Salut tout le monde ! Moi c'est Andreas Byrd mais tu peux aussi m'appeler Andy ou encore Birdy. Je suis né le 8 mars 1992 à New York, dans le Bronx. Si tu comptes bien, ça me fait donc 23 ans. Autrement, je suis homosexuel même si ça, personne ne le sait, peut-être que moi non plus d'ailleurs. Et dans la vie, je suis aussi épicier, un épicier passionné de dessin. Et puis, je me sens bien ici : Air

Je m'appelle Mélanie et je suis étudiante. J'habite dans le Sud de la France. J'ai connu le forum après avoir longuement cherché sur la toile et c'est bien le seul pour qui j'ai eu un réel coup de coeur. Et comme je suis quelqu'un de très bavard, j'ai un petit mot à ajouter : J'espère qu'on va bien s'entendre et que mon petit Andreas vous plaira. En tout cas moi j'ai déjà hâte de vous rencontrer!

   

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<span class="pris">► Aaron Taylor-Johnson</span> ∞ Andreas Byrd

Je n'ai pas une vie particulièrement passionnante en soit, mais si nous partons du fait que toute vie est intéressante, pourquoi ne raconterais-je pas mon histoire?

Je suis né ici même, à New York, dans le Bronx pour être exact. Et pour être franche, je n'ai jamais quitté cet endroit, comme mon père d'ailleurs. Ces quartiers sont un peu une histoire de famille. Ma mère elle, était originaire de Naples en Italie, ses parents -donc mes grands-parents maternels- s'étaient installés dans le pays en quête du rêve américain. Au final, comme beaucoup de monde, ils se sont rabattus sur ce qu'ils avaient à portée de main en ouvrant une épicerie près de la maintenant célèbre Arthur Avenue. Je ne l'ai ai pas connus, ils sont partis trop tôt, et ce fut à mes parents de reprendre l'affaire familiale. Au dessus de cette épicerie que l'on pourrait qualifier de "Caverne d'Alibaba" se trouve notre appartement, certes il n'est pas luxueux, bien au contraire, mais il nous a suffit à tous les trois. Bien que les conflits se soient calmés avec le temps, vivre dans le Bronx n'a pas toujours été chose aisée.J'ai eu la chance d'avoir une mère protectrice, qui ne m'a pas laissé traîner dehors lorsque j'étais enfant. Même si cela ne m'a pas aidé à être davantage sociable, cela m'a sûrement évité bien des malheurs. Mon père lui, était moins présent. Bien trop occupé à tenir l'épicerie, jours comme nuits, je ne le voyais pas beaucoup, et même si nous n'étions pas très proches, nous nous aimions, et c'est tout ce qui comptait. Jusque là, ma vie n'a été que bonheur, je n'aspirais à rien de plus, j'étais satisfait de ma vie telle qu'elle était, un rien me suffisait. Mais un jour, alors que j'étais tout juste âgé de onze ans, j'appris que ma mère était morte dans un accident d'autobus. Ce jour là, tout notre petit monde s'écroula. Je me rappelle encore les paroles de l'agent de police quand il nous a annoncé le drame. Je le vois encore s'accroupissant devant moi pour me demander d'aller dessiner dans ma chambre le temps qu'il parle seul à seul avec mon père.. Encore innocent, j'avais gentiment obéis et, c'est alors que je crayonnais mon bout de papier que j'entendis mon père crier. Ce cri résonne parfois encore dans ma tête. Depuis cet instant, je n'ai cessé de dessiner, comme si c'était la chose qui me rapprochais le plus d'elle, de celle qui me manque tant.

Le temps passe et, bien que sur le moment cela semble inimaginable, on finit toujours par s'en remettre, ou du moins en partie. Et pour le coup, je m'en remis beaucoup plus rapidement que mon père. Peut-être parce que les enfants sont plus insouciants, ou peut-être est-ce parce qu'ils ont une forme de sagesse que n'ont plus les adultes.. J'étais une personne de base très stoïque, c'est sûrement ce qui m'aida dans cette épreuve. Je restais impassible physiquement, je n'aimais pas me plaindre même si à l'intérieur de moi cela n'était pas tout aussi rose. A l'opposé, mon père ne tint pas le choc, il perdit rapidement pied et sombra dans l'alcool. Au début, il sortait le soir boire quelques verres puis rentrait, puis il se mit à ne plus rentrer avant le lendemain, à boire en journée, jusqu'à être ivre à longueur de temps. Il se mit ainsi beaucoup de monde à dos, il y eu des rumeurs, l'épicerie ne marchait plus autant bien qu'avant.. Il faut dire qu'il n'était plus aussi accueillant. Dans sa tête, il avait tout perdu, alors qu'en réalité moi, j'étais encore devant lui, mais il ne semblait pas me voir. J'allais seul à pieds ou à vélo à l'école, je ne le croisais presque plus, ou seulement quand il était saoul et énervé.. Je rentrais le soir et me prenais toute sa colère, j'encaissais sans rien dire car je savais que ce n'était pas entièrement sa faute, qu'il n'était plus le même. J'abandonnais alors peu à peu les cours, l'argent se faisait rare et il fallait que je m'occupe à mon tour de l'épicerie. Le jour de mes seize ans, j'arrêtais totalement l'école, sans aucun diplôme en poche. De toute façon, je n'avais plus aucun projet mis à part celui de reprendre à mon tour l'affaire familiale. Je n'étais alors plus un enfant aux yeux de mon père, j'étais plus un employé. Il pouvait se permettre de m'insulter, de me laisser faire tout le sale boulot.. Mais tout ça n'était encore rien. Avec le temps, il en vint même à me frapper. L'alcool, le jeu, peut-être même la drogue aussi l'avaient détruit, il ne savait plus ce qu'il faisait et j'en subissait les conséquences. Tout cela dura encore de longues années sans que je ne puisse rien faire, je n'étais pas du genre à me rebeller mais plutôt à analyser, à comprendre et à attendre de voir si cela allait s'arranger. Mais rien ne s'arrangeait, avec le temps, l'état de mon père ne faisait qu'empirer. Tout changea réellement il y a quelques mois, trois peut-être, je ne compte plus, où il partit et ne revint plus. A ce jour, je suis resté au comptoir de l'épicerie à attendre qu'il revienne, griffonnant comme à mon habitude divers dessins, au point où en une dizaine d'années, ma chambre n'est plus qu'un atelier où s'étalent et s'empilent toutes sortes de gribouillages, tous signés d'un même symbole, un oiseau.

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