Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer]
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Sujet: Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer] Mer 29 Avr - 22:29
~ Les rousses sont comme les autres femmes… En mieux ~
ft. Spencer Flint
« Parfois, toute une vie se résume à un geste fou. »
Rien de tel qu’une journée shopping pour se remettre d’une semaine de travail extrêmement difficile. Epsilon adorait son boulot, elle l’avait choisi en connaissance de cause et prenait plaisir à conseiller de futurs investisseurs sur les placements potentiels de leur argent. Sauf qu’elle s’adressait en règle générale à des personnes fortunées, voire très fortunées et donc parmi elles se trouvaient forcément des clients très désagréable qui, sous prétexte que les gains n’étaient pas aussi important que ce qu’ils auraient espérés, se retournaient contre elle, critiquant son manque de compétences et de professionnalisme. Heureusement, ce genre de choses était très rare et comme elle débutait dans son métier, elle était encore supervisée et considérée comme une junior, personne ne la laissait en roue libre et bien qu’elle ait désormais acquis un bon portefeuille client, elle se sentait constamment épaulée et soutenue. Vraiment, elle considérait avoir eu beaucoup de chance en atterrissant dans une banque telle que la BNY Mellon, elle n’était pas trop dépassée par la pression subie et bien que les objectifs qu’elle avait à réaliser soient clairement définis et que son rythme de travail soit relativement soutenue, Epsilon prenait plaisir à se rendre à Wall Street tous les matins, retrouvant l’ambiance de fourmilière du milieu financier.
Sauf que même en vivant dans le monde des Bisounours, Epsilon pouvait avoir quelques problèmes et elle avait eu la malchance de vivre une conférence téléphonique un peu houleuse avec un gros client japonais et son interprète un peu empoté qui retranscrivait ses paroles d’une manière peu fiable. La conversation avait quelques peu dégénérés et les insultes avaient fusé dans la petite salle de réunion, chose qu’elle avait vraiment détestée. Certes, tout avait fini par s’apaiser, mais certaines paroles pouvaient blesser et celles de cet homme qu’elle ne connaissait pas avaient fait mouche et refusaient de s’effacer de sa mémoire. Tout le monde l’avait rassurée bien sûr, tentant de lui expliquer que ce n’était pas de sa faute, que ce genre de mauvaise expérience pouvait arriver et qu’elle allait avoir de plus en plus de facilité à gérer ce genre de complications avec le temps. Evidemment, personne ne remettait en cause le travail qu’elle fournissait, considérant qu’en tant que jeune salariée de la BNY, elle avait progressé très rapidement et était particulièrement compétente. Epsilon faisait son maximum pour être à la hauteur et craignait de décevoir ceux qui comptaient sur elle. Elle avait fait tellement d’efforts, sacrifié beaucoup de choses pour en arriver jusque-là, alors échouer dans son domaine de prédilection, ça paraissait affreusement flippant.
Voilà pourquoi, en ce début d’après-midi, profitant d’un samedi de repos bien mérité, Epsilon arpentait les immenses boutiques du centre commercial le plus connu de Brooklyn à la recherche d’une tenue pour le prochain spectacle de Broadway auquel elle avait été conviée par une collègue. De toute façon, tous les prétextes étaient bons pour jouer les addicts de la carte de crédit et maintenant qu’elle recevait un salaire fixe, Epsilon ne se privait pas pour s’accorder de petits plaisirs. Une heure plus tard, trois sacs contenant respectivement une paire d’escarpins hors de prix, une robe bleue nuit cintrée à la taille et une veste simple et confortable pendaient à son bras. Une affaire rondement menée, elle avait donc tout à fait le droit de s’accorder une petite pause bien méritée. Elle s’arrêta un instant aux toilettes aussi bien pour se laver les mains et envoyer un texto à Lorelai, la prévenant que si elle était disponible, elle pouvait s’occuper du diner pour deux ce soir, tant qu’elle n’avait pas peur de mourir empoisonnée et elle ressortit rapidement, se mettant en quête d’une sandwicherie quelconque auprès de laquelle elle pourrait récupérer un café ou un thé accompagné d’un énorme donut.
Elle trouva rapidement son bonheur et marcha un peu au hasard dans le centre commercial en dégustant sa pâtisserie. La gourmandise la perdrait un jour mais désormais elle se sentait bien moins coupable puisqu’elle s’était enfin inscrite à la fameuse salle de sport qui se situait à côté de chez elle. Elle avait l’impression qu’elle pouvait manger tout ce qu’elle voulait puisqu’après elle aurait une petite demi-heure de sport pour brûler toutes ces graisses horribles, sauf que ça ne marchait pas franchement comme ça et elle n’en avait pas franchement conscience. Enfin si, Epsilon n’était pas plus bête qu’une autre et elle parvenait sans problème à entrevoir les futurs kilos qui retomberaient sur ses hanches mais c’était plus fort qu’elle, la nourriture lui tendait les bras et ses piètres talents culinaires ne rendaient pas les choses plus faciles. Epsilon s’arrêta un instant devant des publicités géantes qui défilaient sur un panneau d’affichage, les yeux dans le vide, elle regarda sans trop les voir, une publicité vantant les mérites d’une pâtée pour chat, deux mannequins absolument sublimes portant la nouvelle collection de lingerie de la dernière marque à la mode et la promotion des nouveaux ordinateurs portables HP. C’était tellement agréable de rester simplement là, sans rien faire, savourant une tonne de sucre sans avoir besoin de regarder sa montre pour être dans les temps, elle aurait voulu que ça dure pour toujours.
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Spencer Flint
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Sujet: Re: Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer] Ven 1 Mai - 23:24
Epsilon & Spencer
❝ Comment se mettre dans l’embarras ? ❞
Il n’est jamais trop tard pour découvrir l’amour. La preuve avec Spencer. Beau brun d’une trentaine d’années, il a toujours été célibataire jusqu’à hier. En fait, l’amour, il le connaissait depuis longtemps déjà. Mais jamais il n’avait osé faire le premier pas. La principale concernée ? La jolie rouquine qui était sa meilleure amie depuis le lycée. Le jeune homme était tellement peu sûr de lui, il ne voulait pas franchir cette barrière invisible pour le passerait du rôle de confident à celui de petit copain. Par peur que ses sentiments ne soient pas partagés. De se ridiculiser. De perdre la seule fille à ses yeux qui valait bien plus que tout l’or du monde. Tant de craintes avaient fini par se traduire par une attente interminable. Avec l’infime espoir un jour d’être vu comme le prince charmant. Celui qui pourrait panser les blessures de la doctoresse et la rendre heureuse. Pour cela, pour son rêve se réalise, le beau brun fut d’une patience d’ange. Ne cherchant jamais à se mettre en avant. A être l’épaule sur qui Lindsey avait tant de fois pleuré les trahisons de son ex et père de sa fille. Malgré son métier d’escort qui pourrait laisser supposer le contraire, jamais Spencer n’avait cherché ailleurs. L’amour était à proximité. Qui lui tendait les bras mais pourtant demeurait inaccessible. Mais depuis quelques heures seulement, Lindsey lui avait ouvert les portes de son jardin secret, et sa vie avait basculé.
Etre en couple étant tout nouveau pour lui, Spencer pataugeait littéralement dans la semoule concernant les réactions qu’il devait avoir et celles qu’il devait éviter vis-à-vis de sa rousse chérie. Le problème se posant aussi bien en privé qu’en public. Devait il se montrer plutôt démonstratif ou au contraire discret ? Il était comme ces adolescents en ébullition vivant leur première histoire d’amour. Mais sa nature à tendance timide l’empêchait vivement de se jeter la tête la première. Et s’il osait prendre les devants et que Lindsey le repousse pour une raison ou pour une autre ? Des milliers de questions lui torturaient l’esprit. Novice dans ce genre de relation, il ne savait que faire.
En ce samedi après-midi, Spencer avait décidé d’aller faire un tour du côté de Brooklyn. Histoire de faire un peu de lèche vitrine. A la recherche d’un petit cadeau pour sa petite amie. Les mains dans les poches, il se baladait tranquillement. La première idée qu’il eut en tête fut d’offrir une bague à Lindsey. Il fit au moins une dizaine de bijouterie avant de se rendre compte qu’il était peut-être un peu trop tôt pour ce genre de présent. D’autant plus que cela pouvait porter à confusion. Certes, lui ne demanderait pas mieux que d’épouser celle qu’il avait toujours considérée comme étant la femme de sa vie. Mais son souhait était-il partagé ? Sous doute qu’il devait laisser de l’eau couler encore sous les ponts avant d’aborder le sujet avec la principale concernée. Car parler de mariage si tôt dans la vie d’une relation de couple pouvait faire très peur. Il ne voulait pas que Lindsey prenne ses jambes à son cou en le quittant et le traitant de cinglé. Car cela pourrait être un risque à prendre s’il s’aventurait sur cette pente glissante. Et ce fût en discutant avec une bijoutière que cette dernière lui ouvrit les yeux sur cette éventualité.
Cherchant donc une autre solution, il passa devant une boutique de lingerie fine. Osant à peine scruter les mannequins de plastique présenter quelques modèles de la collection phare du moment, Spencer se dit que ce n’était peut-être pas une très bonne idée. Lindsey pourrait croire qu’il cherche à tout prix à coucher avec elle. Et puis, il ne connaissait pas la taille de sous vêtement de sa dulcinée. Donc ce n’était pas pratique pour lui faire cette surprise-là. A court d’imagination, il commençait à désespérer. Soupirant, il prolongea sa balade d’un pas plus lent. Jusqu’à ce qu’il aperçut de loin la crinière de feu de sa compagne. Retrouvant le sourire, Spencer se dit que les petites attentions ne se font pas que par des cadeaux. Elles peuvent se traduire aussi par le comportement. Prenant donc son courage à deux mains, le jeune homme s’avança d’un pas plus vif sur sa cible. Cette dernière étant de dos ne put le voir arriver. Spencer l’enlaça tendrement par la taille celle qu’il prit pour sa petite amie et l’embrassa dans le cou tout en lui murmurant dans le creux de l’oreille. « Coucou mon amour ! » Surprise, la jeune femme se retourna. Et Spencer, extrêmement confus, se recula de quelques pas en rougissant violemment. « Oh excusez-moi ! Je… Je… Je vous avais pris pour ma petite amie. De dos, vous avez la même silhouette et la même chevelure… » Il n’avait qu’une envie, c’était partir en courant tellement il avait honte de sa gaffe.
Sujet: Re: Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer] Dim 3 Mai - 14:53
~ Les rousses sont comme les autres femmes… En mieux ~
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« Parfois, toute une vie se résume à un geste fou. »
Cette journée était on ne pouvait plus banale pour Epsilon et pourtant c’était une de celles qu’elle était sûre d’aimer parce qu’il n’y avait pas d’imprévu, de situation inconfortable ou de défi qu’elle avait à relever. Oh, bien sûr, elle aimait les challenges, Pepsi était une compétitrice et elle adorait qu’on lui proposer de se dépasser, mais c’était épuisant à la longue et elle était tout à fait heureuse lorsqu’elle pouvait se reposer un peu et être simplement une fille normale dans un environnement normal. Sauf qu’évidemment, les choses se passaient rarement comme on les prévoyait et cet après-midi ne ferait pas exception à la règle, alors qu’elle se trouvait toujours devant son panneau publicitaire, les yeux dans la vide, pas franchement décidée à reprendre son chemin, un bras vint entourer sa taille avant même qu’elle eut le temps de réagir et elle sentir des lèvres se poser dans son cou, sensation fort désagréable lorsqu’on ignore à qui elles peuvent bien appartenir. Des murmures suivirent rapidement, toujours aussi intrigants. « Coucou mon amour ! » Elle avait eu le temps de réaliser ce qu’il lui arrivait désormais et Epsilon sursauta vivement, laissant échapper un "Aaaaaaaaah !" Clairement, la jeune fille était un peu paniquée, ce n’était pas tous les jours qu’un homme venait l’attraper par la taille pour lui susurrer des mots doux à l’oreille. Elle n’avait pas de petit-ami, pas de frère et ne voyait personne dans son entourage proche qui aurait pu prendre plaisir à agir de la sorte.
La lumière aurait pu se faire lorsqu’elle se retourna vivement vers la personne qui venait d’avoir ce geste si déplacé mais alors qu’elle se retrouvait face au fameux garçon, elle n’eut aucune illumination, elle se trouvait bien devant un parfait inconnu et la surprise laissa place à l’angoisse en une fraction de seconde. Elle eut un mouvement de recul, ne sachant pas trop si elle devait avoir peur ou non. Epsilon aurait aimé hurlé mais elle n’en eut pas la force, elle restait bêtement plantée là, attendant que le type qui lui faisait face s’explique pour pouvoir arrêter de flipper ou face de nouveau un geste vers elle pour pouvoir prendre ses jambes à son coup. Fort heureusement, il choisit la première option, ce qui était déjà plutôt rassurant, en soi. « Oh excusez-moi ! Je… Je… Je vous avais pris pour ma petite amie. De dos, vous avez la même silhouette et la même chevelure… » Le garçon avait l’air au bout de sa vie, rougissant, décomposé, il ne semblait plus réussir à trouver ses mots, à savoir où se mettre ni comment il s’appelait et Epsilon sentit rapidement une vague de compassion envahir, oubliant l’espace d’un instant ce qu’elle avait pu ressentir lorsque ses mains s’étaient posées sur elle. "Ce n’est pas grave." Se hâta-t-elle de le rassurer, sachant pertinemment que la situation devait être particulièrement désagréable pour le jeune homme tant qu’il ne savait pas encore si elle allait lui hurler dessus, le gifler, éclater en sanglots ou se montrer plutôt compréhensive. En l’occurrence, le garçon semblait attendrissant, assez pour qu’elle accepte de considérer que c’était une simple erreur.
Sans trop savoir quoi dire, Epsilon lui adressa un petit sourire, gênée elle aussi par ce qu’il venait de se passer. Après tout, il venait de lui parler de sa copine et pas de sa sœur, c’était forcément un peu perturbant. Toutefois, elle ne voulait pas laisser un malaise s’installer et prit sur elle pour réussir à faire bonne figure et à prendre tout cela à la rigolade, ce serait sa bonne action de la semaine et elle aurait meilleure conscience lorsqu’elle rentrerait chez elle. "Et puis, vu la personne avec qui vous m’avez confondu, je suppose que je dois plutôt le prendre pour un compliment." Ce qui n’était pas spécialement faux, si la fille en question était sa copine, il devait la trouver certainement jolie, alors même si elles devaient être différentes de face, elle pouvait au moins s’estimer heureuse d’avoir l’air plutôt pas mal de dos… On se consolait comme on pouvait. Pourquoi c’était toujours les autres qui avaient les garçons sympas et elle qui tombait sur de parfaits crétins ? A croire qu’elle avait un radar pour ça. Mais là n’était pas la question, elle voulait surtout parvenir à détendre l’atmosphère et, si possible, faire en sorte que ce brave garçon devienne moins rouge qu’il l’était pour le moment. "Vraiment, ce n’est pas grave du tout, ne vous inquiétez pas, j’ai eu une action assez étrange, je l’admets mais c’était sur le coup de la surprise, je suppose que ce genre de confusion peut arriver à tout le monde, vous ne devriez pas vous sentir mal pour ça." Bon, ses arguments étaient un peu faibles mais ça n’avait pas d’importance, elle voulait simplement montrer qu’elle était une jeune fille compréhensive et qu’elle n’avait pas le moindre problème avec ce qu’il venait de se produire.
A dire vrai, une telle chose ne lui était jamais arrivé auparavant et si ça n’avait pas été aussi gênant sur le moment, ça l’aurait sans doute amusé. En même temps, ce n’était pas étonnant, les jeunes filles rousses n’étaient pas franchement nombreuses et en général, on ne risquait pas de la confondre avec quelqu’un d’autre. Elle aurait été franchement curieuse de savoir qui était la personne qui lui ressemblait autant, mais c’était sérieusement sa curiosité qui parlait pour le coup et non pas un désir sous-jacent de rencontrer un sosie caché. De toute façon, vraisemblablement, la petite amie du jeune homme ne lui ressemblait pas tant que ça puisqu’il s’était rapidement décomposé lorsqu’il l’avait vue de face. Loin de se vexer d’une telle réaction, la jeune fille avait plutôt trouvé ça rassurant de voir qu’il se rendait compte de son erreur et que ce n’était pas un dangereux psychopathe qui allait la harceler en prétendant qu’ils étaient des âmes-sœurs et avaient partagé une nuit torride ensemble, chose dont elle se serait souvenue si ça avait dû arriver. Pauvre garçon, il avait l’air tellement gentil en plus, il ne méritait pas qu’on ait une si piètre opinion de lui. "Je ne vais pas vous retenir plus longtemps." Reprit-elle finalement avec un sourire. "Je suppose que vous étiez à la recherche de votre petite-amie, je ne voudrais pas que vous loupiez votre rendez-vous à cause de moi." Il avait l’air tellement adorable qu’elle n’avait pas la moindre envie de lui attirer des ennuis, Epsilon n’était pas une briseuse de couple, surtout pour de telles broutilles.
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Sujet: Re: Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer] Dim 24 Mai - 23:03
Epsilon & Spencer
❝ Comment se mettre dans l’embarras ? ❞
Alors qu’il pensait enlacer sa dulcinée et qu’il était en train de poser ses lèvres tendrement dans le creux du cou de cette dernière, la rouquine prise contre lui eut une réaction totalement inattendue. Spencer se détacha immédiatement de la demoiselle en se rendant compte que sa voix était différente de celle de Lindsey. Désemparé, il savait plus quoi faire mis à part mettre un peu plus de distance entre lui et cette inconnue à chaque pas qu’il faisait. Plongeant ses mains dans ses poches, heureusement que le pauvre fixa le sol. Car il faillit même écraser un bel excrément de chien sur son passage. Il ne manquait plus que cela à l’humiliation qu’il venait de s’infliger tout seul. Pour se mettre dans l’embarras, le jeune homme n’avait besoin de personne. Il était même un champion toute catégorie dans cette discipline.
La pseudo sosie de la doctoresse se retournant pour faire face à l’homme qui la donna surement la frayeur de sa vie, Spencer ne put que confirmer ses soupçons sur elle : une parfaite inconnue. Le malaise ne fit que s’intensifier davantage. Cette dernière eut le même réflexe que lui rajoutant une distance supplémentaire entre eux. L’escort se sentait pitoyable au plus haut point. Il s’excusa aussitôt tout en expliquant maladroitement son geste déplacé. Décidément, il pensait qu’être en couple ne lui allait pas. A peine vingt-quatre heures auparavant, jamais il n’aurait agi de la sorte. Lui qui demeurait le mec si timide et effacé en temps normal. Maintenant qu’il était enfin casé avec la fille de ses rêves, il avait tenté une approche plus franche mais s’est avérée être au final un véritable fiasco. Pour ne plus avoir à subir cette situation-là de nouveau, Spencer se promit mentalement de ne jamais retenter un coup pareil. Il resterait le même que miss Callahan connait depuis le lycée. Celui avec qui elle peut parler de tout et de rien. Celui qui écoute sans juger. Celui qui observe sans dire un mot. Celui qui n’arrive pas à s’ouvrir totalement pour laisser parler ses émotions. Celui qui garde ses rêves et autres fantasmes que pour lui. Celui qui reste simplement en retrait pour en souffrant de son manque d’assurance de son côté. Pourtant, dans le fond, ce même garçon était persuadé que sa petite amie serait heureuse comme tout s’il agissait comme un mec normal. En s’imposant cinquante cinquante dans leur couple pour vivre en parfaite harmonie avec elle. Mais bon… Après tout qu’en savait-il ? Lui qui n’a jamais connu l’amour et autre relation de couple. Lui qui n’avait fait que taire ses sentiments pour ne pas effrayer sa meilleure amie durant toutes ces longues et interminables années où la rousse de son cœur connut un autre homme et eut un enfant avec. Qui était-il pour juger ce qui était bon ou mauvais de faire ou de ne pas faire pour contenter Lindsey ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Il était tout simplement paumé.
L’inconnu, voyant sans aucun doute le comportement infantile de Spencer, se hâta de le rassurer. Ou du moins de tenter de le rassurer. A présent planté sur place, l’escort leva timidement le regard vers sa victime avant de baisser aussitôt les yeux vers ses propres chaussures. Il savait qu’il méritait une bonne claque et ne privera guère la demoiselle de la lui coller en pleine figure si l’envie lui venait.
Mais bizarrement, la jeune fille se mit à lui sourire et lui sortit une phrase que Spencer eut du mal à comprendre dans l’immédiat. "Et puis, vu la personne avec qui vous m’avez confondu, je suppose que je dois plutôt le prendre pour un compliment." Très surpris, il lui demanda aussitôt « Vous connaissez Lindsey ? » Drôle de question de sa part. Ils demeuraient de parfaits l’un pour l’autre et pourtant dès qu’il prononça un mot, c’était aussitôt pour parler de sa chérie.
Elle s’excusa à son tour pour son comportement. L’escort ne comprenait pas pourquoi elle faisait ça. « Non mis vous avez eu une réaction tout à fait normale comparait à moi. Je vous assure. Et promis, je ne le referais plus. » Elle avait beau le rassurer, il doutait fortement qu’un autre mec puisse se retrouver dans la même situation que lui. La rouquine pensait qu’il avait rendez-vous avec sa copine. « Bah en fait non… Je… J’étais à la recherche du parfait cadeau. Mais je suis nul pour ça. Je ne sais pas quoi lui offrir. » Avoua-t-il en haussant les épaules. « Mais bon je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Au revoir madame… » Il leva les yeux sur l’affiche derrière la fille et vit cette publicité pour de la lingerie fine. Il se mit à soupirer en rougissant légèrement de plus belle. A croire que le monde tournait autour du sexe pensait-il. Il se sentait minable et commença à faire tour. Peut-être que des fleurs ou des chocolats feraient affaire ? …
Sujet: Re: Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer] Mer 27 Mai - 21:54
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« Parfois, toute une vie se résume à un geste fou. »
Bon, premier point positif de la journée, elle n’était manifestement pas tombé sur un dangereux psychopathe, ou en tout cas ça n’en avait pas l’air puisqu’alors qu’elle avait instinctivement reculé sous le coup de la surprise, il avait fait de même de son côté, tel un gamin pris en faute parce qu’il avait mangé trop de sucreries. Ce n’était pas très grave en soit, ce genre de confusion pouvait très bien arriver à n’importe qui et Epsilon ne lui en tenait absolument pas rigueur, mais il était vrai que ça pouvait être un peu déstabilisant, aussi bien pour elle qui n’avait pas franchement l’habitude d’être enlacée par un parfait inconnu, que pour lui qui devait se sentir ridicule d’avoir pu commettre une telle faute. Quoi qu’il en soit, il en rirait probablement dans les prochaines minutes, le temps qu’il se détende un peu et se rende compte que ce n’était qu’une heure que n’importe quelle personne lambda pouvait faire sans que ça n’ait une quelconque incidence sur la suite de la journée. La jeune fille tenta donc tant bien que mal de détendre l’atmosphère, plaisantant vaguement au sujet de la comparaison sympathique qu’il venait de faire. « Vous connaissez Lindsey ? » Des Lindsey, il devait y en avoir au moins un million à New-York et, bien sûr, elle ne voyait absolument pas de qui il pouvait bien être en train de lui parler. La question était un peu surprenante, surtout dans une grande ville comme ça, mais elle ne se laissa pas déstabiliser une nouvelle fois, expliquant tout simplement la plaisanterie qu’il avait manifestement compris de travers, l’émotion sans doute. "Oh non, pas du tout, mais j’ose imaginer que si vous m’avez confondu avec votre copine, je ne peux qu’être flattée, généralement la personne que l’on aime n’est pas le dernier des thons." Là c’était plus clair ? Ce n’était pourtant pas très difficile à comprendre… Il l’avait confondu avec sa copine qui était certainement la plus jolie fille du monde à ses yeux, donc il avait trouvé Epsilon jolie ou au moins de dos et elle avait juste voulu rigoler un peu, mais manifestement, elle aurait sans doute dû s’abstenir.
Et malheureusement, les explications ne semblaient pas encore terminées, loin de là puisque le jeune homme avait probablement l’impression d’être au bout de sa vie, tant il tenait à se justifier pour son acte. Mais vraiment, ce n’était pas grave et puis, elle devait bien le reconnaitre, elle avait réagi sur le coup de la surprise et peut-être un peu trop brusquement ce qui ne voulait pas dire qu’elle lui en voudrait à mort pour le restant de ses jours. Enfin, elle n’allait pas le trainer en justice pour atteinte à la pudeur le pauvre garçon, il semblait déjà bien assez puni comme ça compte tenu du malaise qu’il semblait ressentir depuis l’incident. Elle aurait tellement aimé réussir à le détendre un peu. « Non mis vous avez eu une réaction tout à fait normale comparé à moi. Je vous assure. Et promis, je ne le referais plus. » Ciel, il était coriace en plus le pauvre. Epsilon tenta une nouvelle fois la plaisanterie, conscience qu’elle risquait peut-être de faire de nouveau un flop monumental. "J’espère bien que vous ne le referez plus, ne serait-ce que par respect pour votre copine. Je peux même me teindre les cheveux pour que vous ne fassiez plus la confusion." Elle le supplia du regard de sourire, au moins ça. Certes, elle avait un humour on ne pouvait plus pourri, mais elle essayait vraiment très dur de le faire un peu rigoler en espérant vainement de faire mouche à un moment ou à un autre. Partis comme ils étaient, ils ne passeraient pas le meilleur après-midi de leur vie et la jeune femme tenait vraiment à ce qu’ils ne se quittent pas sur un malentendu aussi stupide. "Mais je vous le redis encore, ce n’est pas grave du tout. Ce genre de choses peut arriver même aux meilleurs d’entre nous." Ils allaient sans doute enfin pouvoir passer à autre chose et ne plus revenir sur cette stupide histoire, à part peut-être pour en rire ensemble.
C’était bien gentil de discuter tout naturellement comme deux adolescents en plein shopping, mais il avait probablement une copine à voir, raison pour laquelle Epsilon tâcha de ne pas le retenir trop longtemps, lui donnant l’autorisation de la quitter en étant persuadée qu’il n’oserait pas prendre congé après les événements qui venaient de se produire. Sauf qu’apparemment, elle avait tout faux, il ne venait absolument pas dans le centre commercial pour trouver sa dulcinée mais plutôt pour une idée de cadeau. Alors là, elle pouvait parfaitement comprendre qu’il soit stressé, trouver un cadeau susceptible de plaire à une femme n’était pas toujours chose aisée et elle était bien placée pour le savoir puisqu’elle en était une. Le pauvre garçon semblait vraiment désemparé, il ne devait pas passer la meilleure journée de toute sa vie. « Bah en fait non… Je… J’étais à la recherche du parfait cadeau. Mais je suis nul pour ça. Je ne sais pas quoi lui offrir. Mais bon je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Au revoir madame… » Ok, c’était le moment ou jamais d’agir. En le regardant s’éloigner, Epsilon hésita. Avait-elle le droit de faire ça ou passerait-elle pour une harceleuse ? Tant pis, ce n’était pas tous les jours qu’elle pouvait faire une bonne action et puis, compte tenu de l’étrangeté de leur rencontre ils pouvaient bien continuer sur quelque chose d’un peu bizarre. C’est donc en courant, chose un peu difficile avec ses sacs de course, qu’elle le rattrapa et l’interpella. "Eh !" S’exclama-t-elle faute de connaitre le prénom de son interlocuteur. "Je suis plutôt douée en shopping, je peux vous aider si vous le souhaitez. Bien sûr, je ne veux pas m’introduire dans votre vie privée et je comprendrais parfaitement que vous n’en ayez pas la moindre envie, mais on peut tout simplement faire comme si vous m’aviez embauché pour vous conseiller, je suis sûre que je peux faire ça très bien." Ou pas d’ailleurs, mais ça allait être amusant d’essayer et elle avait vraiment envie de dérider ce pauvre garçon qui n’avait pas l’air d’avoir une vie des plus roses.
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Sujet: Re: Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer]
Les rousses sont comme les autres femmes... En mieux [Spencer]