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L'attente vas me tuer (with Lindsey)



 
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L'attente vas me tuer (with Lindsey)

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Invité

Anonymous

Invité
MessageSujet: L'attente vas me tuer (with Lindsey) L'attente vas me tuer (with Lindsey) I_icon_minitimeJeu 23 Avr - 20:56


L'attente vas me tuer

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Lindsey & Théoline


Mon sommeil était paisible pour une fois, c'était rare depuis que je dormait seule, je passait rarement une nuit sans me réveiller en sursaut. Je n'aimait pas faire ces cauchemars, avant je me blottissais dans les bras de Wren si je me réveillais en pleine nuit, je ne lui disait jamais ce que j'avais mais je me fourrait dans ses bras et je fermais les yeux avant de me rendormir. Maintenant si je faisait un de ses cauchemars et bien je me réveillais et je me retrouvais comme un idiote, seule dans le noir à écouter tout les bruits autour de moi. Ce qui me tira du sommeil fut un légère secousse suivie bien vite d'un appel « Maman ! Maman ! » J’entrouvrais doucement les yeux et découvrit le visage de ma fille, je mit quelques secondes à reconnaître Dahlia, je ne confondait que rarement mes filles mais en plein milieu de la nuit ce n'est pas aisé de faire immédiatement la différence. Je vit les larmes et je me redressait doucement avant de caresser son visage tout doucement « Qu'est ce qu'il y a ma puce ? » Dahlia me fixait la lèvre tremblante « Cauchemar » Je la prit doucement contre moi et me mit à chantonner tout doucement en la berçant, je regardais ses petits yeux se fermer et je lui embrassait doucement le front avant de la glisser sous la couette. J'allais me rendormir quand  de nouveau pas se firent entendre, je regardais Cassiopea venir vers mon lit, je lui sourit avant de tendre mes bras pour la prendre dans mes bras, elle se blottit contre moi « Veut pas dormir toute seule » Je sourit doucement avant de la coucher au coté de sa sœur, je savait très bien que ce n'était pas forcément une bonne chose de les laisser dormir dans mon lit mais je n'avait pas la force de leur dire non, je ne voulais pas affronter leurs larmes et leurs petites têtes tristes. Je me rendormit à mon tour en souriant, j'étais bien avec mes filles.

La main de Cassis sur mon visage me réveilla de nouveau, cette fois c'est simplement car il faisait jour et que la petite n'était pas du genre à faire la grasse matinée « Debout maman ! » Je tournais la tête vers ma fille qui me fit un grand sourire. Je me levais du lit et j'observais Cassiopea secouer Dahlia pour qu'elle se réveille elle aussi. Je secouais la tête amusé. J'attendais quelques secondes que mes deux filles soient totalement réveillé avant d'ouvrir la fenêtre pour pousser le volet et laisser la lumière rentrer dans la pièce. Je sourit en regardant le ciel, il faisait exceptionnellement beau et c'était un samedi, cela signifiait donc que je n'avais pas cour et les filles non plus. Le beau temps m'arrangeait, quand il pleuvait je restais tous le week-end à la maison à tourner en rond et inévitablement je ruminait des idées noires, je pensait à Wren et je me demandais comment il allait, si il pensait à ses filles, si je le reverrait un jour, si seulement il était encore en vie car même ça ce n'était pas sur. Je prit Dahlia dans mes bras avant de tendre la main à Cassiopea, je les emmenais dans la cuisine pour leur servir le petit déjeuner. Les regardant manger et prenant moi même mon petit déjeuner je réfléchissait à ce qu'on pourrait faire, j'avais envie de sortir, histoire de profiter. Je sourit doucement « Vous voulez faire une promenade ? » Les petites me regardèrent en souriant et Cassiopea cria de joie et se dépêcha de finir, sans que j'ai vraiment besoin de leur demander mes filles se précipitèrent dans leur chambre pour aller s'habiller. Je débarrassais la table avant de m'habiller à mon tour.  

Alors que je retournais dans le salon je ne put me retenir de rire et dut faire face à la mine boudeuse de Cassiopea, je lui remis son haut de façon convenable alors qu'elle me murmurais que c'est pas drôle d'abord. Je lui caressait doucement la joue avant de prendre leur mains « Allons y les filles ! » Je sortais de la maison, verrouillant derrière moi. J'installais les filles dans la voiture puis démarrais., je me dirigeais tranquillement vers un parc où nous allions souvent, ça me faisait bizarre, ça ne faisait pas si longtemps que je vivait ici mais pourtant je connaissais déjà bien les lieux. Mes filles n'aimaient cependant pas la voiture et elle commencèrent à se chamailler. Je me garais enfin sur un parking et sortie les filles de la voiture, ces dernière se précipitèrent vers le parc en riant, j’eus beau leur hurler de se calmer elle ne ralentir pas vraiment. Soupirant je suivit le mouvement et allais me poser dans le parc. Je m'assit sur un banc en gardant un œil sur les filles qui jouaient dans les jeux pour enfants. Dahlia vint me trouver l'air préoccupé, je la prit sur mes genoux, elle se mit à me parler de Wren, me demandant quand elle reverrait papa. Je soupirait lui expliquant encore que Wren avait beaucoup de travail. Rassurant m première fille je ne fit plus vraiment attention à ma seconde fille et c'est seulement ses grands cris qui captèrent mon attention. Je me précipitais vers elle et la découvrais en larme au pied du grand toboggan, elle saignait beaucoup et essayais de parler entre deux gros sanglots. Je regardais sa jambe, elle semblait tordue.

Aussitôt j’appelai les pompier, Cassis pleurait trop fort pour que ça ne soit qu'une petite égratignure, ma fille était une battante, elle ne pleurait jamais après une petite chute, pour un tel torrent de larme elle devait avoir vraiment mal. Pendant que j’attendais l'ambulance les larmes de Dahlia se joignirent a celles de sa sœur. Je prit Cassiopea dans mes bras, me moquant de mettre du sang sur mes vêtements, je savait bien qu'on ne devait pas bouger un blessé mais je ne pouvais pas laisser Cassiopea en larme ainsi. L'ambulance arriva enfin et nous embarqua, les filles et moi, Cassis pleurait toujours, l'ambulancier après avoir immobilisé sa jambe, lui donna un calmant mais ça ne marcha pas vraiment, il en donna également un à Dahlia qui pleurait toujours. Le trajet fût affreux pour moi, je culpabilisait tellement, j'aurais dût faire plus attention à elle, c'était ma faute. L'ambulance nous déposa devant les urgences mais ces dernière était bondé et maintenant qu'elle avait un calmant ma fille n'était apparemment pas une priorité et je me retrouvais abandonné dans la salle d'attente des urgences, Cassis dormait dans mes bras et Dahlia était assise contre moi, pleurant toujours « Maman ? » Je la regardais « Oui ma puce ? » Elle continua de sangloter « Cassis vas disparaître comme papa ? » Je soupirait avant de la serrer un peu plus fort contre moi « Nan ma puce, un gentil médecin vas s'occuper d'elle et bientôt elle ferras de nouveau plein de bêtise avec toi. » Je le pressait un peu plus fort contre moi et fermait quelques secondes les yeux, je ne supportais plus cet attente.

© Grey WIND.
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Invité

Anonymous

Invité
MessageSujet: Re: L'attente vas me tuer (with Lindsey) L'attente vas me tuer (with Lindsey) I_icon_minitimeSam 2 Mai - 17:04

L’attente va me tuer
Théoline & Lindsey



Les journées aux urgences se suivent mais ne se ressemblent pas , c’est ce que j’aime le plus dans ce boulot, ça et surtout le rôle social que nous avons aussi envers nos patients , c’est un travail avec deux fonctions et nous sommes proches des patients et de leur famille . Aujourd’hui est une journée chargée comme bien trop souvent, ici nous recevons les patients dont les soins doivent être immédiats, et d’autre non, notre service perd certes la définition du service, mais nous sommes les seuls à ne refuser aucun patient. Loin du dictat de la finance moteur du monde depuis bien des décennies ; nous soignons ici les plus démunie qui n’ont pas de couverture social, voir pas de papiers . Même si souvent on y retrouve ainsi la vocation même de notre travail : soigner un patient tel qu’il soit en effaçant tout niveau social , parfois il est vrai quand les urgences sont remplies un ras le bol se fait. Car , même fait exceptionnel, on peut perdre un patient alors que l’on soigne une personne qui aurait pu très bien voir un médecin généraliste , donc l’énervement s’en fait ressentir. Il y a aussi les mégalos du service qui estiment qu’après tant d’années de médecine ils valent mille fois plus que soigner les petits bobos . Difficile aussi d’expliquer à des médecins en devenir qu’il faut commencer par ces soins-là surtout pendant l’apprentissage. Eux se voyant déjà au bloc à traiter des opérations que l’on ne voit que dans les séries télévisées , et voilà comment leurs fantasmes s’écroulent en un rien de temps, ils doivent faire les sutures de la blessure de jardinage à l’accident de chantier, ou encore soigner les bronchites. Et en tant que résidente c’est à moi qu’il s’en plaigne , Dieu sait que je me suis battue pour avoir cette place : avoir le privilège de guider et enseigner les plus jeunes à son tour, après la chance que j’ai eu à leur âge . Cela me rappelle aussi forcément mon ex, c’est fou ce qu’on peut mystifier son mentor je m’en rends compte seulement maintenant. C’est lui qui ouvre la voie, et fait parfois volontairement que vous êtes confrontés au pire des cas, car cela fait aussi partie de l’apprentissage.
La journée est alors à peine commencée que j’en suis à mon troisième café et qu’un mal de tête m’assomme, encore une fois j’ai rendez-vous avec le chef du service et je sais que la discussion va encore déboucher sur rien. Plus qu’agacée je froisse le gobelet de colère avant de le faire atterrir dans la poubelle . Pourquoi les grands-pontes oublient toujours qu’autrefois , eux aussi étaient des médecins de terrain, travaillant souvent à la mine , lieux qu’on désigne pour tout ce qui est petite blessure aux urgences… Mais quand on doit parler au grand patron ; il ne parle que de finance, de coupes budgétaire et autres tracasseries bureaucratiques, et quand il vous sort ses paroles là, la moutarde monte très vite au nez , vous fulminez. Mes points se serrent dans les poches de ma blouse outre la colère je ressens le fait que nous ne travaillons pas du tout sur la même planète, nous sommes un hôpital bon sang ! Pas une entreprise de gestion financière . Essayant de garder mon calme ma mâchoire se serrant je suis toujours debout quand je finis par lâcher « Les services de chirurgies ont les appareils à la pointe de la technologie, ces appareils coûtent des millions , et vous me dites que nous ne pouvons pas ouvrir un dispensaire ! Dites plutôt qu’un dispensaire ne rentre pas dans les statistiques pour être dans le classement et enfin être le premier devant, Seattle où encore Boston ! Depuis des années vous avez que les urgences sont dépassées qu’on ne parvient pas à soigner tout le monde , et certains sont obligés de revenir deux jours de suite et… » «Mademoiselle Callahan je vous arrêtes, n’oubliez pas que je suis votre supérieur et que vous travaillez pour moi ! Faites attention à ce que vous dites, je sais que ce dispensaire vous tient énormément à cœur ! Mais nous ne pouvons pas nous le permettre , il faudrait pouvoir soulever des fonds alors si vous avez des suggestions je vous écoutes, mais jusque –là faites votre travail comme tout le monde ! »

Furibonde mais sachant pertinemment que je ne peux rien ajouter de plus , sans un mot je tournes les talons et claque volontairement la porte de son bureau , je soupire en arrivant dans le couloir, la colère est des plus présente, mais je sais que le plus important c’est les patients , je décides donc de retourner aux urgences en passant par les escaliers. Je me souviens encore des blagues qu’on me sortaient pendant mon internat à ce sujet, entre le fait que je ne pouvais n’être qu’en retard, ou encore que je n’avais pas besoin de faire du sport à la fin d’une journée, oui ma claustrophobie a toujours été un sujet de plaisanterie, ça leur a même servi pour mon bizutage, je crois que ce jour-là j’aurais pu tuer l’un d’entre eux, après trois heures coincée dans ce foutu ascenseur !
Je descends les escaliers quatre à quatre, lorsque je croise une infirmière du service , m’informant que la journée va être encore des plus chargée et me demande si la discussion avance, nous soupirons toutes deux, sachant que même une grève ne changerait rien après tout, nous ne pouvons pas refusé de soigner des patients, nous avons juste  un brassard au bras, ce n’est pas cela qui va faire bouger les choses.
Je finis par rejoindre mon service , prenant l’un des dossiers qui attend sur le bureau de l’accueil, lisant attentivement les explications des pompiers sur les lieux de l’accident relatant ainsi les faits et le traitement administré, les informations acquises le dossier en main je vais vers la salle d’attente en annonçant d’une voix claire : «Mademoiselle Davallie ? … Veuillez me suivre s’il vous plait on va installer votre fille dans un box individuel. » . Je vois alors une jeune femme , sans doute de mon âge se levant , avec ses jumelles portant celle qui est blessée Cassiopea, et la seconde petite fille tenant la main de sa mère galbant son petit torse pour se montrer forte ; je souris pensant automatiquement à ma fille. Arrivée dans le box je demande à la mère d’allonger la petite blessée sur le lit , et lui demande de prendre place sur la  chaise à côté , d’instinct la sœur de Cassiopea monte sur les genoux de sa mère pour se blottir contre elle. Ayant toujours un petit nounours sur mon stéthoscope, je dis alors à l’intention de la petite mais aussi de sa maman.
«Bonjour je suis le docteur Callahan, je vais m’occuper de toi ma puce tu veux bien me dire sur la peluche les endroits où tu as mal ? (tournant la tête) Madame votre fille n’a aucune allergie ? Avant de lui donner d’avantages de calmants je vais l’auscultée  demander des radios de sa jambe et demander à l’un de mes collègues de venir voir ainsi l’étendue de sa blessure … Pendant les examens vous pouvez patientez ici avec sa sœur, et même être présente pendant les radios votre voix la rassurera … »
Je me centre à nouveau sur ma jeune patiente , l’auscultant , la jambe elle seule semble être touchée, mais je dois écarter toutes commotions, et autres symptômes qui puissent se manifester en décaler et être très dangereux si ce n’est pas pris au sérieux. J’appelle donc le chirurgien orthopédiste et fait de mon mieux pour rassurer à la fois les deux fillettes et la jeune mère, en attendant qu’une place en radio se libère, le chirurgien à le temps d’examiner sa jambe avec attention, visiblement il n’y a pas de fracture ou quelque chose de casser, peut –être une foulure, nous poursuivons les tests et manutentions pour trouver ce qu’elle a. Mais même si un muscle seul et touché je veux absolument un scanner cérébrale et des radios pour être sûre du diagnostique . M’absentant un moment je dis à Dalhia qu’elle peut se mettre sur le lit à côté de sa sœur si elle le désire.
Etant mère j’imagine le niveau d’affolement dans lequel  je serais en de telles circonstances et puis je sais que les jumelles peuvent être très fusionnelles, je reviens avec un calmant et je propose à la jeune femme d’aller chercher de quoi se restaurer elle et ses filles ainsi qu’à boire. Les examens ne semblent pas être pour tout de suite un carambolage venant de se produire.
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