(n°66) Il était une fois … [PV - Chad]

Comme dans un conte …

Candide … C'est ce qu'elle devait lire dans trois quarts-d'heure, Candide ! Ce roman de Voltaire qu'elle avait lu au collège. Au collège ou au lycée ? Elle ne savait plus et puis quelle importance ?
– « Miss Hotkins ! »
Elle lève brusquement la tête en entendant son professeur de français, Mr. Pintey, frapper violemment son bureau.
– « Ou..Oui ? » Bégaya-t-elle en regardant son prof'.
– « À quoi pensez-vous ? » Lui demanda-t-il en fronçant les sourcils.
– « Candide Monsieur »
– « Pardon ? »
– « Je pensais à Candide de Voltaire, Monsieur. » Intérieurement, elle souriait : en France, son prof l'aurait félicité et l'aurait probablement interrogé sur le pourquoi de cette pensée … mais là, ça n'était pas le cas ; pas le cas du tout !
– « Et bien concentrez-vous sur Agatha Chris.. » Le vieux chnoque au crâne dégarnit fut coupé par la sonnerie qui annonçait la fin des cours.
Il ne fallut pas une chose de plus pour faire décamper Tessa. Elle adorait le français, mais ce prof' ! Raah ! Elle le haïssait, lui, ses petites lunettes rondes, ses chemises au motif écossais, ses méthodes et donc ses cours.
Une fois au rez-de-chaussé, elle soupira :
– « Quelle plaie c'prof ! Elle rageait rien que de penser à lui ! Mais quel trou d'balle ce type, raah ! »
C'est alors qu'elle passa devant la salle de danse, là où il y avait ces grands miroirs, elle s'arrêta, se regarda puis vit ensuite l'élégance et la minceur des élèves en tutus. Elle se regarda puis observât les autres, elle se comparait aux autres : une petite grosse, le vilain petit canard … « la grosse vache » ou « Bouboule » ou bien encore « Énormissime », tels étaient les surnoms dont l'avait affublé ses collègues du collège ; des surnoms qui lui revinrent d'un coup en tête, lui faisant verser des larmes, étouffer un bruit de tristesse et, pour finir, courir en direction de la sortie en larmes.

Ce complexe du poids, ou … non ! C'était ces normes ! Ces foutues normes ! Pourquoi la femme parfaite devait-elle être mince et svelte ? Elle avait de belles formes, des jolies rondeurs et elle était plutôt ravissante ! Bon là avec son khôl qui avait coulé c'était pas le top du top, aussi essuya-t-elle ses jolies yeux couleurs noisette d'un revers de poignets, se maquillant la main et les joues au passage.
Faisant une halte au Flower-Parc, elle regarda son téléphone avant de lâcher :
– « Zut ! Plus qu'un quart d'heure ! Rangeant son « horloge portable », elle vit la trace noir … Diantre, fichtre, chiotte! Cria-t-elle en se voyant dans son miroir de poche. Et j'ai pas de démaquillant ! Raah, journée pourrie ! Elle se mit alors à courir en direction de la bibliothèque mais … en talons ! Aiieeuh !!! » Hurla Tessa en se prenant un escarpin dans une bouche d'égout. Une fois sortie de ces lèvres qui dégageait une odeur de pourrie, elle arriva à la bibliothèque sans trop d'encombres : un talon en moins et sa veste sous le bras – une chute dans une tâche de boue.
– « Tessa que..? »
La jeune conteuse leva une main en direction de la nana pour la couper d'un :
– « Nan … j'veux pas en parler. Fit celle qui boitait avec les yeux dignes d'un lémurien, depuis bientôt cinq kilomètres. Je vais aux toilettes me… Reprit-elle en faisant le tour de son visage avec son index. 'Fin bref ! »
Lorsqu'elle fut devant le miroir des toilettes, elle inspira lentement en voyant son visage obscurcit par le maquillage étalé. Elle passa alors de l'eau sur ses doigts pour les frotter doucement contre sa peau noircie.
Une fois sa peau démaquillée, comme elle le pouvait, elle soupira longuement en baissant la tête. Une paire d'escarpin toute neuve … foutue. Elle se décida à casser le talon droit de la deuxième chaussure : au moins elle aurait de l'équilibre et donc du confort. D'un coup elle se sentait plus petite sans ses cinq centimètres en plus …
En sortant des WC, elle posa ses chaussures dans l'emplacement réservé à celles-ci puis, elle alla prendre le livre qui se trouvait sur le fauteuil qui, lui, était réservé à l'intervenant.
Elle était conteuse, mais ils y avait un magicien, des séances de dédicaces et plein d'autres choses.
Une fois assise, elle se mit à sourire en voyant Lili qui l'attendait.
Lili était une belle petite métisse aux cheveux frisés et aux robes colorées. Muette de naissance, elle avait été très vite exemptée d'amie en classe … Aussi avait-elle pris l'habitude de venir à la bibliothèque, les livres lui procuraient un sentiment d'évasion. Et puis là au moins, on avait pas besoin de l'entendre !
C'était donc là qu'elles avaient fait connaissance, au moyen d'un carnet de note.

Tessa sourit en voyant son petit public : il y avait donc Lili, Jack – l'éternel rêveur – la cadette du groupe : Pauline, une jolie petite fille de deux ans – qui s'amusait à mordre les cubes en mousse – ainsi que sa mère, Maeva et Marc – un père de famille d'une trentaine d'année qui lui amenait souvent sa fille – qui était venu seul écouter l'histoire.
– Je peux commencer vous pensez ou on attend encore du monde ?

« Vous aimez les livres ? Vous voici heureux pour la vie. »

Comme à son habitude, Chad était entré dans la bibliothèque de bonne heure ce jour-là. Toujours fidèle à son poste, il écumait les rayons, à la recherche de livres qu'il jugeait dignes de son intérêt. En général, il ne suffisait pas de grand chose, le jeune homme étant assez ouvert d'esprit en ce qui concernait les différents styles existants.
Aujourd'hui, justement, il s'était attaqué à un grand ouvrage qui traitait des différentes théories sur l'évolution des espèces. Et comme toujours, dès que la première page du traité fut tournée, plus rien n'existait autour de lui. Seul comptait le livre. Plusieurs heures passèrent ainsi. Lorsqu'il l'eut entièrement terminé, le soleil avait changé de place dans le ciel, tandis que le corps du jeune homme criait grâce. Dommage qu'il soit interdit de manger ou de boire dans la bibliothèque, Chad ne se serait pas gêné pour le faire. A la place, il se leva de sa chaise, s'étira longuement et replaça l'ouvrage, signé Ernest Thompson Seton, à l'emplacement qui lui était réservé.

Alors qu'il allait se diriger vers un autre rayon, le jeune homme entendit une voix féminine. Quelqu'un allait sans doute conter une histoire. Curieux, il s'installa non loin, et attendit. Quelle qu'elle soit, une histoire était toujours intéressante quand elle était bien racontée.

Comme dans un conte …

Alors qu'elle allait commencé le roman, Tessa vit passer un homme brun aux beaux yeux marrons et à l'apparence plutôt musclée, en un mot : pas dégueulasse à regarder. Il se passa quelques secondes avant que la jeune conteuse ne se rende compte que tous la regardait avec une certaine impatience.
Elle secoua alors vaguement la tête en souriant avant d'ajouter :
– « Le livre que je vais vous lire est de Voltaire, un philosophe français, et il s'agit de Candide. »
Elle ouvrit l'ouvrage avec une certaine nostalgie : ses amis français lui manquait, certes elle recevait des nouvelles par e-mail, mais un courriel n'était vraiment pas la même chose que de les voir en face à face.
C'est alors que la petite Lili la tira de ses souvenirs en lui donnant un petit coup de pied.
- « Aïe ! Fit la jolie blonde plus par réflexe que par douleur avant de sourire Merci Lili puis elle tourna la tête vers la petite assemblée pour rajouter : Je m'excuse par avance si j'écorche des noms, il y en a certains qui me sont assez difficile à prononcer!" Et elle commença à lire le roman tout en travaillant sa gestuelle.

« L'Histoire est un conte de faits. »

Voila une drôle d'histoire. Chad écouta attentivement le conte, qu'il comprit comme étant pas mal philosophique. De temps en temps, il faisait travailler ses muscles endoloris pour les dérouiller un peu malgré la sensation qu'une armée de fourmis lui tiraillait la nuque et ses avants-bras.

Le jeune homme en profita pour regarder les autres personnes réunies, puis les détailla pendant que la lectrice continuait de parler. Elle était plutôt jolie, d'ailleurs. Chad se demanda si elle travaillait ici ou non, ne l'ayant encore jamais vue dans le coin, puis se reconcentra dans son écoute pour ne pas en perdre une miette.

Comme dans un conte …

Deux heures plus tard, la jeune conteuse leva la tête -pour la énième fois- et, le sourire aux lèvres, ferma le livre. Cela lui avait fait plaisir de relire cet ouvrage et cela s'était vu aux gestes et aux tons qu'elle avait pris pour chacun des personnages.
La mère et sa fille s'en allèrent comme elles étaient venues : la jeune femme levant le menton dans son attitude snobinarde, Pauline, elle, avait repris sa teuteute qu'elle mâchouillait autant que les cubes.
Le père vint féliciter vivement Tessa, la remerçiant grandement de lui avoir fait découvrire ce Voltaire avant de rentrer chez lui.
Tandis que la petite Lily, qui n'avait pas tout compris, avait noté les mots et le résumé des ces phrases et tapotait à présent la cote de la jeune femme.
- Oui Lily ? Sourit cette dernière, heureuse que sa lecture ai plu à tout ce petit monde. Oulah ! T'en as noirci des pages ! Remarqua-t-elle en voyant les deux pages remplient.
Tessa adorait conter dans cette bibliothèque parce qu'il y avait une règle sacrée qui était d'attendre que le livre ait été lu en entier avant de poser des questions ! Dieu ce que c'était bon de ne pas avoir un môme qui demandait toutes les cinq minutes "ça veut dire quoi ça ? Et ça ?.
Elle entrepris alors d'expliquer les mots incompris, ce qu'était une métaphore ainsi que la paraphrase à Lily ; chose qui lui pris une bonne demi-heure de plus, pour finalement recevoir un bisou de la petite.
- Elle est adorable. Fit Tessa dans un ton doucereux après l'avoir vu filer et avant de tourner son regard vers le nouveau, qui se trouvait être la dernière personne -sans la compter elle- à être dans le coin lecture.
- Ca va ? Je n'ai pas été trop vite ? Sourit-elle poliment au jeune homme.

Le soleil ne se lève que pour celui qui va à sa rencontre.

Chad écouta le texte tout le temps qu'il fallait à la conteuse pour le terminer, tout en faisant jouer de temps en temps ses muscles endoloris. La prochaine fois, se promit-il en faisant craquer sa nuque, plus question de rester dans une pareille position aussi longtemps!

Bref, lorsque la jeune femme eut terminé, il en profita pour rester dans son coin et faire le tri dans tout ce qu'il venait d'entendre. Depuis qu'il s'était reçu une balle sur la tête, il retenait tout ce qu'il entendait ou voyait, mais les maux de crâne arrivaient vite s'il ne prenait pas garder à tout "synthétiser". Aussi, prit-il le temps de fermer les yeux et de se concentrer pendant que la conteuse discutait avec la petite fille qui lui avait tendu un papier.

Lorsque la jeune femme lui parla, il rouvrit les yeux et se rendit compte que toutes les autres personnes étaient parties.

- Hm? Oh, euh... Non, ça allait. J'ai eu le temps de tout synthétiser. Enfin, de tout retenir. Et puis, l'histoire était assez intéressante en elle-même!

Chad toussota un peu, puis repris.

- Ça fait longtemps que vous travaillez ici? Je n'ai pas le souvenir de vous avoir déjà croisée récemment.

Et des souvenirs récents, il en avait un paquet! Un peu trop, même...

Comme dans un conte …

Elle sourit, répondant alors :
- Deux p'tites minutes, le temps que j'aille ranger ce livre. Avant de se lever -avec la grâce d'une princesse- et de disparaître dans les rayons de la bibliothèque.
Elle en revint au bout de trois minutes, sa longue robe en polyester d'un rose violacé -au décolleté carré et aux manches trois quarts- virevoltant à chacun de ses pas, afin de s'asseoir près de son interlocuteur et continuer leur discussion là où elle l'avait laissé :
- Je suis bénévole à vrai dire, je viens toutes les semaines en tant que conteuse. Puis, ayant remarqué ses mouvements d'épaules et de cou, elle ne put s'empêcher de lui demander : Excusez-moi d'être indiscrète ou impolie mais vous avez mal aux épaules ?

Une pièce sans livres, c’est comme un corps sans âme.

Ainsi donc, le "mystère" était éclairci. Elle était juste bénévole, pas employée. Tout simplement...

"Non, non, tout va bien à présent. Cela m'arrive lorsque je reste trop longtemps dans une même position. Les livres captivants, tout ça... Sinon, euh... Vous avez une belle manière de conter, je trouve. J'ai pas vraiment l'habitude vu que ce que je lis n'est pas vraiment facile à lire à haute voix, ni vraiment captivant pour tout le monde, mais j'ai bien aimé vous écouter."

Chad ria nerveusement et fit machinalement craquer sa nuque une dernière fois avant de rougir. Puis il passa littéralement du coq à l'âne.

"Vous habitez dans le coin?

N'allez pas vous imaginer des choses, hein. Il est juste curieux, et comme il ne l'a encore jamais vue, cela lui fera de nouvelles informations. Au cas où...

Comme dans un conte …

Elle se mit à rougir doucement au compliment avant de le remercier et d'ajouter :
- Oh c'est vrai ? Je travaille à la librairie. Elle sourit : Peut-être que nous pourrons nous revoir là-bas ...
Quelle nouille ! Trop rapide, ses pensées avaient primé sur sa parole.
Non, Tessa ne croyait plus au coup de foudre et encore moins au prince charmant, cela n'arrivait que dans les films ; ou si ! Le prince charmant était gay.
Il suffisait de voir son parcours sentimental : tomber amoureuse d'un gay et d'un infidèle ... fallait le faire ! Et puis qu'est-ce qui lui disait que l'homme qu'elle avait devant elle n'était pas un futur Hannibal Lecter !
- 'fin, je ne sais pas si nous aurons des livres qui ne sont pas captivant ... Rit-elle poliment. Elle failli lâcher un soupir de soulagement en entendant sa question avant de répondre :
- Dans le quartier du Queens, je vais souvent au Flower Parc et au Coffee Palace. Et toi ?

« Une amitié née des affaires vaut mieux qu'une affaire née de l'amitié. »

"pourquoi pas? Les livres sont toujours captivants à leurs manières. Ils le sont parfois même un peu trop si tu vois ce que je veux dire."

Tout souriant, Chad mémorisa les différentes adresses dans un coin de sa mémoire. Au moins, la balle lui fut utile. Les maux de tête, par contre...

"Euh, moi ça dépend. J'vais souvent à Central Park, ou alors j'reste chez moi. Je n'ai pas une vie très... Normale, je dirais."

Enfin, normale en comparaison de la majorité des gens qui enchainent métro-boulot-dodo. Avec Chad, c'était boulot-boulot-dodo-boulot-etc. Et quelques fois des sorties pour se changer les idées ou retrouver l'inspiration. A propos, à défaut d'avoir trouvé de l'inspiration, aujourd'hui, il aura au moins eu droit à quelques crampes et une rencontre. C'est déjà ça.

"Oh, à propos. Voici."

Chad mit la main dans l'une des poches de son jean et en retira une petite carte de visite. Sur celle-ci étaient indiquées son nom, son adresse ainsi que son e-mail et son portable.

"toujours utile, au cas où."

Le jeune homme n'était ni un agent secret, ni un agent du gouvernement, ni même un commercial, mais, Hé! C'est toujours mieux qu'un numéro écrit au stylo à même la peau, non? Il tendit la carte à son interlocutrice tout en lui souriant.

Comme dans un conte …

Ravie que le tutoiement soit acceptée, Tessa sourit chaleureusement à l'homme qu'elle avait à sa gauche.
- Je vois tout à fait ! Fit-elle en hochant de la tête. Pas très normale ? Reprit-elle avec un sourire qui ne dissimulait pas l'amusement de cette fin de phrase.
Tessa avait toujours été, du plus loin qu'elle s'en souvienne tout du moins, très curieuse ... cela lui avait joué pas mal de tours ; comme la fois où elle avait demandé à sa mère si la voisine était enceinte devant cette dernière, la réponse de la dame fut un profond mépris pour elle et sa famille - malgré le fait que Madame Hotkins s'était platement excusée !
- Mmh ? Elle regarda le jeune homme plonger une main dans son jean et en sortir une petite carte blanche.
- Merci ... Sourit-elle en prenant le petit bout de papier sur lequel était écrit les renseignements du jeune homme. Une typographie plutôt simple, sans empattement - dans le style d'Arial - en noir qui laissait peu de place à l'imagination. Tu travailles dans la communication Chad ? Ou peut-être dans la justice ?

«Dire le secret d'autrui est une trahison, dire le sien est une sottise. »

Un peu surpris, Chad se mit à avoir un petit rire nerveux.

"Je suis agent secret. Nan, j'déconne, je suis juste écrivain..."

Le jeune homme se racla la gorge, conscient que sa blague était complètement nulle et stupide. Mais trop tard. On n'est maître que des mots que l'on ne prononce pas, n'est-ce pas?

-"Même si, de temps en temps, je fais des petits boulots quand l'inspiration ne vient pas."

Chad s'insulta mentalement de tous les noms possibles et se râcla un peu plus la gorge tout en regardant discrètement aux alentours si quelqu'un -ou quelque chose - pourrait le sauver. Ce fut la sonnerie de son téléphone qui s'en chargea. Il fit un petit sourire gêné à Tessa et s'éloigna de quelques pas pour que personne ne soit dérangé.

-"Allô?"

-"Allô, Doudouuu?"

Chad avala difficilement sa salive. Il ne connaissait qu'une seule personne qui l'appelait comme ça et si elle lui téléphonait, ce n'était jamais bon signe pour lui. Après quelques échanges à voix basse -bibliothèque oblige- le jeune homme raccrocha et revint vers Tessa. La conversation qu'il avait eu au téléphone lui avait fait retrouver tout son sérieux.

-"Euh... Navré, mais je dois y aller. Je suis attendu à l'aéroport. Une urgence."

Chad s'excusa encore et s'apprêta à prendre congé de son interlocutrice. Non pas qu'il était pressé de fausser compagnie à Tessa, mais la situation était critique.

Il s'en alla … et elle voulut le suivre.

- C'est bête ! Sourit-elle. C'est excitant les agents secrets !
En le regardant sortir son téléphone, elle se mit à sourire en levant une main ; puis, le voyant se redresser, elle se lève à sa suite pour lui lancer :
- Attends ! Et mince ! ... Maintenant, tu fais quoi ? Une idée, il lui en fallait une et vite ! Réfléchhiis ma grosse ! ... Vite ... Alleeer !
- On...on peut y aller ensemble ? Yeah ! 'Fin si tu veux ... Rougit-elle, dans un sourire, en le regardant.

«Dire le secret d'autrui est une trahison, dire le sien est une sottise. »

"Et bah, euuuuuh..."

Pris de vitesse, Chad réfléchit.

"ça aurait été avec plaisir dans d'autres circonstances, mais j'peux pas. Urgence. A une prochaine fois !"

Le jeune homme tourna les talons et s'en alla alors qu'une bibliothécaire lui faisait signe de se taire pour ne pas déranger ceux qui lisaient, mais il n'en avait cure. Pour l'instant, toutes ses pensées étaient dirigées sur l'aéroport et la personne qui l'attendait la-bas, à l'improviste. Il ne l'avait pas vue depuis plusieurs années à présent.l n'avait pas particulièrement envie de la revoir, d'ailleurs, mais il n'avait pas vraiment le choix.

Alors elle s'en alla …

- Ah ... bon, d'accord.
Déçue, elle se leva pour aller mettre ses chaussures cassées et sa veste tâchée. Elle rentra à pas lent chez elle avant de se dire qu'elle irait bien au Coffee Palace, si bien qu'elle s'y dirigea avec son petit sourire enjoué.
Elle commanda un Chococanème : Un chocolat avec de la cannelle et de la crème.

Sujet: Re: (n°66) Il était une fois … [PV - Chad]

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» Un mal pour un bien - Chad.
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