Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Après l'effort, le réconfort. pensa Sam, essoufflée par son jogging en fin de journée. Pliée, tenant ses jambes, elle tenta de récupérer un peu avant toute chose. Elle en profita pour regarder sa montre afin de savoir combien de temps elle avait mit pour faire la distance de chez elle, à ici. Elle sourit en constatant qu'elle avait mit a peine plus d'une heure. Elle réfléchit un instant et se redressa, satisfaite d'elle. Ca faisait quoi...? Du 18/19 kilometre heure? C'était pas trop mal. Tamponant son front avec son gilet pour effacer les traces de sueurs, elle prit sa gourde et avala une longue gorgée tout en rentrant dans le Mcdo qui lui faisait de l'oeil depuis son arrêt. Vous me direz, courir pour aller manger un sandwich derrière, ça n'a pas de sens ! Sauf qu'elle ne courait pas pour maigrir, mais pour rester en forme. Elle entra donc dans le fast-food, et sourit a la demoiselle qui l'invita a passer près d'elle pour sa commande : " Bonjour ! Mh alors deux cheese, 6 nuggets, de l'eau et des frites s'il vous plait. Oh et un café ! Oh et mettez trois cheese en faite !" demanda-t-elle, son appétit semblable a celui d'un ogre. Il lui fallait reprendre des forces pour faire le chemin inverse après de toute façon. Elle régla sa commande quelques minutes plus tard, et s'installa a une table, ses fesses la remerciant d'avoir choisi une banquette.

Déballant goulument son burger, elle croqua dedans avec envie et picora en même temps quelques frites. Ses frères se moquaient de son addiction à la mal-bouffe, ils étaient sur qu'un jour, elle serait tellement énorme qu'elle ne pourrait même plus marcher. Mais pour l'heure, Sam brulaient vite ses calories et en profitait. Elle fit glisser le premier burger au fond de son estomac dans une gorgée d'eau pétillante, et son regard s'attarda sur une jeune femme non loin d'elle, dont les épaules ne cessaient de sursauter. Elle reboucha sa bouteille sans la quitter du regard. Elle pleurait ? Sam regarda à droite et à gauche, cherchant si quelqu'un l'accompagnait et était donc susceptible de l'aider.  Un éclat de sanglot la fit sursauter. Personne n'allait la voir, sérieusement ? Non, les gens a coté préféraient prendre leur plateaux pour aller sur une autre table. Mon dieu, quelqu'un troublait leur repas ! Sam regarda le café sur son plateau, et ouvrit le capuchon pour voir s'il était encore chaud. Elle l'aimait presque froid, mais ses gouts n'étaient pas universel ! Encore fumante, elle prit la boisson, une serviette et un cheese, se levant pour rejoindre la brune en larmes. S'accroupissant a ses cotés, elle lui sourit en passant une main sur son bras, comme a une petite fille qu'on souhaiterait réconforter. " Hey... ça va aller ?" demanda-t-elle inquiète par son état, lui glissant le café devant elle, posant aussi le sandwich en ajoutant : Tenez c'est pour vous..." Puis elle lui tendit la serviette a défaut d'un vrai mouchoir, pour qu'elle sèche ses larmes : " Vous avez besoin de quelque chose ?" s’enquit Sam.▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Je n'avais pas réussi à dormir.. Etant pourtant dans la chambre d'amis de JJ j'aurais du profiter et dormir correctement. Mais bizarrement je n'avais pas réussi , dès que je fermais les yeux ma première pensée était : quand allait-il arriver? Je le savais pourtant à des kilomètres, mais même loin il hantait mes pensées. J'avais du pensée qu'il allait rentrer et que si j'ouvrais la bouche il croirais que j'allais me plaindre sur sa relation avec sa maîtresse et il allait me rouer de coup. Ayant tout dis à JJ je n'avais quand même pas envie de la déranger avec ça aujourd'hui, j'avais donc pris la voiture, (une location) et avait roulé. Pour me retrouver ici , au McDonalds. JJ et moi on ne se voyait pas souvent , mais ça nous était déjà arrivé de venir manger dans ce genre d'endroit. Rarement. Quant à Nate, il revenait souvent avec deux menus. Mais pas pour Moi le second, il l'emmenait lors que ses réunions interminables avec Sa secrétaire. Il n'allait pas dépenser d'argent pour moi ou alors devant les autres , pour leur montrer son amour envers moi.. Bidon! J'étais assise à une table. Avec juste une boisson et un wrap et je pensais. Un souvenir me revint à l'esprit. Un jour sa secrétaire était arrivée dans le magasin de lingerie ou j'étais, elle était avec lui . Je n'avais pas fait de scène , ils devaient faire croire aux gens qu'il avait besoin des conseils de sa secrétaire pour acheter de la lingerie à sa femme sauf que là j'étais là A Seattle les gens savaient vite ce qui se tramait mais là personne ne se doutait de rien. Il était donc venu me voir pour me dire. "Hey chérie ! Que fais tu là?" je lui avait pas répondu mais je regardais sa secrétaire qui elle était tout sourire. Heureuse de me voir dans cet état. Il m'avait emmené dans les rayons en parlant fort pour que les gens comprennent. "Lizzie m'aidait pour t'offrir un petit cadeau. Prend donc cette ensemble, et file, on se rejoins à la maison" . Il m'avait mis dans les bras le premier truc qui lui passait sous la main, ni ma taille, ni mes goûts, surement ceux de cette fille qui avait tant d’intérêt pour lui.

Je pleurais sur ma table. Je ne vis même pas le monde autour. Lorsque quelqu'un posa sa main sur mon bras, j'eu un geste de défense je retirais mon bras. Lorsque je vis que c'était une femme , je me radoucis. Elle me demanda si ça allait. Je tentais de sourire tout en essayant de sécher mes larmes.
-Oui merci. Ma voix était toujours pleine de sanglots.
Elle glissa un sandwich et un café devant moi et me dit que c'était pour moi. Puis elle me tendit une serviette. Je pris la serviette et lui répondis.
-Merci pour la serviette. Mais je n'ai pas très faim, je n'ai même pas manger le mien qui doit être froid ,..
La jeune femme , me demanda si j'avais besoin de quelque chose. Je séchais donc mes larmes un peu plus avec la serviette. Et réussi à lui dire en étant un peu plus calme.
-Asseyez vous , si ça ne vous dérange pas. Je pense que j'ai besoin de compagnie...
Cela faisait un peu bizarre de dire ça à une inconnue, mais Nate que je pensais connaitre , .. Je m'étais trompé sur toute la ligne donc autant réapprendre a connaître du monde.▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Sam venait de prendre place vers la jeune femme, accroupit à ses côtés. Lorsqu'elle s'était montrée tactile en posant sa main sur son bras, la brune en larme avait eu un mouvement de défense que le pompier ne pouvait que comprendre. Elle n'aimait guère qu'on la touche, et encore moins par surprise. Elle lui sourit donc gentiment pour lui montrer qu'il n'y avait aucune agression ni hostilité, et elle dût le ressentir ainsi, puisqu'elle ne se montra plus sur la défensive. Elle répondit que ça allait. Sam se retint de rouler des yeux. Non ça n'allait pas, évidemment que non. Si ça n'était pas ses larmes qui la mettait sur la bonne voie, c'était sa voix lourde de chagrin. Alors au lieu de montrer qu'elle n'était pas idiote, Sam répondit d'un sourire désolée. Elle n'était pas forcément une très bonne psy, mais elle ne pouvait pas laisser la demoiselle face a sa détresse. On l'avait déjà laissé ainsi, dans d'autres circonstances certes, donc le faire n'était même pas en option. Prenant la serviette proposée par Sam, elle lui dit : -Merci pour la serviette. Mais je n'ai pas très faim, je n'ai même pas manger le mien qui doit être froid ... La sportive tourna son regard sur la table et vit le wrap. Elle n'était pas ainsi, le chagrin ne lui avait jamais coupé l'appétit, au contraire. Sam mangeait bien, et encore plus lorsqu'elle avait le blues. Enfin..." bien" non. Beaucoup serait plus approprié. Elle mangeait beaucoup de chose, et loin des bons aliments bio et saint pour le corps. Ou, lorsque ça n'était pas de la bouffe, c'était des repas liquide : vodka, tequila, gin, rhum, tout était bon a prendre. Lui demandant si elle avait besoin de quelque chose, la jeune femme répliqua : -Asseyez vous , si ça ne vous dérange pas. Je pense que j'ai besoin de compagnie... Elle avait principalement pensée a quelque chose que le Mcdo du coin offrait dans son menu. Cette phrase la prit un peu au dépourvu l'espace de quelques secondes. " hum, oui d'accord." dit-elle en se relevant. Elle passa récupérer son plateau et sa veste de sport et s'installa en face d'elle.

C'était un peu gênant comme situation, elle ne voulait pas lui demander ce qui était à l'origine de son chagrin pour risquer ensuite de la voir éclater dans de nouveaux sanglots. Elle tua le temps en buvant une gorgée de d'eau pétillante, et reposa la bouteille en plastique sur la table avant de lui dire : " par contre, faim ou pas, il va falloir manger ma belle. Si je fini ce que j'ai sur mon plateau toute seule je vais passer pour une grosse boulimique et vous pour l'anorexique qui pleure devant tout ce gras. Le gras c'est la vie ! " lui dit-elle d'un ton amical, en espérant la faire sourire, ouvrant sa boite de nuggets pour la placer entre elle deux, l'invitant sans mots à se servir à son gré. Lui souriant, Sam attrapa son deuxième cheeseburger. La situation étant étrange - manger avec une inconnue -  elle décida de régler ce soucis là, au moment même où elle mâchait sa bouchée :" Je m'appelle Fiona et vous ? Toi ? On peut peut-être se tutoyer non - elle cacha sa bouche pour avaler, se rendant compte qu'elle parlait la bouche pleine et reprit a la suite -   ça fait une bonne minute qu'on se connait maintenant, on va pas jouer sur la politesse comme ça, non?" plaisanta-t-elle a nouveau, pour tenter de lui faire penser a autres choses. Ne pas lui parler clairement du sujet qui la rendait malheureusement évitait qu'elle y pense. Détourner son attention était peut-être une solution correct. Pourtant elle se demandait ce qui la mettait dans un tel état, et surtout, ce qu'allait bien pouvoir faire Fiona, pour lui être utile. ▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

La jeune femme accepta de s'asseoir, elle alla chercher son plateau et sa veste, visiblement sportive ,elle revenait d'une séance de sport. Elle bu une gorgée de son eau et me dit qu'il fallait que je mange que j'ai faim ou pas faim. J'avais perdu pas mal de poids depuis ce qui arrivait à Seattle. Il faut dire que Nate n'était pas tendre. Et j'étais du genre à vite avoir l'appétit coupé ou même pire... Ne pas pouvoir manger à cause de la douleur. Je réussi tout de même à sourire à la phrase de la jeune femme sur le gras.Elle n'avait pas tord, je ne devais pas finir avec des soucis de santé à cause d'un homme. Elle plaça sa boite de nuggets entre nous deux, j'en pris une dans mes mains.. Je le regardais et leva les yeux vers la jeune femme et croqua un petit bout. Je finis pas la manger en entier. Elle se présenta, Fiona. Alors je répondis en souriant:

-Enchanté , Moi c'est Azilys, oui tutoyons nous.

Fiona avait parler la bouche pleine. Cette femme était assez comique. Et elle me redonnait le sourire. Et autant parler a une inconnue , de toute façon dans cette ville tout le monde était inconnu. A part JJ.

-Non pas de chichi entre nous , répondis-je avec le sourire. J'étais encore triste, mais j'avais appris avec le temps à vite me remettre sur pied. Il ne fallait pas montrer au facteur que vous veniez de tomber à terre après un coup de poing de votre mari qui ne laisserais des marques que le lendemain.Tu reviens du sport?

J'avais repenser à m'inscrire à des cours de self défense depuis ce qui se passait. Et surtout pour pouvoir me défendre si jamais ça devait se repasser avec un autre homme. Il fallait que je trouve un club.

-Sais tu où je pourrais trouver une salle où il y aurait des cours de self défense ou alors un truc où on peut donner des coups? Apprendre à se battre? Comme tu a l'air sportive tu sais peut être?

Je n'étais pas du genre à me battre plutôt à battre en retraite. J'étais quelqu'un qui préférais parler et ne pas utiliser les coups. Mais je devais agir maintenant. Surtout savoir quand les paroles étaient inutiles. Apprendre à dire non.Et surtout "Arrête!"
▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Assise en face d'elle, Sam se présenta avec légèreté, pour contraster avec l'ambiance lourde de tristesse dans laquelle était sa voisine de table. Elle mentit alors, prétendant s'appeler Fiona. Ca n'était à mal, qu'elle faisait ça, mais la jeune femme avait plus d'aisance à prétendre être quelqu'un d'autre, que d'être elle même. Et puis, qu'elle s'appelle Sam ou Fiona, dans le fond, quelle différence ? Rapidement, l'inconnue a qui elle avait offert à manger déclina également son identité. Azilys. Elle sourit légèrement lorsqu'elle accepta son offre quand au fait de se tutoyer. C'était le minimum à faire non ? Vouvoyez quelqu'un instaure automatiquement une barrière dont elles n'avaient pas besoin en ce moment. Le fait de partager ce repas avec une inconnue était déjà suffisamment sujet au malaise. Elle eut droit à un sourire en retour. Aux vues de son état précédent, c'était déjà une petite victoire non? Tu reviens du sport? lui demanda-t-elle. Une New-Yorkaise n'avait pas le droit d'être habillée en survêt, sans être tout de suite cataloguée ? Non en effet, dans cette ville ou la mode semblait sévir plus que n'importe ou ailleurs, ça faisait tâche. Elle faisait tâche. Mais, une chance pour elle, elle venait effectivement de faire du sport. Dans le cas contraire, elle aurait aussi pu mentir, après tout, elle n'était pas à ça près. La réponse semblant évidente, Sam préféra plaisantée plutôt que de répondre par un simple oui, alors elle lui glissa dans un sourire malicieux : "c'est ma tenue qui t'as mise sur la voie Captain Obvious ? " En tout cas, le contenu de son plateau n'était pas un très grand indice. Elle fini de dévorer son deuxième cheese en un rien de temps. Elle s'empara d'un nuggets et le trempa dans la sauce barbecue, lorsqu'elle lui demanda : -Sais tu où je pourrais trouver une salle où il y aurait des cours de self défense ou alors un truc où on peut donner des coups? Apprendre à se battre? Sam arqua un sourcil, surprise par cette question. Elle ajouta :Comme tu a l'air sportive tu sais peut être?. Croquant dans le morceau de poulet, elle la fixa, examinant la demoiselle. Pourquoi avait-elle besoin de se battre ? Ou à se défendre ? Elle n'avait pas l'air d'une fille a problème, et encore moins le physique de Mike Tyson. Mais peut-être se trompait-elle ? Après tout, elle non plus n'avait pas l'air d'être ce qu'elle était réellement.

" Hum et ben.." commença-t-elle en réfléchissant. Sam pratiquait surtout du sport en plein air, elle ne connaissait pas bien les infrastructures de la ville qui pouvait offrir de quoi satisfaire les habitants. "Non, je sais pas trop en faite, j'ai beau réfléchir..." dit-elle en retrempant dans la sauce, cherchant dans les recoins de son esprit. " mais ça ne devrait pas être très compliqué à trouver sur google." sourit-elle en avalant le nugget. Et puis, elle se rappela vaguement d'une intervention dans un club de la ville, alors, illuminée par cet éclair de lucidité, elle reprit : " Ah ! Si si ! Je sais ! Vers Manhattan, sur la 76ieme je crois, il y a un club qui regroupe Fitness, yoga et boxe. " dit-elle satisfaite : " enfin je crois, j'ai du voir une affiche quelque part. Mais tu sais, le moyen le plus rapide ça reste encore ça " dit-elle après avoir fouillé dans sa poche de veste de sport, sortant un spray au poivre. Elle en avait toujours un sur elle. Parce que lorsqu'on habitait dans le Bronx, c'était vivement recommandé, voire offert en même temps que la signature des papiers de l'appartement, et puis surtout, ça faisait presque dix ans qu'elle en achetait. Depuis cette soirée. Souvent elle se disait que, si a Pittsburgh, elle en avait eu un, elle aurait peut-être pu gagner du temps et se sauver par une fenêtre. Elle tendit a Azilys. " Tu le veux ? J'en ai d'autre." dit-elle généreusement dans un sourire amicale. Elle ignorait si elle pouvait lui demander la raison de cette envie, mais elle pouvait peut-être au moins faire ça ? Ca amorcerait peut-être la discussion à ce sujet, sans que ça ne passe pour de la curiosité mal placée.   ▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Lorsque je lui demanda si elle revenait du sport, elle me dit avec un sourire malin :

-C'est ma tenue qui t'as mise sur la voie Captain Obvious?

Je repondis en rigolant .

-Oui , moussaillon.

Fiona finit de dévorer son deuxième cheese. Et elle trempa une nuggets dans la sauce barbecue. La meilleure sauce ,d'ailleurs . Pendant ce temps je lui demandais où je pourrais trouver une salle pour faire du self défense ou du moins un sport pour apprendre à se battre. Fiona réfléchit mais ne voyait pas trop où il y avait ça. Elle me proposa d'aller fouiller sur google. Puis elle eut un éclair de génie.

" Ah ! Si si ! Je sais ! Vers Manhattan, sur la 76 ème je crois, il y a un club qui regroupe Fitness, yoga et boxe. "

Elle lui dit que la solution la plus rapide restait "ça". Je fus étonné de voir le spray au poivre sortir de la poche de la jeune femme. Avait-elle peur de quelque chose pour se promener avec ça ou est-ce qu'à New-York tout le monde se promenait avec ce genre de chose. Fiona m'en proposa un. Il pourrait m'être utile ici. Mais si je tombais sur Nate .. Ou si je devais rentrer je ne pourrais pas cacher une bombe comme ça dans chaque pièce.

-Je vais décliné ton offre. Je vais plutôt me renseigner pour les cours car je ne sais pas si ça me sera très utile.. Enfin contre quelqu'un qu'on connaît .. Et c'est difficile de se balader toujours avec ça même dans sa propre maison.

J'hésitais mais je lui demandais.

-Tu n'as pas peur de rester dans la psychose que tout le monde peut t'attaquer avec ça dans ta poche ? Avoir du coup peur de tout le monde?

Je ne savais pas si ma question était déplacé mais j'osais car si jamais un jour je devais vraiment en avoir besoin je voulais être sûre de ne pas psychoter.
▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Alors que Sam était prête à sacrifier son spray pour cette inconnue - quel sacrifice quand on loge dans son quartier - celle si, a la grande surprise de la jeune femme basanée, refusa son offre. Elle la regarda avec étonnement, non sans un petit sourire. D'habitude, les personnes n'osent pas refuser un cadeau, c'était surprenant. Il parait que c'est ainsi qu'on teste le potentiel d'une personne a céder à la pression. Si Sam insistait, lui répétant qu'elle le lui offrait, Azilys accepterait probablement la petite bombe de poche. Comme le ferait la plupart des gens. Mais elle n'avait pas envie de la forcer, ni même de la tester. Elle n'était déjà pas entièrement honnête avec elle, ça n'était pas pour se montrer manipulatrice en plus !  De toute façon, ça n'était pas dans sa façon d'être. Sauf parfois. Mais c'était bien plus semblable aux troubles d'un malade hypocondriaque qui avait tous les maux du monde, tout ça découlant peut-être un problème de mythomanie léger. Après tout, a force de renier qui elle était, elle en perdait sa véritable identité. Il était beaucoup plus simple pour Sam de s'adapter aux attentes de ses interlocuteurs, pour être la personne parfaite qu'elle ne pouvait être, bien trop brisée pour ça, ou simplement pour ce rendre utile.

Le leger sourire de la demoiselle s'estompa doucement à la suite de ses propos. Elle voulait se défendre contre une personne qu'elle connaissait ? Cela l'intriguait. C'était loin d'être un cas isolé, elle même avait prit des cours après être partie de Pittsburgh. Officiellement pour pouvoir maitriser une situation délicate lors d'une intervention qui tournerait mal. Officieusement pour pouvoir se protéger elle-même. Elle ne pouvait que comprendre et imaginer les raisons de sa compagnie de ce soir, et ses hypothèses, diverses et variées, se précisèrent. Quelqu'un dans sa propre maison. Sa famille ? Père, mère, frères, soeurs, oncles, tantes...? Le regard de la brune glissa quelque secondes sur le doigt orné d'une bague d'Azilys. Mariée ? Sa maison, c'était donc celle qu'elle partageait avec son mari... Elle posa le spray sur la table, et attrapa un nouveau nugget. Elle était sûr d'elle. Et son personnage se mettait en place tout doucement. Fiona serait donc l'ex femme de quelqu'un. Tom, c'était bien, Tom. -Tu n'as pas peur de rester dans la psychose que tout le monde peut t'attaquer avec ça dans ta poche ? Avoir du coup peur de tout le monde? Sam lui retourna un sourire en croquant dans son morceau de poulet imbibé de sauce. " De la psychose? Non. C'est justement parce que j'ai ça dans la poche que je me dis que personne ne pourra m'attaquer. Et entre nous ...- dit-elle en se penchant un peu sur la table comme pour lui intimer une révélation cruciale - Je préfère avoir peur de tout le monde et vivre dans la surprise qu'il ne m'arrive rien de mal, que d'accorder toute ma confiance en une personne pour réaliser que le danger est proche de moi.. " Les yeux d'Azilys ne pouvaient la tromper. Sam avait vu juste. Et pour ne pas passer pour la fille futée qu'elle était, analysant une inconnue sans aucun scrupule, elle fit passer ce commentaire par pure expérience personnelle. Dans le fond, ça l'était. Terminant son morceau de poulet, elle dit tout bas : " Mon ex, Tom,  était qu'un sale connard... Mais c'est du passé, pardon... on parlait de toi. Qui te coupe l'appétit ? Un cheeseburger, Azilys, un cheeseburger ! Me fais pas l'affront de le laisser refroidir, j'te préviens, j'suis complètement psychotique!" dit-elle en prenant le spray, la menaçant faussement avec, pour la blague sur les inconnus et la peur. ▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

La jeune femme me répondit que justement cela la rassurait d'avoir ce spray au poivre dans la poche , car elle était sur que personne ne pourrait l'attaquer. Elle n'avait pas tord. Ici je pourrais en avoir besoin dans la rue. Mais si je devais retourner cher moi... Nate trouverait cette bombe et me le ferais payer. Je ne comptait pas y retourner mais si je n'avais pas le choix...
Elle se pencha vers moi, et me révéla qu'elle préférait avoir peur de tout le monde et vivre dans la surprise qu'il ne lui arrive rien de mal, que d'accorder toute sa confiance en une personne pour réaliser que le danger est proche d'elle. Je changeais de tête. Mon regard se remplit de terreur en pensant que Nate avait toute ma confiance alors que le danger c'était lui. Et cette femme l'avait deviner. Elle n'avait peut être pas eu trop de mal car je pleurais en quand elle était venue me parler. Mais après..
Je baissais mon regard sur mon alliance. Je n'avais pas eu le courage de l'enlever. J'avais peur de devoir me mettre en tête l'idée que je serais seule. Sans personne. On dit qu'il valait mieux être seule que mal accompagnée mais être seule.. Cela faisait tellement longtemps que je ne savais plus vraiment ce que c'était.

Elle termina son nuggets. Et me dit que son ex était un connard. Et elle me demanda qui me coupait l'appétit, et qu'il ne fallait pas que je lui fasse l'affront de laisser refroidir mon cheeseburger, et qu'elle était complètement psychotique. Je souris , pris mon cheeseburger et croqua dedans. Je mâchais en réfléchissant à ce que je pourrais lui dire.

-Mon mari.. Il est rester à Seattle ... C'est compliqué entre lui et moi. Du coup j'ai décidé de prendre du recul et de venir ici , chez ma soeur. Je ne sais pas ce qu'il va se passer...

Les larmes allaient remonter. Je changeais de sujet.

-Ton ex était un connard, c'est à dire? la questionnais-je.

Elle aurait peut être des conseils à me donner si son EX était un connard . Si c'était son EX elle n'était plus avec et s'en était sortit.

▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon

Alors que Sam tentait de s’imprégner de ce nouveau personnage qu'elle était en train de construire, pour remonter le moral a cette inconnue, elle écouta attentivement ce qu'elle lui disait. Parce que Sam était le genre de femme qui se souciait des autres, même sans les connaitre. La preuve à ca ? Sa simple présence ici. Comme tous les autres clients, elle auraient pu continuer a manger sans se préoccupé de la demoiselle en pleurs. Et puis, son métier aussi. Mettre sa vie en danger pour celle des autres, c'était tout de même une sacré preuve d'humanité non ? Alors oui, le mensonge dénaturait peut-être son acte ici, sauf qu'elle ne voyait pas comment faire autrement. C'était mieux pour tout le monde. Mais, si Sam était aussi attentive, c'était aussi pour son jeu de caméléon. Chaque détail comptait. Les gens ont besoin de pouvoir s'identifier a quelqu'un qui a déjà résout le même problème qu'il traverse. Elle se souvenait parfaitement de cette nuit où une adolescente menaçait de sauter par dessus le toit de son immeuble. Sam avait été la seule a pouvoir s'en approcher. De confidences en confidences, plus ou moins vraies, la petite était descendu et avait renoncer a sa tentative.

- Mon mari.. Il est resté à Seattle ... C'est compliqué entre lui et moi. Du coup j'ai décidé de prendre du recul et de venir ici , chez ma sœur. Je ne sais pas ce qu'il va se passer... confia la jeune femme, sous le regard et l'oreille attentif de Sam. Son mari, son mari dont elle avait peur ? Seattle n'était pas la porte à coté, pourquoi fuyait-elle si loin? Pour sa sœur, ou pour la distance ? Pour le coup, c'était un sacré recul qu'elle prenait. Peut-être que ça fonctionnait comme ça dans les couple ? Les vrais. Sam n'en savait trop rien, elle n'arrivait pas a avoir une relation sentimentale. Mais d'habitude, le couple prend de la distance en partant a l’hôtel, chez un ami, ou dans la famille, a proximité non ? Ca ressemblait bien plus a une fuite qu'à une simple pause pour faire le point. Pourquoi ? Pourquoi fuyait-elle, et avait-elle peur de son propre mari ? Les cours de self défense laissait à croire qu'il était violent. C'était donc la dessus qu'allait jouer "Fiona" . Alors, lorsqu'Azilys lui demanda pourquoi son ex était qualifié de connard, Sam ne fut pas prise de court du tout, son imagination et son aptitude d'analyse plutôt bons. Elle haussa les épaules, et regarda ailleurs, comme si en parler était déplaisant Ca n'était pas pour caricaturer les vrais sentiments d'Az', loin de la, mais pour se rapprocher de son état. " Oh. Si je devais faire la liste on y serait encore demain tu sais." dit-elle avant de prendre une frite, tiède. Elle grimaça et la laissa retomber sur le plateau, décidant de s'en passer. Adressant un maigre sourire à la jeune femme en visite à New-York, elle reprit : " Et puis je sais pas si j'ai vraiment envie d'en parler.. c'est pas contre toi, hein ! ... mais.. Non tu sais quoi ? J'ai pas a en avoir honte. " voilà comment l'inviter a se confier. Si Sam décidait soudainement de lui raconter son histoire, Az allait forcément parler de la sienne. Alors elle décida de marquer une légère pause, pour enfin se confier : " En faite, un peu comme toutes les femmes de 2015, je tombe jamais sur le bon. Mais toujours sur celui qui te fais espérer, croire à la belle vie, en un avenir, et qui d'un coup... Boom, détruit tout. " Az' avait l'air d'être dans cette catégorie de femme, assez vaste. Si elle portait son alliance, malgré la peur de son mari, c'était qu'elle l'aimait encore. Alors Sam ajouta " Et puis j'ai décidé de le quitter. Et ça a été le meilleur choix de toute ma vie, pourtant j'pensais que c'était celui de l'avoir épousé... enfin bref, oublie. On parlait de toi ma belle. J'ai l'impression que ce connard de Tom ressemble a ton conna.. pardon, à ton mari, j'me trompe?." conclut-elle. ▲

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Fiona avait l'air d'avoir vécu des choses un peu semblables aux miennes. Peut être même plus que je l'imaginais. La jeune femme m'écouta. Je lui demandais pourquoi son ex était un connard, elle haussa les épaules.Puis elle me dit :
"Oh. Si je devais faire la liste on y serait encore demain tu sais."
Je ne savais pas de quelle longueur était sa liste. Mais elle l'avait l'air en tout cas. Elle prit dans le plateau une frite tiède visiblement car elle la reposa dans le plateau . Elle me fit un léger sourire et ajouta qu'elle ne savais pas vraiment si elle avait envie d'en parler, elle m'annonça que ce n'était pas contre moi. Mais elle finit par se décider qu'elle ne devait pas en avoir honte. Je lui fit un sourire savoir qu'elle se confiait me montrait que je pouvais avoir confiance en elle. Elle continua en me disant que les femmes de 2015 n'avaient pas de chance. Que les hommes nous faisaient toujours espérer et que boom ils détruisaient tout.  Alors elle avait décider de quitter son ex. Je me demandais si j'aurais le cran de demander le divorce. Elle ajouta que cela avait été le meilleur choix qu'elle avait pu faire dans sa vie.Puis elle me demanda si Nate ressemblait à son Tom , et il était un connard en gros.. Oui il l'était mais le dire était encore dur.

-C'est un homme de ce genre oui, un peu , voir beaucoup beau parleur. Et un menteur surdoué.

Je respirais un coup ... Je ne devais pas en avoir honte mais je ne pouvais pas le dire . Je regardais Fiona et me souvint qu'elle n'avait pas eu honte de me le dire elle. Je lui dit alors :

-Tu n'en as pas honte alors moi non plus.. Je... Mon mari m'a trompé... Je l'ai découvert, et il m'a battu pour que je me taise..Par amour je n'ai rien dis à personne, et j'ai essayé de le raisonné malgré le fait qu'il me battait quand je lui demandais de rester près de moi...

Je n'en revenais pas d'avoir dit ça. J'avais réussi à dire ses choses à une inconnue. J'avais dit ses choses et en les disant j'avais baisser les yeux vers mon alliance , que je tournais autour de mon doigt nerveusement.

▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon

Le rôle était lancé, et Sam était en plein dedans. Ce soir, elle était donc Fiona, une jeune femme s'étant mariée trop jeune à un homme qui ne la méritait pas, à un mec qui était un moins que rien, qui l'avait trompé, et qui avait abusé de sa gentillesse, mais surtout, un mari qu'elle avait quitté. C'était encourageant pour la jeune femme en face d'elle non ? Parce qu'avec de la déduction, Sam en avait conclu que Azilys était dans ce cas là. Elle voulait lui venir en aide. Parler simplement de sa situation, en lui donnant des conseils auraient été certes suffisant, mais pas marquant. Ces gens qui se permettaient de donner leur point de vue alors qu'ils ne connaissaient pas le fin fond de l'histoire ne pouvaient que compatir, pas comprendre. T'inquiète pas, ça ira mieux avec le temps. Cette phrase.. mon dieu que Sam la détestait ! Si le pompier ne partageait pas la même histoire que la jeune femme tout droit venue de Seattle, elle pouvait au moins partager la douleur qu'était le secret d'une blessure profonde. C'était d'ailleurs pour cela que Fiona était née ce soir. Plus qu'une phrase bateau d'espoir, elle pouvait lui montré qu'en se battant un peu, elle sortirait de sa situation infernale, sans en fuir, comme elle le faisait en ce moment même.


-C'est un homme de ce genre oui, un peu , voir beaucoup beau parleur. Et un menteur surdoué. avoua-t-elle. Soit Az' était une fille trop bien éduquée qui n'insultait personne, soit elle était incapable de le faire. Insulter quelqu'un c'était prendre position face a lui, c'était le défier. Elle ne le faisait pas. Elle en avait peur, après tout, quoi de plus normal. Mais il n'était pas là, elle n'avait pas à le craindre. -Tu n'en as pas honte alors moi non plus.. Sam aborda un maigre sourire. C'était exactement ce qu'elle attendait d'elle. Son rôle de Fiona fonctionnait, alors ? Prenant modèle sur la jeune femme, Azilys réalisait qu'elle n'avait pas avoir honte de sa situation. Elle n'était pas seule à la traverser. Je... Mon mari m'a trompé... son sourire se dissipa, et elle l'écouta avec attention. Je l'ai découvert, et il m'a battu pour que je me taise.. Ses sourcils se fronçèrent d'un air désolé. Elle ne ressentait aucune fierté à avoir vu juste, ça n'était pas un concours du meilleur médium. Elle était désolé qu'en 2015, une femme pouvait encore se faire battre par un mari, et se taire à ce sujet, consommant sa crainte solitairement. Par amour je n'ai rien dis à personne, et j'ai essayé de le raisonner malgré le fait qu'il me battait quand je lui demandais de rester près de moi... Son mari la battait, et elle lui demandait de rester près d'elle, au lieu de courir vers sa maitresse ? Elle était bien atteinte cette nana ! Comme quoi, il n'y a aucun mensonge lorsqu'on parle de "maladie d'amour". Alors qu'elle baissait les yeux, faisant tourner son alliance, Sam glissa sa main contre la sienne, pour la lui prendre doucement. Elle n'était pas très tactile, mais Fiona, elle, la parfaite Fiona, l'était. Elle l'entoura de ses doigts avec douceur, et lui offrit un sourire qui se voulait réconfortant. " Effectivement, tu n'as pas en avoir honte ma belle. Lui, si. Tu ne lui dois rien, ni ta peur, et encore moins ton amour, pas même de la culpabilité pour être parti de ton enfer. Je sais ce que tu ressens." dit-elle alors avec grande sincérité. Encore une fois, elle ne savait pas exactement, ce qu'elle ressentait, n'ayant jamais traversé ce cas présent. Mais Sam connaissait le sentiment d'être prisonnière, honteuse, apeurée, faible, invisible, malheureuse, impuissante, taire sa douleur parce qu'on ne peut pas en parler, ou parce qu'on n'en a pas le droit. Relâchant avec autant de douceur sa main, elle lui conseilla : " tu devrais le retirer, cet anneau maudis. Tu ne lui appartient pas. Tu n'as pas à porter ce souvenir sur toi. Il a brisé votre mariage le jour où il t'as brisé toi, le jour où il est allé voir ailleurs, et pire encore, le jour où il a osé lever sa main sur toi. Tu n'as plus a te sentir engagée auprès de lui. Il ne le mérite pas. Libère toi de ce premier poids pour avancer..." dit-elle avec conviction. C'était ce que Fiona avait fait. Sam se leva, décidant de prendre place non pas en face d'elle comme elle était installée, mais à coté d'elle. Comme si cette confidence les avait rapprochée, dans tous les sens du terme. Avec sérieux, elle la regarda : "ta soeur... Elle est au courant ? " Az' avait déjà franchit un cap que Sam n'avait jamais atteint : en parler à quelqu'un. Ni a des amis, ni a des inconnus, ni même a sa famille. Que dirait son père ? Et ses frères ? Quel serait leurs regards sur elle ? Elle les imaginait bien pire que ceux de ces garçons, ivre de puissance en profitant d'elle. ▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon 

Je me décidais à faire confiance à Fiona , elle avait vécu elle aussi des choses pas simple. Je pouvais surement lui faire confiance. Lorsque je lui raconta qu'il me battait, mon esprit vaguait auprès de Nate, j'avais envie de lui dire en face qu'il ne me fera plus jamais de mal mais je n'en avais pas la force je le savais. Je me mis à tourner mon alliance autour de mon doigt. Une main vint se mettre sur la mienne et me tenir avec douceur. Fiona avait eu un geste réconfortant et je n'avais pas eu peur de sentir quelqu'un me toucher. Cela me faisait du bien de commencer à avoir un comportement normal. Elle me sourit, je tacha d'en faire de même mais ce ne fut pas convainquant.
Fiona me dit que je n'avais pas à avoir honte, et que Nate si. Et elle ajouta que je ne lui devais rien. Je ne devais pas à Nate toute cette culpabilité ni mon amour, elle savait ce que je ressentait.
Fiona ajouta une chose que je me savais incapable de faire depuis des mois, même si je n'avais pas réessayer depuis quelques semaines. Elle me dit que je devrais retirer mon alliance. Que je n'appartenais pas à Nate. Que je ne devais me sentir lui appartenir car il avait brisé notre mariage le jour où il m'avait trompé et battu. Elle me dit qu'il ne me méritait pas... Que je devais me libérer de ce poid pour avancer. Je ne pouvais pas enlever cet anneau. C'était un engagement , j'avais et je pense que d'un coté j'aimais toujours le Nate que j'avais connu au début. Et j'allais devenir qui en enlevant cet anneau... Lorsque Fiona se leva pour venir s'installer à coté de moi , elle me demanda si JJ était au courant.

-Oui.. Je lui ai dit dès que je suis descendu de l'avion , enfin quand nous sommes arrivées à l'appartement sinon elle aurait été capable de prendre le premier avion pour Seatle et aller lui cassé les dents...

Je ne savais pas si je pouvais l'enlever j'avais déjà essayer , je le retirais de mon doigt et laissais l'alliance sur le lavabo et dix secondes après en entendant Nate remuer dans le lit, je la remettais, si quelqu'un me voyait sans il risquait de redevenir violent si les gens savaient ce qu'il se passait. Mais ici , personne ne le savait. Je commença donc à la retirer, et regarda Fiona :

-Tu sais, je l'ai toujours porté, j'ai peur de ne plus être la même..

J'avais surtout peur d'être encore plus vulnérable auprès des autres hommes.

▲

 

(c) AMIANTE

Don't worry, be happy.

" Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." ▽ - John Lennon

Sa sœur était au courant, d'après Azilys. Wow, cette femme était bien plus courageuse que Sam. Mais pas autant que Fiona. Cependant, si elles continuaient sur cette voie, c'était en devenir. Elle sourit a peine en entendant dire que sa soeur aurait pu partir a Seattle pour faire de Nate son affaire. Au moins, elle n'était pas seule a traverser ça, elle avait un vrai soutien familiale derrière. Peut-être que si Sam se confiait a ses cinq frères, ils décideraient de mener une vendetta auprès de ses agresseurs. Mais c'était remuer le passer, et elle avait trop essayer de s'en défaire pour le touiller ainsi, même en famille. Elle chassa ses pensées, se focalisant sur la jolie brune à ses côtés et la façon dont elle pouvait l'aider ce soir. Au moins, elle ne pleurait plus depuis tout à l'heure, c'était un bon début. Elle commença à retirer son alliance, quand elle prit la parole : -Tu sais, je l'ai toujours porté, j'ai peur de ne plus être la même.. Sam n'avait pas la moindre idée du sentiment dans lequel elle était en ce moment même. D'ailleurs, elle ne savait pas bien ce que ça faisait, d'appartenir de cette façon là a quelqu'un, ni même de devoir s'en défaire. Alors, pour ne pas dire n'importe quoi - son but n'était pas non plus d'être le genre de personne qui donne des conseils sans rien savoir, juste pour jouer au psychologue des bacs à sable - elle décida de plaisanter a propos du seul anneau qu'elle connaissait vraiment... : " et alors ? Tu penses que ce sera pire après ? J'crois surtout que ça a de l'emprise sur toi, et que tu peux t'en libérer un peu. Si tu veux, on jettes nos plateaux, et on va le faire fondre au Mordor. Tu seras Frodon, et je serai Sam !" Sam ? Ah, pour le coup, elle ne pouvait pas mieux tomber ! La petite référence au Seigneur des Anneaux faite, Sam lui sourit avec encouragement : " Non, sérieusement.. tu ne vas pas changer Azilys. La seule différence, c'est que tu te sentiras libre. Tu n'auras plus la sensation qu'il est toujours avec toi, et tu trouveras la force pour te battre et redevenir la personne que tu étais avant d'avoir cet anneau... Parce qu'on est d'accord, tu comptes pas rentrer a Seattle sans rien avoir fait pour changer les choses, n'est-ce pas ? " s’inquiéta Sam . De toute façon, si sa sœur était capable d'aller le voir, elle ne la laisserait sans doute pas rentrer comme ça. ▲

 

(c) AMIANTE