Sinon j’ai toujours été une personne sociable, tout au long de mon enfance, je me suis toujours entendu avec tout le monde, je suis une personne très polyvalente. Mais j’avais quand même de vrai amis, trois d’ailleurs, deux garçons et une fille ; Nate, Andrew et Penny. Nous étions très liés, mais nous nous sommes éloignés avec le temps, Penny et Andrew sont à présent marié, ils ont fait ça en petit comité et j’étais à Paris à ce moment-là. Avec Nate, ça a toujours été difficile. Tous les deux, on est soit très complice, soit les pires ennemis. Toujours à se taquiner, à se lancer des piques, mais on avait aussi nos moments, posés sur un banc, où on parlait de notre vie. Sans m’en rendre compte, je suis tombée amoureuse de Nate. Il faut revenir avant mon départ à Paris, j’avais presque vingt ans, on était en train de s’engueuler, nous faisions une coloc à trois, avec mon jumeau, et Nate avait ramené une fille à l’appartement. J’étais folle de jalousie, mais j’ai fait passer ça pour un non-respect des règles vu qu’on avait dit qu’on emmenait que les histoires sérieuses à l’appartement. Nate me dit que j’étais jalouse, ce qui m’énervait encore plus. Et alors que j’étais parties dans un monologue sur l’amour sincère, donc pas une histoire d’une nuit, il m’attrapa le bras me tira vers lui et colla ses lèvres aux miennes avant que je puisse dire quoique ce soit. Ce que je ressentis en moi était inexplicable, je plongea mon regard dans le siens lui disant qu’il n’aurait jamais dû faire ça et je recollai mes lèvres aux siennes. Non, nous n’avons pas couchés ensemble ce soir-là, mais nous avons passé notre soirée dans les bras de l’autre, à parler de tout et de rien. Pendant un mois, il n’y avait que nous deux. Sauf que vint le départ à Paris, la veille, mon jumeau et Nate m’avait préparé une petite soirée avec nos amis les plus proche. La nuit, nous couchions pour la première fois ensemble. Nate et mon jumeau m’accompagnèrent à l’aéroport, les embrassades furent douloureuse, enfin mon frère me rejoignait dans deux semaines, mais pas Nate. Alors que j’allais embarquer, je vis Nate courir, criant mon prénom, oui, comme dans les films. « Ne pars pas », fut ses mots, ça m’arracha le cœur, mais je ne pouvais faire autrement, j’avais un contrat. Je l’embrassai puis je dûs embarquer, me fondant en excuse. Le cancer, c’est celui de ma mère, alors qu’elle était sur son lit de mort, elle me demanda. Je revins de Paris, même si notre relation n’avait jamais été très bonne, c’était ma mère et elle me dit qu’elle était fière de moi. C’était six mois après mon départ, je perdis ma mère, ce qui permit à toute la famille de se ressouder un peu. Pendant mon séjour, je revis Nate, nous avions rompu deux mois auparavant, je le retrouvai dans un bar, totalement rempli, une fille collait à lui. Je fus énormément déçu, il se reçut d’ailleurs une gifle phénoménal, puis je repartis à Paris.

Paris, je passai presque trois ans à Paris, sans compter mes retours pour les fêtes. Mon jumeau et moi, on se plaisait énormément à Paris, lui a même trouvé l’âme sœur. Moi, j’arrêta le mannequinat, j’étais pourtant l’égérie de grande marque et j’étais au sommet de ma carrière. Mais je n’avais plus envie de ça, j’avais un second amour, la cuisine. Depuis petite, j’adore faire la cuisine et je suis d’ailleurs très douée. Mais la cuisine française, c’est vraiment un coup de foudre. J’ai donc quitté le mannequinat pour suivre une formation. J’ai eu mon diplôme haut la main et j’ai travaillé deux mois dans un très grand restaurant. Au niveau des amours, je n’ai eu personne depuis Nate, enfin personne de sérieux. En parlant de Nate, il s’est pointé en France, il y a six mois, donc un an après que je l’ai surpris dans un bar. Il était à l’appartement de mon jumeau, sa copine et moi. J’étais loin d’être chiante et très peu à la maison donc ils avaient leur petite vie de couple. Quand j’entrai à la maison, je trouvai Nate allongé sur le canapé et complètement ivre mort. Il y avait un message de mon jumeau sur la table « je l’ai trouvé dans le bar au coin de la rue, je ne pouvais pas le laisser là.. ». J’essayai de secouer Nate, rien, je lui versai alors un verre d’eau sur la tête, ce qui le secoua un peu. Il ralla et je lui gueulai alors dessus « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » « Cris pas comme ça » « T’es minable » « J’ai traversé l’atlantique pour toi et tu me dis que je suis minable ? » « Par ce que tu crois que te trouver ici, après un an sans nouvelle, et après t’avoir trouvé dans les bras d’une autre et complètement ivre, mais comme tu as traversé l’océan, je devrais t’accueillir comme une fleur ? Tu rêves, tu ferais mieux de repartir rapidement » « On a fait une connerie quand on s’est quitté » « On ne s’entendait plus et la distance était insupportable » « Tu ne m’as jamais demandé de venir avec toi » « A chaque fois que je parlais d’avenir, tu m’arrêtais net. Donc ne me dis pas que tu voulais venir avec moi » « Je t’aimais Leen, je t’aime », je restai bloqué, le regard dur, « Je t’aime Leannah et si je suis aussi ivre, c’est à cause de toi » « A cause de moi ? Dégage Nate, je te laisse la journée pour repartir, quand je rentre ce soir, je ne veux plus te voir », puis je claquai la porte d’entrée. Depuis, je n’ai plus eu de nouvelles, j’aurais espéré qu’il soit resté, qu’il est préparé un bon diner et qu’il ferait tout pour se faire pardonner. Ce ne fut pas le cas.