sa mère. Et puis il fallait que je le mette hors d'état de s'enfuir. Il avait très bien entendu quand j'avais dit que la police allait arriver. Je ne pouvais pas le laisser s'enfuir et être une menace future pour notre vie de famille.

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Siobhan Hopkins

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeSam 28 Nov - 21:52

It's time
Kieran & Siobhan
La situation était tendue, trop tendue. Je sentais qu’elle pouvait dégénérer au moindre écart, à la moindre parole de travers et à la moindre mauvaise interprétation. Ils étaient tous les deux comme deux bombes à retardement, prêtes à exploser à la moindre étincelle. Je le voyais dans les yeux de Noah et je le sentais dans le ton de la voix de Kieran et dans les muscles de son corps qui étaient tendus à l’extrême. Mais je ne voulais pas que ça dégénère entre eux. Je ne voulais pas qu’ils en viennent aux mains parce qu’il me serait impossible de m’interposer. Pas dans mon état, pas alors que j’étais enceinte de huit mois. C’était trop risqué pour mon bébé. Un coup malencontreux pourrait virer au drame. Et puis je dois dire que même si je n’étais pas enceinte, séparer deux hommes énervés serait mission impossible. Il fallait donc que je calme le jeu et que j’essaye au moins d’en convaincre un des deux de se calmer. Mais à peine l’avais-je demandé à Kieran que Noah intervint froidement à mon encontre, obligeant le père de mon enfant à le menacer. Malgré tous mes efforts, à ce train-là, rien n’arrangerait les choses.

Mais une quatrième personne avait décidé d’intervenir pour calmer tout le monde. Mon bébé se manifesta violemment, plusieurs fois, m’arrachant chaque fois, une douleur horrible qui m’obligeait à me plier en deux. La première fois, j’avais réussi à me taire et à serrer les dents le temps que la douleur passe. Mais la douleur suivante m’arracha un gémissement. Ce n’était pas la première fois que j’avais des contractions, mais celles-ci étaient plus intenses que toutes les autres. J’entendis la voix inquiète de Kieran prononcer mon nom et me demander ce qu’il m’arrivait, mais il m’était impossible de lui répondre tant la douleur était prenante. Elle me rendait muette. Il se décala de moi avant d’attraper mon bras. Je ne voyais pas son visage, mais je devinais sans mal à quel point il pouvait être inquiet. Lui qui avait tant peur de perdre ce bébé, il devait retenir son souffle jusqu’à ce que je lui réponde ou que j’aille mieux. Mais ça n’arriva pas. Je le lâchais pour reculer et me tenir au meuble derrière moi, respirant en soufflant comme je le pouvais. Avec un peu de chance, c’était passager et ça allait passer. Peine perdue. Je perdis les eaux quelques secondes plus tard. Le bébé avait décidé d’arriver. Maintenant. J’avais attendu avec impatience sa naissance depuis ces dernières semaines. J’en comptais même les jours jusqu’au terme. 20 jours. Il me restait 20 jours. Il était prévu pour le 19 novembre. Il ne pouvait pas arriver à un pire moment que maintenant. Et pourtant. Son arrivée allait peut-être éviter un massacre cela dit.

Kieran sembla réaliser ce qu’il était en train de se passer avant de bafouiller que c’était bien trop tôt. Une nouvelle douleur m’obligea à me crisper et à tenir mon ventre. « Oui ben c’est pas vraiment moi qui choisis. » Lançais-je la mâchoire serrée alors que je souffrais le martyr. « Et je ne vais pas vraiment pouvoir le retenir jusqu’à mi-novembre tu sais. » Quelques heures tout au plus. Je n’aimais pas le ton que j’employais envers lui, parce que le pauvre n’y était pour rien dans ma douleur. Encore que… C’est lui le père. Mais j’avais longtemps pensé que les femmes en train d’accoucher étaient toujours extrêmement désagréables et je ne comprenais pas ça. Mais à présent je comprends totalement… Ce genre de douleur rend dingue et je n’ai qu’une hâte c’est que ça s’arrête. On est peut-être de mauvaise humeur pendant nos règles, mais alors en plein accouchement… C’est pire. Toutes les douleurs que j’avais pu ressentir dans ma vie n’étaient rien comparé à ça. Je soufflais comme je le pouvais, essayant de me focaliser ailleurs que sur la douleur, mais ça ne fonctionnait pas vraiment. Kieran finit par me rejoindre, et posa une main sur ma joue et attrapa mon bras avec l’autre. Il m’intima de respirer calmement – ce que je tentais déjà de faire – et affirma que la police allait arriver et qu’ils nous conduiront à l’hôpital. « Pardon ? » J’avais parlé en même temps que lui tant j’étais étonnée par cette nouvelle. Il ajouta qu’ils nous conduiraient à l’hôpital en un rien de temps et que je devais tenir bon en attendant. « Tu as appelé la police ? Oh seigneur… » Je ne pouvais pas entendre pire nouvelle en cet instant précis. La police allait débarquer chez moi, merveilleux. « Mais… » Je n’eus pas le temps de parler davantage qu’une nouvelle contraction se fit sentir, rompant tout dialogue sur son passage.

Alors que Kieran m’intima de la suivre et m’aida à me déplacer, je jetais un bref regard à Noah qui semblait avoir changé de couleur alors que mon collègue le bouscula sans ménagement. Il était blême. Etait-ce l’évocation de la police qui l’avait rendu muet ou le fait de voir une femme sur le point d’accoucher qui le dégoûtait ? Sans doute un peu des deux. Mais je savais qu’il ne supportait pas les forces de l’ordre et qu’à l’époque il m’avait souvent mis en garde de ne jamais les appeler. Je suivais Kieran tant bien que mal qui me conduisait jusqu’à mon canapé. Il m’aida à m’y asseoir et je me laissais aller contre le dossier. Jusqu’à la contraction suivante qui me fit me plier en deux de nouveau. « Kieran, j’ai besoin d’une ambulance, pas de la police. » Je n’avais rien contre eux, c’est juste que l’un des deux aurait des problèmes s’ils débarquaient. Et je ne voulais pas ça. Si Kieran était embarqué, ce serait terrible et je n’ose même pas imaginer ce qu’il adviendrait de moi. Et si c’est Noah qu’ils emmènent… Sa vengeance serait terrible quand il sortirait. Il fallait que j’appelle une ambulance au plus vite ! Je refuse d’accoucher chez moi ! Je jetais un œil autour de moi pour chercher mon téléphone des yeux mais en le voyant en miettes au pied du mur, je me souvins alors que Noah l’avait jeté en arrivant. C’est pas vrai ! « Donne-moi ton téléphone. » Pendant ce temps Noah recula de quelques pas vers la sortie, l’air bien moins tranquille qu’en arrivant. « Je repasserai plus tard. »

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Kieran O'Brady

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 6 Déc - 19:24




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


Soumise aux sensations que lui faisait ressentir le bébé, Siobhan me reprocha presque de noter que c'était trop tôt, m'envoyant d'une voix cinglante que quoi qu'il arrive, c'était maintenant et pas un autre jour, qu'elle n'allait pas pouvoir le retenir. Puis elle s'étonna, me demandant de répéter lorsque je lui avouais que la police allait arriver, gémissant de cet appel impromptu. Elle allait ajouter quelque-chose quand une nouvelle contraction la prie. Je l'aidais donc à aller s'installer sur le canapé. Elle grommela après une nouvelle contraction qu'elle avait besoin d'une ambulance et pas de la police et je souris un petit peu, posant un baiser sur son front. « Oui et bien tu n'étais pas censé accoucher maintenant. Si j'avais su, je les aurait appelé, mais là, tout ce que j'avais en tête c'est que tu étais ici avec lui et que j'étais capable de faire n'importe quoi pour vous protéger toi et le bébé », soufflais-je, espérant qu'elle comprenne que c'était pour le bien de Noah et pour maintenir mon envie de lui refaire le portrait que j'avais appelé les forces de l'ordre. Je ne voulais pas qu'elle voit ce genre de choses. Pas de ma part...

Puis Siobhan me demanda mon téléphone et je le lui passais automatiquement, les yeux rivés sur celui qui pouvait le plus la blesser pour l'instant. Noah, en grand courageux d'ailleurs, commença à reculer, annonçant qu'il repasserait plus tard. « Jamais nous arrangerais », maugréais-je avant de vite me reconcentrer sur Siobhan, réalisant que je lui avais donné mon téléphone. Posant la main sur la sienne pour l'empêcher de composer, je la regardais dans les yeux. « Siobhan, honey, combien de temps tu penses qu'il te reste avant d'être obligée de pousser ? Vu le temps que ces couillons de flics mettent à arriver, j'ai peur qu'une ambulance ne soit jamais là à temps », maugréais-je avant de la laisser appeler. C'était la mieux placée, après tout, pour expliquer à l'opératrice combien la situation était urgence. Moi, je caressais ses cheveux, frénétiquement, essayant d'être doux et apaisant, alors que j'avais l'impression que le monde allait s'écrouler si les choses ne se passaient pas bien à partir de maintenant.

A ce moment-là, l'interphone retentit, puis bientôt, des pas pressés dans les escaliers qu'on entendait distinctement, la porte étant restée grande ouverte suite au départ précipité de Noah. Je posais un baiser sur le front de Siobhan alors qu'elle commençait à parler aux secours et me précipitait vers la porte. « Monsieur ? Nous avons été appelés pour cet appartement », s'exclama celui qui devait être le chef. « On nous a dit qu'un homme s'en prenait à une femme... » Menaçant ? Oui, il l'était, probablement. Il devait croire que j'étais le fameux homme qui s'en prenait à Siobhan. Je reculais donc assez pour être en vue de la jeune femme et assez loin pour pouvoir la rejoindre avant que l'un des flics ne me touche. « Il s'est barré », grognais-je avant de retourner m'agenouiller près du canapé pour caresser doucement les cheveux de la blondinette. « Mais le stress a déclenché le travail. Elle va accoucher. » Les policiers posèrent la main sur leur arme de service en entrant dans l'appartement. « Monsieur, veuillez vous éloigner de la dame. » « Ce n'est pas moi qui lui ferait le moindre mal », assurais-je en me relevant, levant les bras pour montrer que je n'avais aucune intention de faire du mal à qui que ce soit. « C'est moi qui vous ait appelé. Ce connard s'est enfuit quand il a su que vous arriviez. Laissez-moi l'aider, s'il vous plait, notre bébé va arriver... » « Mademoiselle ? », interrogea le commandant pour avoir confirmation de mes dires. Seigneur. Ils arrivent cent ans après la bataille et ils m'empêchent d'être là pour ma... mon fils et sa mère.

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 6 Déc - 22:55

It's time
Kieran & Siobhan
Je ne me reconnaissais pas. D’ordinaire, la douleur me rendait muette. Parce qu’à chaque fois que je la ressentais c’était à cause de Noah et je savais que je n’avais pas le droit de me plaindre sinon ce serait pire. Or aujourd’hui, cette douleur atroce que je ressentais me rendait limite agressive. Je ne voulais pas parler mal à Kieran, mais c’était sorti tout seul. Ce n’était pas dans mes habitudes de me montrer aussi désagréable, mais les douleurs et la peur que mon bébé n’arrive avant que je sois à l’hôpital m’obligeaient à sortir les crocs. Il était hors de question que j’accouche dans mon salon, seule sans aucun médecin pour m’assister. Je ne voulais pas que ça se passe mal et je ne voulais pas perdre mon bébé. M’aidant à m’asseoir sur le canapé, Kieran déposa un bisou sur mon front avant d’affirmer que je n’étais pas censée accoucher maintenant et que par conséquent c’était la police qu’il avait appelé parce que Noah était là. De ce fait, il aurait été capable de faire n’importe quoi pour nous protéger. Rien que de les imaginer se battre me donnait des frissons…

Toujours est-il que présentement, ce n’était pas de la police dont j’avais besoin, mais de médecins. Alors comme je n’avais plus de téléphone grâce à Noah, j’avais demandé celui de Kieran. Qu’il me donna plutôt facilement. Je le saisissais rapidement alors que Noah prenait la fuite. Qu’importe, ce n’était pas le plus important. Je fus prise d’une nouvelle contraction qui me fit repousser la composition du numéro des urgences de quelques secondes. Lorsque je pus reporter mon attention sur le téléphone, Kieran posa sa main sur la mienne, m’empêchant de voir l’écran. Le souffle court, je posai mon regard dans le sien. Laisse moi les appeler bon sang ! Il me demanda alors combien de temps je pensais qu’il me restait avant de devoir pousser… Et que vu le temps que la police mettait à arriver, l’ambulance arriverait très certainement trop tard. Quoi ? Comment ça ?! Il est en train d’insinuer que le bébé va sortir d’une seconde à l’autre ?! Aussi vite ! « Non ! » Je secouais vivement la tête, prise soudainement de panique. « Il ne peut pas venir aussi vite ! Ça ne se passe pas aussi vite à la télé ! J’ai vu des reportages, ça peut prendre des heures ! Je ne peux pas l’avoir maintenant ! Pas chez moi, pas dans mon salon ! Non non non non ! » Je croisais alors les jambes pour les serrer l’une contre l’autre comme si ça allait empêcher sa descente potentielle. Je le retiendrai ! Puis, levant un doigt menaçant vers mon ventre, je penchais la tête vers lui. « Je t’interdis de sortir maintenant tu m’entends ? Tu n’as le droit de me faire ça ! Déjà que tu arrives trop tôt alors attends un peu, je t’en prie ! » J’en avais les larmes aux yeux et le souffle saccadé tant je paniquais à l’idée d’accoucher sur mon canapé.

Rapidement, tremblante, je composais le numéro des urgences que j’avais appris par cœur pendant que l’interphone retentissait. Je ne m’en préoccupais pas, j’avais d’autres priorités actuellement. Après un temps qui me parut interminable, une voix féminine se fit enfin entendre à l’autre bout du fil, qui me demanda l’objet de mon appel. J’expliquais rapidement mon cas et je ne me rendis même pas compte que Kieran s’était levé. Lorsque je jetais un œil dans sa direction, je l’aperçus avec la police. Ah ben les voilà ! Un peu tard mais les voilà quand même. Sentant ma panique au téléphone, mon interlocutrice me demanda alors de respirer tranquillement et de me calmer. « Mais je suis très calme ! » Ou pas. Un bip résonna alors dans mon oreille et je dus m’éloigner du téléphone sans comprendre. Qu’est-ce qu’il se passe encore ? Mais la voix se fit entendre de nouveau alors sans me poser plus de question, je rapprochais le téléphone de mon oreille. Elle me demanda alors la fréquence de mes contractions et le temps qui s’écoulait entre chacune d’elles. Une autre douleur me crispa alors une nouvelle fois et je dus lui répondre en serrant les dents. « Vous pensez peut-être que j’ai un chronomètre sous la main ? J’en sais rien, quelques minutes. »

Kieran revint devant moi, la police le suivant mais ils n’avaient pas l’air sympathique. Mais à peine s’était-il agenouillé devant moi qu’il se releva presque aussitôt. J’attrapais alors ce que j’avais à portée de main, à savoir son pantalon. « Mais qu’est-ce que tu fais, reviens là ! » Il est hors de question qu’il s’éloigne de moi, pas maintenant ! L’un des policiers m’interpella alors et c’est à ce moment que ma conversation avec mon interlocutrice se coupa. « Allô ? Allô ! Non ! NON ! » Prise de panique, je jetais un œil au téléphone, qui s’éteignit. J’eus juste le temps de voir la batterie clignoter… Je relevais alors les yeux vers Kieran, au bord des larmes. « Tu… Tu n’as plus de batterie… ! » C’est la fin du monde. Une nouvelle contraction me plia en deux et je serrais son téléphone dans ma main avant de le jeter sur le canapé à côté de moi.

M’accrochant à Kieran pour me lever du canapé tant bien que mal, je jetais un œil aux policiers qui semblaient suspicieux. « Ecoutez, je vais accoucher, maintenant. Alors si personne n’est médecin ici, vous allez devoir m’emmener à l’hôpital et vite. Je refuse de mettre mon bébé au monde sans l’assistance d’un médecin. » Je marquais un pause pour reprendre mon souffle pour attraper Kieran par le t-shirt. « Kieran n’est pas la menace, le problème est déjà parti étant donné le temps que vous avez mis à arriver, il a eu le temps de fuir dix fois. » Sous le coup d’une nouvelle contraction, je me penchais légèrement sous la douleur en agrippant un peu plus fort le t-shirt de ce pauvre Kieran. « Maintenant conduisez moi à l’hôpital ou j’y vais à pied. » Histoire qu’ils se rendent utile et qu’ils ne soient pas venus pour rien.

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Kieran O'Brady

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeVen 1 Jan - 23:59




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


Tout cela était complètement fou. Pourquoi ne pouvait-elle pas accoucher sereinement, aux termes de ces neuf mois de grossesses, sans problème, comme l'avait été toute la période où elle avait travaillé à faire grandir notre fils ? Il semblait qu'il n'y avait pour réponse qu'un grand rire moqueur du destin.

A la fois convaincue et pleine d'espoir, elle affirma... pria... pour que le bébé n'arrive pas si vite, assurant qu'elle avait vu à la télévision que cela pouvait prendre plusieurs heures. J'essayais désespérément de me souvenir de ce que le médecin avait dit lorsque nous allions aux examens de surveillance, me souvenant qu'on nous avait toujours dit que oui, cela pouvait prendre longtemps, surtout la première fois. Le premier bébé mettait toujours plus de temps à arriver que les suivant, parce que le chemin n'avait encore jamais été emprunté de la sorte. Bien, nous avions peut-être quelques heures devant nous alors. Tant mieux. Comme elle le pleurait, nous ne pouvions avoir notre bébé ici. Nous avions besoin d'une salle d'accouchement, d'un personnel médical compétent, d'une assurance qu'en cas de problème, il y aurait quelqu'un pour prendre notre fils en charge le plus rapidement afin qu'il aille parfaitement bien.

Je souris malgré moi au milieu de l'inquiétude, alors qu'elle croisait les jambes comme pour le retenir et lui intimait l'interdiction de sortir de suite. Je la laissais appeler, inquiet et fier à la fois de son état et de la manière dont elle semblait capable de le gérer. Elle avait toujours été plus forte qu'elle ne l'imaginait. Et alors qu'elle était au téléphone avec les secours, la police arriva enfin, me prenant – bien sûr – pour l'agresseur. Bon sang, nous n'avions pas le temps pour ces bêtises. Alors que je me relevais pour obtempérer et éviter une arrestation, Siobhan m'attrapa, me demandant ce que je faisais, m'intimant de revenir, m'attrapant par le pantalon pour me garder près d'elle. Je ris un peu, une nouvelle fois, juste avant que le policier ne l'interpelle. Elle ne l'écouta même pas, gémissant soudainement quand sa conversation téléphonique se coupa. Plus de batterie. Ma faute, bien évidemment. Il faut dire que j'avais prévu de passer une soirée tranquille à la maison, avec ma fille. Pas vraiment le genre de soirée nécessitant un téléphone plein... Mais voilà, c'était une folie pure qui avait envahi ma soirée et mon portable venait de nous lâcher.

Elle s'adressa alors aux policiers, leur intimant de la conduire vite à l'hôpital, ajoutant que je n'étais pas la menace, que leur incompétence à venir rapidement lui avait donné le temps de fuir mille fois. Elle ordonna ensuite. Soit nous l'y emmenions, soit elle y allait à pied. Je me tournais vers les policiers, sans parvenir à cacher mon inquiétude, les mains toujours levées. « S'il vous plaît », suppliais-je l'homme, qui me regarda une seconde avant de hocher la tête, me donnant l'autorisation de rester auprès d'elle. Je me penchais donc, embrassant son front, avant de placer une main dans sa nuque, attrapant l'une des siennes de l'autre. « Allez, Siobhan, on y va. Mais il va falloir que tu te lèves, ma belle. Il faut qu'on aille jusqu'à la voiture. » Je l'aidais à se diriger vers la porte, tandis que les policiers s'agitaient un peu sur leurs pieds, visiblement mal à l'aise. Bon sang, n'y avait-il pas un homme dans ce monde qui soit capable de regarder une femme enceinte sur le point d'accoucher sans perdre tous ses moyens ? Okay, je n'étais pas plus à l'aise avec la situation, mais je prenais sur moi. Elle allait mettre notre bébé au monde. Elle n'avait pas besoin de que je m'agite, courant partout en hurlant comme un abruti. Elle avait besoin que je prenne la situation en main. « Nous allons... Nous allons vous conduire », s'exclama alors le policier qui semblait être le chef – ou en tout cas le seul à savoir parler – « Prenez votre voiture et on vous ouvrira la route. »

Lui jetant un coup d'œil, je hochais la tête, soutenant Siobhan à chaque pas. « Merci », soufflais-je en passant à côté de l'homme, juste avant qu'il n'ordonne à ses hommes de descendre et de se préparer à nous ouvrir la route.

Descendre les escaliers nous prit un temps monstre, compliqué par les difficultés de Siobhan pour se déplacer et les contractions, mais je serrais les dents, essayant de rester calme, caressant sa joue chaque fois qu'elle s'arrêtait pour reprendre son souffle. Enfin, nous arrivâmes à la voiture. Je l'aidais une nouvelle fois pour s'installer, avant de me mettre derrière le volant, allumant le contact et passant la marche avant pour ensuite m'engager. J'attrapais sa main, entremêlant mes doigts aux siens, embrassant le dos de sa main en ne quittant pas la route des yeux. « Tiens le coup encore un petit peu. Je te promets qu'on va vite y arriver, mais vous devez tenir encore un peu tous les deux, d'accord ? »


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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 17 Jan - 22:48

It's time
Kieran & Siobhan
Je ne pouvais pas accoucher chez moi. Je ne voulais pas mettre mon premier enfant au monde sans l’assistance d’un médecin, d’une sage-femme et de plein d’appareils autour de moi pour vérifier que tout allait bien. Je ne pouvais pas donner naissance à mon bébé avec pour seule assistance la police de New York et Kieran qui ne s’y connaissait pas plus que moi. Et s’il y avait un problème ? Et si mon bébé s’étouffait avec le cordon ombilical ? Et s’il restait coincé ? Et s’il sortait dans le mauvais sens ? Il y avait trop de facteurs à risque à prendre en compte pour que j’accouche sereinement chez moi. Et puis de toute façon, personne autour de moi n’était assez qualifié pour prendre les choses en main. Il fallait à tout prix que je me rende à l’hôpital, coûte que coûte. J’étais bien trop paniquée et angoissée à l’idée que quelque chose tourne mal. Je ne pouvais pas prendre ce risque alors que j’aimais déjà mon fils plus que tout. Je ne voulais pas le perdre.

Et puis parlons-en de la police, cette bande de boulets. Non seulement ils arrivent trois ans après la bataille mais en plus, ils se trompent de personne en imaginant que Kieran est mon agresseur. Sérieusement ? Je n’avais pas le temps pour ce genre de broutilles, je devais me rendre à l’hôpital, et vite. Alors peut-être qu’avec la douleur et tout ce stress je m’étais montrée un poil agressive et autoritaire face aux forces de l’ordre mais aucun d’entre eux n’avait bronché. Visiblement, ils étaient bien au courant qu’il ne fallait pas aller contre les demandes d’une femme sur le point d’accoucher. Leur chef abdiqua finalement et donna l’autorisation à Kieran de m’approcher. Il m’aida d’ailleurs à me relever tant bien que mal pour m’aider à me diriger vers la porte. Mais je m’arrêtais à mi-chemin. « Attends ! Mon sac, prends mon sac ! » Enfin mes sacs, mon sac à main d’une part, mais également le sac que j’avais préparé pour la maternité avec les affaires du bébé. Comment on va faire si on n’emmène pas de pyjama et de vêtements pour l’habiller ? Il ne va pas rester en couche, il va avoir froid. Et puis, il lui faut son petit doudou. Et son manteau ! Il fait froid en cette période de l’année à New York. Pendant que je faisais la liste mentalement de ce dont j’allais avoir besoin dans les heures voire les jours à venir, l’un des policiers affirma qu’ils allaient nous ouvrir la voie. « Et mon manteau attends. » Je risquais d’avoir froid si je sortais uniquement vêtue d’un pull. Tu penses à tout même dans les moments les plus critiques… Et mes chaussures ? Bon si je vais à l’hôpital en chaussons ce n’est pas un drame, de toute manière, je serais bien incapable d’enfiler quoi que ce soit à mes pieds. Je ne peux plus me pencher depuis bien longtemps.

Les policiers quittèrent mon appartement en premier et Kieran m’aida à me déplacer et à descendre les escaliers alors que je me stoppai à chaque contraction. Me déplacer de plusieurs mètres n’était pas une mince affaire et ça me demandait de sacrés efforts. Attends le plus dur reste à venir. Kieran sembla patient et avait des gestes affectifs chaque fois que je me pliais en deux sous la douleur. Mon dieu et ça va durer comme ça pendant des heures ? Je ne vais jamais le supporter, c’est atroce. Après de très très longues minutes, on atteignait enfin sa voiture où il m’aida à m’installer. J’attachais ma ceinture le temps qu’il s’installe à son tour derrière le volant. Je respirais fortement, expirant et inspirant longuement et me crispant chaque fois qu’une contraction apparaissait. Il mit rapidement le contact pour s’engager sur la route, entre les voitures de police qui nous ouvraient la voie avec leurs gyrophares. Il attrapa ma main pour entremêler nos doigts ensemble pour les amener près de sa bouche et y déposer quelques baisers. Je serrais sa main fortement quand une contraction me prenait. Il me demanda de tenir le coup et me promis qu’on allait vite y arriver mais qu’en attendant le bébé et moi devions tenir le coup. C’est plus facile à dire qu’à faire ! « J’essaye. » Lançai-je en serrant la mâchoire. J’aimerais tellement qu’on m’assomme pour ne plus ressentir cette abominable douleur. J’essayais de me détendre pour le bien de mon bébé mais je réalisais bien vite que c‘était impossible. « J’en ai eu des douleurs dans ma vie, mais c’est l’être que j’aime le plus au monde qui me fait le plus souffrir. » Pensais-je à voix haute. Je ne voulais pas spécialement prononcer cette phrase mais c’était sorti tout seul. Cette douleur n’était comparable à aucune autre douleur que j’avais pu ressentir dans ma vie quand j’étais avec Noah. Celle-ci était de loin la pire.

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Kieran O'Brady

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeLun 25 Jan - 23:47




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


Nous allions partir, mais Siobhan me coupa d'abord dans mon élan, me demandant de prendre le sac qu'elle avait bien évidemment préparé bien longtemps à l'avance. J'obtempérais donc, prêt à repartir, mais une nouvelle fois, elle m'interpella pour son manteau. Je pris donc l'objet qu'elle me montrait, l'aidant à le mettre avant d'enfin prendre les escaliers avec elle.

Lui donnant des mots d'encouragements, elle grogna qu'elle essayait de tenir le coup, mais que notre bébé, l'être qu'elle aimait le plus au monde, semblait être celui qui semblait voué à lui infliger le plus de douleur. Je me mordis la joue, le cœur serré, peiné par les mots, peinés de ne pouvoir faire plus pour l'aider. J'aurais tout donné pour prendre sa douleur, pour qu'elle n'ait pas à subir ça, mais je ne pouvais pas me morfondre sur mon incapacité à subir les affres de l'accouchement. Je devais rester calme pour elle. Pour la soutenir. « De ce que j'ai entendu dire, les femmes oublient vite cette douleur là quand elles tiennent leur bébé dans les bras pour la première fois », soufflais-je avec un sourire penaud de ne pouvoir le confirmer assurément. « Mais je pense que c'est vrai, sinon, l'humanité n'aurait pas survécu bien longtemps. » Elle allait être en colère, me hurler dessus pour raconter de telles bêtises, sans doute, mais au moins, si elle me hurlait dessus, elle ne penserait plus à sa douleur.

J'embrassais de nouveau ses doigts doucement avant qu'elle ne décide d'arracher sa main de la mienne, conduisant prudemment, contraint bientôt moi-même à la lâcher pour pouvoir conduire en toute sécurité alors que notre escorte nous ouvrait la voie. De cette façon, il ne nous fallu quelques minutes sans incidents pour arriver devant l'hôpital. Je détachais prestement ma ceinture, sortant de l'habitacle pour faire le tour de la voiture, ouvrir la porte, aider Siobhan à se détacher et à sortir de la voiture (sans oublier son sac). Mes gestes étaient soudainement moins assurés, mes doigts plus tremblant pour saisir son bras et la conduire vers les portes. « Encore quelques mètres, sweetheart et on y sera », je lui promis, alors qu'un policier était déjà parti en trombe pour prévenir de notre arrivée. Deux blouses blanches arrivèrent alors, munies d'un fauteuil roulant, prêt à dégainer l'artillerie. Je souris doucement, un peu rassuré, mais fébrile alors que la possibilité d'un accouchement imminent se faisait de plus en plus pressante. « Et tu feras même les derniers mètres sans effort, regarde... »

Merde... Elle va accoucher..., réalisais-je, alors que je voyais les médecins arriver à notre hauteur, intimant déjà à Siobhan de s'asseoir, nous bombardant de questions que je n'étais même pas vraiment capable d'assimiler. Depuis combien de temps les contractions avaient commencé, avait-elle perdu les eaux, sa douleur sur une échelle de un à dix, le temps entre deux contractions. Merde, ils pensaient vraiment qu'on avait que ça à faire de mesurer et de compter ? Elle va mettre notre enfant au monde, bordel ! Arrêtez de poser des questions, allongez-là et faites là pousser... Faites qu'il aille bien et qu'il sorte de ce ventre en toute sécurité et en bonne santé... Merde, aidez-nous au lieu de poser des questions à la con. Je savais que je ne pouvais pas leur dire ça. Ça n'était pas leur faute si nous étions à cran. Ça n'était pas leur faute si elle avait mal et si ça me rendait fou. Ça n'était pas leur faute non plus si notre bébé arrivait bien trop tôt et que cela ne faisait que raviver les peurs les plus primaires qui m'habitaient depuis que je savais que cette ô combien merveilleuse femme portait en elle une vie qui se révélait être la moitié de moi. Je voulais juste que le moment d'inquiétude passe. Qu'elle mette notre fils au monde et que tout aille pour le mieux. Pour elle, pour notre fils et pour nous trois.

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 14 Fév - 1:42

It's time
Kieran & Siobhan
J’en avais regardé des reportages à la télé sur les accouchements, les grossesses et tout ce qui touchait au sujet, pendant la période où j’étais assignée à domicile sans pouvoir faire grand-chose d’autre que passer le temps. Beaucoup de femmes avaient dit que l’accouchement était douloureux, mais jamais je n’aurais imaginé que ça l’était à ce point. Les moments de répit entre chaque contraction n’étaient pas assez longs à mon gout. Dans la voiture, Kieran avait beau tenter de me réconforter ça ne marchait pas vraiment. J’étais plus focalisée sur la douleur que sur autre chose. Tout ce que je voulais, c’était en finir avec ça et vite. Je voulais tenir mon bébé dans mes bras au plus vite. Kieran tenta même une touche d’humour me semble-t-il mais j’estimais que ce n’était pas vraiment le moment et je n’avais absolument pas envie de rire à l’heure actuelle.

Le trajet me parut interminable mais nous arrivions finalement à l’hôpital. Kieran sortit de la voiture pour venir m’ouvrir la portière et m’aider à sortir. J’avais un mal fou à me tenir debout, la douleur me pliait en deux et mes jambes commençaient à sérieusement faiblir. Kieran m’encouragea pour quelques mètres alors que deux personnes du corps médical arrivèrent vers nous avec un fauteuil roulant. Halleluyah. Je n’avais plus la tête à ce qu’il se passait autour de moi. Les policiers étaient toujours là ? Kieran avait pris mes affaires ? Je n’en avais aucune idée, tout ce que je voulais, c’était faire sortir mon bébé et vite… Installée dans le fauteuil roulant, je me laissais guider je ne sais où, priant de toutes mes forces que ça se passe le plus rapidement possible. Mais les médecins ne voulaient pas me laisser tranquille parce qu’ils commencèrent à me poser tout un tas de questions. Seigneur… Ils avaient posé leurs questions tellement vite que je n’avais pas eu le temps de toutes les assimiler. « Quoi ? Attendez répétez doucement… » L’un d’eux recommença et les posa l’une après l’autre. Depuis quand j’ai des contractions ? Est-ce qu’ils pensent que j’ai un minuteur dans la tête ? « Euh… Je ne sais pas… Moins d’une heure ? » Dans ces eaux-là. En parlant de ça… « Oui j’ai perdu les eaux. » Ma douleur sur une échelle de un à dix ? Hum Vingt ? « Six ou sept. » Je n’ai jamais été très douée pour estimer ma douleur… Le temps entre chaque contraction ? « Bon sang, vous croyez que j’ai un chronomètre sur moi ? » Lançais-je en serrant les dents. Non, je ne comptais pas. Et ils auront la réponse par eux-mêmes si ça les intéressait tant. Si eux ne ressentait pas la douleur, je n’étais pas douée pour cacher la mienne, ils n’avaient qu’à sortir leur chronomètre !

Les heures passaient, trop lentement à mon gout. J’étais allongée dans un lit, vêtue d’une blouse de l’hôpital, les jambes écartées sur un engin de torture. La douleur devenait insoutenable. Cela faisait des heures que ça durait, je n’en pouvais plus, mon corps ne le supportait plus non plus. J’étais épuisée de souffrir autant et je ne cessais de demander aux infirmières et autre personnel du corps médical qui passait par là si c’était pour bientôt. Jusqu’à maintenant, la réponse était toujours négative, ce n’était pas encore le moment. J’étais en nage, à bout de souffle, mes forces m’avaient abandonnée. A ce rythme là, je n’arriverai jamais à pousser quand le moment sera venu… Et si je n’arrive pas à le faire sortir ? Et s’il reste coincé ? Et si je ne pousse pas suffisamment fort ? En plus de tout ça, la panique m’envahissait petit à petit. On était déjà venu me demander si je voulais la péridurale, mais je l’avais refusé lors d’une consultation avec mon médecin. Il est hors de question qu’on voit mon dos. Je refuse de montrer ça à qui que ce soit, alors tant pis, je préfère souffrir. J’avais tellement mal que j’en pleurais. Mais voyant ma détresse et mon état d’épuisement, un médecin avait émis la possibilité de passer à la césarienne si l’accouchement ne se déclenchait pas rapidement. Super… Une cicatrice de plus, je n’en ai déjà pas assez.

Je n’en pouvais plus, je voulais qu’on m’achève, maintenant, pour ne plus subir cette douleur atroce. J’étais au bord de l’épuisement, réellement, mais je devais tenir bon pour mon bébé. Il se faisait désirer mais si je devais passer par là avant de pouvoir le serrer contre moi alors soit. Il n’était pas le premier à me faire souffrir et ne serait surement pas le dernier. Je devais sans doute être pâle, mais Kieran n’était pas mieux dans son genre. Est-ce qu’il réalisait que c’était réellement le moment ? Est-ce qu’il se faisait à l’idée qu’il allait tenir son bébé dans ses bras avant la fin de la journée ? Il devait y avoir tellement de questionnement et de crainte dans sa tête, tout comme moi. Et si ça se passait mal ? Après tout, il arrive avant la date. Il n’a que trois semaines d’avance mais est-ce que cela allait affecter sa santé ? Beaucoup de bébés naissent prématurés, en particulier les jumeaux et je ne pense pas qu’ils s’en portent plus mal… Enfin dans tous les cas, il allait naître aujourd’hui, qu’on le veuille ou non.

Le temps que le médecin m’avait accordé avant la césarienne semblait toucher à son terme puisqu’un groupe de médecin, infirmières, sage-femme entra dans la chambre. Mais lorsque l’un d’eux jeta un œil entre mes jambes, la décision fut toute autre. « Ah, c’est le moment Madame, il va falloir pousser maintenant. » Seigneur, ça y est … Le moment tant attendu est arrivé. Le corps médical s’affaira alors autour de moi et je serrais la main de Kieran dans la mienne, paniquée. « Je ne vais jamais y arriver, je n’en peux plus… » Il allait pourtant falloir… Mais j’étais à bout de force, il allait falloir que je puise dans mes dernières ressources. Je tentais de prendre de grandes inspirations pour être prête jusqu’à ce que la sage-femme m’intime de pousser. Je m’exécutais, utilisant les ultimes forces qu’il me restait, serrant la main de Kieran aussi fort que je le pouvais. Mais je m’écroulais bien vite sur le lit, la tête me tournant, lessivée. Je n‘étais pas capable de ré-exécuter ce que je venais de faire. Heureusement pour moi, une seule fois avait suffit à le faire sortir. Il était plus petit qu’un bébé de neuf mois alors une seule pulsion avait suffit. Cependant, j’attendais de l’entendre. Pourquoi ne pleurait-il pas ? Est-ce qu’il y avait un problème ? Mon anxiété de maman faisait déjà son apparition mais ses pleurs ne tardèrent pas à se faire entendre. « Félicitations, c’est un petit garçon ! » Oui, un petit garçon… Mon bébé… Notre fils.

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Kieran O'Brady

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeMer 2 Mar - 19:52




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


Le temps s'écoula soudainement sans que je n'en ai aucune notion, l'esprit comme dans du coton, spectateur presque inactif d'une situation qui me dépassait totalement. C'était comme si si mon cerveau avait définitivement décidé de quitter le navire pour juste laisser mon corps être là, mon esprit assistant à la scène sans pouvoir intervenir et comprendre. Siobhan avait demandé à la blouse blanche de répéter ses questions plus doucement y répondant autant qu'elle le pouvait, du mieux qu'elle le pouvait... Puis en une seconde – ou presque, elle était en tenue d'hôpital, allongé sur un lit médical, une sage-femme... heu... Oui, la main entre ses jambes... Dieu, je ne veux pas savoir ce qu'il se passe sous ce drap l'examinant, nous assurant que ça n'était pas encore le moment. Et moi, je restais là, voyant le balai des professionnels, écoutant les plaintes, sentant l'agacement de Siobhan et ne sachant rien faire d'autre que d'être là, lui tenant la main, déposant des baisers sur le sommet de son crâne, lui proposant un coup de brumisateur, de l'eau, d'appeler quelqu'un, de faire ce qu'elle voulait pour qu'elle se sente mieux, lui promettant qu'elle était merveilleuse et courageuse. Dieu qu'elle avait été merveilleuse et courageuse. Tellement... Tellement magnifique. La mère de mon fils...

J'avais tout de même réagi quelques fois pendant le dur moment du travail. Comme lorsqu'on lui avait – plusieurs fois – demandé si elle voulait la péridurale et qu'elle avait catégoriquement refusé, j'avais posé plus de baisers sur son crâne, murmuré plus de mots d'encouragements à son oreille, lui assurant que j'étais là, que ma main était un exutoire à la douleur à son service. Elle l'avait serré si fortement, d'ailleurs, que j'avais cru perdre définitivement un doigt ou deux. Mais ça n'avait pas vraiment eu d'importance. J'avais compris pourquoi elle refusait que quiconque approche et aiguille de son dos et je l'avais trouvé courageuse, d'assurer avec tant de force qu'elle ferait sans, le regard aussi convaincu que les mots, déterminée à rester forte jusqu'à la mise au monde de notre enfant. A un moment, on nous avait annoncé qu'il pourrait être envisagé la césarienne et je m'étais tendu, alors, serrant un peu plus fortement la main de la jeune femme, soudainement inquiet. On m'avait toujours dit que les césariennes étaient préconisées lorsque les risques pour l'enfant étaient trop grands. S'ils l'avaient envisagée, c'était forcément parce que notre fils avait un problème ou risquait d'en avoir, non ?

Et puis un tas de gens étaient rentrés dans la salle et on nous avait annoncé que c'était le moment. Avec difficultés, Siobhan avait poussé de toutes ses forces, sous les encouragements de tout le monde, serrant mes doigts avec une force décuplée et puis enfin, les premiers cris et cette phrase qui avait changé ma vie entière : « Félicitations, c'est un petit garçon ! »

Mon cœur s'arrêta une seconde, avant de repartir de plus belle, battant si férocement dans ma poitrine que j'eus l'impression qu'il allait exploser. Un petit garçon. Nous avions un petit garçon. Enfin, après des mois d'une interminable attente, notre petit garçon était là, dans ce monde, vivant. Je m'écroulais à moitié sur le lit, le front coller à la tête de Siobhan, savourant ce moment de réalisation. Je suis papa...

On posa bientôt l'enfant sur Siobhan et j'ouvrais enfin les yeux pour voir pour la première fois mon enfant. Mon cœur se gonfla d'un sentiment puissant, mais familier, qu'Eireen m'avait déjà apporté. Puissance mille, cependant, je découvrais le plaisir de regarder ce petit être directement bout de moi, m'émerveillant, les larmes aux yeux, le cœur au bord des lèvres, de l'amour pur menaçant de déborder de mon corps, pas assez grand pour le contenir. « Tu es... » Je posais délicatement une main sur l'enfant, caressant sa peau de bébé, découvrant la sensation d'avoir sous mes doigts la chair de ma chair, un sourire stupide et pleinement heureux sur mon visage. « Dieu je t'aime... », soufflais-je, ne réalisant pas vraiment si je parlais au bébé que je caressais doucement ou à Siobhan. Je ne sais ni comment, ni pourquoi, mais je me retrouvais vite penché vers elle, capturant ses lèvres en un tendre baiser remplie d'amour et de joie. « Merci... », soufflais-je une fois le baiser brisé. « Il est parfait ! »

Je ne voulais pas penser à ce baiser. Je ne voulais pas en analyser les causes et les conséquences. Je voulais profiter de cet instant de pur bonheur. Posant à nouveau les yeux sur la huitième merveille du monde... Peut-être la première de MON monde, je restais là, souriant comme un idiot, le cœur au bord des lèvres, à savourer le contact de mon enfant, mon fils... Notre fils. « Bienvenue dans ce monde, mon petit amour. »

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Siobhan Hopkins

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 20 Mar - 0:15

It's time
Kieran & Siobhan
La délivrance, enfin. Je l’avais attendue depuis des mois, et plus encore depuis quelques heures. Après une souffrance incomparable qui s’était envolée aussi vite qu’elle était apparue, tout était fini et des pleurs avaient retenti dans la salle d’accouchement. Mon enfer était terminé. Mon calvaire avait pris fin après des heures de torture. J’étais épuisée, à bout de souffle et à bout de force, je n’étais plus qu’un amas de chair sans vie et pourtant tout s’envola lorsque la sage-femme nous félicita pour notre petit garçon. Oui, mon bébé voyait enfin le jour et il se fit entendre de sa voix mélodieuse. Je ne pensais plus à la souffrance que j’avais endurée pour le mettre au monde, je ne pensais qu’à lui et qu’à mon bonheur de pouvoir poser mes yeux sur lui et le prendre dans mes bras, enfin, après des mois d’attente. Ce moment tant attendu était arrivé, j’allais enfin pouvoir serrer mon fils contre moi et lui souhaiter la bienvenue dans ce monde. Ce monde, où je le protégerai envers et contre tous parce que je ne le voyais pas encore, mais je l’aimais déjà plus que tout au monde.

Allongée sur le lit, j’étais incapable de me redresser tant j’étais à bout de force. J’attendais juste avec émerveillement que la femme qui tenait mon fils ne me l’amène dans mes bras. J’étais tellement focalisée sur mon bébé que j’en avais presque oublié Kieran qui s’écroula presque sur le lit et qui posa son front contre ma tête. Avec un sourire rayonnant, j’amenais ma main vers lui pour lui caresser mollement la joue, la respiration encore haletante mais heureuse. La femme s’approcha de moi et je ne pus détacher mon regard de mon fils, notre fils. Il était magnifique et il avait déjà beaucoup de cheveux ! Des cheveux noirs, comme son papa. Elle déposa mon bébé dans mes bras, sa tête se posant tout contre moi. Je pouvais enfin le voir de près, le sentir et les émotions que je ressentais étaient indescriptibles. A tel point que des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Mes bras se serrant autour de l’amour de ma vie et ma main vint se poser sur sa petite tête pour lui caresser la peau, mon sourire ne quittant plus mon visage. C’était le plus beau jour de ma vie, à n’en pas douter. Mon cœur débordait déjà d’amour pour lui.

Je supposais que Kieran devait ressentir la même chose que moi, étant donné qu’il était papa aussi pour la première fois. Du moins, biologiquement parlant. Il commença une phrase pour se stopper et posa sa main sur notre bébé. L’émotion devait le submerger au point qu’il ne trouve plus les mots. C’était compréhensible. Et puis, il souffla un je t’aime. Il parle au bébé n’est-ce pas ? A qui d’autre ? Surprise tout de même, je tournais la tête vers lui et tout aussi vite, il se retrouva déjà les lèvres sur les miennes. Oh seigneur… J’avais tellement été prise de cours que je n’avais pas réagi, ne répondant pas à son baiser, j’étais restée immobile, figée. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi est-ce que ça me perturbait autant ? Pourquoi avais-je l’envie qu’il recommence ? Ses mots raisonnèrent encore dans ma tête… Je t’aime… A qui est-ce qu’il s’adressait ? A notre fils, bien sûr, c’était évident. Déçue ? Je secouais légèrement et discrètement la tête pour reprendre mes esprits alors qu’il me remerciait. « M-Merci à toi. » Il ajouta qu’il était parfait, et je ne pouvais qu’être d’accord avec lui. Tendrement, je reportais mon attention vers notre bébé. « Une chose est sûre, il sera brun comme son papa. » Et aussi adorable que lui ? Espérons-le. « Il te ressemble déjà beaucoup. »

J’avais beau tenter de me concentrer sur mon fils, le baiser et les paroles de Kieran me revenaient sans cesse en tête. Bon sang, passe à autre chose ! Difficile tant sa spontanéité m’avait perturbée. Mais le moment n’était pas aux questions de ce genre. Il y en avait une bien plus importante. « Une idée de prénom maintenant ? » Pendant la grossesse, consciemment ou non, nous avions toujours retardé ce moment. Sans doute par crainte qu’il n’arrive quelque chose ? J’en avais plusieurs en tête, j’avais réfléchi de mon côté bien évidemment, mais je voulais avoir son avis. Un bébé, ça se conçoit à deux, alors il avait son mot à dire là-dessus. « On ne va pas l’appeler Bébé toute sa vie. Tu imagines au lycée ? Le pauvre. Et ne me dis pas que tu me laisses choisir. Je veux ton avis. Et je veux que tu me proposes des noms. » A partir de maintenant, toutes les décisions qui concerneront cette petite merveille au creux de mes bras seront prises à deux. Et ce n’est pas négociable. Cependant, je constatais que le corps médical était toujours là et l’une des femmes attendait. Ils vont me prendre mon bébé c’est ça ? Déjà ? Par réflexe, je leur jetais un regard suspicieux et resserrai mon étreinte autour de mon bébé. Possessive ? A peine… Mais il faut bien qu’ils fassent leur job… Et il faut bien le nettoyer un peu ce pauvre petit. D’ailleurs, la jeune femme s’approcha de nous…

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Kieran O'Brady

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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 3 Avr - 14:01




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


Mon fils. Je n'arrivais pas à y croire. Enfin. Il était enfin là. Mon fils était là, dans les bras de sa mère, sous mes doigts, vivant, respirant, criant. Mon bébé était en vie. J'avais un bébé en vie. Une vague de soulagement prit naissance au sein de mon cœur pour se propager en une vague épaisse dans tout mon être, faisant trembler tous mes membres, emballant mon rythme cardiaque et faisant irrémédiablement monter des larmes de joies à mes yeux. Mon fils. Le mot n'arrêtait pas de tourner et virer dans ma tête, rendant toute autre pensée brumeuse et incohérente. Mon fils

Notre fils. Cette femme. Cette femme merveilleuse et compliquée comme une équation de la NASA avait fait de moi un père. Pas juste le géniteur d'un bébé qui ne pointerait jamais le bout de son nez, pas même un géniteur qui n'aurait plus rien à faire dans la vie de son enfant une fois la graine plantée. Elle avait fait de moi un père, le père d'un bébé réel, bien vivant et en bonne santé. Notre fils.

Assurant que notre fils était parfait, elle ajouta à ma réflexion qu'une chose était certaine, c'est qu'il serait brun comme son père. Brun comme moi. Parce que c'est mon fils. Je souris comme un fou, heureux comme jamais, alors qu'elle ajoutait qu'il me ressemblait déjà beaucoup. « Et il aura l'éclat de sa merveille de mère », soufflais-je en ne parvenant pas à détacher les yeux de notre enfant.

Siobhan ajouta ensuite que maintenant, nous devions penser à un prénom. Elle ajouta rapidement qu'on ne pouvait pas continuer de l'appeler « bébé » jusqu'à sa majorité et qu'elle refusait que je lui dise de choisir dans donner mon avis et sans proposer des noms de prime abord. Je me mordis la lèvre, réfléchissant, quand je vis la jeune femme se tendre en resserrant sa prise sur notre bébé. Je tournais alors la tête pour voir une femme s'approcher. Oui, bien sûr, il y avait toutes ses choses qu'on faisait aux bébés à la naissance. Les nettoyer, les mesurer, peser, leur donner des médicaments pour qu'ils ne tombent pas malade, les couvrir chaudement. « Hey ! », soufflais-je doucement en attirant le visage de Siobhan vers le mien du bout des doigts. « Ils doivent s'occuper de notre fils. Ils doivent s'assurer que tout va bien et prendre ses mesures. Ils ne seront pas loin, je te le promets. »

Je me tournais ensuite rapidement vers la femme qui s'était arrêté en m'entendant. « S'il vous plaît vous... Vous pouvez faire votre travail en restant dans cette pièce ? Notre bébé... notre bébé est notre petit miracle on ne... On ne peut pas le laisser disparaître de notre vue maintenant. Pas aujourd'hui... S'il vous plaît... » La femme hocha la tête, comprenant sans avoir besoin de connaître toute l'histoire. Elle en avait sans doute vu d'autres, entendu bien des histoires difficiles. Précautionneusement, alors, elle approcha, continuant de répondre par l'affirmative. « Je serais dans le coin, juste là », dit-elle en le pointant du doigt. « Je m'assure que votre bébé a tout ce qu'il faut, je lui mets les vêtements que vous avez apportés et je vous le redonne dans moins de cinq minutes. » Elle parla posément, regardant Siobhan droit dans les yeux, lui assurant tant par les mots que par le regard que la blondinette n'avait rien à craindre. Je glissais mes doigts dans sa main pour la lui serrer, lui assurant mon soutien et ma présence, jusqu'à ce qu'elle nous rende notre fils.

Après d'infinies précautions, la femme pue prendre notre fils, montrant bien à Siobhan qu'elle restait dans la pièce, qu'elle n'allait pas si loin que ça avait notre fils. « Un prénom irlandais, tu en penses quoi ? Tu m'as dit que tu avais des origines irlandaises. Je viens de là-bas. C'est un lien fort entre nous deux. C'est une belle manière de l'encrer dans nos deux histoires, non ? », dis-je alors en regardant notre fils sur la balance. « Mon grand-père s'appelait Liam. J'ai toujours aimé Niall aussi, ou Samuel pour quelque-chose de moins local si tu préfères... Enfin je ne sais pas, tu as envie de l'appeler comment, toi ? » Je ne voulais pas choisir. Pas sans elle, pas contre elle. Je ne voulais pas qu'elle choisisse un prénom juste pour que j'ai le sentiment de faire partie de quelque-chose dans sa maternité. Je savais qu'elle était sincère quand elle disait vouloir que je fasse partie de la vie de notre fils si je le voulais. Elle l'avait assez montré tout au long de sa grossesse. Je n'avais besoin d'aucune preuve de plus.

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PETIT CHAT ∞ Meow

Siobhan Hopkins

Siobhan Hopkins
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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeDim 1 Mai - 17:37

It's time
Kieran & Siobhan
Après presque neuf mois à le porter dans mon ventre, voilà que mon bébé était là, bien présent dans le creux de mes bras. Mon bébé. Ma merveille. L’amour de ma vie. Mon fils. Depuis que je l’avais senti bouger dans mon ventre, j’avais rêvé de ce moment un nombre incalculable de fois. Finies les douleurs atroces et insupportables, à présent mon corps était rempli d’une émotion nouvelle, de sentiments forts à l’égard de ce petit être qui donnait déjà de la voix. Je savais à ce moment précis, en posant mon regard sur lui, que ma vie ne tournerait qu’autour de lui. A présent, plus rien d’autre ne compterait en dehors de ce petit bout de chou. Il était mon trésor, celui qui avait fait de moi une maman. Il était mon fils et personne ne pourrait jamais me retirer ça. A la seconde où il était apparut dans ce monde, il était devenu la prunelle de mes yeux et je savais qu’à partir d’aujourd’hui, ma vie lui serait entièrement dévouée.

Kieran semblait tout aussi émerveillé que moi. Il n’y avait qu’à voir le sourire radieux qu’il arborait. Il irradiait carrément la pièce. Et il y avait de quoi parce que notre fils était merveilleux, il ressemblerait à son père en grandissant selon moi et il aurait mon éclat d’après Kieran. Lui comme moi n’arrivions pas à détacher notre regard de notre petit trésor. Enfin, c’était bien beau tout ça, mais nous n’avions toujours pas choisi un prénom. Il fallait qu’on y réfléchisse et vite. Et pour ça, je voulais vraiment que Kieran me donne son avis, qu’il me propose des prénoms même. Parce qu’il avait son mot à dire. Mais pour l’heure, je ne voulais pas lâcher mon bébé quand je vis l’infirmière s’approcher. C’était plus fort que moi, je n’étais pas prête à le donner à qui que ce soit. Je l’avais porté pendant un peu plus de huit mois, un lien s’était déjà créé entre nous et je ne voulais pas déjà le rompre. Il était à moi. Même si je savais pertinemment qu’elle ne voulait faire que son boulot. Je ne pouvais pas me résoudre à l’abandonner. Kieran se rendit compte de ma réaction défensive à son approche et tenta de me rassurer en attirant mon visage vers lui et assurant qu’ils devaient s’occuper de notre enfant pour vérifier que tout allait bien, me promettant aussi qu’ils ne seraient pas loin. Mouais… « Je le sais mais… » Mais non. Je venais juste de l’avoir, comment je pouvais déjà le lâcher ?

Reportant mon attention vers la femme alors que Kieran lui demanda de rester dans la pièce pour faire son travail, j’essayais de lutter intérieurement pour me convaincre que je devais lui laisser pour son bien. Elle devait s’occuper de lui pour le mesurer, le peser, le nettoyer, l’habiller, bref, prendre soin de lui pendant quelques minutes. C’était la procédure. Elle sembla compréhensive alors que je la regardais d’un air méfiant, protégeant déjà ma progéniture envers et contre tous. Elle affirma alors qu’elle serait juste dans le coin en face de nous, expliquant précautionneusement ce qu’elle allait faire avec notre bébé. Dans moins de cinq minutes, il serait à nouveau dans mes bras. Je sentais bien qu’elle n’allait pas lui faire de mal, elle avait un regard rassurant qui en disait long. Kieran glissa sa main dans la mienne pour me soutenir alors que la femme attendait que je me décide à donner mon fils à cette inconnue. Seigneur. J’hésitais pendant de longues minutes, ne me sentant pas prête à m’en séparer. Mais j’avais finalement cédé non sans un pincement au cœur en la laissant le prendre. Cependant, il ne se passa pas une minute sans que je ne le quitte des yeux. A chacun de ses mouvements, mon regard était sur lui, il m’était impossible de le perdre de vue ne serait-ce qu’une seconde et d’une oreille pas vraiment attentive, j’écoutais Kieran.

Je m’étais même redressée tant bien que mal pour m’asseoir sur le lit et retirer mes jambes de ces engins de torture. Je n’allais pas rester avec les jambes écartées pendant des heures. Il proposa de choisir un prénom irlandais de part nos origines respectives. Il est vrai qu’il était natif de ce pays et que pour ma part, j’avais de la famille irlandaise également mais d’un peu plus loin dans mon arbre généalogique. D’où mon prénom qui n’avait rien d’américain. Il ajouta que ce serait un lien fort entre nous deux et que cela serait une belle manière de l’encrer dans nos histoires respectives. « Oui, tu as raison. C’est une bonne idée. » Lançai-je en regardant mon fils sur la balance. Ne plus l’avoir dans les bras était une véritable horreur, j’avais l’impression qu’on m’avait retiré une partie de moi. Je ressentais un vide immense. Il ajouta que son grand père s’appelait Liam, qu’il avait toujours aimé Niall ou encore Samuel pour finalement me retourner la question. « Liam… » Ce prénom était sorti instinctivement de ma bouche. Je le trouvais joli et il irait bien à notre bébé. Je le répétais une nouvelle fois, fixant mon bébé un peu plus loin. « J’aime bien Liam. » Liam O’Brady. Liam Hopkins. Liam Hopkins-O’Brady. Oui, ce sera Liam. Osant quitter des yeux mon bébé, je me tournais vers Kieran. « Si ça te convient, va pour Liam. » Un joli prénom pour un joli bébé.

La femme revint finalement vers nous avec un bébé tout propre et habillé avec un petit ensemble bleu ciel que j’avais acheté quelques mois plus tôt. Il était vraiment magnifique, un vrai petit ange. En le voyant, un nouveau sourire illumina mon visage alors que je le récupérais dans mes bras. « Bonjour Liam. » Il était tout calme soudainement et ses cris ne raisonnaient plus dans la pièce. Un vrai plaisir d’avoir cette merveille dans le creux de ses bras. Mais, il ne fallait pas que je ne pense qu’à moi. Kieran avait attendu ce moment toute sa vie. Lui aussi rêvait sans doute de le tenir dans ses bras. Je n’avais pas le droit de le priver de son fils, pas après tout ce qu’il avait vécu. Alors doucement, je tournais la tête vers lui. « Kieran ? Tu veux prendre ton fils dans tes bras ? » J’avais bien insisté en précisant qu’il s’agissait bel et bien de son fils pour que cela ait encore plus d’impact, pour qu’il réalise pleinement qu’il était son père. Lui et personne d’autre, pour le restant de sa vie.

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MINI POUCE ∞ J'suis trop cool

Kieran O'Brady

Kieran O'Brady
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MessageSujet: Re: [777] It's time ⊰ Kieran [777] It's time ⊰ Kieran I_icon_minitimeJeu 5 Mai - 20:20




It's time...

Nous sommes résolus à garder en vie ceux que nous aimons, nous désirons ardemment les protéger, leur épargner toute souffrance. Être mortel, c'est savoir que c'est impossible ; il nous faut pourtant essayer.


Se détacher de lui était dur, même si je semblais faire preuve de plus de raison qu'elle. C'était mon enfant, mon bébé et il était vivant. J'avais beau savoir que je n'avais pas de problème, que je pouvais concevoir des enfants en bonne santé, il n'en demeurait pas moins que ce petit garçon qui poussait ses premiers cris dans le monde était l'unique enfant que je voyais naître. J'avais tant pleuré la perte d'enfants avant lui que je n'osais pas le quitter des yeux trop longtemps, de peur qu'il s'évanouisse. Et si tout ceci n'était qu'un rêve ? Un doux songe un peu étrange créé par mon inconscient ? Non, tout ça semblait bien trop réel. Le froid de la pièce aseptisée, les odeurs inconnues qui m'entouraient, les cris de mon fils résonnant comme une douce musique à mes oreilles, les perles de sueurs sur le visage de Siobhan, ses doigts serrés autour de ma main. Non, c'était réel. Réel et tangible. Ce bébé était notre bébé et il était vivant et il allait aller bien (il devait absolument aller bien).

Essayant de calmer les inquiétudes et impatiences de Siobhan, je lui parlais du prénom de notre fils alors qu'elle ne le quittais pas des yeux une seule seconde, lui proposant les idées qui me passaient par la tête. Il faut dire que je n'avais pas vraiment réfléchis plus loin à la question auparavant, pas vraiment certain qu'elle voudrait m'intégrer à ce processus décisionnel. Elle affirma que l'idée d'un prénom irlandais était une bonne idée, malgré le fait que je lui avais dit que ce n'était pas une obligation, que c'était sa décision à elle. Et puis elle prononça « Liam ». Ayant tourné le regard vers notre bébé, je me tournais à nouveau vers elle, attendant qu'elle prononce davantage de mots. Elle assura aimer Liam et que s'il me convenait, alors il en serait de Liam. Et chaque fois qu'elle prononça ce prénom, mon cœur s'emballa, les larmes montant à nouveau à mes yeux, la joie ne me quittant plus. Elle ne s'imaginait pas le cadeau qu'elle me faisait là. Combien ce prénom comptait pour moi et combien il était beau, glissant entre ses lèvres comme une invitation à en nommer notre enfant.

Je souris donc à pleine dents à la jeune femme, hochant la tête, alors que la femme revenait, replaçant soigneusement l'enfant dans les bras de sa mère. Celle-ci salua dès lors ce dernier en le nommant par son prénom nouvellement choisi. Une nouvelle fois, je ne quittais pas la mère et l'enfant des yeux, trouvant cette image la plus belle du monde, alors qu'elle regardait avec une tendresse infini la prunelle de ses yeux... et des miens. Puis elle se tourna de nouveau vers moi, me demandant si je voulais le prendre. J'hésitais une seconde, hésitation naturelle de nouveau papa – m'avait-on dit – avant de hocher la tête. Est-ce que je voulais le prendre dans mes bras ? Oui. Bien sûr que oui. Ce bébé, mon bébé – elle insistait bien sur ce point – était tout ce que je voulais depuis qu'elle m'avait annoncé sa grossesse. Alors oui, je voulais le tenir dans mes bras, sentir sa présence physique contre ma peau, mais j'avais si peur. Et si je le tenais mal ? Et si je le blessais ? Le brisait ?

C'était stupide, je le savais. Je savais tenir un bébé. J'avais tenue Eileen dans mes bras quelques heures à peine après sa naissance. Elle était tout aussi petite et tout aussi fragile que Liam et je n'avais rien fait de mal. Je tendais donc les bras, attrapant doucement le bambin, avec toutes les précautions qu'on accorde à une porcelaine ancienne et coûteuse. Doucement, je le calais dans mon bras, faisant attention à bien maintenir sa tête, attrapant l'une de ses petites mains minuscules pour la sentir entre mes doigts. « Bonjour », soufflais-je doucement, tendrement. « Bonjour, mon fils. Mon Liam. »

Je me penchais, ramenant l'enfant vers moi, embrassant son front en inspirant fortement, m'imprégnant de son odeur de bébé déjà flagrante malgré sa naissance toute récente. « Bonjour, mon amour. »

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[777] It's time ⊰ Kieran

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