Encore une fois JJ avait réussi à convaincre Ryan de sortir ce soir et ça même si c’était à l’autre bout du monde, soit le Queens. En arrivant chez lui après le boulot, la brune avait même déjà préparé le linge qu’il pourrait mettre ce soir pour leur sortie au bar sur le lit. Toutefois, elle avait oublié la présence de leur nouvelle boule de poils sur quatre pattes qui avait pris un malin plaisir à répandre son pelage blanc sur les beaux pantalons qu’elle avait soigneusement choisit. Il lâcha quelques jurons en essayant d’enlever le tout, sorti RJ le chien dehors quelques instants, puis il se dépêcha à sauter dans le métro qu’il le mènerait tout près du bar. Ce n’est qu’une fois qu’ils eurent traversé Brooklyn que JJ l’appela pour s’excuser puisqu’elle avait un contre temps et qu’elle ne pouvait pas être là ce soir. Le promoteur immobilier soupira, qu’est-ce qu’il se passait avec ce Killian pour qu’elle lui fasse toujours faux bond ces temps-ci. Rendu au point où il était, il décida d’y aller tout seul. Il arriverait sans doute à se trouver une aventure d’un soir, cela lui ferait le plus grand bien. C’était peut-être mieux comme ça finalement, avec JJ c’était certain qu’il serait retourné chez lui avec elle en guise de peluche et sans aucun sexe.

Ryan poussa donc la porte du bar, il déposa son manteau au vestiaire et se dirigea vers le bar où il se commanda tout simplement une Brooklyn lager. Il se retourna finalement pour regarder la marchandise de ce soir, il y avait de sacrés beaux bouts de femmes ce soir. Il allait sans aucun doute réussir à en ramener une à l’hôtel du coin. En remerciant la barmaid il remarqua à son opposé de l’autre côté du bar un de ses clients avec qui il avait affaire tout dernièrement. Il ne semblait pas bien occupé, Ryan décida donc d’aller le voir pour savoir comment se passait les choses avec son restaurant.

-Monsieur Carlson, quel hasard de se retrouvez ici. Je passais justement devant votre restaurant la semaine dernière et j’en étais surpris de voir que les clients attendaient même à l’extérieur pour pouvoir avoir une table ! Vous ne regrettez toujours pas votre achat ?

Dans ce genre de situation, Ryan ne savait jamais trop comment agir. Il avait une relation purement professionnelle avec son client à la base et il ne voulait pas que son image ne soit terni. Il avait bien peur que le nouvel homme d’affaire ne veuille plus conclure aucune vente avec lui après l’avoir vu agir dans un bar. Il fallait dire que Ryan dans un bar était en fait un tout autre homme, il aimait un peu trop s’amusé. Il était le premier à participer à l’un de ces jeux imbéciles dont le seul but était de consommer de l’alcool et souvent le plus rapidement possible. Il était également le premier à passer pour un idiot, il devenait le mec drôle de la place. Il ne croyait pas rien faire de déplacer, mais en réalité il ne savait pas si c’était réellement le cas. Le point de vue de quelqu’un de sobre et d’ivre était souvent très divergent. La seule chose qu’il savait c’est qu’il n’était pas de ce genre déplacé puisque tous les doormans et les barmaids l’adoraient tout simplement. Il devenait rapidement l’ami de tous et cela lui apportait souvent de très gros privilèges, dont de l’alcool gratuite. Christopher avait l’air d’être du même âge que lui, mais peut-être n’était-il pas fait du même bois que lui ? Leurs échanges n’avaient pas donné l’occasion au cordiste de découvrir la personnalité du jeune restaurateur derrière tous ces papiers.

-Oui tout va bien de mon côté, les affaires vont plutôt bien à vrai dire. Je suis vraiment heureux d’apprendre que tout fonctionne comme vous le voulez, il n’y a rien de plus valorisant pour un promoteur immobilier que de savoir que sa vente a été un superbe investissement pour un autre !

Il lui sourit et prit une autre gorgée de sa bière. Il n’avait pas l’air d’être accompagné lui non plus, peut-être que tout comme Ryan il était à la recherche d’une conquête de soir. Il ne l’avait jamais entendu mentionné une femme ou une blonde dans leur échange et pourtant les dames y étaient souvent pour beaucoup dans ce genre de transaction. Il décida de commander deux shooter de Téquila et dès qu’ils furent arrivés, il en tendit un à Christopher.

-Au succès de votre restaurant Monsieur Carlson !