Sujet: Dessine moi un mouton ∞ Spencer Mer 20 Jan - 22:42
Dessine moi un mouton
La nuit est tombée depuis un bon moment , lorsque je pénètre dans la Fordnam University. Littéralement gelée de la tête aux pieds je souffle dans mes mains pour me réchauffer, tant bien que mal. La journée a été très longue mais n’est en rien fini, j’avoues je me suis perdue dans le métro et c’est donc stressée et anxieuse à l’idée d’être en retard que je cherche désespérément mon chemin , quand enfin je tombes sur un plan ! Il faut dire que pour les cours du soir la faculté est assez déserte ; est-ce que j’ai fait le bon choix ? Je dois dire que je me le demande encore, je ne pensais jamais prendre des cours sur le dessin et pourtant , je tiens bien mon carton à dessin sous mon bras ; inspirant un grand coup je finis par trouver le professeur qui se présente rapidement à moi, et m’indique un coin où me changer, ou pour être plus exacte me dévêtir … En effet j’ai accepté d’être modèle pour ce cour, la pratique de la médecine m’ayant rapidement ôtée toute pudeur : Monsieur William me remercie encore ajoutant que c’est une façon originale de me joindre à la classe , et me dis de le rejoindre dans quelques minutes . Une fois seule donc je laisse mon carton, me déshabille avant d’enfiler le peignoir qui est juste sur le paravent , remettant mes cheveux en place étrangement je sens un nœud se nouer dans mon estomac ;Abigail c’est ridicule voyons , on t’a déjà vu nue reprends toi . Alors que j’attends devant la porte j’entends le professeur dire aux élèves .
« Le thème d’aujourd’hui, est un thème très utilisé dans l’art surtout en peinture : le nu , pour cela vous avez un modèle raison pour laquelle je vous ai fait mettre en cercle ainsi, c’est bien mieux que de demander à votre imagination de s’exprimer non ! »
Un professeur avec de l’humour, je sens que je vais être à l’aise dans ses cours c’est déjà ça depuis le temps que je n’ai plus touché au fusain ; je me dis tout de même que l’année ayant débutée le retard accumulé doit être considérable et que j’ai intérêt à m’accrocher ! Enfin j’ai survécu à mon internat de médecine et bien classée en plus ; alors à côté tout me semble facile. Le professeur prononçant mon prénom , j’entre donc refermant la porte derrière moi. Je ne peux m’empêcher de jeter un regard circulaire, regardant les élèves derrière leurs chevalets , je suis surprise de voir qu’il y a un bon quart de présence masculine ; un peu cliché je sais de penser que plus de fille dessine …
« Abigail posera donc pour ce cours et qui plus ai vous rejoins dans cette classe, c’est notre nouvelle élève ! Je vous en prie prenez place mademoiselle … »
D’un signe la main il me désigne le tabouret au centre du cercle, ôtant donc le peignoir je m’installe comme le professeur le demande ; je sais qu’au cours de l’heure où je vais poser il va me faire plusieurs fois changer de positions , ce n’est pas ma première fois, je l’ai beaucoup fait pour payer mes études un moyen détourné de ne pas rompre totalement avec ma passion. Il y a une douzaine d’élèves et cette sensation d’avoir autant de regard qui vous scrute , me fais toujours une drôle d’impression, enfin les premières minutes , pour que cela passe je me concentre donc sur mes futurs camarades , l’observée devient observatrice .
Je m’attardes plusieurs minutes sur chacun d’entre eux, avant de revenir sur un élève en particulier qui ne semble pas très à l’aise, moins à l’aise que moi c’est dire … Son regard m’intrigue je l’avoues ; me revoyant alors lors de mon premier cours de nue .Rouge pivoine ; la respiration coupée face au modèle , Meghan avait été prise d’un énorme fou rire en me voyant ! L’heure passe assez vite j’ai quelques crampes lorsque monsieur Williams m’informe que je peux remettre mon peignoir et que pendant que je me retourne m’habiller il va regarder attentivement les portraits de mes comparses . Les muscles endoloris je fais donc dans la pièce quelques étirements avant de les rejoindre ; je trouves que ça c’est plutôt bien passé, mais je suis bien contente de passer au rôle élève . Entrant dans la classe de nouveau , le professeur est avec une jeune fille ; je cherche donc le jeune homme de tout à l’heure des yeux, après plusieurs secondes je le reconnais je n’ai le temps que de faire quelque pas qu’on me coupe la route . Le toisant du regard je vois à son regard que le grand blond en face de moi, fait partie de la catégorie lourdeau de première catégorie . Après quelques mots , voilà qu’il me lance cette phrase avec un sourire en coin.
« Comme c’est toi qui a posé aujourd’hui , tu as ce thème de retard alors je me disais s’il te faut un modèle … enfin tu vois …
Effectivement je vois très bien oui, je tentes de garder le sourire en déclinant son offre gentiment .. S’il savait le nombre de personnes que j’ai vu dans le plus simple appareil, mais une phrase pareil serait très mal interprété pour un gars comme lui. Je lui dis alors que j’ai déjà fait un cours comme celui-ci et que s’il le faut je me servirais de photographies, mais voilà qu’il pose sa main sur mon bras et fait cette fois une allusion beaucoup plus salace … Je perds alors mon sourire
« Ecoutes moi bien, je n’ai pas besoin de modèle, et encore moins besoin de toi qui me voit juste dans son lit okay, être modèle n’est pas un synonyme de femme facile alors lâche moi ! Et pour infos tu vois cet anneau à mon doigt ; je suis mariée donc abandonne , je suis sûre que tu seras te trouver une nana. Enfin du moins pour la nuit !
Je jette un œil mais le professeur regarde toujours les portraits des autres, et puis à nos âges ont peut s’en sortir entre adulte, enfin du moins si on se dit que le cerveau de ce mec a atteint l’âge adulte , on dirait un adolescent en manque . Mais voilà que monsieur commence sa tirade sur le fait que mon mari ne doit pas me combler, ou que seconde hypothèse je ne suis qu’une allumeuse .
Je perds de plus en plus mon calme , mais pour mon premier cours je ne tiens pas vraiment à me faire remarquer, c’est donc avec un ton plus ferme que je l’envoie balader, restant pour ma part polie dans mon langage, quand le jeune homme de tout à l’heure arrive à notre hauteur . Serrant mon carton à dessin contre ma poitrine je suis bien contente qu’il arrive coupant ainsi court à sa tirade . Mais le blondinet et toujours aussi virulent me crispant alors de plus en plus , je cherche comment me sortir de là, sans me faire remarquer et étiqueter comme « la fille qui gifle un mec pendant son premier cours d’art » je lance donc un regard suppliant au jeune homme qui vient d’arriver et qui semble bien plus mature, en même temps ce n’est pas bien difficile .
Sujet: Re: Dessine moi un mouton ∞ Spencer Ven 22 Jan - 14:24
Abigail & Spencer
Dessine-moi un mouton
Ça faisait à présent trois semaines que Spencer s’était inscrit aux cours du soir pour apprendre les techniques afin de mieux dessiner. Lui qui avait toujours rêvé de devenir illustrateur pour des livres pour enfants, il avait décidé de faire ce premier pas avant de, si cela lui plaisait vraiment d’aller étudier à l’université, s’inscrire dans un cursus complet. Il pourrait comme cela obtenir un diplôme universitaire qui vaudrait bien plus bien plus dans le monde du travail, surtout chez les éditeurs, qu’une simple activité qu’il faisait pour le plaisir.
Comme à son habitude, Spencer avait toujours tendance à se tromper de chemin. Enfin cette fois ci on ne va pas se plaindre. Il ne s’était pas gouré de métro ni de station. Arrivé malgré tout à l’heure dans la salle de classe, il remarqua de suite que les chevalets n’étaient pas disposés comme la dernière fois. Il s’installa silencieusement à une place. Le cours commença peu de temps après. A l’énoncé du thème du jour, il se mit à pâlir d’un coup. Spencer ne pensait pas que cela arriverait si tôt. Il y a trois semaines, il dessinait une coupelle de fruits. Et là ce soir il devait reproduire un corps nu. Une jeune femme entra en peignoir. Elle se dévêtit et prit la pause que le professeur lui ordonna de prendre. Le bibliothécaire se trouvait face à elle. Extrêmement mal à l’aise, il tentait de se cacher comme il pouvait derrière son pupitre. Vive les grands cartons à dessins ! Avec un peu de chance, cette fameuse Abigail ne remarquera pas son malaise.
Le reste du cours se passa sans anecdote particulière. A la fin, alors que le modèle réapparait tout habillé dans la salle de classe, un gars à l’allure louche s’approcha dangereusement d’elle. Ayant besoin de se dégourdir les jambes, Spencer fit son peu tour dans la pièce. Observant en même temps les œuvres de ses camarades. Puis il s’approcha incognito de ce qui lui paraissait être un futur problème ou quiproquo à régler.
Et effectivement, arrivant à la hauteur de ses deux camarades du cours d’arts, Spencer comprit qu’il avait vu juste. Le mec qui n’avait cessé de baver plus qu’autre chose durant tout le cours en regardant vulgairement le corps dénudé de la jeune femme cherchait bien des ennuis à cette dernière. Le bibliothécaire lança brièvement un regard vers le professeur. Ce dernier n’était pas encore arrivé à la hauteur de son chevalet. Il fallait bien avouer que Monsieur William prenait tout son temps avec chacun de ses élèves afin que ces derniers découvrent leurs points forts et leurs points faibles. Les choses qui sont bonnes et les erreurs à ne plus commettre. L’enseignant commentait l’œuvre de Wendy, la jeune femme qui était toujours assise à côté du beau brun – à croire qu’elle avait un faible pour ce dernier à toujours se coller à lui –. Spencer faisait donc bien attention à ne pas rater son tour. Les mains dans les poches, ce fut avec un air des plus contractés qu’il s’avançait vers le lourdaud. S’insérant devant Abigail, lui tournant le dos et face au gars. Faisant barrière ainsi qu’il n’embête plus le modèle du cours. Avec un petit sourire en coin, il lui murmura à peine « si je serai toi, je ne m’approcherai pas d’elle. » Il lui lança un clin d’œil l’air de dire « si tu veux en savoir plus suis moi j’ai des choses intéressantes à t’apprendre ». Le professeur arrivant enfin aux travaux du bibliothécaire qui jouait nerveusement avec ses doigts leur rétorqua aussitôt « désolé de ne pas pouvoir rester plus longtemps en votre compagnie mes amis, on m’attend là-bas. » Il s’adressa ensuite au professeur « j’arrive tout de suite Monsieur William ! Me voilà ! » L’homme lui répondit « venez donc Spencer. Ne me faites pas attendre mon enfant. » Ce à quoi, Flinty annonça à Abigail avec un grand sourire aux lèvres, juste avant de s’en aller « j’adore ce prof ! Avec lui je me sens jeune ! » Puis au lourdaud « laisse la tranquille et viens me voir après, j’ai quelques petites choses à te dire. Tu comprendras aussitôt pourquoi je te donne ce conseil-là mec. »
Spencer retourna auprès son professeur qui fut bien content dans l’ensemble de son travail. Mis à part où l’apprenti fut assez flou au niveau de certains détails – autrement dit là où l’ex escort boy n’avait qu’à peine osé observer brièvement car il préférait regarder ailleurs tant qu’il fut gêné –. Pour sa peine, Monsieur William lui ordonna de retravailler son exquise. Chose qui ne semblait guère ravir le jeune homme. En soupirant, il se demandait comment allait-il bien faire ? Tatum acceptera-t-elle de lui servir de modèle nu tout en sachant que leur relation n’était encore que platonique ? Il n’oserait même le lui demander. Et s’il le faisait directement avec le modèle du cours ? Cette fille qu’il venait de « sauver » entre guillemets de l’autre abruti. Là non plus le pauvre ne s’y aventurerait jamais. Il devra donc user de son imagination. Mieux encore, de ses souvenirs du cours qu’il venait d’assister.
Après l’entretien avec son professeur, le bibliothécaire rangea donc son matériel. Il parla aussi avec le lourdaud enfin qu’il n’embête plus Abigail. Spencer avait une façon assez particulière et surtout bien détournée de se faire comprendre. En espérant que sa tactile fonctionne. Si l’autre gars le croit, il ne devrait plus avoir de problème avec le modèle. Bon évidemment si la jeune femme apprend les dires de Spencer à son sujet, ce serait une autre histoire. Enfin bref ! Le beau brun sortit de la salle de classe, puis du bâtiment. N’ayant décidément aucun sens de l’orientation, le pauvre s’était encore perdu. En marchant, il ne savait pas trop où car en plus en lieu de regarder devant lui, il textonnait avec sa petite amie, Spencer bascula quelqu’un. Son téléphone tomba au sol et l’écran se cassa sous l’impact. « Excusez-moi ! Je n’ai pas fait attention. Je ne vous ai pas fait mal ? » La personne se retourna pour lui faire face. C’était une jeune femme. Avec l’obscurité de la nuit, il ne l’avait pas reconnu tout de suite. Spencer ramassa son appareil en soupirant lorsqu’il s’aperçut qu’il l’avait cassé. Et le rangea dans sa poche. Il se reconcentra que la fille. «Euh… Abigail c’est bien ça ? » Elle s’acquiesça. « Hum, enchanté ! Je m’appelle Spencer. Spencer Flint alias le légendaire maladroit comme tu as surement déjà dû le remarquer ! » Il ne revint pas sur l’accident avec l’autre mec et tentait au contraire de détendre l’atmosphère. Mais restant en la compagnie de la jeune femme, il ne pouvait que se remémorer le cours et donc le corps dénudé de cette dernière. Ce qui le mit très mal à l’aise.
Sujet: Re: Dessine moi un mouton ∞ Spencer Mar 2 Fév - 16:38
Dessine moi un mouton
Drôle de commencement , en même temps je crois avec acceptée , me trouvant toujours dans cette optique de nouveau départ dans une nouvelle ville. Certes personne ne sait encore que je compte bien rester ; c’est aussi pour cela que j’ai choisi les cours de dessin ; étant incapable de continuer mon parcours en médecine, dessiner reste ma passion de toujours . Poser c’est autre chose , je ne l’ai pas fait depuis pas mal d’années, j’aurais vraiment pensé qu’au fil du temps , les mecs comme celui qui me prend la tête auraient disparus des cours de dessin ; c’est sûre que pour lui le cours est plus passionnant que celui de la corbeille de fruits je lui concède , mais son comportement m’insupporte premièrement et deuxièmement , il est très grossier . Voilà l’archétype de l’homme qui fait que poser nue pour un cours, peut-être vu comme quelque chose de malsain ! Le pire c’est quand je réalise que je vais devoir le supporter à tous les cours, je vais le gifler avant la fin du semestre c’est obligé ! Dire que j’ai sorti la carte du mariage, je m’en mords la langue les mots à peine sortis de ma bouche…J’en reviens pas … Mais sur le coup ça semblait être une bonne idée, seulement à cet instant je ne pense qu’à Elijah et dans mon esprit rien ne va plus. Mon regard se voile, mon visage n’a plus la moindre expression perdue dans les limbes de mes souvenirs ; il me faut plusieurs dizaines de secondes pour revenir à la réalité , c’est là que le jeune homme qui m’a interloqué tout à l’heure fait son apparition . Lorsque que leurs regards se croise et vu le ton de la phrase je crois comprendre qu’ils se connaissent, mais qu’aussi la réputation du lourdaud le précède et de loin , très très loin ! Au moins ça le fait taire, le jeune homme qui est venu à ma rescousse semble assez marrant à ses paroles quand c’est à son tour de montrer son travail à Monsieur Williams, je le gratifie d’un merci et ne tarte pas à aller voir le travail d’une des élèves qui en profite pour me demander si c’est pas trop dur de poser ainsi devant des inconnus ; la réponse est des plus simples , beaucoup plus facile que de poser devant des personnes que l’on connaît , ce qui la fait sourire . Nous passons donc plusieurs minutes à parler de son travail , je lui fais remarquer qu’elle a bien su reproduire mon visage, ce qui doit ne pas être le cas de ses collègues masculins, c’est tout ça moi faut toujours que je mette une note d’humour dans la conversation. La classe se vide peu à peu , étant à mon tour sur le point de quitter les lieux, le professeur me demande de lui montrer mon travail, ce que je fais quelque peu nerveuse. Cette entrevue a été plus stressante que lorsque on devait enfin savoir en tant qu’interne qui aurait l’honneur d’être au bloc, c’est dire ; à peine un an que je me suis remise à dessiner. Là encore les souvenirs reviennent telle une vague géante qui m’emporte dans son sillage : Elijah c’est lui la source d’inspiration de reprise du dessin, je m’en rappelle je faisais son portrait pendant qu’il dormait ; ses yeux brillait tellement il me fit l’aveu de voir dans mes yeux l’adolescente qu’il avait connu … Tout semble à des années lumières maintenant ! C’est donc dans cet état d’esprit que sans m’en rendre compte je rentre en collision avec un étudiant. Pas encore réellement sur place je mets quelques dixièmes de secondes à réaliser que mes dessins jonchent complétement la zone qui nous sépare . Je m’accroupis donc afin de les ramasser , le rassurant sur mon état . Je n’ai rien mais je suis fautive moi aussi j’étais complètement ailleurs …. Ton portable le désignant de la main je réalise qu’il est en piteuse état .Si tu veux je te le rembourse après tout , c’est de ma faute… Ce que je dis moins c’est que je ne comprends pas trop cette mode de marcher tout en textotant, ou en twittant mais bon ça doit-être cela de vieillir . Heureusement que je termine de tout ramasser, ne le regardant pas ainsi dans les yeux quand il se présente. Mon cœur loupe un battement et j’ai un mal fou à déglutir … Je repense alors aux dessins de Lindsey dans son casier à l’hôpital, des portraits d’elle pour être plus précise . Et ses paroles au sujet de cet homme l’amour de sa vie rien de moins ! Je me répète trois fois dans ma tête, que je dois tenir la promesse que je lui ai faite , prenant conscience que les choses ne vont pas être aisés . Me redressant lui réponds avec un sourire . Oui Abigail Marshall enchantée, j’aurais plus dis mon sauveur en fait, si tu n’étais pas arrivé j’aurais fini par le frappé je crois …. Pas que je sois violente en soi , non loin de-là mais ce mec représente tout ce que je déteste dans la gente masculine en fait , et dire que je vais devoir le supporter à chaque cours , ça promet ; de toute façon on comprends de suite pourquoi il veut dessiner : pas besoin d’avoir fait science po’ . Hésitante quelques secondes , je finis par demander désignant son carton à dessin . Je peux voir ? Après tout , tu as eu de ton côté en échantillon quand tout est tombé ! Me rappelant sa gêne pendant le cours je me permets d’ajouter non sans humour : Même si je suis pas à mon avantage hein c’est pas grave, moi mon premier nu , le pauvre : son visage était précis mais complètement asexué ! Une vraie catastrophe oui, j’étais totalement incapable de regardé son anatomie, ce qui m’avait valu un sacré savon de la part du professeur ! Meghan elle pouffait tranquillement en m’attendant . Il est vrai aussi qu’il y une grosse part de curiosité en moi de savoir comment il me perçoit , en fait il n’a rien de plus personnel que nos dessins … Mais comment lui dire que je sais parfaitement qu’il a un sacré coup de crayon, et pire encore que Lindsey m’avait confié avoir vu des dessins d’elle en tenue d’Eve .
Sujet: Re: Dessine moi un mouton ∞ Spencer Ven 5 Fév - 23:27
Abigail & Spencer
Dessine-moi un mouton
En réalité Spencer ne connaissait pas plus que ça le gros lourdaud. Il n’aimait tout simplement pas ce genre de gars qui se la pétait en draguant la première fille venue mais qui détalait plus vite que la musique lorsqu’un fait, si infime soit-il, vint controverser ses plans. Le bibliothécaire connaissait trop bien des lâches de son genre. Pour être né dans le milieu de la prostitution et pour l’avoir vu et revu des milliers de fois durant toute son enfance et les quelques mois qu’il passa dans la rue, Spencer savait comment calmer radicalement le gros lourdaud. Et cela dans le calme, sans se démonter. Inutile d’avoir affaire à la violence pour un mec qui n’en vaut même pas la peine. Quelques mots suffirent à lui faire peur. Un vrai trouillard mine de rien ! Enfin bref ! Le problème était réglé et Abigail ne devrait plus être embêtée avec ce gars-là.
Après le cours, en tentant vainement de retrouver son chemin vers le métro, le maladroit manqua de faire tomber une personne. Mais au final il ne réussit qu’à fissurer l’écran de son téléphone portable. Vérifiant qu’il fonctionnait encore, Spencer le ralluma après avoir remis la batterie qui s’était faite la malle sous l’impact. Lui qui était en couple avec une certaine blondinette, la photo qu’il utilisait en fond d’écran n’était point sa chère et tendre. Non. C’était une petite tête blonde oui. Celle d’un enfant âgé de trois vers quatre ans au maximum. Une jolie chevelure bouclée et les yeux vert émeraude de sa maman. Cette dernière, rousse, se tint derrière sa progéniture. Mais son visage n’est pas entier. On ne pouvait distinguer à travers les icônes des différentes applications que le bas de ce dernier. Ça faisait plusieurs semaines que Spencer demeurait en couple avec Tatum. Mais la photo de son fond d’écran datait de bien plus longtemps que cela. Malgré la distance, la séparation, malgré l’eau qui coulait sans cesse sous les ponts, Spencer ne se lassait pas de regarder la bouille angélique d’Eléonore. Il adorait cette petite fille comme si c’était la sienne et regrettait fortement de ne plus avoir de ses nouvelles. Ni de sa mère d’ailleurs. Il restait attaché à Lindsey envers et contre tout. Inconsciemment c’était peut-être la cause de ses problèmes de couple avec Tatum.
La jeune femme s’excusa pour la casse et voulut lui payer son appareil. « Mais non il n’y a pas besoin. Regarde il fonctionne encore. » Il lui montra brièvement son écran. « Avec toutes mes maladresses, le nombre de fois incalculable où il est tombé, je me demande même comment ça se fait qu’il ne s’est pas fissuré avant. » Avoua t il simplement en haussant les épaules. Il avait aidé sa camarade et vit donc par la même occasion quelques un de ses dessins. Spencer trouva qu’elle avait du talent mais n’en disait point un mot. N’était qu’un étudiant dans ce cours, il ne pouvait se permettre de juger le travail de ses camarades.
Les présentations faites, Abigail fit sourire son collègue d’art en avouant vouloir frapper le lourdaud du cours. « La violence n’est que facilité. En plus tu peux te blesser. Et il faut bien avouer que l’autre abruti n’en vaut pas la peine. C’est une perte de temps et d’énergie pour rien quand seulement quelques mots suffisent pour le faire détaler. » Il lui sourit de plus bel en repensant à la bêtise – qui était peut-être une vérité après tout – qu’il avait sorti à l’autre afin qu’il laisse le modèle en paix.
Abigail voulait voir les croquis du beau brun. D’abord surpris, il se mit à rougir quand elle lui parla de ses premiers nus à elle. C’était à croire qu’elle avait vu en douce son travail. Il se sentit très mal à l’aise. « Euh… Là maintenant ? » Ils finirent par aller s’asseoir sur un banc non loin de là afin de mieux s’installer. Dans le silence le plus complet, le jeune homme laissa la jolie fille ouvrir son carton et admirer son art. En plus des dessins du cours depuis le début du semestre, date où Spencer avait commencé les cours du soir, il y avait un portrait de Lindsey et d’Eleonor en dernière page. Le regard d’Abigail sur ce croquis là l’interpela. « Euh… Ça va ? Tu sais, tu… Tu n’es pas obligée de dire quoique ce soit. Je sais très bien que c’est médiocre. Et puis celui là, il y a longtemps que je l’ai fait. C’était bien avant de m’inscrire ici en fait. » La petite n’était encore qu’un bébé. Spencer était triste en regardant le visage de la rouquine sur le papier à grains. Elle lui manquait. Qu’était elle devenue ? Peut être devait il songer à la recontacter…
Sujet: Re: Dessine moi un mouton ∞ Spencer Lun 8 Fév - 15:11
Dessine moi un mouton
Reprendre le dessin n’a pas été une chose dès plus aisée, tel un écrivain qui souffrirait du syndrome de la page blanche. Il faut dire qu’après plus de sept ans sans avoir tenue un crayon, j’avais peur tout simplement d’avoir perdu les codes et ma façon de retransmettre ce que je vois sur papiers. Pas comme quand on a du mal avec les proportions ou encore la perspective, non juste la peur que mes dessins ne reflète aucunes émotions ! Je me rappelle de la tête d’Elijah je jour où je m’étais résolue à chercher mes affaires enfermés dans un carton, il m’a regardé comme-ci l’adolescente qui l’avait aimé pour ses dessins dans un premier temps, était totalement différente de la femme que j’étais devenue, comme –ci dessiner était une futilité … J’ai eu mal ce jour-là mais c’est aussi ce fameux jour que je me suis persuadée de reprendre , par défi peut –être un je l’avoues mais surtout par besoin de m’exprimer , de laisser s’exprimer mes angoisses et ma colère , autant dessiner plutôt que de vider des bouteilles où des addictions similaires . Franchir les portes de ce cours, mon ramener des années en arrières, lorsque Meghan m’avait traîné à un atelier, les cours du soirs avaient commencés ainsi, impossible pour mes parents de m’imaginer dans un métier artistique , en tant qu’artiste tout court d’ailleurs pour eux ce n’est pas un métier tout simplement . Il faut dire que j’ai toujours dit vouloir être médecin, la vie se montre dès plus ironique non parfois ?! Je trouve que sur ce coup elle l’est sacrément !
Sortie du cours après avoir parlé avec le professeur, je suis dans mes pensées quand je bouscule un élève qui s’excuse immédiatement, mais je le reprends disant que j’étais totalement ailleurs de mon côté, et puis aucun de nous n’est blessé c’est le principal . Je le reconnais , Spencer un des élèves de tout à l’heure , celui qui semblait le plus gêné du moins parmi ceux de la gente masculine . C’est surtout lui qui m’a débarrassé de ce lourdaud tout à l’heure ; je n’oses visualiser ce qu’il peut faire en regardant le dessin qu’il a fait de moi . Je m’inquiète pour son téléphone mais il me rassure en me le montrant, sur le moment je n’en crois pas mes yeux ; Eleonore ! J’espère que mon trouble ne s’est pas vue, si je ne me trompes c’est une photographie où Lindsey est aussi mais on ne peut le voir sur l’écran . Je souris alors rassurée de voir que le téléphone n’est pas cassé et rigole à sa phrase au sujet de la maladresse . « Au lieu de les faire waterproof ils devraient les faire incassable je suis bien d’accord avec toi » Vérifiant qu’aucun de mes dessins n’est cornés j’ajoute alors « Je suis la reine aussi niveau gaffe et maladresse pour une ex chirurgienne avoir parfois deux mains gauches , c’est très difficile crois moi
Des anecdotes me reviennent alors, sur certaines blagues que l’on m’a faites lors de mon internat ou encore l’une des rares élèves qui a réussie à se couper avec son propre scalpel . Il sourit quand je l’informe que s’il n’était pas arrivé , j’aurais sans doute gifler le garçon de tout à l’heure ; mais il semble ne le cautionner que très peu je l’écoutes alors et en parlant ainsi , il éveille ma curiosité et grandement même . Qu’a –t-il pu lui dire tout à l’heure , quand il lui a dit avoir lui parlé en privé quelques secondes , j’avais pensé à une menace ou encore du chantage mais visiblement il connait une autre façon de faire. Je lui réponds alors . « Je suis parfaitement d’accord , mais c’est triste à dire mais pour beaucoup de garçons qui ont ces propos, les mots sortant de ma bouche ne parviennent pas à leur cerveau, dit par un homme ça rentre beaucoup mieux j’en ai fait l’expérience , une gifle , ils comprennent directement . » Totalement consciente que mes propos peuvent sembler dures, en effet j’insinue que ce genre d’homme bloque forcément sur notre plastique et aucun discours ne les calment comme –ci d’un seul coup on se mettait à parler chinois , un simple non ils ne comprennent pas alors une phrase impossible . Avant j’étais comme cela aussi pensant que le dialogue était toujours préférable à toutes autres alternatives, cependant j’ai essuyé des échecs assez sévères . Toujours aussi perplexe je lui demande alors « Qu’est-ce que tu lui as dit alors ? Que je connaisses moi aussi la phrase magique pour les faire fuir … » Je finis ma phrase avec un petit rire . Bizarrement en le voyant ainsi, je n’aurais pas pensé qu’il avait par le passé affaire à ce genre de type, mais il était très à l’aise tout à l’heure pour l’éloigner . Sa tête prend alors une expression que je ne reconnais pas du tout . Que lui a-t-il dit ? C’était aussi virulent que cela ! Je n’imagines pas de propos vulgaire de sa part, je suis d’autant plus curieuse donc , et à l’avenir cela pourrait m’être utile .
Il m’est très difficile de faire comme-ci je ne le connaissais pas avec tout ce que m’a dit Lindsey sur lui, c’est assez étrange comme situation. Certes elle m’avait demandé de lui donner des nouvelles de l’homme qu’elle aime, de veiller sur lui d’une certaine façon ; mais en aucun cas je n’aurais imaginé notre rencontre ainsi. Comme cela fait peu de temps que je suis en ville, j’espère qu’il ne me trouve donc pas trop étrange …. J’ai de plus cette contrainte supplémentaire : La promesse faite à mon mentor ; qui se trouve être de plus une excellente amie . Lorsque je l’ai rencontré à Seattle hormis sa passion du métier , il y avait cette tristesse constante dans ses yeux, et au fil du temps nous sommes devenues très proches, c’est pourquoi elle m’a révélé son secret , secret que je dois garder aujourd’hui en ne disant à personne que je la connais. Cela engendrerait beaucoup trop de questions , auxquelles je ne saurais répondre sans la trahir !
Je ne peux pas m’empêcher de lui demander si je peux voir ses dessins, même si je sais déjà ses talents, il semble gêné à un moment j’ai peur de lui avoir fait peur, quand il me demande maintenant je réponds d’un sourire . Nous mettons donc à l’écart des autres, vers un banc quelque peu éloigné pour pouvoir regarder tranquillement, et surtout que je sois la seule à voir ses croquis . Son carton à dessin sur mes genoux, je les regarde tous très attentivement ! Encore une fois je suis prise au dépourvue quand je tombe sur des dessins de Lindsey, seule mais aussi avec sa fille, ma filleule ! Ma gêne semble avoir été clairement visible puisqu’il me demande si tout va bien, je tente de me reprendre donc au plus vite, cherchant une raison pour expliquer ma surprise, Réfléchis Abi, réfléchis mais vite ! « Pardon c’est la tristesse dans le regard de la jeune femme qui m’a surprise , elle sourit pourtant fière de porter l’enfant, mais cette tristesse est poignante …. Je ne trouves pas que c’est médiocre, loin de là , tu sais ça fait près de sept-ans que je n’ai pas eu un crayon dans les mains, raison pour laquelle je prends aujourd’hui des cours, mais à ce que je vois tu aurais quelques trucs à m’apprendre . »
Lindsey, qu’est –ce que tu ne me fais pas faire…. Il mériterait de savoir, il ne t’a pas oublié comme tu le crois ! Et moi si je croise à chaque cours et qu’on se lie d’amitié lui mentir ça va me bouffer de l’intérieur tout simplement, il faut absolument qu’on se parle !
Revenant sur des dessins précédent, je prends le nue qu’il a donc réalisé pendant le cours , intriguée de voir, comment il m’a perçu … Et je remarque que comme moi il a eu quelques difficultés sur les parties purement anatomique . Pour le mettre plus à l’aise je lui tends mon carton à dessin tout en ajoutant : « Regardes les miens si tu veux j’ai repris il y a quelques semaines seulement, ton dessin est bien pour un tout premier , je sais qu’il est très dur de dessiner une personne nue, je dois t’avouer que moi si je n’avais pas fait médecine je n’aurais jamais pu poser comme tout à l’heure… Ayant toujours été des plus pudique, mais si tu es mal à l’aise face au modèle, tu n’aurais pas dans ton entourage quelqu’un qui pourrait poser ? » Je sais par expérience , qu’il peut –être plus facile de dessiner quelqu’un que l’on connait, moi à l’époque je m’étais entraîner sur ma meilleure amie, être entre fille avait enlever toute gêne et j’avais enfin pu faire un nue sans avoir à en rougir . Je me montre peut-être quelque peu intrusive en demandant s’il aurait quelqu’un comme modèle, mais ce n’est en rien pour me montrer me curieuse , c’est juste une question comme cela, c’est dans ma nature tout simplement j’espère ne pas le mettre mal à l’aise .
Sujet: Re: Dessine moi un mouton ∞ Spencer Jeu 17 Mar - 15:36
Abigail & Spencer
Dessine-moi un mouton
« Waterproof ? C’est pas du maquillage ça ? Je suis sûr que si mon téléphone tombe dans une flaque d’eau, qu’il sera fichu. Et puis bon l’écran est juste fissuré un peu dans un coin. Avec le nombre de fois qu’il est tombé par terre, c’est un miracle que c’est pas arrivé avant ! » Abigail se décrivit comme la reine des gaffeuses. Ce qui eut le don de faire sourire Spencer. « Si on fait un concours de maladresse, pas certain que c’est toi qui gagne tu sais. » L’atmosphère était plutôt détendue entre les deux étudiants. A en croire les paroles de la jeune femme, elle était chirurgienne. « Tu as quitté la chirurgie ? » Ce qui l’intriguait un peu. Sa camarade a dû faire des années d’études pour en arriver là. Pourquoi changer d’orientation ? Elle avait un métier en or et devait certainement bien gagner sa vie. Bon après, ce n’était pas non plus les oignons du bibliothécaire. « Désolé. Tu n’es pas obligée de répondre à ça. » Toujours à vouloir s’excuser. Décidément le beau brun ne changeait pas.
Ils parlèrent de choses et d’autres§. Puis Abigail revint sur le sujet du gros lourdaud. Elle souhaitait savoir ce que son camarade avait bien dit pour le faire fuir. « La curiosité est un vilain défaut. On ne te l’a jamais dit ? » Spencer hésita à le lui dire ou non. Que devait-il faire ? Aux yeux de la jeune femme, il devait peut-être passer pour un héros. S’il lui dit la vérité, elle allait se rendre croire qu’il n’était qu’un vilain menteur à ses heures perdues. Et pourtant… Lorsqu’on le connaissait bien, c’était évident qu’il ne savait pas bien mentir. « Tu lui as montré ton alliance et lui annonçant que tu es mariée. Je lui ai juste dit que je connaissais ton mari, qu’il était boxeur professionnel et que s’il n’arrivait pas de t’embêter, j’allais lui téléphoner illico pour lui vienne lui refaire le portrait. » Il détourna le regard, rouge de honte. « Je sais que ce n’est pas bien de mentir. Mais là avoues qu’il l’avait un peu cherché. Après peut être que ton mari est vraiment boxeur professionnel j’en sais rien moi. » Il haussa les épaules. Quand Spencer vivait dans la rue, il fallait bien qu’il trouve des astuces pour ne pas se faire embêter. Comme il était connu pour être célibataire, du moins on ne l’avait jamais vu avec ou coucher avec une fille, il avait laissé croire qu’il était gay et que c’était son mec le boxeur professionnel. Mis à part à une ou deux reprises où cela n’avait pas fonctionné et qu’il s’était retrouvé que urgences pour avoir reçu des coups et des blessures, en général cela marchait plutôt pas mal.
Abigail expliquait son point de vue sur le portrait qu’elle trouvait plutôt triste. « Lindsey est ma meilleure amie. Elle élève sa fille toute seule. Le père de la petite lui avait caché sa double vie. Même si elle prétend le contraire, je suis sûr qu’elle l’aime toujours. » Pour Spencer c’était ça oui. Le seul dans le cœur de son ex n’est personne d’autre qu’Hunter. Il y avait un peu d’amertume dans la voix du jeune homme. « Je ne suis enseignant d’art. Je n’ai rien à t’apprendre. De ce que j’ai pu voir de tes croquis, tu t’en sors plutôt bien. » Elle revint ensuite sur le dessin du thème de ce soir, le nu. Ce qui mit plutôt Spencer mal à l’aise. D’autant plus que le professeur lui avait demandé de retravaillé certains détails. Spencer ne se voyait pas demander cela à Tatum alors qu’ils ne couchaient même pas ensemble. « Non je n’ai personne. Mais ce n’est pas grave. » Il lui sourit pour la rassurer. Spencer ne s’en faisait pas. Tant pis si le dessin n’était pas terminé. D’ailleurs quiconque pouvait dire quand un croquis l’était réellement ? Impossible à dire. « Bon désolé il faut que j'y aille sinon je vais encore raté le métro. » Il lui rendit son carton à dessins. « Je peux te dire que tu as du talent. Tu dessines super bien. Vraiment. »