Le jeune blond se mordillait la lèvre alors que ses doigts appuyaient sur les touches de son clavier. Il profitait du calme de l’appartement pour écrire. Il se sentait toujours inspiré quand aucun bruit ne venait troubler son imagination. Celle-ci était vraiment débordante et il ne pouvait qu’en être fier. Il avait encore du mal à réaliser que l’un de ses rêves s’était réalisé. Certes, Aleksi n’était pas encore un grand auteur et on ne se battait pas pour acheter ses lèvres, mais peu à peu il commençait à se faire un nom. Et tout ça, c’était grâce à sa mère. Il ne pourrait jamais la remercier pour ce qu’elle avait fait pour lui. Elle lui avait tout donné pour qu’il puisse grandir en ne manquant de rien. Même quand son père avait décidé de les abandonner les laissant sans sous. Mais ils avaient pu remonter la pente, certes au départ, ils durent faire des sacrifices. Mais à force de persévérance, ils y étaient arrivés et aujourd’hui tous deux étaient pleinement heureux. Enfin presque. Sa mère l’était et c’était suffisamment pour réchauffer le corps du blondinet. Même si pour ça, il avait du accepter un mariage. Brandon avait l’air d’un type bien et Aleksi le trouvait sympathique. Certes, il restait tout de même méfiant, mais cela ne l’empêchait pas de lui parler lorsqu’ils se retrouvaient à table le soir. Le seul problème était son fils. Rien que d’y penser, il se mordit la lèvre un peu plus fort. Pourquoi diable pensait-il à lui alors qu’il écrivait un passage d’un roman fantastique. Il avait ce quelque chose qui le rendait dingue et il ne pouvait s’empêcher de repousser le jeune homme à chaque fois. Lui-même ne sachant pas pourquoi, enfin si mais il préférait nier. C’était plus simple de faire l’aveugle que de reconnaître quelque chose qui n’était pas correcte. Aleksi arrêta d’écrire, s’étirant sur sa chaise. On put entendre son dos craquer légèrement et une légère grimace fit son apparition sur son visage d’ange. Il était resté trop longtemps, il faut dire que depuis son réveil, il n’avait pas quitté son poste. Normal qu’à force, son dos se manifeste. Alek’ se passa une main dans les cheveux avant de se lever. Il pouvait très bien s’accorder une petite pause afin de se dégourdir les jambes. Pour être plus clair, il devait aller faire une pause toilette et aller chercher quelque chose à manger. Son ventre commençait à se faire entendre et il ne voulait pas être considéré comme un monstre si jamais quelqu’un rentrait. Après être passé rapidement aux toilettes, il descendit jusqu’à la cuisine. L’appartmeent Carter-McLachlan faisait vraiment vide. Mais c’était ce qu’il aimait et il avait du mal à imaginer que dans quelques mois, il y allait avoir une autre personne dans ce foyer. Il allait être grand frère. Il ne savait pas comment digérer cette nouvelle pour être franc. Cela faisait beaucoup de chose qui se déroulait en si peu de temps. Aleksi ouvrit le frigidaire, à la recherche de quelque chose à faire réchauffer. Sa mère avait le chic pour faire des plats avec toujours des restes. Haricot ? Non merci. Bœuf Bourguignon ? Beurk. Blanquettes de veau ? Pourquoi pas. Il prit le plat avant de prendre une assiette et de s’en servir un demi part. Aleksi était quelqu’un qui mangeait très peu à des horaires vraiment décalées. Il remit les restes dans le frigo et actionna le micro-onde. C’était un nul en cuisine. En attendant que son plat se chauffe, il se servit un verre qu’il but en vitesse. Une fois l’assiette sortie, il la déposa sur le comptoir de la cuisine et s’installa à face, commençant à manger. Il ignorait à quelle heure sa mère allait rentrer du travail de même pour les deux autres hommes.

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

Duncan n'était pas chez lui, il était en ville parti boire un verre avec son amie Hally qu'il surnommait tendrement Blondie. Il adorait passer du temps avec elle, il la considérait un peu comme une soeur. Elle était fofolle et c'était ce qui lui avait plu chez elle. D'ailleurs lorsqu'il repensait à leur première rencontre c'était vraiment très drôle et il ne pouvait s'empêcher de rigoler en pensant à ça. Il avait passé une bonne partie de l'après-midi avec elle et le moment de se quitter était arrivé. Il la serra dans ses bras et ils se promirent de vite se revoir. Duncan s'était rendu en ville à pieds car il savait d'avance qu'en la compagnie d'Hally il allait boire de l'alcool et comme il ne savait pas s'il allait boire beaucoup ou non, il avait préféré jouer la carte de la prudence en ne prenant pas sa voiture. Bon ça va, finalement il n'avait pas bu tant que ça... Dun' mit un bon quart d'heure avant d'arriver chez lui à Brooklyn. Les voitures de son père et de sa belle-mère n'étaient pas là, signe qu'ils n'étaient pas encore rentrés du travail. Duncan entra dans l'immeuble et se rendit jusqu'à son logement, le numéro 7. La porte était verrouillée, il fouilla dans la poche intérieure de sa veste et attrapa les clés afin d'ensuite déverrouiller la porte.

Une fois que ce fut fait, il entra dans l'appartement, récupéra ses clés qu'il remit à leur place initiale puis ferma la porte derrière lui. Il enleva sa veste qu'il accrocha au porte-manteaux puis vit de la lumière dans la cuisine, signe que le jeune Aleksi devait être sorti de sa grotte. Il décida d'aller dans la cuisine et remarqua que le blondinet était en train de manger. Il entra dans la cuisine en disant "Tiens t'es sorti de ta caverne, t'as le bonjour de Blondie. Elle aurait bien voulu te voir mais je ne t'ai pas proposé de venir, sachant pertinemment que tu aurais refusé." Après avoir dit ça il s'était dirigé vers le frigo et attrapait une bouteille de soda puis filait jusqu'au placard où étaient rangés les verres afin d'en attraper un. Une fois le verre posé sur le plan de travail, il ouvrit la bouteille et en versa un peu dans le verre qu'il portait aussitôt à ses lèvres tout en regardant Aleksi qui mangeait. Son verre but d'une traite il lui dit "Au fait bon appétit." Intrigué de le voir manger, il regarda l'heure qu'il était à sa montre et remarqua qu'il était 17 heures. Décidément il mangeait n'importe quoi à n'importe quelle heure. Dun' se servit un autre verre avant de ranger la bouteille refermée au frigo. Il restait debout le long du plan de travail tout en continuant à regarder l'écrivain sans rien dire. Il avait toujours son verre à la main.

Duncan avait le regard posé sur Aleksi mais ne le regardait pas vraiment. En fait il était perdu dans ses pensées. Il se demandait toujours pourquoi le blond était aussi froid avec lui et ce qu'il avait bien pu faire pour que leur relation soit comme ça. Pourtant Dun' n'avait jamais été désagréable avec lui. Si encore ça avait été le cas, il aurait comprit que l'autre le rembarre à chaque fois, mais là il ne comprenait pas. A moins qu'en fait le blondinet soit attiré par lui mais qu'il ne veuille pas l'avouer... Après tout Aleksi plaisait fortement à Duncan, peut-être que c'était la même chose du côté du jeune blond qui sait ? Ce qui pourrait expliquer sa manière d'être avec lui et le fait qu'il le repousse à chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls. Sauf que là s'il venait à le faire, Duncan ne bougerait absolument pas et resterait dans les parages juste pour le faire sortir de ses gonds et qu'il crache peut-être enfin le morceau. Duncan arrêta sa réflexion et but une nouvelle fois d'un trait son verre de soda, verre vide qu'il posa sur le plan de travail avant de prendre de nouveau la parole "Bon je peux savoir pourquoi t'es toujours si désagréable avec moi ? Qu'est-ce-que je t'ai fait ?"

Aleksi fermait toujours la porte du logement lorsqu’il était seul. Peut-être par paranoïa mais il ne se voyait pas du tout se défendre si un cambrioleur décidait de rentrer dans la maison afin d’y voler quelques objets de valeur. Quoi qu’en y pensant, il n’y en avait pas tant que ça. Surtout que ce n’était guère avec ses muscles qui allait les impressionner. Le jeune blond n’était pas un grand sportif, certains même doutaient de son âge. Il était peut-être blond mais il se souvenait tout de même de son année de naissance, il n’était pas stupide. Il se faisait alors un plaisir de leur coller sa carte d’identité au visage pour leur montrer qu’ils avaient tords. Cela l’agaçait qu’on lui demande sans cesse de se justifier. Ce n’était pas de sa faute s’il avait gardé un visage assez enfantin. Le jeune blond avait cette fichue manie de manger à des horaires différents de sa mère et de sa belle famille. La plupart du temps, il descendait les rejoindre à table et grignotait seulement un bout de pain ou piochait quelques aliments. Au grand damn de sa mère qui faisait des efforts niveau cuisine. Et aujourd’hui ne ferait sûrement pas exception vu l’heure à laquelle il mangeait. Mais c’était son unique repas de la journée, il avait bu deux tasses de cafés au matin et tellement plongé dans son roman, qu’il en avait oublié la sensation de faim. Cela lui arrivait couramment lorsqu’il était pris d’un éclair d’imagination. Mais alors qu’il pensait pouvoir savourer ce repas seul et dans le calme, il soupira en voyant la personne rentrer. Pourquoi, des trois personnes qui habitaient ici, il fallait que ce soit lui qui rentre en premier ? Etait-il donc maudit ? La réponse vint d’elle-même. Puis qui sait, peut-être qu’il ne lui parlerait pas, qu’il allait juste passer à ses côtés et faire semblant de ne pas l’avoir vu. Alek’ croisait fortement les doigts mentalement, son regard se posant sur son assiette. « J’aurais mieux fais d’y rester oui, ça m’aurait évité de voir ta sale tête. Mince, moi qui m’aurais fais une joie de la voir, dommage. Ce sera pour la prochaine fois. » Ironie quand tu nous tiens. Il préférait largement mourir que de devoir supporter la blonde en question et savoir que Dun’ avait passé du temps avec elle ne lui faisait guère plaisir. Il se contenta néanmoins de froncer les sourcils avant de manger une nouvelle cuillère de son plat. Lorsqu’il lui souhaita un bon appétit, il se contenta seulement d’hocher la tête. Il essayait le plus possible de ne pas le regarder et son assiette ne lui avait jamais paru aussi intéressante que maintenant. Il n’avait jamais remarqué qu’il y avait un motif de fleur sur le rebord. Il se trouvait vraiment ridicule et il faisait de son mieux pour se dépêcher de manger afin de quitter en vitesse cette maudite cuisine. Aleksi releva les yeux et vit que Dun’ le regardait. Qu’est ce qu’il avait à le regarder de cette façon ? Il finit par repousser son assiette et s’étira une nouvelle fois, laissant apparaître son ventre plat. Il avait du manger deux-trois bouchées du plat et le reste finirait sûrement à la poubelle. Heureusement que sa mère n’était pas là sinon elle l’aurait sûrement forcé à manger le reste. On ne gaspille pas chez les McLachlan. Cependant, il ne put qu’être surpris face à sa question. Il se mit à ricaner en commençant à débarrasser son assiette et ses couverts. Avec son pied, il ouvrit la poubelle et jeta ce qu’il restait dans son assiette à l’intérieur. « Pourquoi tu me demandes ça ? Ce n’est pas parce que ton père a épousé ma mère que forcément on doit s’entendre non ? Mais si ça peut te rassurer ou bien éviter de te poser trop de question, tu ne m’as rien fais. Je ne sais pas dans quel monde tu vis mais on n’est pas obligé d’aimer tout le monde Dunkie. » dit-il alors qu’il s’accroupissait afin de ranger les outils sales dans le lave-vaisselle. Aleksi se redressa et croisa les bras en regardant le jeune brun. Il était beaucoup trop sexy pour son propre bien et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il essayait de ne pas rester trop longtemps seul avec lui, qui sait ce qu’il pourrait faire.

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

Duncan était rentré chez lui, dans l'appartement où il vivait avec son père depuis que sa mère était décédée alors qu'il n'avait que 13 ans. Appartement qui avait vu arriver deux nouvelles personnes depuis que le père de Duncan fréquentait la mère d'Aleksi. Une femme très charmante d'ailleurs même si jamais elle ne pourrait remplacer la mère de Duncan dans le coeur de celui-ci. Dun' était à peine rentré qu'il s'était dirigé dans la cuisine afin de boire du soda. Oui il avait encore soif malgré qu'il avait bu un verre avec son amie Blondie. En entrant dans la pièce il n'avait pas pu s'empêcher de lancer des remarques à l'écrivain qui était en train de manger. Après tout pourquoi s'en serait-il privé alors que le blond lui ne faisait aucun effort pour qu'ils puissent s'entendre un minimum au sein de cette famille recomposée. Famille qui s'agrandirait d'ici quelques mois avec la venue au monde d'une petite fille qui serait la demi-soeur d'Aleksi mais également celle de Dun'.

Dun' en avait plus que marre du comportement du blond. "Tu sais ce qu'elle te dit ma sale tête le maigrichon ? Elle te dit merde ! Et ton ironie tu peux te la garder. Je sais très bien que tu détestes Hally même si vous faites semblant devant moi. Je suis pas idiot." Il s'arrêta là de parler mais pensa tout de même *De toute façon elle te déteste tout autant.* Pour calmer un peu ses nerfs, le brun se servit un verre de soda après avoir pris tout ce dont il avait besoin. Il avala d'une traite son verre mais malgré sa colère il souhaita tout de même un bon appétit à Aleksi parce que lui au moins était poli. Bon ok en s'énervant il avait lâché une grossièreté mais c'était comme ça quand il se sentait agressé il fallait qu'il réplique. Le musicien se servit un second verre de soda qu'il comptait savourer cette fois. Seulement voilà il s'était perdu dans ses pensées. Il resta comme ça durant un moment avant de boire d'un trait ce qu'il y avait dans son verre et de poser ce dernier sur le plan de travail.  

Duncan de but en blanc demanda à Aleksi pourquoi il était si désagréable avec lui et ce qu'il lui avait fait. Sauf que le blond se mit à rire et ce rire rappelait à Duncan les hyènes qu'il avait déjà entendues dans Buffy contre les vampires ou même dans le Roi Lion. En l'entendant rire comme ça c'était limite s'il n'avait pas un frisson qui le parcourait. Le pire c'est que ça l'énervait de plus en plus et que s'il ne se contrôlait pas, il allait plaquer le blond contre un mur pour lui mettre son poing dans la figure parce qu'il a horreur qu'on se paie sa tête de la sorte. Le pire ce fut le surnom qu'il lui donnait alors là ça lui foutait vraiment les nerfs. Duncan serra son poing en le regardant alors qu'Aleksi avait débarrassé la table. Il serra également sa mâchoire avant de lui dire. "Tu me cherches là c'est ça ? Tu veux mon poing dans la figure ? Parce que si c'est le cas, ça peut s'arranger ! Et puis c'est quoi ce surnom totalement débile ? Ne t'avise pas de m'appeler de nouveau comme ça." C'était ça le pire, le fait qu'Aleksi donnait à la fois envie à Duncan de le baffer et de l'embrasser en même temps. Pourtant Dieu sait que le jeune homme n'a jamais été violent mais il ne faut pas trop le chercher non plus. Chose que le jeune Aleksi faisait trop souvent à son goût. Alors oui il le menaçait mais ne passerait sûrement pas à l'action. C'était surtout pour le mettre en garde et qu'il comprenne qu'il était sérieux et qu'il ne valait mieux pas trop l'énerver. De plus peut-être que ça aurait également pour effet de calmer le blond, ce qui soulagerait le brun.  

Lui qui pensait manger tranquillement et retourner dans sa chambre, l’air de rien venait de voir ses plans contrariés par l’arrivée de son demi-frère. Pourquoi avait-il fallu qu’il rentre toute suite ? Il n’aurait pas pu attendre quelques minutes de plus ou bien évité de venir lui parler. Ils ne s’entendaient pas, Aleksi aurait aimé que ce soit le cas mais il ne pouvait pas faire autrement. C’était plus fort que lui. Il avait besoin sans cesse de le repousser parce qu’à chaque fois qu’il le voyait, il ne pouvait empêcher son cœur d’accélérer. Le jeune homme n’avait pas eu de chance sur ce coup, il avait croisé un garçon qui lui plaisait et celui-ci était le fils du mari de sa mère. Il avait vraiment la poisse. Alors il avait décidé de jouer au mec froid devant lui-même s’il aurait aimé plus le connaître. Cependant, il savait que s’il s’approchait trop de lui, cela rendrait son attachement pour lui encore plus douloureux et incontrôlable. Il était presque soulagé de voir qu’à chaque fois, le jeune homme répondait à ses reparties, c’était leur seul vrai moyen de conversation. Du moins, quand les parents n’étaient pas là sinon Aleksi ne se contentait que de bouger la tête et il ouvrait très rarement la bouche. « Quel langage, je suis vraiment très impressionné. Et en plus, tu sais utiliser ton cerveau, alors là il va falloir que je m’assois. C’est beaucoup trop de nouvelles pour moi. J’ai toujours pensé que tu étais un crétin quoi que je le pense toujours. Ce n’est pas parce que pour une fois, tu fais preuve d’intelligence que toute suite, les choses vont changer. » dit-il en posant ses deux mains de chaque côté de ses hanches avant d’ajouter. « Et je ne suis pas maigrichon. » Aleksi lui lança un regard noir. Il avait toujours été sensible à ce niveau-là. Même sa mère, à une époque, avait cru qu’il était anorexique, ce qui était loin d’être le cas. Mais il avait beau manger, il ne prenait pas un gramme de graisse. Et il devait reconnaître qu’avoir ce genre de physique n’était guère facile à porter surtout si on avait une tête qui ressemblait à un adolescent. Aleksi devait parfois sortir sa carte d’identité pour prouver qu’il était bien majeur. Le jeune blondinet ne put s’empêcher de ricaner à sa question. Comme s’il allait lui dire réellement les raisons. Certes, il était un peu dingue mais pas au point d’avouer sa légère attirance pour le brun. Celui-ci se moquerait sûrement de lui et le raconterait à ses parents en plus. Il ne voulait pas que sa mère pense qu’il essayait de gâcher son bonheur. Tout ce qui comptait pour lui, c’était de la voir sourire et s’il fallait pour ça se faire détester de son sexy demi-frère alors il le ferait sans soucis. « Tu n’es pas capable de te défendre autrement qu’en utilisant la violence ? J’aurais du m’en douter. Mais vas-y, fais toi plaisir et je me ferais un plaisir de dire à ton père pourquoi aujourd’hui, je me trimbale avec un œil au beurre noir. Allez cogne-moi, ça te soulagera. Montre-moi que tu es un vrai mec ! » Quand il s’énervait, la voix d’Aleksi pouvait monter dans les aigus et c’était le cas en ce moment-même. Il jetait presque un regard de défi à Duncan comme pour le tester. Même si au fond de lui, il n’espérait pas vraiment que celui-ci lui donne un coup de poing à la figure. D’une part, parce qu’il aurait sûrement mal vu la force qu’il avait et de l’autre, il ne voulait pas utiliser de maquillage pour faire disparaître la marque. Le jeune blond n’était pas quelqu’un qui ira balancer même s’il lui disait le contraire. « Pourquoi, tu n’aimes pas ? C’est mignon pourtant Dunkie. Je trouve que ça te va comme un gant ! » Aleksi avait bien conscience qu’il était peut-être entrain de le chercher un peu trop mais c’était plus fort que lui.

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

Duncan n'arrivait plus à supporter la manière dont Aleksi lui parlait et le repoussait à chaque fois qu'ils se voyaient dans l'appartement. Evidemment devant leurs parents ils faisaient comme si de rien n'était mais dès qu'ils avaient le dos tourné les hostilités étaient ouvertes et à chaque fois c'était Dun' qui en faisait les frais. Pourtant lui il aurait bien aimé que les choses se passent autrement et qu'ils s'entendent mais apparemment il était bien le seul... Et oui Aleksi ne voulait pas faire d'effort et ça le musicien ne le savait que trop bien. Sauf que là il avait bu un peu d'alcool avec son amie Hally et du coup il ne valait mieux pas l'énerver dans ces cas-là. Surtout que ça ne faisait même pas cinq minutes qu'il était arrivé dans la cuisine que déjà le blond commençait à le chercher. Du coup irrité Duncan lâcha des grossièretés comme chaque fois qu'il se sentait agressé et qu'il ne savait pas comment faire autrement. Evidemment ça Aleksi l'avait relevé et s'en servait une fois de plus contre le jeune batteur. Il voulait jouer ? Très bien ils allaient jouer. "Oui et tu sais pas quoi ? J'adore voler les sacs des petites vieilles et violer les gamines. Oh et puis quand j'ai du temps libre aussi je deale de la came. Pfff pauvre naze. Ouais et moi je t'ai trouvé aussi aimable qu'une porte de prison et je crois que là ça ne va faire qu'empirer. C'est pas parce que je fais de la musique que je suis un crétin ou inculte mais après tout pense ce que tu veux de moi ça m'est complètement égal ! Ça me passe carrément au-dessus venant de ta part !" Quand le blond prit de nouveau la parole pour râler, Duncan se mit à rire avant de répondre "Si tu l'es !" Ce n'était aucunement le regard que lui lançait Aleksi qui allait l'empêcher de rire ou de dire ce qu'il pensait.

Espérant se calmer au moins un peu Duncan avait bu plusieurs verres de Coca mais évidemment cela n'avait servi à rien surtout qu'Aleksi ne cessait de le provoquer de plus en plus comme s'il cherchait à se faire tabasser. Le pire c'est que même si le brun n'était pas violent, il risquait de le devenir là à force d'entendre tout et n'importe quoi. Surtout que le blondinet prenait un malin plaisir à le casser. Duncan essayait de se contrôler et mettait en garde à sa manière le jeune écrivain mais lui jouait encore la carte de la provocation et l'incitait même à le frapper. Duncan serrait de plus en plus son poing à tel point que sa main commençait à trembler. Il relâcha la pression mais les paroles du blond faisaient écho dans sa tête.  

Dun qui croyait que ses menaces allaient calmer Alek' s'était bien trompé, ça avait même produit l'effet inverse. Duncan essaya de fermer les yeux et soupira un coup pour se calmer mais entendre le blond l'appeler à nouveau Dunkie l'énerva encore plus. Il l'avait prévenu qu'il devait arrêter de l'appeler comme ça mais non il continuait. En plus de ça il lui disait que ça lui allait comme un gant, alors là c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Oui allez savoir pourquoi mais Duncan n'aimait pas le surnom Dunkie qui lui faisait grandement penser au mot Junkie. Oui à une lettre près c'était beaucoup moins flatteur et puis même il n'aimait pas ce surnom un point c'est tout. Une nouvelle fois il serra la mâchoire en ouvrant les yeux. Si le blond ne voulait pas se calmer, Duncan allait l'y forcer d'une manière ou d'une autre. Bien qu'il n'était pas méchant pour deux sous là il allait enfiler un masque pour lui faire croire le contraire. Il fonça vers lui en le foudroyant du regard. Il l'attrapa par le col de son haut et le souleva du sol en levant son poing en l'air, le mettant pile en face des yeux d'Alek' et en lui disant "C'est ça que tu veux ? Tu le vois bien j'espère parce que si tu continues tu vas bientôt pouvoir lui dire bonjour de près. T'es en manque d'adrénaline c'est ça ?" Duncan s'efforçait de paraître aussi méchant qu'il le pouvait même si la méchanceté et lui ça faisait deux.

On disait souvent d’Aleksi que c’était quelqu’un de froid, qui ne laissait rien paraître sur son visage. C’était peut-être le cas avec de parfaits inconnus mais quand on commençait à creuser un peu, on pouvait constater que c’était un jeune homme des plus ordinaires. Il ne faisait que se projeter derrière une carapace. Et il en avait adopté une quand il se retrouvait en présence de son demi-frère. Il avait encore du mal à réaliser qu’il avait une famille désormais. Aleksi avait toujours vécu avec sa mère uniquement et voilà qu’en un an à peine, il s’était retrouvé avec un beau-père et un demi-frère. Et bientôt une sœur. C’était un peu trop pour lui et ses nerfs avaient tendance à craquer, dommage pour Duncan, cela tombait souvent sur lui. Et il devait avouer que cela l’amusait vraiment de voir le brun s’énervait, même si cela ne l’empêchait pas de le trouver encore plus sexy quand il était en colère. C’était peut-être pour ça qu’il cherchait tant à l’énerver, bien qu’il ne l’avouerait jamais même sous la torture. Il devait essayer d’oublier cette stupide attirance qu’il pouvait ressentir pour lui et il n’avait rien trouvé de mieux que de se faire détester par le jeune homme. « Pourtant pour quelqu’un qui ne cesse de me dire que ça t’est égal, tu t’énerves drôlement vite et ça m’amuse plus qu’autre chose. On sait tous que les musiciens n’ont pas un quotient intellectuel très élevé, je m’étonne encore du fait que tu saches taper sur une batterie. Ça doit t’épuiser à force non ? Enfin, tu fais ce que tu veux de ton temps libre, je me ferais un plaisir de t’apporter quelques oranges lorsque tu finiras en prison. » dit-il avec un grand sourire. Il savait qu’il jouait avec le feu mais il ne pouvait pas faire marcher arrière.  Le jeune blond n’appréciait guère les critiques sur son physique et son regard noir le montrait bien.  « Au pire, je préfère être un maigrichon plutôt que d’avoir un corps comme le tien.., tu n’as pas honte quand tu es dans la rue ? » Aleksi croisa les bras, ses yeux reluquant le jeune homme avec une légère grimace. Feinte bien entendu. Il appréciait ce qu’il voyait mais il était hors de question que Duncan le sache, il préférait mourir plutôt que de le reconnaître. Le jeune blond se passa une main dans les cheveux alors que le brun s’énervait de plus en plus, accentuant le sourire qu’arborait Alek. Il était peut-être inconscient et il aurait peut-être le droit à un joli coquart mais il n’avait pas peur. D’ailleurs, il ne pensait pas que le jeune homme soit capable d’une telle violence. Il le mettait sûrement en garde mais ne tenterait rien. Le blond ne le quittait pas des yeux voulant voir jusqu’où il pourrait aller. Il fut surpris de le voir se rapprocher et une lueur de peur traversa le regard du blondinet qui ne s’attendait pas ça. Aleksi se retrouva le dos au mur et ne put que grimacer doucement de douleur alors qu’il avait à peine les pieds qui touchaient le sol. Son regard se posa alors sur le poing levé de Duncan et il eut du mal à avaler sa salive. Mais il n’allait pas le supplier de le lâcher et quand le brun prit de nouveau la parole, il ne put que sourire en coin, le défiant légèrement de le faire. « Mais vas-y, montres moi que tu es un vrai homme. Tu attends quoi là ? Que je te supplie de ne pas me frapper, tu peux toujours attendre à mon avis. Tu n’es qu’un lâche, tu n’as même pas le cran de me donner un coup. C’est bien beau de parler mais il faudrait agir, t’as pas toute la journée. Allez, Dunkie. » Aleksi se mit doucement à ricaner alors qu’il regardait tour à tour le poing et le visage de Duncan. Même s’il le tentait, il espérait qu’il reculerait parce qu’une, il n’avait pas envie d’avoir mal et de deux, il risquerait d’avoir des marques et pour les cacher, ce n’était pas évident avec sa peau pâle. Le blond essayait de garder un masque de rebelle presque même si son cœur s’était accéléré et qu’il redoutait la suite des événements. Il n’avait nullement envie que ça se terminer de cette façon mais au moins, en le cherchant, il aurait une bonne raison pour ne plus lui adresser la parole. Ce serait alors plus simple pour lui de le faire sortir de sa tête.

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

Plus le temps passait au sein de cette famille et plus l'ambiance entre les deux jeunes était électrique. Elle tournait même à l'orage surtout là que Duncan n'arrivait plus à retenir sa colère contre le blond. Ayant bu un peu d'alcool ça ne l'aidait pas du tout à rester calme et si Aleksi continuait sur ce terrain-là il allait finir par se prendre une raclée même si dans le fond ce n'était pas forcément ce que voulait le musicien. Mais comment expliquer le fait de ressentir deux choses complètement contradictoires en même temps pour une seule et même personne ? Tout ceci devenait vraiment trop compliqué à gérer pour le brun. Si encore ils n'habitaient pas sous le même toit. Il y aurait moyen pour lui de le zapper et pouvoir être tranquille mais là...

Les hostilités étaient déjà lancées depuis quelques minutes et Dun' faisait du mieux qu'il le pouvait pour garder son calme face au blond qui ne cessait de le casser mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Du coup le brun lui essayait de rentrer dans son petit jeu mais évidemment il n'était pas aussi méchant dans le fond qu'Aleksi alors ça ne fonctionnait pas vraiment... Au contraire même puisque ça amusait l'écrivain. Duncan soupira un grand coup et répondit une nouvelle fois aux attaques d'Alek'. "Ma parole si on commence à mettre tout le monde dans le même panier alors toi tu es un ermite qui ne sait pas du tout s'amuser dans ce cas. Je te remercie mais mon quotient intellectuel va très bien. Et tu n'auras pas besoin de venir me voir en prison puisque visiblement tu es trop bête pour avoir compris que j'ironisais... Et même si c'était le cas je ne voudrais absolument pas te voir !" En revanche le jeune musicien avait touché un point sensible en se moquant du physique du blondinet qui n'appréciait pas du tout sa remarque. En même temps il l'avait cherché depuis tout à l'heure. Il n'avait qu'à s'en prendre à lui-même si Duncan l'avait attaqué là-dessus. Alek' avait beau foudroyer l'autre du regard, Dun' lui continua de rire, ravi d'avoir trouvé une des faiblesses du fils de sa belle-mère. Par contre Aleksi crut qu'il allait faire mal au brun en critiquant son physique mais là il s'était complètement trompé. "Ah mais non pas du tout. Mon corps me convient tout à fait. Je n'ai aucune honte et d'ailleurs mes anciennes conquêtes n'ont rien eu à redire non plus. Elles en étaient même plus que ravies." Un grand sourire vint s'afficher sur le visage du musicien qui était particulièrement fier de ce qu'il venait de dire.

Duncan avait beau faire ce qu'il voulait, rien ne parvenait à le calmer. Pourtant il avait tenté à plusieurs reprises de le faire mais non l'autre ne faisait que lui mettre encore plus la pression. Et puis si c'était ce qu'il voulait, se faire frapper... Duncan avait donc foncé vers le blondinet, l'avait attrapé par le col de son haut et l'avait soulevé légèrement tout en le menaçant aussi bien verbalement que physiquement en lui montrant son poing qui était prêt à le frapper. Du moins le brun espérait ainsi que le blond se calmerait mais une fois de plus il s'était trompé. Il était tellement énervé qu'il commençait à trembler sérieusement. Il ne savait plus du tout quoi faire, s'il devait vraiment le frapper pour lui montrer qu'il n'était pas une mauviette et qu'il ne se laisserait pas faire ou alors le lâcher et lui dire de dégager voire même partir de l'appartement pour calmer ses nerfs à l'extérieur. En attendant il continuait à garder son costume de mec méchant. Il fixait droit dans les yeux le jeune Aleksi qui continuait son cinéma. Duncan serra une nouvelle fois la mâchoire avant de soupirer. Il baissa son poing et agrippa de ses deux mains le blond qu'il poussa fortement contre le lave-vaisselle en lui disant "T'as de la chance ! Je t'épargne cette fois-ci ! Maintenant lâche-moi les baskets avant que je ne change d'avis !" Le musicien avait la nette impression que ça n'allait pas se terminer là et qu'il allait passer une fin de journée complètement pourrie. Il aurait mieux fait de rester au bar même si Hally elle avait été obligée de partir... Ainsi il aurait passé une bonne soirée et n'aurait pas eu à supporter les critiques du fennec comme l'appelait si bien sa soeur de coeur Blondie.

Aleksi s’en voulait d’agir de cette façon, il aurait bien aimé s’entendre avec le jeune brun. Mais c’était impossible, il ne pouvait pas se permettre de se rapprocher trop de lui. Certes, il n’avait pas vraiment d’expérience niveau sentiments et relations mais il se connaissait suffisamment pour se savoir spontané.  Il ne réfléchissait jamais avant d’agir et il ne voulait surtout pas causer de problème dans cette nouvelle famille; il aurait l’air malin si sa mère découvrait qu’il craquait sur son demi-frère. Elle l’accuserait sûrement de vouloir gâcher son bonheur et il ne voulait pas que cela arrive. Sa mère était le rayon de sa vie, il n’avait qu’elle et il refusait de la perdre. Quitte à être malheureux en agissant comme un con devant le garçon qui lui plaisait. Si les choses avaient été différentes, peut-être qu’il aurait tenté une autre approche mais ce n’était pas le cas. D’ailleurs, Alek’ ne devait pas y penser. De toute façon, le brun ne semblait guère être intéressé par les garçons plutôt par les blondes. Dommage pour Alek, il avait quelque chose en trop. « En même temps, mon métier veut que je sois un ermite crétin, je peux pas écrire si c’est le bordel chez moi. Et si c’est pour voir ton horrible face, je préfère rester entre mes quatre murs. Au moins, je n’ai pas envie de vomir à chaque fois que je sors. Et comment peux-tu savoir que je ne sais pas m’amuser ? Ce n’est pas parce que je ne bois pas comme mossieur ni ne sort tout le temps que forcément je suis coincé. Oh mince, je suis vraiment déçu, je me serais fais un plaisir de te voir au parloir. » dit-il avec un petit sourire en coin. Alek avait appris à se défendre des critiques, plus jeune, il avait subi les moqueries des autres élèves. Que ce soit à cause de sa famille peu commune à l’époque, son père avait disparu d’un coup et bien entendu, les voisins ne se privaient nullement pour raconter d’horribles ragots sur sa mère et cela affectait beaucoup le petit blond. Ou bien sur son physique. On s’était moqué de lui parce qu’il était trop maigre, parce qu’il avait une tête de bébé et quand il s’énervait ou était stressé, sa voix partait légèrement vers les aigus. Au collège, on l’avait bousculé et c’était pour cette raison qu’il s’était forgé une carapace. D’ordinaire, les remarques se fracassaient contre celle-ci mais pas celles de Duncan il semblerait. Cela l’avait touché en plein dans la poitrine. Il ne put s’empêcher de grimacer face à ses mots qui accentuaient la douleur qu’il pouvait ressentir. « Merci du renseignement mais je m’en fiche pas mal de ce que tes conquêtes peuvent penser de toi. Elles doivent être juste désespérées pour finir dans le même lit que toi. Ou alors elles étaient toutes stupides ce qui m’étonneraient pas. » Surtout quand on connaissait une certaine blonde qu’Alek ne portait pas vraiment dans son cœur. Il ne faisait pas du tout référence à elle ! Cependant, Aleksi cranait moins, il devait le reconnaître. Même s’il le regardait d’un air sûr de lui, au fond de lui, il craignait vraiment que son poing ne lui arrive sur le visage. Il ne pouvait s’empêcher de le chercher et il ne put s’empêcher de ricaner quand il le vit abaisser son poing. Il était soulagé sauf qu’il ne s’attendait pas à être poussé contre le lave-vaisselle. Il ne put retenir une grimace de douleur quand son corps heurta l’objet, il aurait sûrement un hématome dans quelques heures. « C’est bien ce que je pensais, tu n’es vraiment qu’un lâche. Tu me fais vraiment pitié. » dit-il en ricanant même si sa main était posé sur le côté droit de ses côtes. Alek le regarda en secouant la tête puis le bouscula d’un coup d’épaule alors qu’il allait se rendre à l’étage pour regagner sa chambre. Il ne voulait pas tenter le diable. Le jeune blond monta la première marche puis avec un petit sourire en coin, se retourna vers l’autre garçon. « Quand tu auras décidé de jouer les vrais mecs, fais-moi signe. Je rêve de voir ça dunkie. » Alek le regarda encore quelques instants, il n’avait pas voulu que leur conversation se termine comme ça mais il ne se voyait pas du tout s’excuser. Il ne pensait qu’être une chose, c’était s’enfermer dans sa chambre et voir les dégâts. Certes, cela ne devait pas être grand-chose mais un lave-vaisselle ça faisait mal.

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

La guerre des nerfs entre les deux garçons était lancée et le moins qu'on puisse dire c'était que Duncan était mal parti pour rester calme. D'autant plus que les remarques d'Aleksi ne faisaient que l'énerver davantage. Du coup le brun lui jouait aux jeux des enchères pour tenter soit de faire taire le jeune Alek' soit de le blesser ou encore l'énerver lui aussi à son tour. Après tout pourquoi Dun' serait le seul à être sur les nerfs dans cette pièce ? Il n'y avait pas de raison pour que le blondinet reste calme comme un moine. A croire que rien ne pouvait l'atteindre à part la petite attaque sur son physique qui l'avait énervé d'après ce qu'avait pu remarquer Duncan. C'était déjà ça. Au moins s'il voulait le mettre en rogne il savait quoi lui dire. Une des choses que le musicien n'avait pas supportée c'était que le fils de sa belle-mère le prenne pour un idiot total et ne le juge à cause de sa passion pour la musique. Du coup lui aussi en était venu à l'attaquer sur son métier d'écrivain. Oeil pour oeil, dent pour dent... "Déjà tu vas arrêter de m'insulter parce que si tu entres sur ce terrain moi aussi je peux te traiter de tous les noms d'oiseaux qui existent ! Mon horrible face ? T'as pas vu la tienne alors ! Parce que je le sais c'est tout... Dommage pour toi t'iras voir quelqu'un d'autre !" Et bing encore une fois le blond avait attaqué le brun sur son physique. De ce fait Duncan ne s'était absolument pas gêné pour lui faire croire que lui aussi le trouvait horrible même si c'était bien loin d'être le cas. C'était d'ailleurs ça le souci...

Le blond pouvait critiquer autant qu'il le voulait le physique de Duncan, celui-ci n'en avait rien à faire. En effet il n'était aucunement complexé par son corps et vivait très bien avec. Donc les remarques que pouvait faire Aleksi à ce sujet n'atteignaient pas du tout le musicien. Et c'était d'ailleurs tant mieux car si ça avait été le cas ça aurait davantage mis en rogne le garçon. Ce qu'il ne valait mieux pas trop faire si le blond ne voulait pas se retrouver encastré contre un mur ou un meuble de la cuisine. Par contre pour bien énerver Aleksi, Duncan avait joué la carte du tombeur. Sans toutefois préciser à ce dernier que les conquêtes étaient aussi bien féminines que masculines. Non pas qu'il en ait honte, il ne l'a jamais caché à personne. Quoique si en fait, son père n'était pas au courant de ce détail mais sinon parmi ses amis tout le monde savait qu'il n'attachait aucune importance quant au fait de sortir avec des filles ou des garçons. Cependant il doutait du fait que le blond soit au courant de ça... Sauf si quelqu'un qu'il connaissait tous les deux lui en avait parlé. Duncan affichait un grand sourire après avoir parlé de ses ex conquêtes à l'écrivain. Il remarqua que celui-ci avait grimacé et ça l'avait bien amusé de le voir faire cette tête. Ce qui lui faisait penser que ses doutes étaient fondés... Visiblement Aleksi n'aimait pas entendre parler du passé affectif du brun. Ce qui lui prouvait qu'il s'intéressait à lui même s'il faisait style de ne pas pouvoir le voir en peinture. En tout cas c'était ce qu'en avait conclu Dun'. Ce dernier ne put s'empêcher de rire aux éclats en entendant ce que lui répondait le blond. "Non ça va je te remercie je sais très bien choisir mes partenaires et les écervelés, très peu pour moi... Mais je ne pense pas que comme tu dis tu te fiches de ces renseignements..."

Après ça la pression était encore montée à cause du blond et même si le brun avait essayé de se calmer rien n'y avait fait puisque Aleksi le poussait encore et encore. A tel point que Duncan l'avait plaqué contre le mur et avait menacé de le frapper. Seulement même s'il en avait envie, il ne pouvait se résoudre à le faire parce que d'une part il n'est pas ce genre de type violent mais qu'en prime il ne pouvait refouler ce qu'il ressentait pour lui... Du coup il l'avait lâché non sans le pousser violemment contre le lave-vaisselle histoire qu'il comprenne sa douleur et qu'il se calme un peu. Evidemment le blond avait ricané comme une hyène mais ça c'était avant qu'il ne goûte au fameux lave-vaisselle. Là il avait grimacé de douleur. *Ça tu ne l'as pas volé !* Avait pensé le brun toujours énervé contre lui. Duncan avait conseillé à Alek' de lui lâcher les baskets s'il ne voulait pas se faire frapper pour de bon. Sauf que le blond ne voulait pas en démordre et continuait à le provoquer. Duncan soupira en voyant l'autre rigoler. "Va te faire voir chez les Grecs Alek' !" Dun' avait parfaitement choisi sa phrase puisque la Grèce était assez connue pour son taux d'homosexualité. Du coup il avait fait exprès de dire ça pour lui montrer qu'il n'était pas dupe et il savait que le blondinet était assez cultivé pour connaître cette référence. Du moins c'était ce qu'il pensait. A voir s'il avait raison ou non sur ce point...

L'écrivain en voulant sortir de la cuisine avait bousculé Duncan qui se tourna vers lui en le regardant de travers alors qu'il montait déjà la première marche de l'escalier. S'il s'était écouté, Dun' l'aurait rattrapé et lui aurait fait goûter au sol rien que pour avoir osé le bousculer et pour l'avoir énervé à ce point. "Va t'enfermer dans ta chambre l'ermite et fiche-moi la paix ! Crois-moi que si tu continues sur ce terrain, tu t'en mordras les doigts à l'avenir Alek' !" Le brun avait une sainte horreur qu'on remette en cause son côté viril. Surtout quand ça venait de lui c'était encore pire. Tout ce qu'il voulait là c'était qu'il le laisse tranquille. Histoire de souffler un peu Duncan sortit de la cuisine sans même chercher à croiser le regard du blond, puis ouvrit la porte de l'appartement. Il claqua cette dernière bien fort avant de sortir en dehors de l'immeuble histoire de prendre un bol d'air frais et de se vider un peu la tête. Dun' ne fumait pas beaucoup mais là il en avait besoin. Alors il fouilla dans ses poches et attrapa son paquet de clopes ainsi que son briquet afin d'en allumer une. Elle fut à peine allumée qu'il tirait déjà une bouffée pour essayer de se calmer un peu. Chose qui n'allait pas être facile vu l'état dans lequel Aleksi venait de le mettre.

Il n’y avait qu’avec Duncan qu’Aleksi s’énervait autant, le brun avait ce petit quelque chose qui le faisait à chaque fois sortir de ses gongs. Ou bien c’était la frustration qui l’énervait, ce qui était fortement possible. Après tout, il n’avait pas eu de chance. Duncan était le genre de garçons qui était à même de l’attirer et voilà qu’ils se retrouvaient frères. Il y avait de quoi à être agacer surtout qu’Aleksi était difficile. Il pouvait compter sur les doigts d’une seule main le nombre de fois qui lui avait plu. Et niveau relation, il ne s’y connaissait pas tellement. Le blond avait bien entendu eu quelques petits amis mais cela n’avait jamais été vraiment sérieux. S’ils s’étaient rencontrés d’une autre façon, peut-être aurait-il tenté quelque chose. Quoi que vu son niveau de sociabilité, il aurait certainement tout fait raté. Alek’ n’était pas doué avec les gens et ça depuis plusieurs années. Il avait tellement été malmené dans le passé que maintenant il se montrait méfiant avec tout le monde. Il arborait une carapace pour se protéger et seuls ses véritables amis avaient la chance de le voir tel qu’il était vraiment. Et manque de chance, Duncan du coup ne voyait que la partie sombre de lui. « Si je t’insulte, c’est parce que tu le mérites tout simplement. Mais fais toi plaisir, montre moi à quel point, ton vocabulaire est riche. Même si je reste persuadé qu’il ne doit pas être très élevé… Oui ton horrible face ! Mais t’en fais pas, je suis sûr qu’avec un peu de maquillage, ça peut s’arranger quoi que non tu dois être une cause perdue. Je ne sais pas pour toi, mais je ne traine pas avec des voyous en permanence. Du coup, hormis toi, je n’aurais pas d’autres visites à faire puis entre frères, c’est normal que j’aille te voir pour t’offrir du réconfort. » Quoi que vu le sourire qu’il arborait à cet instant, il lui aurait plus plombé le moral qu’autre chose. Même si au fond de lui, il savait que s’il venait pour lui, ce n’était pas pour se moquer mais plus parce que sa présence lui manquerait sûrement. Mais ça, c’était hors de question qu’il lui dise. Il préférait encore passer un an en compagnie de la blonde qu’il détestait tant plutôt que d’avouer ça. Duncan avait touché le point sensible et malgré tout ses efforts pour le cacher, Alek était certain qu’il l’avait deviné. Son physique avait tellement été malmené  que maintenant dès la première remarque son cœur se serrait. Et encore plus lorsque ses moqueries sortaient de bouche du garçon qui lui plaisait. De quoi lui prouvait que même s’ils n’avaient pas été frères, il n’aurait eu aucune chance bien qu’il n’en doutait pas avant. Qui pourrait être attiré par lui franchement ? Alek’ n’avait pas de muscle, niveau conversation, il avait ses limites et ce n’était pas le genre très tactile ni déballage de sentiments. « Ah oui et qu’est ce qui te permet d’affirmer ça monsieur je pense tout savoir ? Qu’est ce que ça peut me faire que tu sortes avec des filles franchement qu’elles soient intelligentes ou non ? » Aleksi ne voulait pas qu’il sache qu’il s’intéressait à lui parce que ce serait un bon moyen pour le brun de se moquer de lui. D’ailleurs, il ne savait pas non plus que le blond était plus attiré par les garçons que par les femmes. Il ne voulait pas entendre de commentaires peu sympathiques sur ce sujet. Il en avait déjà trop souvent entendu dans le passé. Alek n’avait pas envie de voir le dégoût sur son visage, il préférait largement le voir en colère contre lui. D’ailleurs, il avait sans doute trop abusé de sa patience et il fut soulagé de ne pas recevoir un coup de poing au visage. Cependant, percuté le lave-vaisselle ne serait pas sans conséquence sur son corps. Il espérait juste que dans l’armoire de la salle de bain, il y avait encore de la pommade afin de faire passer la douleur. Il aurait pu être fier de lui, il était enfin parvenu à son plan initial : se faire détester par Duncan. Mais il ne pouvait s’empêcher de se sentir vide au fond de lui. Et lorsque Duncan prit la parole, le blondinet se figea, reculant de quelques pas. Il ne pouvait pas savoir ce détail, c’était impossible. Une lueur de peur passa sans doute dans ses yeux, il ne savait pas comment réagir face à cette remarque. Il fallait qu’il parte le plus loin possible de lui avant qu’il ne puisse remarquer à quel point ça le touchait. Alek ne voulait pas craquer devant lui et ce fut pour cette raison qu’il se dirigeant en vitesse vers les escaliers afin de couper court à la conversation. Même si avant, il ne put s’empêcher de lui faire une remarque mais le ton qu’il avait employé n’était guère convaincant. Aleksi se contenta de secouer les épaules à ces mots et le regarda sortir sans un mot. Une fois la porte claquée, il se tint sur la rambarde de l’escalier et baissa les yeux en soupirant. Il avait joué encore au naze encore une fois. Aujourd’hui, Duncan avait réussi à le blesser physiquement et mentalement. Il renifla et monta les marches pour aller jusqu’à la salle de bain et il remonta son t-shirt. Une grimace apparut sur ses lèvres en voyant une marque bleue apparaître. Il retira son haut puis chercha la pommade, ouvrant tous les tiroirs. Il se mordilla la lèvre lorsque ses doigts entrèrent en contact avec le bleu, il essaya de ne pas trop appuyer afin d’étaler le maximum de crème possible. Il jeta son haut dans la bannette et se rendit jusqu’à sa chambre où il enfila un autre t-shirt espérant ainsi faire oublier ce qu’il venait de se dérouler. Il s’était installé à son ordinateur mais rien ne venait. Son esprit était focalisé sur un certain brun, il se leva de la chaise et jeta un coup d’œil à sa fenêtre où il put apercevoir Dun’ assis sur les marches de l’entrée. Un soupire s’échappa de ses lèvres. Ils ne pouvaient pas rester comme ça. Poussé par une force inconnue, il enfila rapidement de vieilles chaussures et quitta lui-même l’appartement. Mais une fois à la porte d’entrée de l’immeuble, il hésita. Qu’allait-il bien pouvoir lui dire ? Surtout si en plus il savait qu'Alek était attiré par les garçons, il allait sûrement se moquer de lui. Il soupira puis sortit, son regard ne quittant pas le dos du jeune homme. Il s’appuya sur le mur, les bras croisés, arborant un air incertain. « Tu devrais rentrer, les parents vont bientôt rentrer et ils vont sûrement se demander ce que tu fiches dehors.. » Ok, c’était tout ce qu’il avait trouvé à dire pour le moment. Mais pour une fois, le ton de sa voix n’était guère moqueuse, elle semblait presque triste…

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

Vivre sous le même toit que l'écrivain devenait de plus en plus insupportable pour Duncan. Pourtant il essayait de se faire un minimum apprécier par le blond mais celui-ci ne voulait rien entendre. Alors forcément à chaque fois ça partait en jus de boudin. Mais là ce n'était franchement pas le bon moment pour énerver le jeune musicien. D'une part parce qu'il en avait vraiment marre de tout ça mais qu'en plus il avait bu un peu d'alcool en compagnie de sa soeur de coeur. Et qui dit alcool dit que Dun' maîtrise moins ses nerfs qu'à l'accoutumée. La dispute au sein de la cuisine battait son plein. Duncan ne put s'empêcher de soupirer fortement en levant les yeux au ciel face aux remarques que lui lançait Aleksi. Dun' serrait un peu plus les dents à chaque parole prononcée. Il décida de ne pas répondre à tout ce que lui disait le blond et de se concentrer sur seulement un ou deux points. "Le maquillage non merci très peu pour moi. Personnellement je me trouve très bien comme je suis. Par contre toi t'en aurais peut-être besoin oui ! Je ne traîne avec personne de louche contrairement à ce que tu crois. Ensuite tu n'es pas mon frère ni mon demi-frère ! Tu n'es aucunement de ma famille, tu n'es rien pour moi !" Voilà là c'était dit... Depuis le temps qu'il rêvait de lui dire ça, au moins maintenant c'était fait. Il avait gardé ce genre de détails pour lui jusqu'ici mais là il fallait que ça sorte. Il n'arrivait pas du tout à accepter que quiconque dise qu'ils étaient frères ou demi-frères. Pour lui ce n'était pas le cas et ça ne le serait jamais. D'ailleurs si quelqu'un d'autre venait encore une fois à dire ça, il ou elle devrait faire face à peu près à ce qu'il venait de balancer au blondinet.

Après ça les deux en étaient venus à parler des anciennes conquêtes du brun. C'est là que Duncan avait bien remarqué la grimace de dégoût qu'avait affiché Alek'. Lui qui disait n'en avoir rien à faire. Mon oeil oui, si ça avait été le cas il n'aurait pas fait cette tête en entendant le musicien parler des personnes avec lesquelles il était sorti. Voilà comment un peu plus chaque jour le blond se trahissait. Son visage parlait pour lui et ses mimiques le brun commençait à bien les connaître après une année de cohabitation forcée. "Parce que ça se voit à ta tête c'est tout. Pas la peine de mentir plus longtemps Aleksi..." Dun' ne savait pas s'il avait bien fait de dire ça ou non... Il aurait peut-être été préférable qu'il garde cette information pour lui. Seulement c'était trop tard il l'avait dit et ne pouvait plus faire machine arrière quoi qu'il arrive.

Suite à ça tout s'était passé très vite. Aleksi avait bien énervé le brun qui avait menacé de le frapper avant de finalement y renoncer pour simplement le pousser brusquement contre le lave-vaisselle. Le blond s'était encore une fois mis à rire en se moquant de Mister Carter. Celui-ci passablement énervé lui avait lancé une phrase assez équivoque selon lui. Il ne savait pas franchement si Alek' la comprendrait mais vu la tête qu'il faisait, Dun' dut se rendre à l'évidence que ses doutes étaient vraiment plus que fondés et qu'Aleksi aimait les hommes même s'il le cachait. Il suffisait de voir sa tête et le fait qu'il ne disait plus rien. Ça prouvait bien que cette fameuse expression lui parlait... Le blondinet était sorti assez vite de la cuisine. Certainement à cause de ce que lui avait dit Duncan mais aussi parce qu'il commençait à avoir peur de lui. Ce qui était un peu le but recherché par le musicien. Au moins si l'écrivain avait peur de lui, il lui ficherait peut-être enfin la paix et arrêterait de jouer avec ses nerfs comme il venait de le faire. Ayant besoin d'air le jeune Duncan avait lancé une autre remarque au blond qui était dans les escaliers avant de pour sa part sortir de l'appartement.

Dun' n'était pas sorti bien loin. Il était sorti de l'immeuble et s'était arrêté sur les escaliers du bâtiment. Il s'était allumé une cigarette afin d'essayer de se détendre et s'était assis en haut des marches. Le musicien n'était pas un gros consommateur de nicotine mais là il en ressentait grandement le besoin. C'était ça ou alors il lui faudrait un bon punching-ball pour parvenir à le calmer. Il était tellement énervé qu'en à peine quelques secondes la cigarette était déjà terminée. Il s'en alluma donc une deuxième en prenant plus son temps cette fois. Tandis qu'il commençait à peine à savourer les bienfaits de la nicotine Duncan entendit la porte de l'immeuble s'ouvrir et décida de ne pas bouger. Quelques instants plus tard il entendit la voix d'Aleksi et leva les yeux au ciel. Voilà qu'il allait encore chercher l'embrouille ou quoi ? Dun' prit le temps de tirer sur sa clope avant de lui répondre sans toutefois se tourner vers lui "Rien à faire, je reste là !" Avait-il dit sur un ton moins agressif que quelques minutes auparavant. Effectivement le brun n'en avait que faire des questions que son père et la mère d'Aleksi pourraient se poser. De toute façon il avait une bonne excuse, il fumait sa clope dehors et prenait le frais. Il avait bien le droit non ? Dun' espérait juste que le blond n'allait pas encore une fois attiser sa colère.

Aleksi ne pouvait plus supporter cette ambiance dans la maison, certes c’était en partie à cause de lui que Duncan était aussi désagréable mais il en avait marre. Le jeune blond aurait aimé faire des efforts pour s’entendre avec son demi-frère mais il ne pouvait se le permettre. Celui-ci lui plaisait un peu trop pour qu’il puisse envisager d’avoir de bons rapports avec lui. Surtout sachant qu’ils vivaient sous le même toit. Qu’avait-il donc fait au destin pour qu’il soit si malchanceux ? Du coup, il déversait toute sa frustration sur le brun qui ne devait sûrement pas comprendre pourquoi il s’acharnait autant sur lui alors qu’il n’avait rien fait. Si seulement il savait… Duncan se moquerait probablement de lui, le racontant à ses amis et surtout à sa copine blond et Alek’ n’aurait plus qu’une chose à faire, creusé un trou et se jeter à l’intérieur. Ce serait encore pire si leurs parents découvraient ce qu’il ressentait pour lui. Sa mère le prendrait mal et elle le rejetterait sûrement, croyant qu’il voulait gâcher son bonheur. Il était maudit. « Si tu es satisfait de toi même alors ça me prouve vraiment que tu es un cas désespéré parce que si tu veux mon avis, et même si tu ne le veux pas, je te le donne tout de même, une touche de maquillage ne serait pas du luxe pour enlever toutes tes imperfections. Peut-être, tu n’en es pas sûr ? Permets moi d’en douter encore une fois, tu as de drôles de fréquentations enfin, ça ne m’étonne pas vraiment de toi. Tu es louche quoi que tu fasses. » Aleksi roula des yeux lorsqu’il lui parla de leur lien de parenté, soupirant légèrement. « BlablaBla, quand vas-tu comprendre que oui, nous sommes de la même famille. Ton père est marié avec MA mère et on va avoir une petite sœur qui aura notre sang à tous les deux. Alors quoi que tu en dises, oui je suis ton demi-frère ! Ce n’est pas si compliqué à comprendre non ? » Le blond aurait vraiment voulu évité de parler des conquêtes du jeune homme, il ne voulait rien savoir à ce sujet parce qu’il ne pouvait s’empêcher d’avoir sa poitrine se serrer douloureusement rien qu’à l’évocation. Alek’ ne voulait pas s’imaginer des filles entrain d’embrasser le jeune homme. Et manque de chance pour lui, il n’était pas un très bon comédien et il semblerait que Duncan commençait peu à peu à lire en lui comme dans un livre ouvert. Ce n’était guère rassuré pour lui. « Mais je ne mens pas, je peux savoir ce que tu imagines au juste ? » dit-il en fronçant les sourcils, se demandant bien ce que Duncan pouvait bien penser. Il espérait que celui-ci soit à côté de la plaque, genre qu’il soit jaloux de ne pas avoir tant de conquêtes que ça plutôt que de savoir qu’en réalité, il était plus jaloux d’elles. Puis la conversation avait dégénéré et il s’était retrouvé contre le lave-vaisselle. Il l’avait bien cherché même s’il ne pensait pas que Duncan soit capable de violence. A croire qu’il ne connaissait pas si bien le jeune brun. Son cœur s’était accéléré lorsqu’il avait abordé sa sexualité de façon détournée. Toute trace de couleur avait disparu sur son visage et il serrait les poings afin d’éviter que ses gamins ne tremblent. Il n’avait pas honte d’être attiré par les hommes, loin de là mais il n’était pas du genre à le crier sur tous les toits. Et encore moins quand il commençait à se faire connaître, on avait beau avancer dans le temps, la mentalité des gens restaient parfois encore dans le passé. Il n’avait pas envie que sa sexualité soit un frein pour sa carrière, il était même prêt à mettre sa vie personnelle de côté pour son succès. L’écriture était toute sa vie et il ne voulait pas devoir faire un choix entre celle-ci et un homme qu’il aimerait. Aleksi avait regagné sa chambre et grimaçait en voyant la jolie marque rouge dû à l’impact avec le meuble. Il allait devoir se méfier du brun désormais, à croire qu’il était loin de l’image de l’homme qu’Alek’ se faisait. Comme quoi, la première apparence était toujours trompeuse. Néanmoins, il ne pouvait s’empêcher de regretter cette conversation, il l’avait cherché et il en payait le prix aujourd’hui. Il avait atteint son but, Duncan le détestait et il ne put retenir un soupire presque désemparé en le regardant à travers la fenêtre. Le blond aurait aimé que tout soit différent. Qu’il n’ait pas cette fichue attirance pour lui. Que celle-ci disparaisse comme il le souhaitait afin d’arrêter de se torturer la tête et le cœur par la même occasion. il aimerait rencontrer quelqu’un d’autre qui lui ferait oublier tout ce qu’il pouvait ressentir par le brun. A commencer par les papillons dans le ventre dès qu’il souriait à leurs parents, à son regard qui avait tendance à affoler son rythme cardiaque. Alek soupira, son front se collant sur la fenêtre avant de décider de le rejoindre. Un peu timidement, il vint s’installer près du jeune brun, gardant tout de même quelques distances. Il grimaça légèrement en se baissant mais il balaya cette douleur d’un revers de main invisible. « Je suis désolé.. J’ai été trop loin. » Il n’osait même pas regard Duncan et il se contenta de fixer ses chaussures. Elles étaient classes n’empêche ou pas, cela dépendrait sûrement des points de vue de chacun. En attendant la réponse du brun, il se tortillait les mains, clairement stressé. Si leurs parents arrivaient et les trouver tous les deux en bas, ils penseraient sûrement qu’ils avaient soit perdus la tête soit perdus les clés de la maison.

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

Duncan n'avait qu'une envie là. Qu'Aleksi ferme son clapet ou qu'il parte s'enfermer dans sa chambre pour lui fiche la paix. Il en avait plus que marre de subir ses humeurs. Quand diable allait-il prendre sur lui pour qu'ils puissent s'entendre un minimum et que ça ne parte pas en une espèce de pugilat à chaque fois qu'ils devaient se croiser dans l'appartement ? Dun lui n'attendait que ça qu'ils s'entendent bien. Mais à croire que c'était trop demander pour le blond. "Si tu le dis... Cependant tu vois je m'en fiche. Oh mais non en fait je suis sûr que le maquillage dans ton cas ne servirait à rien. En fait toi ce qu'il te faudrait c'est de la chirurgie esthétique. Et encore même pas sûr que ça y change grand chose !" Duncan ne put s'empêcher d'éclater de rire lorsque le blondinet en était venu à critiquer ses fréquentations et à le traiter de louche. "N'importe quoi ! Je ne sais pas ce que tu crois mais je ne traîne pas avec des caïds. Moi louche ? Hum non c'est plutôt toi qui l'es !" Le jeune musicien avait conscience d'aller un peu loin dans ses paroles. Surtout en ce qui concernait le physique du blond. Mais après tout c'était lui qui avait commencé donc tant pis s'il prenait mal ce que lui disait Duncan. Ce dernier ne faisait que répondre aux attaques du mieux qu'il le pouvait. Bien qu'il disait des choses horribles sur le physique d'Aleksi, il ne les pensait pas du tout. En effet s'il l'avait vraiment trouvé moche et horrible, jamais il ne serait tombé amoureux de lui. Non pas que le physique ait une importance capitale pour le jeune Carter mais il a besoin de se sentir quelque peu attiré physiquement par la personne car sinon même avec la meilleure volonté du monde, il ne tiendrait pas longtemps en couple avec la personne même s'il l'aime.  

Comme Alek avait encore dit qu'ils étaient frères. Ça n'avait pas du tout plu au brun qui le lui avait fait savoir. Il remarqua que ce qu'il avait dit ne plaisait pas Aleksi qui insista encore lourdement sur le sujet. Duncan haussa des épaules. "Dis ce que tu veux je m'en fiche. J'ai encore le droit de penser ce que je veux. Et quoi que tu puisses dire, jamais tu ne m'enlèveras de la tête que tu n'es pas mon frère ni mon demi-frère. Pour ça vois-tu il aurait fallu qu'on ait au moins un parent en commun. Or, ce n'est pas le cas puisque nous avons chacun nos parents de notre côté. Donc non tu ne seras jamais mon demi-frère et encore moins mon frère ! Quant au bébé. Oui elle, elle sera ma demi-soeur puisque nous avons même le père mais ça s'arrêtera là. Toi tu n'es qu'une pièce rapportée à mes yeux..." Certes c'était méchant ce que le brun venait de dire. Surtout la dernière phrase. Mais s'il avait dit tout ça c'était pour qu'il arrête une bonne fois pour toutes d'insinuer qu'ils étaient demi-frères ou frères. Si Dun n'avait pas eu de sentiments pour lui, peut-être qu'il aurait pu apprécier qu'il le considère comme son demi-frère ou son frère mais là non il ne pouvait tout simplement pas le supporter.

Dun était un brin amusé de voir Aleksi se débattre pour cacher ce qu'il pensait. Seulement le blond se trahissait tout seul et sans s'en rendre compte visiblement. Alors quand il fronça les sourcils en regardant Duncan, ce dernier prit un malin plaisir à lui dire. "Oh Alek mais je ne ne pense absolument rien. Je me fie seulement à ce que je remarque c'est tout. Non je ne te ferai pas ce plaisir de te dire ce qui me traverse l'esprit en voyant tes réactions face à moi. Saches seulement que je commence à voir clair dans ton petit jeu."

Après ça comme le blond avait bien cherché Duncan, il avait goûté un peu au lave-vaisselle avant de s'enfuir de la cuisine non sans continuer à mettre les nerfs au musicien qui s'en était ensuite allé à l'extérieur de l'appartement pour aller calmer ses nerfs en fumant dehors. D'ailleurs il avait rapidement fumé sa première cigarette tellement il était énervé. Il s'en était donc allumé une seconde mais à peine quelques instants plus tard Aleksi avait décidé de le rejoindre à l'extérieur. Le brun aurait largement préféré qu'il reste dans leur appartement, mais visiblement le blond ne voulait pas le lâcher si facilement. Qu'avait-il fait au bon Dieu pour qu'il décide de lui pourrir la vie de la sorte ? Duncan fut cependant surpris de voir que le blond avait l'air d'être calmé et qu'il ne cherchait plus la guerre. Il avait peut-être fini par comprendre qu'il ne valait mieux pas énerver le brun. D'un côté c'était tant mieux. Et tant pis s'il avait eu peur de Mister Carter. Du moment qu'il lui fichait la paix ou qu'il lui parlait sans chercher le conflit, ça lui convenait. Dun avait répondu à ce que lui disait Aleksi sans le regarder, se contentant de continuer à regarder devant lui tandis qu'il était assis sur les escaliers et qu'il continuait à fumer tranquillement sa cigarette. Il fut surpris qu'Aleski s'assoit à quelques mètres de lui mais préféra ne rien dire. Le brun fut encore plus surpris d'entendre des excuses sortir de la bouche de l'écrivain. Il tourna alors la tête vers lui et le regarda intrigué mais Alek lui ne le regardait pas alors il retourna la tête vers l'allée devant lui et tira une nouvelle taffe avant de prendre de nouveau la parole. "Merci ça me touche et moi aussi je suis désolé de m'être emporté à ce point mais comme tu le dis t'es allé trop loin. C'est pour ça que je suis monté sur mes grands chevaux mais ok j'accepte tes excuses Aleksi."

Aleksi aurait tout donné pour qu’ils puissent s’entendre mais il ne pouvait passe permettre parce qu’il risquait plus de sombrer qu’autre chose. Déjà qu’il savait qu’il franchissait une limite, il ne pouvait pas se permettre de craquer pour le garçon.  Il était le fils du mari de sa mère, franchement qu’est ce qu’il n’allait pas chez lui ? Il n’aurait pas pu tomber amoureux de quelqu’un d’autre ? Pour une fois que cela arrivait, il fallait que ça tombe sur un intouchable parce qu’il était hors de question pour Aleksi de se laisser aller. Il ne se voyait pas tout lui déballer au risque de subir ses moqueries et de plomber encore plus l’ambiance chez eux. C’était déjà assez catastrophique comme ça. Pas besoin d’ajouter un nouveau drame. Alors il faisait tout pour que Duncan le déteste et ainsi il s’éloignerait de lui afin d’éviter tout contact que ce soit physique ou autre. « Ce n’est pas parce que toi, tu trouves que j’ai besoin d’opération chirurgicale que les autres le pensent également. Ton avis, je m’en moque pas mal, ce n’était pas comme si je voulais te plaire. Et je suis assez content que tu me trouves hideux, qui sait de quoi tu es capable. » Il ne l’admettrait jamais mais Duncan savait frapper là où cela faisait mal. Il n’aimait pas qu’on parle de son physique parce qu’il se trouvait réellement quelconque. Aleksi avait encore un visage enfantin, digne d’un petit ange alors qu’il était âgé de vingt-deux ans et son corps…, il ne préférait même pas y penser. Il était loin d’être musclé, en même temps, le seul sport qu’il faisait, c’était la marche à pied. « Non, c’est vrai, tu ne traînes qu’avec des idiotes blondes j’oubliais. Ah oui, et en quoi je suis louche ? » dit-il en croisant les bras, attendant avec impatience sa réponse. Ses yeux semblaient fusiller le jeune homme. Le blond pouvait compter sur les doigts d’une seule main les proches qui comptaient réellement pour lui. Il avait du mal à se lier avec les gens, sans doute parce qu’il les repoussait à chaque fois. « Comme moi, j’ai encore le droit de m’exprimer sur ce sujet. Quoi que tu puisses en penser, on est de la même famille même si je ne suis qu’une pièce rapportée comme tu le dis si bien… Ce qui est vraiment sympathique de ta part, au moins, tu montres enfin ton vrai visage, il en aura fallu du temps. Mais j’y suis arrivé et j’en suis un peu fier. Mais mets toi dans le crâne que pour moi, tu seras toujours un demi frère et encore plus quand elle sera arrivée. D’ailleurs, toi qui ne cesse de répéter qu’on est pas frère, tu vas lui expliquer comment quand elle grandira ? Tu vas aussi lui balancer que je ne suis que de passage, sympa le grand frère ! » Duncan devrait arrêter de se voiler la face, quand leur sœur grandira, elle finira bien par les présenter à ses amis et qu’est ce qu’elle dira ? Et bien ce sont mes frères, Aleksi ne pouvait se demander comment l’autre garçon réagirait comme ça. Puis, il ne comprenait pas sa réaction. Qu’est ce qu’il avait de mal à dire que c’était son demi-frère ? Certes, ils ne s’entendaient pas mais leurs parents étaient liés désormais par les liens sacrés du mariage. Mariage qui avait été très rapide et que le blondinet avait encore du mal à se l’imaginer. Aleksi ne put s’empêcher de lever les yeux au plafond afin de sourire. « Donc, ça veut clairement dire que tu ne sais rien. Sinon je suis sûr que tu ne te serais pas gêné pour me balancer en plein visage. Mais bon, je ne vais pas te contrarier, si tu penses me connaître et bien tant mieux pour toi. » dit-il en peu vexé de ne pas avoir obtenu de réponse. Il aurait bien aimé savoir ce que Duncan pensait. Es ce qu’il savait la vérité ou bien avait-il dit ça juste au hasard, espérant une réponse de la part du blond. Mais il n’eut guère le temps de se poser plus la question que les esprits s’étaient un peu trop chauffés et que Duncan l’avait envoyé sur le lave-vaisselle. La différence de poids était flagrante et il ne pouvait qu’être soulagé d’avoir percuté que celle-ci. Il aurait très bien pu le faire tomber des escaliers ou se cogner contre la table. Et là, il aurait sans doute eu encore plus mal. a croire que son demi-frère ne maitrisait pas sa force. Aleksi s’était empêché de craquer devant lui, il n’était pas du genre à pleurer devant quelqu’un. Ni pleurer tout seul d’ailleurs, il intériorisait tout et il se libérait en écrivant. Cependant, aujourd’hui, il ne put le faire. Il se sentait mal à cause de son comportement. Il voyait bien que Duncan faisait des efforts mais lui ne pouvait s’empêcher de le repousser. Et tout ça parce qu’il était un peu trop attiré par lui et qu’il ne voulait pas prendre le risque de craquer. Il aurait très bien pu laisser le temps passer et le laisser tranquille mais en le voyant par la fenêtre, Alek’ se sentit comme un aimant vers lui et il ne put lutter plus longtemps. Il s’approcha de lui après être descendu de l’appartement. Il jouait avec ses mains clairement mal à l’aise, redoutant plus que tout sa réaction. « Au moins, ça me rappellera que je ne dois pas te pousser trop à bout.. Parce que ça fait un mal de chien, tu n’y es pas allé en douceur. » dit-il ne pouvant s’empêcher de poser une main sur ses côtes, là où un bleu était entrain de se former. Aleksi avait tendance à marquer très vite et il allait devoir prendre grand soin de ne pas se montrer torse nu devant sa mère. Celle-ci allait sûrement s’inquiéter et le questionner jusqu’à ce qu’il craque et il n’avait guère envie qu’elle sache la vérité. Il allait devoir être vigilant dans sa chambre quand il se change afin d’éviter qu’elle débarque au mauvais moment.

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Duncan & Aleksi

Home, sweet home !

Puisque le blond ne se gênait pas pour critiquer ouvertement son physique, le brun en faisait autant. Après tout il n’allait pas s’en priver. Certes il ne pensait pas un traître mot de ce qu’il lui balançait à la figure mais il fallait bien qu’il se défende. Il n’allait tout de même pas se laisser marcher sur les pieds par l’écrivain. C’était hors de question ! Duncan se fichait pas mal qu’on critique son physique mais il espérait cependant qu’Alek soit dans le même cas que lui et qu’il faisait ça juste pour le provoquer. Après tout Dun craquait sur le blond, alors si ce n’était pas réciproque, ça serait dur à encaisser pour lui. Et nul doute qu’il se tournerait vers sa meilleure amie Sid pour avoir du réconfort s’il venait à apprendre que ses sentiments n’étaient pas partagés. D’autant plus que sa meilleure amie est la seule au courant de toute l’affaire. Non pas qu’il ait honte de craquer sur un garçon. Après tout il n’avait jamais caché sa pansexualité à qui que ce soit en dehors de son père peut-être… Mais il n’avait pas envie non plus de crier sur tous les toits qu’il craquait pour le fils de sa belle-mère. Le brun ne put s’empêcher de pouffer de rire en entendant ce que lui disait Aleksi. Il ne le croyait pas du tout et commençait fortement à croire qu’il feintait de le détester. Plus le temps passait et plus Alek se trahissait par son comportement. Ce qui faisait beaucoup sourire le jeune Carter. D’autant plus qu’il se servait de ça pour le déstabiliser au maximum. « Ah mais je me fiche de l’avis des autres sur ta personne… Je te donne juste gentiment mon avis tout comme tu m’as déjà donné le tien. Oh mais moi aussi je me fiche pas mal de ce que tu penses de mon physique ou de moi tu vois… Comme ça on est deux mon cher ! Pourquoi t’aurais peur que je te viole c’est ça ? » Duncan éclata littéralement de rire à cette pensée. Non pas qu’il le trouvait moche mais la répartie du blond l’amusait beaucoup. Il commençait même à se demander s’il n’allait pas finir par adorer leurs échanges à la longue. Le musicien continua à rire lorsqu’Aleksi en était venu à critiquer ses fréquentations. Dun savait parfaitement qui il visait, sa sœur de cœur Hally. Celle avec qui il adorait s’amuser… « Décidément tu ne l’aimeras jamais Hally… Elle n’est pas aussi idiote que tu le penses mais bref… Vous ne vous aimez pas ni l’un ni l’autre alors comme ça c’est réglé. » Si le blond croyait vraiment que le brun allait répondre à sa question il pouvait toujours se fourrer le doigt dans l’œil. Dun commençait à prendre un malin plaisir à « torturer » le jeune Alek en ne lui donnant pas les réponses pas qu’il voulait. Il avait d’ailleurs un sourire amusé sur le visage tandis qu’il regardait le blondinet croiser les bras. Et ce n’était pas le fait qu’il le fusille du regard qui lui ferait cracher le morceau. Il commençait à trop connaître ce regard pour que celui-ci lui fasse quoi que ce soit. C’était perdu d’avance pour l’écrivain.

Duncan était exaspéré que le sujet de leur lien de famille ou non revienne sur le tapis si souvent. Il en avait vraiment marre que le blond lui rabatte les oreilles avec ça. Il soupira fortement tandis que l’autre garçon prenait la parole. Cependant il l’écouta tout de même mais il pouvait dire ce qu’il voulait qu’il ne changerait absolument pas d’avis sur eux. Ils n’étaient pas du tout liés. Ils n’avaient ni père ni mère en commun alors pour lui l’affaire était réglée. Et ce n’était pas le fait qu’ils auraient bientôt une demi-sœur en commun qui changerait quoi que ce soit à l’histoire. « Bien que je préférerais que tu fermes ta grande bouche… Oui tu as le droit d’exprimer ton point de vue mais ce n’est pas pour autant que je le prendrai en compte ! Dans ce cas toi mets-toi bien dans le crâne que tu ne seras JAMAIS ni mon FRÈRE ni mon DEMI-FRÈRE ! Je lui expliquerai seulement ce que je t’ai déjà dit qu’on n’a ni père ni mère en commun toi et moi et que de ce fait on n’est rien ni pour l’un ni pour l’autre. Quant à son sujet, je lui dirais qu’elle est notre demi-sœur puisqu’elle a la même mère que toi et le même père que moi. Basta c’est pas plus compliqué que ça quand même ! Oh et pour terminer oui je suis toujours sympathique. » Avait dit Duncan en arborant un faux sourire pour narguer encore un peu plus Aleksi. Jamais ils ne tomberaient d’accord sur le fait qu’ils soient liés ou non. Le pire c’est que Duncan savait qu’il avait parfaitement raison mais le blond n’avait pas l’air de l’entendre de cette oreille et c’était ça le plus dur à supporter. Oui le brun était assez cheval sur les mots. Pour lui la petite serait sa demi-sœur parce que certes ils auraient un père en commun mais certainement pas une mère… Celle d’Alek pouvait être gentille autant qu’elle le voulait, jamais elle ne remplacerait sa défunte mère qui resterait à jamais vivante dans le cœur du batteur. Et même s’il ne le montrerait jamais et encore moins à son interlocuteur, chaque jour que Dieu faisait elle lui manquait et encore plus là qu’il pensait à elle à cause d’une discussion qui parlait de famille…

Voilà que le jeune Carter ne pouvait s’empêcher de sortir un rire presque démoniaque à cause de ce qu’il venait d’entendre de la bouche du blond. S’il croyait vraiment que Duncan allait lui dire ce qu’il pensait, il avait clairement rêvé pour le coup. Le blond voulait jouer… Et bien le brun n’allait plus se gêner pour lui faire perdre les pédales un maximum. « Oh que si je sais quelque chose mais je ne te le dévoilerai pas c’est tout. C’est pas la peine d’insister, je ne te dirai absolument rien Aleksi. Tu ne croyais quand même pas que j’allais abattre toutes mes cartes ? C’est mal me connaître ça ! »

Les choses avaient dégénéré par la suite et le blond avait rencontré un lave-vaisselle sur son chemin. Il avait un peu trop joué avec les nerfs du brun qui n’avait pas pu se retenir plus longtemps de se montrer quelque peu violent avec lui. Et encore il aurait pu faire pire en lui mettant son poing dans la figure. Mais là il avait fait l’effort de ne pas le faire. Certes là le blond aurait sûrement un peu mal à cause de la violence du choc contre l’appareil électroménager mais c’était toujours mieux que de se faire casser le nez… L’écrivain avait continué à chercher un peu le jeune musicien qui avait répliqué avant qu’ils ne partent chacun de leur côté. Duncan était parti en dehors de l’immeuble afin de fumer une clope. Du moins pas une seule mais plutôt plusieurs vu dans l’état qu’il était. Quelques minutes plus tard l’écrivain était sorti de l’appartement pour le rejoindre. Ce qui ne plaisait pas tellement au brun qui aurait préféré rester seul. Il fit mine de l’ignorer mais remarqua qu’Aleksi s’était assis à quelques mètres de lui. Par contre le plus surprenant c’était qu’il parlait d’un ton presque mielleux et qu’il ne semblait plus chercher le conflit. Ce qui était plutôt une bonne chose s’il voulait éviter de se prendre au final un coup de poing ou un coup de boule en pleine figure. Le moment des excuses mutuelles était tombé et on pouvait aisément voir sur le visage du brun qu’il était surpris par le fait que le blond s’excuse du comportement qu’il avait eu. Malgré tout ça touchait quand même Duncan qui appréciait le geste, même s’il n’aurait jamais osé imaginer ça de la part de l’écrivain. Dun tira à nouveau sur sa clope avant de rire nerveusement à cause de ce que lui disait Aleksi. Il tourna la tête vers lui afin de le regarder. « Ouais tâches d’y penser la prochaine fois que t’auras encore envie de jouer avec mes nerfs ! Oh ne te plains pas, j’aurais pu te faire bien pire et crois-moi que je ne t’ai pas poussé de toutes mes forces. T’as ce qu’il faut au moins pour calmer la douleur ? » Le brun termina sa clope en tournant de nouveau la tête vers l'allée et jeta le mégot au loin avant de se dire mentalement qu’il aurait peut-être dû se taire. Parce que là il s’était peut-être trahi et il craignait que le blond ne remarque le fait qu’il était plus ou moins inquiet de ce qu’il lui avait fait. Pour essayer de brouiller les pistes il ouvrit de nouveau la bouche. « T’es une petite nature quand même toi ! » Il avait fallu qu’il lui lance cette petite vacherie pour s’empêcher de grimacer en imaginant le mal qu’il avait pu lui faire. Il suffisait de voir comment le blond se tenait les côtes pour se rendre compte qu’il devait vraiment ressentir de la douleur.

Aleksi avait beau critiquer le physique du jeune homme, il ne pensait pas vraiment. Loin de là même, si Duncan avait été capable de lire dans les pensées, nul doute qu’il aurait été rouge de savoir tout ce qui pensait qu’en Alek’ le regardait. Mais il ne pouvait guère avoir ce genre de pensées étant donné que c’était son demi-frère. Pas de chance, vraiment pour le coup. Et le problème, c’est qu’il ne pouvait en parler à personne, il fallait qu’il garde enfui ce secret au fond de lui. il savait que tôt ou tard, il craquerait alors il espérait être parti de la maison avant que cela n’arrive. il ne voulait pas voir le regard déçu de sa mère si elle apprenait qu’il était attiré par le fils de son époux ni de croiser le regard de dégoût qu’arborait surement le jeune homme d’en face. Il ignorait si Duncan était hétéro, bi ou gay alors cela ne l’aidait pas du tout à savoir comment il réagirait en l’apprenant. Il espérait juste qu’il ne soit pas homophobe et qu’un soir, il l’attendrait dehors pour lui mettre la misère. Il ne pourrait sûrement pas s’en remettre. Pourquoi la vie n’était jamais simple ? Il n’aurait pas pu rencontrer un type sympa et mignon sans que celui-ci n’habite chez lui ? A croire qu’il aimait bien torturer son cœur. Leurs histoires étaient loin de ressembler à celle qu’il écrivait parfois vaguement dans ses bouquins. La romance, ce n’était pas pour lui, il était nul dans ce domaine. Il faut dire qu’il pouvait compter sur les doigts d’une seule main le nombre de relation qu’il avait eu. « Alors pourquoi tu fais la même chose, pourquoi toi aussi tu critiques mon physique ? C’est donnant-donnant, c’est ça ? Je te critique donc j’en fais autant ? C’est tellement gamin mais en même temps, ça te ressemble. On ne peut pas dire que tu sois très mature pour ton âge. Ahaha, je suis plié de rire, non pas vraiment. Parce que si jamais tu avais cette idée là en tête, je prendrais vite la fuite afin d’éviter tout contact avec toi. » Pourquoi Duncan avait-il parlé de viole ? Il n’avait pas compris sur le coup, comme si Alek’ avait déjà pensé à ce genre de relation entre eux, consentant bien évidement. Non pas du tout, il n’était pas le genre de mec à être obnubilé par sa sexualité. « Je n’y peux rien, on ne peut pas aimer tout le monde dans la vie. Regarde-nous, on ne s’aime pas et ce n’est pas la fin du monde, ça arrive. » dit-il en secouant les épaules. Lui ne cesserait jamais de lui faire rappeller qu’ils étaient presque de la même famille. Après tout, leurs parents étaient mariés et ils allaient avoir une sœur en commun. Alors certes, Duncan avait raison, ils n’avaient aucun lien de parenté mais c’était jouer sur les mots. Pour lui, ils étaient demi-frères un point, c’est tout. Il ne fallait pas qu’il pense autrement au risque de sombrer encore plus. Il était déjà bien trop attiré par le brun pour se permettre de penser qu’il pouvait avoir une chance avec lui. Il lui était interdit, il devait l’imaginer avec une croix rouge sur le front et un panneau clignotant lui indiquant que celui-ci était intouchable. « Mais fais comme tu veux, je m’en fiche pas mal de ce que tu penses. Moi non plus je ne changerais pas d’avis, pour moi on est de la même famille point barre. C’est juste jouer avec les mots. T’es le fils de mon beau père, on va dire alors ne me fais pas croire que tu n’es pas en quelque sorte mon demi-frère. Tu cherches juste une excuse pour ne pas l’admettre. Je sais que c’est terrible et crois-moi, j’aurais préféré que ça ne soit pas le cas, que ma mère même si elle est heureuse actuellement ne rencontre jamais ton père. Je n’aurais pas eu à supporter un mec chiant à longueur de journée. Et tu penses vraiment qu’à va comprendre ça ? Peut-être quand elle grandira mais c’est tout hein ! Je ne pense pas qu’à cinq six ans, elle fasse la différence. Enfin, peu importe ce que tu penses et ce que tu dises, je ne changerais pas d’avis là-dessus. » Surtout que cela l’aidait à se calmer et à l’empêcher de faire une grosse connerie. Telle que s’approcher de lui et de lui rouler une pelle. Il secoua la tête, dégage de là se dit-il dans sa tête quand une image de Duncan et lui apparut dans son esprit. Il ne comprenait pas comment il faisait pour que le brun puisse autant l’agacer. A chaque fois, il en pouvait s’empêcher de s’énerver contre lui-même s’il devait reconnaître que cela l’aidait grandement à maîtriser ses pulsions d’adolescents. Aleksi ne put s’empêcher de froncer les sourcils en se demandant bien ce que Duncan lui cachait. Il détestait ne pas savoir surtout si c’était à son sujet. Il fallait qu’il sache et il était prêt à tout pour le découvrir. « Pour moi, tu n’as rien, tu essayes juste de me faire croire quelque chose pour je ne sais quelle raison. Mais si monsieur se croit plus intelligent, très bien. J’ignore ce que tu as sois découvert sur toi mais tu dois te tromper sur toute la ligne. » Aleksi ne le lâcha pas du regard, il essayait de scruter chacun de ses gestes afin de deviner ce qu’il avait découvert. Son ventre se noua quand il se dit qu’il avait peut-être découvert qu’il était attiré par lui. Il ressentit une douleur au ventre mais celle-ci fut de courte durée. A trop tirer sur le corde, il avait énervé le jeune brun qui l’avait envoyé valser. En même temps entre leurs deux gabaries, c’était logique qu’il vole. Son corps n’était pas fait pour se battre, il n’avait peut-être pas un poil de graisse mais ce n’était pas pour cette raison qu’il avait des muscles également. Il aurait peut-être dû songer à se mettre un peu au sport avant de se confronter à son demi-frère. Puis quelques minutes, l’appartement fut de nouveau calme. Il se trouvait dans sa chambre, se soignant de mieux qu’il pouvait. Grimaçant en voyant l’état de son pauvre corps alors que Duncan avait quitté celui-ci. il aurait aimé faire comme si de rien n’était et se replonger dans son roman. Mais rien n’y faire, son esprit était focalisé sur le jeune homme dehors. Il se mordit la lèvre avant de décider de le rejoindre. Peut-être qu’il le regretterait plus tard mais il se devait d’y aller. Pour une fois, il laissait son cœur prendre le dessus sur sa raison. « Je pense que je m’en souviendrais la prochaine fois qu’on se disputera. Ce qui devrait arriver vite vu que c’est le seul moyen de communication qu’on a tous les deux. C’est certain, tu aurais pu me mettre un coup de poing en plein visage et j’aurais eu l’air malin. Même si je pense qu’on se serait fait tué par les parents s’ils avaient découverts pourquoi à leur retour, j’avais le nez cassé. T’en fais pas pour ça, j’ai ce qu’il faut. » dit-il en secouant les épaules. Il avait toujours ça en stock, souvenirs de ses années collèges et lycées. Ce n’était pas facile tous les jours et il avait eu le droit à son lot de bleus. Il le regarda jeter sa clope et ne put s’empêcher de faire une petite moue. Il se passa une main dans les cheveux avant de soupirer. Il leva néanmoins les yeux au ciel avant de se lever, un peu en grimaçant. Quand il était assis, la douleur disparaissait mais il avait eu le malheur de s’étirer un peu et celle-ci était revenue au galop. « On a pas tous un corps comme le tien.. » Il secoua les épaules, un peu triste. Il  était loin d’être bâti comme lui et il ne le serait sans doute jamais même avec la meilleure volonté du monde. « Bon, moi je vais rentrer, si les parents nous trouvent tous les deux ici, ils vont croire qu’on amis le feu à l’appart’. » Et aussi parce qu’il ne pouvait pas se permettre de discuter tranquillement avec lui. Son cœur s’accélérait à chaque fois qu’il avait le malheur de croiser son regard noisette.

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