Retrouvailles.

Kiara emménageait dans son nouvel appartement. Elle venait de quitter celui qu'elle avait à Staten Island. Pourquoi ce déménagement ? Tout simplement car elle avait trouvé bien mieux ailleurs, plus grand, moins cher, plus beau, plus pratique. Comme ça, elle se rapprochait de son travail par la même occasion. Mais ce que notre petite Kiara ignorait, c’était qu’elle allait avoir des voisins assez « spéciaux ». Du genre complètement barjes ? Non, pas vraiment … Mais je vous laisse découvrir tout ça par vous-même mes loupiots. La brunette arrivait donc en bas de son immeuble : Charmant, voici le mot qui lui vint de suite en tête. Même si elle l’avait déjà vu lorsque le camion de déménagement avait apporté ses gros meubles car elle n’aurait pu les monter toute seule avec seulement l’aide de ses petits bras. Il lui restait donc quelques affaires à amener : Télévision, ordinateur portable, vêtements, chaussures, accessoires, vaisselle, … Fin vous voyez le genre quoi. Tout ce qu’il lui permettrait de vivre tranquillement. Et puis le chat ! Bah oui, Kiara avait un petit minou tout roux qui répondait au nom d'Hercules. Cela faisait un mois et demi qu’elle l’avait. Elle l’avait trouvé dans la rue, affamé et abandonné. Comme notre jeune femme a le cœur sur la main, elle avait décidé de l’adopter. Du Kiara tout craché ça. Si elle le pouvait, elle ferait l’arche de Noé dans sa propre maison. Mais malheureusement, ce n’était pas possible, bien qu’elle en meure d’envie secrètement. Elle actionna la porte de l’immeuble et tenta de la caler avec une pierre qui se trouvait non loin. D’un mouvement de pied, elle réussit à passer le gros caillou devant la porte du bâtiment. Les bras chargés, elle monta les escaliers. Elle était au deuxième étage. Sur cinq, ça allait, ça ne faisait pas bien haut. Elle monta alors les marches difficilement (que voulez-vous, d’une elle était une fille et de deux elle avait trois sacs dans les bras en plus de l’espèce de boite/cage où se tenait le chat qui n’arrêtait pas de miauler et de bouger dans tous les sens tant il n’aimait pas être transporté là dedans) pour arriver au premier étage où elle fit une petit pause de trente secondes avant de se remettre en marche. Et la voilà arriver. Enfin ! Elle se mit à soupirer et chercha ses clefs dans son sac à main qu’elle avait également pendu à son épaule. Impossible de poser la main dessus. Décidément, c’était bien sa journée ! Elle perdit l’équilibre et manqua de tomber mais elle se rattrapa sur la porte du voisin de droite, ce qui fit un bruit, sans le faire exprès. Elle se mordit la lèvre inférieure. Elle n’espérait qu’il n’y avait personne à l’intérieur pour ne pas qu’il pense qu’ils ont une nouvelle voisine complètement gourde et qu’en prime qu’elle les ait dérangé … Elle finit par capituler et posa ses cinq sacs sur le sol ainsi que la cage du chat. Ses bras étaient tous engourdis et encore, elle était loin d’avoir fini … Mais pour le moment, elle devait poser la main sur ses fichues clefs ! Elle mit deux minutes pour les récupérer au fin fond de son sac à main, ce qui donna le temps au voisin d’ouvrir la porte à cause du fait qu’elle avait toqué dessus malencontreusement. Kiara n’eut pas le temps de sortir le moindre son qu’elle était totalement bouche bée … Elle n’en revenait pas de la personne qu’elle avait devant les yeux : c’était lui. Celui qu’elle aimait, celui qui était parti vivre pour New-York … Celui qu’elle était venue rejoindre ici après tout ce temps mais qu’elle avait peur de recroiser, surtout si elle apprenait qu’il était fiancé ou un truc dans ce genre … C’était Hugo Donovan. Euh ... Je … Elle se sentait totalement stupide. Il ne l’avait peut-être pas reconnu après tout. Mais il fallait dire les choses comme elles l’étaient : à part le fait de s’être vraiment embellis, tous deux n’avaient pas changé et étaient facilement reconnaissables. Elle avala sa salive difficilement. Elle se sentait bête sur le moment. Elle devait à tout prix se ressaisir ! Désolée pour le coup sur la porte … J’ai perdu l’équilibre et je suis à moitié tombée dessus …