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La douleur est un feu que chacun alimente en soi



 
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La douleur est un feu que chacun alimente en soi

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MINI POUCE ∞ J'suis trop cool

Ella K. Skärsgard

Ella K. Skärsgard
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MessageSujet: La douleur est un feu que chacun alimente en soi La douleur est un feu que chacun alimente en soi I_icon_minitimeLun 28 Mar - 23:22



❝La douleur est un feu que chacun alimente en soi❞
Ella ¤ Spencer
S’il y avait une chose qu’Ella détestait le plus au monde c’était bien de recevoir des appels personnels au bureau. Sa carrière professionnelle était l’une des choses les plus précieuses qu’elle avait bâti et elle ne souhaitait en aucun mélangé sa vie professionnelle avec sa vie à l’extérieur des bureaux. Est-ce que ses clients pouvaient s’imaginé que derrière la bête de marketing qu’elle était, elle agissait parfois en totale idiote avec les hommes ? Elle était loin d’avoir la même confiance au travail que pour ses histoires de cœur. Peut-être attendait-elle trop le prince charmant et qu’elle manquait de belles opportunités ? Elle allait finir vieille fille avec treize chiens chez elle pour lui tenir compagnie. Cette idée ne lui déplaisait pas tant que ça, son seul regret serait de ne jamais avoir d’enfant. Peut-être pourrait-elle en avoir un par elle-même ? La technologie lui permettrait de réaliser ce petit rêve d’enfance ou encore elle pourrait tout simplement adopter un enfant du tiers monde. Plus que des bougies s’ajoutaient sur son gâteau plus qu’elle commençait sérieusement à penser à toutes ces options, puis comme cette année elle se donnait toujours une autre année pour trouver l’homme à marier en se convainquant qu’elle n’était pas rendue aussi vieille que ça. Quand elle vit le numéro de téléphone de son propriétaire, elle hésita à répondre ou non. Avait-elle oublié de payer un loyer ? Est-ce que Cléo dérangeait les autres appartements ? Elle laissa finalement la boîte vocale embarquée sur son téléphone. Si tout était à propos de Cléo cela lui donnerait quelques temps de penser à des arguments à sortir à son propriétaire. Son petit chihuahua avait de la difficulté à se faire à leur petite vie New Yorkaise, jamais elle n’avait jappé autant que ces derniers mois. Elle était encore sous le choc d’entendre tous les bruits de cette ville qui ne dormait jamais. Un courriel entra dans sa boite de réception et elle s’empressa de lui répondre, si bien qu’elle oublia complètement l’appel de son proprio quelques minutes plus tôt. On toqua finalement à la porte de son bureau et elle releva la tête en souriant instinctivement en voyant sa secrétaire.

-Mademoiselle Skärsgard, il y a votre propriétaire au bout de la ligne. Il faut que vous le rappeler dans les plus brefs délais c’est vraiment urgent.


Intriguée que son propriétaire s’est donné la peine d’appeler jusqu’à son bureau, elle remercia sa secrétaire pour l’information et elle prit aussitôt son message sur sa boite vocale. « Bonjour Madame Skärsgard, ici la compagnie de gestion immobilière s’il-vous-plait bien vouloir nous rappeler dès que possible la pizzeria au bas de votre immeuble a été victime d’un incendie cet après-midi. Il est donc impossible pour vous d’avoir accès à votre appartement et nous ne connaissons pas encore l’étendue de tous les dommages… » Les larmes se mirent aussitôt à couler sur les joues d’Ella, des larmes de peur, et si Cléo avait été la proie des flammes ? La blonde se leva instantanément et c’est sans même dire un mot à personne qu’elle quitta les lieux de son travail. Après tout c’était elle la directrice, elle n’avait pas besoin de se justifier à personne, non ? Elle devait avertir les pompiers au plus vite pour qu’ils aillent à la rescousse de Cléo. Elle bouscula plusieurs personnes sur son passage alors qu’elle courrait avec ses talons haut dans les rues les plus passantes de Manhattan. Peut-être que les dégâts n’était pas si pire que ça ? Le stress était au rendez-vous surtout que l’appartement d’Ella était situé au-dessus du restaurant. Elle avait trouvé l’idée géniale de n’avoir qu’un escalier à monter pour se rendre chez elle en prenant l’appartement, maintenant qu’elle voyait le résultat elle trouvait son idée bien stupide. Si son chien avait perdu la vie ça serait par sa faute. Quand elle vit la scène devant elle, son cœur explosa en milles miettes. Toutes les fenêtres de son appartement avaient éclaté avec la chaleur. Elle tenta de se faufiler dans la masse pour aller voir les pompiers, mais la marée humaine n’était pas très clémente.

-ELLA !

Elle entendit son nom derrière elle, elle reconnut alors sa voisine du haut et elle partie aussitôt à sa rencontre. Si quelqu’un avait des nouvelles c’était sans aucun doute elle et puis elle savait très bien qu’elle avait un petit chihuahua. Le cœur d’Ella se rompit en deux quand elle lui annonça qu’ils avaient réussi à sauver Cléo, mais la pauvre avait subi de lourdes brûlures. Sa voisine s’était donc chargé de l’emporter à la clinique vétérinaire du coin. Il n’en fallu pas plus longtemps pour Ella pour ne point se soucier de son appartement et pour aller voir comment son petit bébé allait.

****

Ella était dévastée, elle avait tout perdue. L’appartement était une perte totale, tous ces beaux souvenirs de Paris, les souvenirs de ses parents, il ne restait absolument plus rien. Cléo était inconsciente depuis tout ce temps et Ella savait qu’elle devait la laisser partir. Sa petite chienne était dans ses bras et elle lui caressait doucement sa petite tête en prenant le soin de lui gratouiller les oreilles comme elle l’adorait.

-Merci d’avoir été toujours été là pour moi, au revoir Cléo je t’aime.

La seringue du vétérinaire s’enfonça dans ce minuscule corps et peu de temps après le corps du Chihuahua n’était plus qu’une petite poupée de chiffon dans les bras de sa propriétaire. Ella ne put contenir ses larmes plus longtemps. Elle était maintenant seule au monde dans cette grande ville.

****

La mort de Cléo avait atteint la petite blonde plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle avait pris quelques semaines de vacances pour se remettre de tous ces évènements. Depuis l’incendie, elle avait logé dans un hôtel et elle savait que bientôt elle devrait commencer à se chercher un nouveau logement. Elle ne pouvait pas attendre que les rénovations de son appartement soient terminées et se payer le luxe d’une chambre d’hôtel plus longtemps. L’argent des assurances n’était toujours pas arrivé et un nouvel appartement à remeubler en entier allait lui couter une fortune. C’est donc en pensant rationnellement qu’elle se convainquit à penser à la colocation, elle essayerait quelques mois et si rien n’allait elle partirait tout simplement. Elle pourrait se mettre de l’argent de côté pour pouvoir tout recommencer sa vie et peut-être qu’un coloc ou des colocs lui permettrait de combler son vide qui s’était installé depuis qu’elle n’avait plus sa chienne. Elle avait donc parcouru plusieurs annonces, l’une l’avait particulièrement intéressé parce que le jeune homme était à peu près du même âge qu’elle, la chambre était libre dès maintenant et qu’il autorisait les animaux. Elle se sentait bête de regarder encore ce critère, mais qui sait peut-être qu’après le deuil de Cléo fait elle pourrait songer à avoir un nouveau petit chien ? Elle prit donc contact avec lui par courriel et leurs quelques échanges l’avait convaincue à aller visiter. Ce Spencer avait l’air vraiment d’un homme très drôle et très gentil, elle aurait sans doute plein de plaisir à vivre avec lui et cet autre coloc qui n’était pas très dérangeant « en général » selon l’homme de 33 ans. L’idée de vivre avec deux hommes la freinait quelque peu, mais c’était de loin l’annonce la plus intéressante qu’elle avait vu. Elle se retrouva donc un soir de semaine à cogner à cet appartement situé dans le Bronx. C’était un quartier qu’elle détestait, mais l’appartement se situait au début du Bronx elle ne devrait donc pas avoir trop de misère. L’homme lui ouvrit finalement la porte, il semblait quelque peu gêné lui aussi. Après tout lui aussi devait avoir peur de rencontrer une pure inconnue, elle aurait pu être une cinglée également.

-Bonjour, c’est Ella ! J’espère que je n’ai pas de retard pour la visite, j’ai eu un peu de mal à trouver !


Elle lui tendit la main pour la serrer comme elle avait l’habitude lors de ses rencontres professionnelles. Elle lui sourit, elle ne s’était aucunement imaginé qu’il ressemblerait à ça. Il était très mignon et charmant à vrai dire. Elle entra alors dans l’appartement après qu’elle y soit invité. La cuisine et le salon était réellement charmants, elle s’était imaginé de l’extérieur que l’appartement serait vraiment tout petit. Son besoin de contrôle et de perfection absolue eut beaucoup de difficulté à ne pas replacer ce cadre qui n’était pas parfaitement droit derrière le canapé. Elle se mordilla la lèvre pour essayer de se concentrer sur autres choses.

-Donc comme je disais un peu dans nos courriels, je ne suis pas très difficile à vivre. Avec mes horaires de fou au boulot je ne suis pas souvent là. Avant j’essayais de ne pas trop à faire de temps supplémentaires, mais depuis… depuis… la…

Elle sentit les larmes montées à ses yeux, elle était encore beaucoup trop fragile pour parler de la mort de sa chienne aussi ouvertement. Il était certain que maintenant que sa chienne n’était plus là, elle ne se sentirait plus aussi mal de finir plus tard. En réalité souvent elle terminait l’ouvrage à la maison pour être certaine de ne pas laisser le chihuahua trop longtemps tout seul. Elle tourna le dos au propriétaire de l’appartement et des larmes glissèrent de ces joues. Elle se retrouva finalement face à ce cadre et elle ne put s’empêcher de le replacer cette fois.

-Désolée… je suis aussi habituée que tout soit parfait et en ordre…

Elle réussit de nouveau à lui faire face et espéra de tout son cœur qu’il n’avait pas remarqué ses larmes coulées. Elle n’avait pas envie de passer pour la petite fille qui a tout perdue et qui a besoin d’être réconforté même si c’était la réalité. Elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle s’apitoie toujours sur son sort.



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Spencer Flint

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MessageSujet: Re: La douleur est un feu que chacun alimente en soi La douleur est un feu que chacun alimente en soi I_icon_minitimeJeu 31 Mar - 15:22

Ella & Spencer
La douleur est un feu que chacun alimente en soi



Depuis le départ de Nathan, l’appartement paraissait bien grand. Surtout quand il faut se taper le ménage tout seul avec une santé pas au top et que le petit jeune préfère faire des soirées clandestines quand le « vieux » comme il dit si bien s’absente et qu’il laisse tout le bazar une fois ses invités partis. Au début, le comportement de Julian exaspérait Spencer. Mais début, l’aîné s’y était fait. L’étudiant avait certes ses défauts, mais aussi quelques qualités non négligeables. Comme, euh… Bon en fait, le bibliothécaire devait encore chercher cette facette-là de Juju. Heureusement que le gamin était gentil et était de bonne compagnie. C’était surement ça qui faisait que Spencer ne l’avait pas mis à la porte en fin de compte. Pour avoir quelqu’un avec qui parler. Cela avait ses avantages lorsque l’alcool n’était pas dans les parages. Julian l’écoutait quand il avait du temps à perdre. Et puis bon, même quand la bibine était là, le « pépère » pouvait dire tout ce qu’il voulait, le petit ne s’en souviendra pas une fois dessoulé. Ce qui manquait le plus au trentenaire en fait, c’était donner et recevoir des câlins et de la tendresse. A un moment, il avait envisagé adopté un petit chat tout doux et tout mignon. Une petite boule de poils ronronnant tel un petit moteur d’avion. Mais il ne pouvait pas. La seule fois où le pauvre a eu le malheur de caresser un chat, en plus de s’être fait griffé le bras, il en attrapa une allergie. Si c’était avoir un animal et ne pas pouvoir rester dans la même pièce que lui sous peine d’éternuer sans certes, Spencer n’en vit point l’intérêt. Ce fut donc pour cela que dans son annonce, il avait rajouté qu’il acceptait tous les animaux à l’exception des chats. Sa publication fit mouche au bout de quelques semaines. Une femme se prénommant Ella l’avait contacté. Elle était intéressée par ce fait et lui avait expliqué pourquoi elle recherchait une colocation. La malheureuse avait tout perdu lors d’un incendie. Elle ne possédait plus rien. Sa chienne en était morte dans d’horrible souffrance. Spencer fut touché. Sensible, il en eut la larme à l’œil derrière l’écran de son ordinateur au travail. Sa collègue lui avait même demandé ce qu’il lui arrivait. Le beau brun s’était trouvé tout bête d’être peiné pour le décès d’une toute petite chienne qu’il ne connaissait même pas.

Le bibliothécaire savait à quel point se payer l’hôtel coûtait cher et qu’Ella ne pouvait pas vivre comme cela indéfiniment. Dans le dernier mail qu’il lui envoya ce matin au travail, il lui proposa de passer le soir même. Si le feeling passait entre eux, elle pourrait même tester son lit dès ce soir en restant dormir dans son nouvel appartement. Spencer était du genre gros gaffeur lorsqu’il s’y mettait. Le pire étant qu’il ne s’en rendait même pas compte. Dans la proposition qu’il avait faite à sa potentielle future coloc, il ne calcula même pas qu’en notant « testant son lit », la jeune femme, si elle avait l’esprit aussi mal tourné que son meilleur pote pouvait croire la chose d’une autre façon. Ella pouvait penser qu’il lui suggérait de coucher avec lui. Naïf, l’ex escort était à dix mille lieu de cogiter à ça. Heureusement que Julian ne vit pas cela. Sinon il l’aurait bien taquiné en lui précisant qu’Ella devait être une fille. Bah oui parce qu’en fait, le petit croit son ancêtre de coloc homosexuel. Spencer fut si gêné la fois où il rentra à l’appartement plus tôt et qu’il croisa le chemin d’une fille à moitié nue se balader dans le couloir, qu’il n’a pas démenti Julian lorsque ce dernier lui demanda s’il était gay. Déjà que le pauvre était déprimé car l’étudiant lui colla sans cesse son grand âge en pleine figure. Il n’a pas voulu rajouter une couche sur le fait qu’il se préservait dans le mariage. Et comme sa copine avait refusé sa demande… Le bibliothécaire déprimait. Il évitait de voir Tatum de peur qu’elle veuille aller plus loin. De toute façon, elle étant réceptionniste à l’hôtel Plaza, avec leurs emplois du temps chargés et en décalés l’un de l’autre, le couple ne se voyait que très peu. D’autant plus que le jeune homme devait se rendre régulièrement à l’hôpital depuis qu’on lui a diagnostiqué sa leucémie. Il déprimait et avait peur de l’avenir. Tout était devenu incertain depuis ce verdict. Lui qui rêvait de connaître le grand amour et se fonder sa propre famille, il ignorait si un jour il pourra goûter à ce bonheur. Il enviait de tout cœur la relation que Ryan partageait avec Jj. Il n’a jamais connu ça avec Lindsey. Dire que son pote préférait garder les yeux fermés et prétendre qu’il n’avait pas de sentiments pour l’autre fille. Pfff ! quel gâchis franchement ! En revanche le coup tordu que l’autre lui avait tendu du plan à trois avec Jj, Spencer en restait choqué. Il n’en parlait jamais pour ne pas abîmer son amitié avec le cordiste.

Après l’envoi de son mail à Ella, Spencer n’eut pas le temps de retourner sur sa boîte pour vérifier si la jeune femme lui avait répondu. Et fatigué, il oublia même cette entrevue. En rentrant du travail, Spencer prit sa douche et enfila son pyjama. Et comme dirait Julian « pépé est prêt pour aller se coucher dans ses habits de vieux et peu glamour ». En même temps, le bibliothécaire s’en fichait. Il était chez lui et n’avait pas l’intention de coucher avec une fille, NI un mec, cette nuit. L’affaire était réglée. Lorsqu’on toqua à la porte, surpris, Spencer regarda sa montre. Il n’attendait personne. A moins que ce soit Juju qui avait encore oublié ses clefs. Mais en fait non ! C’était trop tôt pour que l’étudiant rentre en fait. Le trentenaire ouvrit la porte et vit une jeune femme resplendissante devant lui. Mais inconnue. Enfin pas pour longtemps car elle se présenta immédiatement en avançant sa main. Telle une professionnelle chargée d’affaires pensa-t-il immédiatement. Déstabilisé, les joues chauffant lorsqu’il se rappela de la visite de ce soir. Spencer lui serra la main en la faisant rentrer. « Ah oui, Ella ! Bonsoir, moi c’est Spencer. C’est avec moi que tu as correspondu pour la colocation. » Tout naturellement, il lui fit la bise. C’était beaucoup plus amical selon lui comme approche plutôt qu’une main dans celle de son interlocutrice. « Euh non… Non je ne crois pas que tu sois en retard. En fait je ne sais plus quelle heure on avait dit. Et puis pour tout avouer, je n’ai pas eu le temps de vérifier si tu m’avais répondu. Je n’ai pas d’ordinateur ici et au boulot on a eu du monde aujourd’hui. Et… Euh… Désolé, je t’ai un petit peu oublié. » Il était mort de honte et en voyant en pyjama devant elle dès la première rencontre. Mais au moins, il était honnête. « Pour se rassurer, la première fois que je suis ici, je me suis paumé trois fois. Et comme ça pendant au moins trois semaines, je suis sûr que j’ai fait deux fois plus de kilomètres à pieds que nécessaires pour partir et rentrer du travail. » Il osa les épaules en souriant tout en l’amenant dans le salon. « J’espère que tu as plus le sens de l’orientation que moi. En même temps, à ce qu’il parait, ce n’est pas bien compliqué. » Il paraissait peut être drôle comme ça. Mais le pire c’est que c’était la vérité. En tout discutant, il lui montra la cuisine. Ella se décrivait un peu et parlait de son boulot. « Tu bosses dans quoi déjà ? » Le courant était très bien passé entre eux par courriel. Mais comme ils s’étaient notés pas mal de choses, tête de linotte, Spencer ne se rappela pas de tous les détails. Il la vit toute tristounette de se remémorer son ancienne vie. Elle pensait surement à sa défunte chienne. Mal au cœur, poli, le trentenaire attendit sagement qu’elle se retourne de nouveau vers lui. Il lui tendit un mouchoir en tissu propre. N’osant pas essuyer lui-même les larmes de la jolie blonde. Mais s’avança vers elle et lui fit un petit câlin. Spencer adorait les câlins. « Je suis désolé pour ce qu’il est arrivé. Ça va aller ? » Ella remit un cadre bien en place. Elle aime la perfection. A cet aveu, Spencer ne put s’empêcher de pousser un cri de joie. « Oh yes ! » La pauvre devait le trouver bizarre. Mais elle était si différente de Julian… En fait Ella ressemblait beaucoup à Spencer niveau caractère. Enfin quelqu’un qui lui correspondait mieux. Et peut-être qu’elle au moins ne le trouvera pas trop vieux ni homo. « Je te fais visiter le reste de l’appartement. » Il lui présenta la salle de bains. La baignoire qui servait aussi de douche avec le toilette juste à côté. La chambre de Julian était fermée à clef. « Bon Juju te montrera sa chambre quand tu le verras. Je ne sais pas si il va rentrer ce soir ou non. » Il lui montra brièvement sa chambre à lui. Avec son petit lit d’une personne. Puis l’amena dans l’ancienne chambre de Nathan. « Voilà ta chambre. Enfin si tu es toujours intéressée par l’appartement. Tu peux même rester ce soir si tu veux. Ça t’évitera de payer encore l’hôtel une nuit de plus. » Il attendait sagement la réponse d’Ella.


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Ella K. Skärsgard

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MessageSujet: Re: La douleur est un feu que chacun alimente en soi La douleur est un feu que chacun alimente en soi I_icon_minitimeVen 1 Avr - 0:49



❝La douleur est un feu que chacun alimente en soi❞
Ella ¤ Spencer
Ella ne croyait pas une seconde son histoire qu’il n’avait pas vu son courriel et qu’il y avait eu beaucoup de boulot à son job et puis qu’il avait tout simplement oublié. C’était évident qu’il pensait qu’elle ne viendrait pas. Elle s’en voulait à mort d’être arrivée si tard, si ça se trouvait le pauvre allait dormir dans les cinq prochaines minutes. Elle donnait vraiment une mauvaise impression d’elle en ce moment, la directrice était habituée d’être d’une ponctualité surprenante. Pourquoi voudrait-il encore d’elle après ce sale coup qu’elle venait de lui faire ? Peut-être aurait-il peur qu’elle lui donne le loyer en retard ? Elle décida d’arrêter de se concentrer sur sa gaffe, le mal était déjà fait. Elle ne pourrait rien y changer. Le maître des lieux lui fit finalement bise et pendant un instant elle se revoyait à Paris. La plupart des gens à New York préférait nettement mieux une simple poignée de main. Cette coutume ne semblait point être dans la culture des américains. Au moins Spencer était ce genre d’homme qui mettait de vrais pyjamas, elle aurait très bien se retrouver avec le bibliothécaire avec un boxer moulant ou en costume d’Adam !  Elle n’avait aucune envie de voir les atouts de l’homme, du moins pas à leur première rencontre ! Elle rougit à cette pensée. Elle venait visiter l’appartement et voilà que déjà elle ne niait pas la possibilité de le voir un jour nu. Elle ne savait absolument rien de lui, il devait avoir une copine sans aucun doute.  Tout le monde semblait être en couple mis à part elle de toute manière. Ella était néanmoins rassurée de savoir que même le propriétaire du logement s’était perdu à ses débuts pour venir à l’appartement. Elle ne devait pas être si mauvaise que ça. New York était tellement une grosse ville, elle avait encore de la misère à connaître les quartiers, mais elle finirait par s’y faire ! Elle avait bien réussi avec Paris après tout, elle en serait capable également avec la grosse pomme !

-Mon orientation dans les rues est parfaite ! C’est une fois rendu sous terre que tout se complique. L’idée aussi d’avoir plusieurs sorties aux bouches de métro. J’aurais dû suivre ma première idée et venir en taxi ! Au moins je ne t’aurais pas dérangé alors que tu étais prêt à aller dormir…

Voilà qu’encore Ella revenait sur le sujet, elle ne lâchait pas facilement le morceau la petite. Ce Spencer avait l’air si ordonné, un bibliothécaire n’avait certes pas le choix de l’être vu la collection qu’il possédait, elle ne pouvait croire que son histoire était vraie ! Elle le trouvait toutefois tellement gentil en fait d’avoir mis tout ça sur sa faute, peut-être qu’au fond il ne vouvait pas qu’elle se sente coupable ? La culpabilité s’arrêta quand il lui demanda finalement ce qu’elle faisait exactement comme métier.

-Je suis directrice marketing chez Valentino. Si tu ne connais pas c’est une maison de haute couture. La mode c’est l’une de mes plus grandes passions. Si un jour tu as besoin d’une accompagnatrice pour les magasins ne cherche pas plus longtemps, ça fait si longtemps que je n’ai pas eu le bonheur d’habiller un homme !

Ni d’en déshabiller un pensa-t-elle. Jamais elle n’aurait osé dire cette blague grivoise devant lui. Elle ne voulait pas passer pour une putain devant lui tout de même. Peut-être qu’il était de ce genre à faire des blagues sur le sujet tout comme sa cousine, mais elle attendrait de voir comment il était avant d’en faire à son tour. Le bibliothécaire avait bien vite décelé sa peine alors qu’elle allait parler de l’incendie et de la mort de sa chienne. Elle se retrouva bien vite dans ses bras alors qu’il resserrait son étreinte sur elle. Ella apprécia le contact, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas eu le droit à un câlin. Il était tellement gentil de se soucier d’elle surtout qu’ils se connaissaient à peine ! Alors qu’elle s’excusait pour son impolitesse d’avoir replacer le cadre, on ne touchait pas aux choses des gens comme ça, Spencer émit un cri de satisfaction qui la fit sursauter. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Elle jeta même un coup d’œil à la télévision en se demandant s’il n’y avait pas un match à la télévision et que l’équipe fétiche du bibliothécaire avait marqué. La blonde se demanda alors si le brun aimait le sport. Depuis qu’elle était à New York, elle avait ce petit désir de satisfaire sa curiosité en allant voir du baseball. Ce sport avait l’air si génial dans les films américains. Elle était bien curieuse de voir si c’était le cas. Elle était loin d’être une adepte d’un quelconque sport, elle ne savait même pas en fait quel était le nom de l’équipe New Yorkaise. Elle pensait néanmoins que cela pourrait être une sortie intéressante. Peut-être qu’un jour elle aurait la chance d’y aller avec Spencer qui sait ?  Elle le suivit pour le reste de la visite. L’appartement lui plaisait vraiment beaucoup, elle se voyait déjà s’y installer. Il y avait une belle ambiance ici, une énergie positive et c’est exactement de ça qu’elle avait besoin en ce moment. Elle fit le saut en voyant la salle de bain qui semblait déjà bien garni des trucs des garçons de la maison. Comment allait-elle faire pour rentrer tous ces trucs ? Elle n’aurait pas le choix que d’installer le tout dans sa chambre. Chambre qu’elle n’avait toujours pas vu, elle espérait en dépit de la salle de bain qu’elle aurait la chance de pouvoir s’acheter une maquilleuse et la mettre dans sa chambre. En fait c’était sans aucun doute mieux comme ça au final sinon elle prendrait pendant des heures la salle de bain pour le plus grand malheur des deux hommes. Ella ne se soucia point de ne pas voir la chambre de ce Juju, était-ce réellement son vrai nom ? Elle fut même surprise que Spencer lui montre également sa propre chambre, elle n’en demandait pas autant ! Une chambre était un lieu sacré, un lieu privé il aurait bien pu tout simplement laisser la porte fermée. Sa chambre était nickel tout comme l’appartement. Pendant que le beau brun ouvrit la porte de sa future chambre, Ella ne put s’empêcher de regarder les décorations dans le corridor. Elle sourit devant les photos et une attira plus son attention. Elle connaissait ce brun avec lui ! Elle l’avait vu au billard l’autre soir, elle était certaine que c’était lui ! Oui, c’était bien lui Ryan le petit ami d’Hally.

-Tu connais Ryan ? demanda-t-elle. Enfin bien sûr que tu le connais vu que tu es sur une photo avec lui… C’est fou comme le monde est petit ! C’est ma cousine sa petite amie !

À priori ce Ryan lui avait fait plutôt bonne impression, enfin ça c’était avant de savoir que cet homme avait couché avec tout Manhattan. Elle espérait de tout son cœur qu’il ait changé pour sa cousine. Elle ne méritait pas de se faire briser le cœur par un Don Juan. Les deux hommes avaient l’air d’être de très bons amis sur cette photo et elle se doutait que les deux petits bonshommes habillés en super-héros pour l’halloween étaient également eux. Ils devaient donc être des amis de très longue date. Et si ça se trouvait ce Spencer était pareils que lui ? Ella prit alors peur. Peut-être que ce n’était pas une si bonne idée d’emménager avec un homme finalement, en plus qu’elle n’avait pas vu à quoi ressemblait le second. Elle repensa à leur échange de la journée et se rappela ce moment quand il lui avait proposé de testé le lit. Oh mon dieu, elle ne pouvait pas croire que c’était bel et bien une allusion sexuelle. Elle avait pris le tout pour une maladresse, mais maintenant sur le fait accomplit elle n’en était plus si sûr que ça ! Qu’est-ce qu’elle allait faire ? L’appart était génial, le prix lui convenait, ce n’était pas trop loin de son boulot… Elle se décida à le confronter pour avoir le cœur net, c’était le seul moyen de savoir et elle n’aurait pas l’occasion.

-Tout à l’heure quand tu me parlais de testé le lit ce soir… Je veux que tu sois honnête parce que moi ce n’est pas du tout ce que je recherche, est-ce que c’est parce que tu espérais… hum… espérais avoir du sexe avec moi ? Si c’est le cas, désolée je ne suis pas la bonne fille pour toi… Je suis idiote c’est moi qui n’avait pas compris… Pourtant c’est si évident !




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Spencer Flint

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MessageSujet: Re: La douleur est un feu que chacun alimente en soi La douleur est un feu que chacun alimente en soi I_icon_minitimeVen 1 Avr - 12:42

Ella & Spencer
La douleur est un feu que chacun alimente en soi


La jeune femme semblait dubitative aux propos du trentenaire. Pourtant Spencer ne mentait pas. En ce propos, il y avait une exposition des œuvres d’enfants d’écoles maternelles de la ville sur le thème du printemps à la bibliothèque. Les différentes classes avaient tous travaillés sur des livres d’un écrivain en commun. Ce dernier s’était même déplacé sur place afin de rencontrer ses futurs lecteurs. Il avait fait plusieurs séances tout au long de la journée dans lesquelles il a présenté en avant-première aux élèves le livre qu’il allait sortir dans les jours à venir. C’était une bonne publicité pur cet auteur en herbe qui commençait à devenir célèbres dans le milieu scolaire. Et ce weekend, il allait en faire autant ciblant un public plus large : les familles des enfants. Spencer avait pas mal discuté avec ce gars. Ils étaient tous les deux de la même génération. Demain, le bibliothécaire allait lui ramener les dessins qu’il faisait afin de voir si cela intéresserait l’écrivain qu’ils s’associent ensemble par la suite. Spencer stressait un peu. Il misait tous ses espoirs dans cette future entrevue. Si cela devint concluant, son rêve d’illustrateur se réaliserait enfin. Et tous ses efforts à se rendre à des cours du soir pour obtenir de nouvelles techniques d’art bien spécifiques et un diplôme seront récompensé. Ce n’était pas évident de revenir sur les bancs de l’école à son âge. Tous ses camarades étaient tous bien plus jeunes que lui. Au début, timide, Spencer restait à l’écart. Il avait l’impression d’avoir gâché sa vie jusque-là car il se réorientait professionnellement. Il faut préciser pour les personnes qui ne le connaissaient pas que le beau brun avait quitté l’école avant même d’obtenir son diplôme. Il n’avait pas fait non plus d’études supérieures. Si sa mère ne s’était pas fait assassinée sous ses yeux alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, son destin en aurait été autrement. Il le savait. Il lui a fallu une décennie et demie, un licenciement, deux métiers qui ne lui plaisaient guère pour tenter de rectifier ses erreurs passées.

Spencer ne savait pas mentir. Et si Ella décidait de devenir sa colocataire, elle s’en apercevra bien assez vite. « J’ai toujours voyagé en métro. Tu verras, une fois que tu connaitras bien les stations, tu ne te tromperas plus. Et c’est nettement moins cher que le taxi. En revanche, je te montrerais les coins qu’il faut éviter le soir. Il y a quelques stations qu’il vaut mieux éviter après une certaine heure sinon tu risques de te faire harceler par des personnes malveillantes. » Spencer savait malheureusement de quoi il parle. Il a déjà été victime de raquette et a déjà reçu des coups et blessures par des bandes de drogués car il n’avait pas sur lui ce qu’on lui réclamait. Si Ella était d’accord, ce serait l’occasion de faire plusieurs sorties et le bibliothécaire pourrait lui faire visiter les coins qu’il connait. Spencer n’était point un expert de la grosse pomme. Cependant il connaissait certains quartiers de l’époque où il était escort. Il y avait quelques lieux bien sympathiques à visiter ou à se rendre pour aller diner. Bizarrement, Spencer se sentait coupable vis-à-vis de Tatum. Depuis quelques mois où il était en couple avec elle, jamais il n’avait pensé à faire ce genre de sortie avec elle. En même temps, la réceptionniste connaissait New York alors qu’Ella non. C’était peut-être pour cela. Spencer tentait de se déculpabiliser face à sa petite amie en prenant cette excuse-là dans sa petite tête. « Mais qu’est ce qui te fait croire que j’étais prêt à aller dormir ? Parce que je suis en pyjama ? Tu sais, quand je rentre tard du boulot, j’aime bien prendre ma douche et me mettre à l’aise. Un pyjama c’est tellement mieux qu’un jean pour cela tu ne trouves pas ? Et je suis désolé. Si je m’étais rappelé que tu passais ce soir, je me serais fait plus présentable quand même. Je sais que ça ne se fait pas d’être en tenue de pépé comme dirait Julian pour recevoir une charmante demoiselle. Mais si tu préfères, je retourne me mettre en tenue de ville. Si ça peut faire passer la gêne entre nous. J’y vais de ce pas. » Spencer n’était pas du tout contrariant à ce niveau-là. Puis pour faire passer le malaise, il changea de conversation. Spencer l’écoutait très attentivement. Il eut un petit sourire en pensant à son meilleur ami. Le discours d’Ella était tout le contraire de Ryan. Cela en était amusant. Combien de fois le cordiste lui avait raconté qu’il adorait déshabiller les femmes pour ensuite les mettre dans son lit. En revanche le trentenaire tiqua un peu pour le changement de garde-robe. « Avec plaisir, on pourra se prévoir ça le jour où je gagne au loto. Sinon il faudra se contenter dans les magasins de fringues dans les galeries de supermarché. » Annonça-t-il tout simplement en haussant les épaules. Spencer n’était pas riche. Suffit de regarder le quartier où il vit : le Bronx. Au pied de l’immeuble, il y avait des prostituées qui faisaient le trottoir. Julian s’en était certainement faite quelques une si pas toutes d’ailleurs. De son côté, Flint était tranquille. Il était connu des filles. Sa mère était une des leurs. Et jamais il n’avait quitté le Bronx, même quand il a vécu dans la rue. Avec sa petite remarque sur le style de magasins où il se rhabillait, Spencer espérait ne pas avoir offusqué Ella. Ce n’était pas son attention. C’était pour cela qu’il avait répondu sur le ton de la rigolade.

La télévision était allumée certes. Au son, elle était à peine perceptible. Et l’écran n’affichait pas un match non. Le jeune homme avait mis le dvd de Pretty Woman. C’était son film préféré. Quand sa maman était vivante, petit, il rêvait qu’elle soit à la place de Julia Roberts et rencontre un homme riche qui puisse la sortir de la prostitution. Elle aurait gagné un mari, de l’argent et son fils un papa ! Sur la table basse, Spencer travaillait sur des illustrations qu’il pourrait présenter à l’écrivain le lendemain.

Pendant la visite, Ella fut captivée par les quelques photographies affichées sur le mur du couloir. Il y en avait certaines de Julian avec des potes à lui. Et d’autres de Spencer avec Ryan. Il fut surpris d’ailleurs qu’Ella prononce son prénom. Elle le connaissait. Après en réfléchissant, la jolie blonde était peut-être une des très nombreuses conquêtes du promoteur immobilier. « Jj est ta cousine ? Effectivement, comme tu dis, le monde est bien petit. Je vais en cours du soir avec sa sœur Abigail. Donc aussi ta cousine… » Bah oui ! Spencer était toujours persuadé que ces deux-là sont en couple malgré qu’ils disent le contraire. Le bibliothécaire en profita pour monter à Ella le dernier coloc de l’appartement : Julian. Beaucoup plus jeune et plus festif que le trentenaire. « Bon en attendant que tu prennes ta décision finale en rencontrant Julian, ma proposition que tu dormes dans ta chambre tiens toujours. » Ella en profita pour revenir sur un point énoncé dans le dernier mail de Spencer. Il fut à la fois surpris et déstabilisée. Bouche bée, il ne sut pas quoi répondre sur le coup. C’était comme si on venait de lui lancer une massue sur la tête. Lorsqu’il se rendit compte de ce qu’Ella lui demandait, il en devint extrêmement gêné et passa par toutes les couleurs possibles et imaginables. Elle pensait vraiment qu’il voulait coucher avec elle ? Si c’était Julian, il lui ferait surement des avances à l’heure actuelle. « Oh mon Dieu pas du tout voyons ! » Plaçant sa main devant sa bouche et l’autre sur sa hanche, tournant en rond, il se stoppa devant sa chambre. La porte était encore ouverte. Il regardait son lit qui était le plus petit de l’appartement. Julian et Ella – si elle décidait de venir vivre avec eux – possédaient tous les deux des lits de deux personnes. Vu son activité sexuelle, Spencer avait trouvé logique qu’il prenne la plus petite chambre. Quand il avait emménagé ici, il ne sortait pas encore avec Tatum. Il respira un bon coup pour tenter en vain de faire passer son malaise et revint vers Ella devant l’ancienne chambre de Nathan. « De nous trois » Il incluait Julian dans les comptes. « Je suis le seul à avoir un lit d’une personne. Et tu crois vraiment que je veux avoir du sexe comme tu dis avec toi ? » Cela avait toujours été un sujet très délicat pour Spencer de parler de ça. Plus il cherchait à s’expliquer et plus c’était évident qu’il préférait aller se cacher dans un trou de souris plutôt là dans le couloir à discuter de ça avec Ella. « Ca fait plusieurs mois que j’attends que ma copine se décide enfin à me dire oui à ma demande en mariage pour que l’on passe à l’étape suivante. Et toi tu crois que je veux avoir des relations avec toi comme ça dès la première rencontre ? » Il retourna s’asseoir dans le canapé. Tentant de reprendre son crayon pour continuer son croquis. Laissant Ella le suivre et évitant ainsi de croiser son regard. Spencer ne savait pas comment gérer la situation. Il bougeait dans tous les sens. Très nerveux, il reposa son crayon et se tourna vers Ella qui l’avait rejoint. « Je te jure que non. Je ne te ferais jamais enfin. » Il ravala sa salive en voulut ranger ses dessins mais faisait pire que mieux. « Je ne sais même pas si tu as un copain ou non. Et puis j’ai une copine alors l’affaire est réglée. Je suis très fidèle à Tatum. Je n’oserais même pas embrasser une autre fille. Alors ne crois pas que je vais la tromper en couchant avec toi. Je suis désolé si tu as cru le contraire… » Il fit tomber des feuilles à terre. Ella l’aida à ramasser et leurs mains se touchèrent. Spencer se releva. « Excuse-moi, je suis très impoli avec toi. Tu… Tu… Tu veux un truc à boire ? Une tisane, du café, un chocolat, un soda, de l’eau…. Du thé !? Ou peut-être un truc à manger. Tu n’as peut-être pas eu le temps de manger avant de venir ici… » Il s’enfuit dans la cuisine sans même laisser à Ella le temps de lui répondre. Spencer avait honte du quiproquo. Et puis dans ses explications, il s’était embrouillé. Il espérait qu’elle n’a pas conclu qu’il était encore vierge même si c’était effectivement le cas. Il ne voulait pas passer pour un raté auprès d’elle. Et puis ce n’était pas parce que sa relation avec la réceptionniste était platonique qu’il avait aucune expérience, si ? Spencer tremblait tout préparant de l’eau à bouillir afin de faire une tisane. Il avait peur de passer le cap, de ne pas savoir bien le faire, d’être tout simplement nul au lit. Contrairement à Ryan qui devait être un Dieu du sexe, il n’y connaissait pas grand-chose. Il vieillissait et était gravement malade. Spencer ignorait combien de temps il lui restait à vivre. Tatum semblait satisfaite de leur relation actuellement. Mais il ne voulait pas mourir sans avoir connu l’amour physique.

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Ella K. Skärsgard

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MessageSujet: Re: La douleur est un feu que chacun alimente en soi La douleur est un feu que chacun alimente en soi I_icon_minitimeSam 2 Avr - 7:19



❝La douleur est un feu que chacun alimente en soi❞
Ella ¤ Spencer
Ella avait une très bonne première impression de ce Spencer Flint. Déjà, il lui avait paru très agréable lors de leur échange par courriel. De nos jours quelqu’un qui ne faisait aucune faute durant un échange virtuel était même presque un exploit. La majorité des annonces qu’Ella avait consulté étaient des vrais nids d’erreurs. Les yeux de la pauvre directrice marketing en avait beaucoup souffert. La première impression c’était tellement important, il ne fallait jamais manquer sa chance. Elle était bien placée pour le dire travaillant dans un domaine haut en couleurs avec ces tendances qui changeaient de saisons en saisons. Une marque pouvait perdre de toute sa valeur en l’espace d’un claquement de doigts en faisant un faux pas. Cette amoureuse de la perfection n’arrivait toujours pas à croire que des personnes ne se souciaient point de leur image professionnelle sur internet et ne pouvait concevoir que les consommateurs ne s’en souciaient point. Son instinct était plutôt bon en ce qui concernait cette annonce, l’appartement était impeccable et l’hôte des plus gentils. Elle se demandait néanmoins si l’appartement était si propre uniquement parce qu’il devait louer sa chambre à tout prix et qu’il n’avait pas d’autres choix que soit. Ce détail ne la dérangeait cependant point. Après tout n’était-elle pas habituée de faire le ménage toute seule depuis qu’elle avait quitté le nid familial ? Si les garçons ne faisaient pas assez souvent le ménage à son goût elle se clouerait le bec et le ferait tout simplement ! Elle savait très bien qu’elle était perfectionniste et contrairement à son boulot elle n’avait aucunement le droit de faire respecter sa loi en ces lieux. Elle n’était pas sotte, elle savait très bien que son souci que tout soit à la perfection dérangeait beaucoup de ses collègues autant qu’il en ravissait bien d’autres. Elle les entendait parler dans son dos, mais elle devait s’y attendre. Une directrice n’était pas là pour se faire des amis, elle était là pour être à tête de ses employés et de faire respecter sa vision peu importe si cela dérangeait la majorité. Mis à part l'appartement et son écriture sans fautes, Spencer avait également l’air d’un homme très sympathique. La blonde fut enchantée de savoir qu’il lui offrait de faire le tour du quartier avec elle. C’était une offre très alléchante, elle allait sans doute découvrir de petits commerces du coin où elle ferait souvent des petites emplettes. Savoir quel était les points chauds de la ville et les stations à éviter la rassurerait également. Elle avait réellement l’impression qu’il se souciait réellement d’elle et de sa sécurité. Pourtant, ils se connaissaient à peine. Elle avait vraiment la nette impression que ce bibliothécaire devait être ce genre d’ami toujours fidèle sur qui l’on peut toujours compter. Cette idée lui plaisait, elle se sentait déjà en sécurité et en confiance ici. La conversation retourna encore une fois sur la tenue de l’hôte de ce soir. Aurait-elle mieux fallu qu’elle se taise à ce sujet ? L’avait-elle vexé ? L’homme avait l’air plus qu’honnête, peut-être lui avait-il réellement raconté la vérité ? D’ailleurs ce n’était pas la fin du monde s’il avait réellement oublié, cela arrivait à tout le monde et de toute manière il était à l’appartement pareille. Cela aurait probablement différent si Ella avait attendu sur le portique pendant plusieurs heures à l’attendre parce qu’il avait oublié. À vrai dire, elle aurait probablement quitté après une heure d’attente et aurait refusé une deuxième visite. Ella était peut-être dure, mais elle donnait rarement une deuxième chance. Il fallait vraiment travailler fort pour réussir à convaincre de nouveau la directrice et avoir de très bons arguments. Elle arqua les sourcils quand elle entendit le mot pépé pour désigner son pyjama. Il n’avait pas l’air d’un grand-père du tout dans cet accoutrement, au contraire elle était ravie de voir à quel point il portait un pyjama avec un haut et un bas. Elle rougit quelque peu quand il prononça les mots charmante demoiselle, elle ne s’habituerait donc jamais à se faire complimenter.

-Non ! Non ! Tu es parfait ! Je veux dire ton pyjama est parfait. Il n’y a aucune gêne crois-moi… J’avais tellement peur de t’avoir dérangé c’est tout. Désolée c’est tout moi ça… Je m’en fais beaucoup pour les autres, j’ai tendance à toujours tout mettre sur ma faute !

Ella lui sourit, tout ceci n’était qu’un malentendu qu’elle avait créé par sa faute. Il faudrait bien qu’elle cesse un jour de se soucier de tout, parfois les situations tournaient de façon bien pire qu’en ce moment avec le propriétaire du logement. Les gens étaient parfois exaspérés de la voir se soucier continuellement de tout le monde et du moindre de ses comportements. À sa proposition d’une séance de shopping personnalisé, Spencer signifia que ce n’était pas prêt d’arriver sauf s’il gagnait à la loterie. Sans doute s’étoufferait-il en buvant son café s’il apprenait que la dernière robe qu’elle avait achetée valait plus de 500 $ ? Ella avait un goût très prononcé pour les belles choses et adorait le luxe. Elle n’était donc point attirée par les commerces où le trentenaire semblait fréquenté pour s’habiller, mais elle pouvait reconnaître qu’il pouvait y avoir également des beaux bijoux dans les rayons de ceux-ci. La situation du jeune homme ne semblait point le dérangé, il était si modeste contrairement à elle. La trouverait-il trop superficielle ? Elle ne portait jamais la même tenue dans un rayon minimal de deux semaines et ça c’était sans tous les accessoires.

-Aucun défi n’est trop grand pour moi ! Le vêtement n’a pas besoin d’être très couteux pour être très bien agencé avec autres choses et pour donner fière allure. Je suis certaine que j’arriverais à trouver quelque chose de très bien dans ces galeries de supermarché.

Ella rêvassa quelque peu à cette idée. Elle se voyait déjà essayé de lui faire la plus belle garde-robe en dépensant le moins d’argent possible, en fait c’était quelque chose qu’elle n’avait jamais fait et elle serait curieuse de voir comment elle s’en tirerait ! Mais bon, elle n’était pas là en ce moment pour critiquer sa garde-robe, surtout qu’elle n’avait rien vu d’autres mis à part son pyjama. Chaque chose avait son temps et quelque chose lui disait qu’un jour ce défi verrait le jour. Tout le monde avait besoin d’un linge un jour ou l’autre. Une autre idée lui vint également à l’esprit, Valentino était une maison d’haute couture pour hommes et femmes. Elle arrivait donc souvent à avoir plein de trucs gratuitement à cause de son statut dans l’entreprise. Elle refusait néanmoins à chaque fois tout ce qui était pour la gente masculine n’ayant pas de petit copain, ni même d’amis masculin jusqu’à présent à New York. Spencer serait-il insulté si elle lui offrait de temps en temps les avantages d’être directrice avec tous ces vêtements gratuits ? La connaissant s’il disait non par gêne, elle trouverait bien un moyen de les faufiler dans sa garde-robe. Après tout, ce n’était pas comme si c’était elle qui payait pour les morceaux, il n’avait pas à être gêné par la situation. Quand Ella entendit le bibliothécaire dire un autre nom que celui de sa cousine pour désigner la copine de Ryan, ses yeux devinrent emplis de colère. Comment ce salopard pouvait-il faire ça à sa cousine ? Elle le savait les hommes à femme ne pouvaient pas changer et en ce moment il jouait sur deux platebandes. Comment Hally se sentirait-elle quand elle apprenait que son amour si parfait était à vrai dire un idiot qui s’en tapait une autre dans son dos ? Ella n’avait rien de la petite femme douce et tranquille de toute à l’heure. Elle avait envie de frapper cet homme !

-J’en étais sur ! Il trompe ma cousine avec une autre ! Les hommes à femmes ne changeront donc jamais…


Ella avait été blessée tant de fois par ces hommes, elle ne voulait tellement pas que la même chose arrive à sa cousine adorée. Elle aurait dû la prévenir ! Elle aurait pu y mettre un terme pendant qu’il était encore temps. Comment avait-elle pu être aussi idiote pour croire qu’un homme comme lui aurait pu changer avec sa cousine ? Quand la poussière tomba sur ce scandale, Ella provoqua une tempête en accusant son hôte de vouloir coucher avec elle. L’homme semblait dans une zone d’inconfort total. Peut-être avait-elle visé trop juste puisqu’il semblait visiblement très mal à l’aise ? Elle ne fut pas convaincue au tout début quand il lui dit que non. Elle l’observa bouger et en eut presque le tournis. Essayait-il de trouver un bon argument pour qu’elle prétende le contraire alors qu’elle avait découvert la vérité ? L’argument des lits ne la convainquit pas. Peut-être était-il beaucoup plus facile de louer une chambre plus grande ? Après tout la chambre de Spencer semblait avoir près de la moitié de sa future chambre. Pendant un instant elle crut qu’il allait quitter les lieux, il ne semblait pas du tout à l’aise le pauvre.  Il se remit à parler avant qu’Ella ne lui annonce qu’elle allait partir tout simplement, tout avait été trop beau pour être vrai ! Ses aveux la laissèrent de marbre. Elle était plus que persuadé qu’il était sincère dans ses propos à présent. Elle était sous le choc de savoir qu’un homme attendait de se marier avec la femme qu’il aimait pour avoir du sexe avec elle. Elle pensait que c’était un truc tout à fait démoder qui n’existait plus. Elle n’avait peut-être jamais respecté cette règle, mais elle trouvait les valeurs du jeune homme tellement belles. Elle fut charmée par cet idée qu’un homme aime tellement une femme au point de renoncer aux plaisirs charnels. Peut-être aurait-elle la chance de trouver un prince charmant elle aussi un jour ? Il était tout à fait le contraire de son ami Ryan en tout cas. Ella eut du mal à suivre le reste de son histoire, ses idées étaient confuses. Il n’avait vraiment pas l’air à l’aise de parler de tout ça. Tantôt debout, tantôt en train de dessiner, aucune position ne semblait le satisfaire. Il finit son monologue en proposant un breuvage ou un encas à la blonde. Ella n’avait pas eu le courage de placer le moindre mot. Elle se sentait tellement gêné d’avoir mis le brun dans tous ces états. Pourquoi avait-elle ouvert sa bouche encore une fois ? Elle devrait apprendre à retenir sa langue parfois. Elle était toutefois bien contente d’en avoir appris un peu plus sur lui, si elle ne lui avait jamais demandé peut-être que ce petit doute aurait toujours plané en elle ? Elle prit son courage à deux mains et le suivit dans la cuisine. Elle devait s’excuser.

-Je suis tellement désolée, je n’aurais jamais dû te poser cette question… Je te crois sur paroles, c’est juste qu’on ne sait jamais à qui on peut avoir à faire… Le monde est tellement fou. En fait, je trouve ça plutôt remarquable et très romantique en fait que tu attendes de coucher avec ta copine !  Qu’est-ce qu’elle attend pour dire oui à cette demande en mariage ?

Ella était réellement intriguée par cette partie de l’histoire de Spencer. Cet homme était si sincère, cela faisait tellement de bien de parler avec quelqu’un d’honnête qui ne semblait avoir aucune mauvaise intention. Elle se doutait qu’elle finirait par très bien s’entendre avec lui. Son expérience de la vie semblait intéressante et il semblait avoir de l’opinion. Peut-être deviendrait-il un bon confident pour elle ? Le ventre de la blonde gronda et elle ne put cacher plus longtemps que le repas du soir manquait à son alimentation. Avec le boulot et ses mésaventures dans le métro elle avait totalement loupé ce détail. Elle se sentait par contre gênée de manger quelque chose chez Spencer. Elle n’avait d’ailleurs toujours pas dit si elle acceptait sa proposition à venir passez la nuit ici.  Une part d’elle était épuisée et ne rêvait que de sauter sur le lit pour s’endormir dans l’immédiat, sa part d’elle plutôt rationnelle tant qu’à elle pensait au fait qu’elle n’avait rien ici et que toutes ses choses étaient à l’hôtel.

-Ton invitation est très gentille, mais je crois que je suis peut-être mieux de rentrer à mon hôtel. Je n’ai rien pour dormir ici… Et puis, je suis beaucoup trop gênée pour accepter ton hospitalité avec un repas…  Je vais sans doute casser la croûte près d’une station de métro, dit-elle en lâchant un bâillement à la fin.

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Spencer Flint

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MessageSujet: Re: La douleur est un feu que chacun alimente en soi La douleur est un feu que chacun alimente en soi I_icon_minitimeSam 2 Avr - 16:14

Ella & Spencer
La douleur est un feu que chacun alimente en soi



Visiblement ils avaient beaucoup de points communs ces deux-là. Lorsqu’Ella se décrivit, Spencer avait eu l’impression de se reconnaître en elle. C’était bizarre comme sensation. Il n’avait jamais vécu ça avec une autre personne. Encore moins avec une femme. Plus qu’ils discutaient ensemble et plus le bibliothécaire avait l’impression qu’il avait enfin trouvé sa Jj à lui. Il n’aura plus à envier Ryan pour cela. Et il en était ravi. Maintenant restait plus qu’à convaincre Ella de devenir sa nouvelle colocataire. Espérant que Julian ne cherchera pas à coucher avec elle dès le premier soir. Car Spencer n’avait pas spécialement envie d’être la cinquième roue du carrosse si la blondinette et l’étudiant décident de se mettent en couple. Se serait hyper gênant s’il les entendait en pleine action. Les murs de l’immeuble étaient si fins. C‘était un des inconvénients de vivre en appartement. Cette sensation de vivre avec ses voisins de paliers ainsi que ceux des étages de dessus et du dessous. La colocation n’arrangeait guère les choses. Mais en même temps c’était si convivial comme ambiance que cela ne le dérangeait point. Au moins, le trentenaire n’avait plus cette impression d’isolement sans cesse comme lorsqu’il était sans domicile fixe. Les foyers d’hébergement ne duraient que le temps glacial de l’hiver en général. Le reste de l’année, c’était se trouver un carton assez grand sous lequel qu’il pouvait s’abriter. Bien souvent il allait se réfugier dans une petite ruelle, derrière un conteneur poubelle, loin des regards méprisants des passants. Froid, isolement et faim. Ces trois mots résumaient très bien la vie dehors. Spencer ne voulait pas revivre ça. N’ayant pas fait d’études, il n’avait pas un salaire mirobolant. C’était aussi pour cette raison que le bibliothécaire avait choisi de louer un appartement en commun avec d’autres personnes. Timide, c’était aussi l’occasion de rencontrer du monde et peut être même se faire des amis. Malgré leurs différences en tout point de vue, lui et Julian s’entendaient plutôt bien. Evidemment, il avait fallu un petit temps d’adaptation pour les deux hommes. Apprendre à se connaitre un minimum et à faire des concessions. Il se passera la même chose si Ella acceptait d’habiter ici. Spencer trouvait plutôt intéressant de vivre dans le même appartement qu’une fille. D’un point de vue amical bien entendu. Quant à Julian, lorsque le trentenaire lui avait annoncé l’identité de la personne qui était intéressée par leur annonce, avait plutôt trouvé à cela une occasion de coucher avec une nouvelle fille. Chose que Spencer refusait qu’il fasse. Les deux hommes avaient passé un pacte entre eux : ils ne devaient ni draguer ni tenter de mettre Ella dans leur lit. Le plus vieux avait peur des conséquences si cela arrivait. Bon pour ce dernier, le problème de relations intimes était réglé. Il était en couple avec une autre.

C’était fou comme en à peine quelques minutes Spencer et Ella avaient déjà trouvé des tas de projets à faire ensemble. Entre les différentes visites de New York et du réseau de transport en commun, le changement de garde-robe du jeune homme… Il ne valait mieux pas imaginer jusqu’où ils iraient pour passer du temps à deux. Car quand on y réfléchit, ça ressemblait un peu à ça. Ce qui prouvait que le feeling passait bien entre eux non ? D’ailleurs en parlant de feeling, ça ne semblait pas être trop ça entre Ella et Ryan. Visiblement, ce n’était pas Jj sa cousine. Mais qui était donc la petite amie mystère du cordiste ? « Heu… Si ta cousine n’est pas Jj, qui est ce alors ? » Il hésita un instant mais finalement n’osa pas. Il n’osa pas demander si elle était une des nombreuses conquêtes de son meilleur ami. Cela ne le regardait pas après tout. Et puis il avait peur de s’attirer les foudres d’Ella comme Hally l’autre soir. Cette dernière l’avait d’abord envoyé promener avant de s’excuser et expliquer pourquoi elle avait agi de la sorte. « Ryan me dit toujours qu’il ne sort pas avec Jj. Que je me fais des idées. C’est peut-être vrai dans le fond s’il sort avec ta cousine. » Avoua-t-il en haussant les épaules. Rougissant légèrement de honte. « Et puis bon, c’est vrai que mon pote aime les femmes. Qu’il en a connu plusieurs dans le passé. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne changera pas en tombant amoureux. Je suis sûr que c’est un romantique dans l’âme. C’est juste qu’il n’a pas connu la bonne fille avec qui il finira sa vie. Enfin… Peut-être qu’il la connait grâce à ta cousine. Qui sait ? » Spencer voulait se faire rassurant. Il n’avait jamais compris comment le cordiste faisait pour changer de femme à chaque fois qu’il voulait « tirer un coup ».

Ella avait réussi à mettre très mal à l’aise son hôte avec un quiproquo sur les intentions de ce dernier. Dans la cuisine, alors qu’il s’occupait de faire bouillir de l’eau, elle vint s’excuser. Elle ne comprenait pas pourquoi Tatum refusait de se marier. « Peut être parce qu’elle ne m’aime pas. Ou qu’elle est contre le mariage. En fait je ne sais pas. Tatum semble satisfaite de notre relation. Enfin tant mieux, c’est déjà ça. » Il ne semblait pas heureux, même triste. « On ne se voit que très peu, nos horaires de travail ne sont pas compatibles. Donc ce n’est pas évident. Des fois je me dis qu’elle a peut-être quelqu’un d’autre dans sa vie. Si je l’ai bien cerné, elle est comme Ryan à la base. Donc tu vois… » Il n’avait jamais digéré la fois où elle l’avait repoussé quand il lui a appris qu’il était vierge pour regarder la télé. Spencer était persuadé qu’elle le prenait pour un gamin. « Je ne sais pas si ma relation avec elle mènera quelque part. Je l’aime et je ne sais pas si c’est réciproque. En tout cas une chose est sûre : on n’a pas la même définition de « choses sérieuses » elle et moi. » C’était la première fois que Spencer se confiait de la sorte sur son couple. Avec Ryan, il ne pouvait pas. Les deux hommes étaient bien trop différents. Mais lorsqu’il se rendit compte de tout ce qu’il disait à Ella, il se retourna pour continuer de préparer deux tisanes. « Je suis désolé de t’embêter avec ça. Je vais finir par t’ennuyer et de faire fuir si ça continue. » Il tentait vainement de sourire à ses bêtises. Car il croyait ce qu’il disait.


Ella refusa son invitation pour ce soir. Il ne voulut pas paraitre impoli en s’insistant. « C’est comme tu veux. Tu as déjà pris ta décision pour la colocation ou tu préfères encore y réfléchir ? Car si tu acceptes, je peux te donner la clef de Nathan tout de suite. AU moins ce sera fait. »


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Ella K. Skärsgard

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MessageSujet: Re: La douleur est un feu que chacun alimente en soi La douleur est un feu que chacun alimente en soi I_icon_minitimeSam 2 Avr - 19:02



❝La douleur est un feu que chacun alimente en soi❞
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Tandis que le brun répétait le nom de la sous-entendue copine de ce Ryan, Ella se questionna à savoir si c’était la JJ qu’elle connaissait.  Il était fort probable que ce soit bel et bien l’agente de cette compagnie auprès de laquelle Valentino faisait affaire. Ce prénom n’était pas très commun après tout. Si c’était bien le cas cela voudrait bien dire que New York n’était pas si grand que ça finalement. Il était quand même cocasse que déjà elle connaisse deux personnes de l’entourage de son futur colocataire. Ella jeta de nouveau un coup d’œil aux photos des deux amis et eut un sourire. Ils étaient vraiment trop chou quand ils étaient gosses.

-Il a l’air d’être vraiment un de tes bons amis.

Ella fut enchanté en voyant à quel point il avait l’air de le défendre sans réellement le faire pour autant. Il connaissait les défauts de son meilleur ami, mais il semblait croire que celui-ci pouvait bien et bel un jour tomber amoureux. Il le connaissait beaucoup mieux qu’elle il fallait dire. Peut-être s’était-elle trompée à son sujet ? Elle aurait nettement l’occasion d’en découvrir davantage sur le jeune homme, s’ils étaient des amis de longue date il n’y avait pas de doute qu’il devait passer souvent chez Spencer pour des soirées.

-Je me suis tellement fait brisé le cœur par ce genre d’hommes dans le passé que j’ai perdu foi en eux… Mais oui il n’a sans doute pas connu la bonne femme. Ma cousine est tellement drôle ! C’est une fille pas croyable, elle est peut-être une fille parfaite pour lui après tout ! Elle ne tient pas en place Hally !

Sa cousine avait toute qu’une personnalité et c’était pour ça qu’elle l’adorait autant. Sa personnalité était bien plus forte que la douce Ella surtout quand l’on parlait de vie personnelle. Peut-être que contrairement à elle, elle serait capable de changer un homme à femmes ? Bien vite la conversation changea et les aventures de Ryan ne furent plus le principal sujet, en fait Spencer commençait à se confier sur sa relation. Elle n’avait pas demandé autant de détails, elle n’aurait pas dû lui demandé pourquoi elle n’avait pas répondu. Elle ne se mêlait vraiment pas de ses affaires quand elle voulait. Surtout qu’elle venait tout juste de rencontrer le bibliothécaire, il n’avait toutefois pas l’air offusqué qu’elle ait posé la question. Il avait même l’air content de tout sortir ce lourd secret qu’il portait sur les épaules et il s’excusa même par peur de l’embêter.

-Oh non tu ne m’embêtes pas du tout crois-moi ! Si tu as besoin de conseils en matière de femme n’hésite pas à me demander, j’adore analyser les situations et aider !

Le brun n’avait point l’air de savoir quels étaient les motifs qui avait forcé sa copine à lui dire non. Selon ses dires elle était aussi active sexuellement que son ami Ryan. Si c’était bien le cas, elle devait avoir beaucoup de misère à se contenir la pauvre avec cet homme qui attendait le mariage. Justement n’était-ce pas là une raison de se marié pour pouvoir succomber à ses désirs charnels. Ella se promit de jeter un coup d’œil à la façon qu’elle regarderait Spencer dès qu’elle la rencontrerait la première fois. La directrice avait un flair pour ce genre de choses. Elle allait savoir tout de suite si cette Tatum était réellement intéressée par le bibliothécaire. Toutefois, elle ne savait pas si elle aurait le courage de dire les résultats de son observation à Spencer, surtout s’ils étaient négatifs. Peut-être même qu’elle ne la croiserait jamais, si ça se trouvait ils ne se voyaient que chez elle. Après tout le bibliothécaire n’avait qu’un lit simple, elle voyait mal le couple dormir ici.

Ella se sentit soulagé quand Spencer ne tenta pas la convaincre de rester plus longtemps. Cette hospitalité soudaine du propriétaire du logement l’aurait bien rendu mal à l’aise. En aucun cas elle ne voulait profiter de la situation, surtout qu’elle ne savait aucunement comment elle lui rendrait la pareille un jour. Quand il lui proposa de lui donner la clef tout de suite de l’appartement, elle fut quelque peu surprise. Il ne connaissait absolument rien d’elle et déjà il lui proposait de lui donner l’accès à sa demeure. Ne voulait-il pas au moins qu’elle paie le premier loyer avant de conclure leur « transaction » ? La confiance qu’il lui accordait déjà la surprenait. Il était vrai que le courant avait très bien passer entre les deux, mais quand même ! L’homme la regarda avec un sourire alors qu’elle pensait activement à quelle réponse elle allait lui donner. Tout semblait correct ici, l’appartement était propre, elle s’entendait très bien avec Spencer. Devait-elle attendre de lui donner une réponse ? Les gens normaux devaient certainement y penser avant, non ? Elle n’avait d’ailleurs toujours pas vu ce Julian. Si lui et la blonde se détestaient, son séjour serait beaucoup moins agréable ici. En même temps si elle acceptait, elle pourrait enfin quitter l’hôtel. Elle n’appréciait pas particulièrement que des gens puissent entrer sans cesse dans ses affaires à l’aide d’une simple carte magnétique. Elle ne pensait quand même pas se faire voler, mais quand même ! Et puis, c’était la seule visite qu’elle avait décidé de faire, ce n’était pas vraiment comme si elle attendait de voir si une autre option était mieux. Si elle n’aimait vraiment pas les lieux, elle pourrait quitter tout simplement dans quelques mois, ce n’était pas comme si elle s’engageait dans un énorme contrat contraignant.

-Je vais accepter l’offre et emménager ici. J’ai bien l’impression qu’on va bien s’entendre tous les deux et j’espère que ce sera le cas avec Julian aussi !

© Pando
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La douleur est un feu que chacun alimente en soi

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