Après plusieurs semaines intensives de recherches d'appartement, Bonnie et Enrique avaient réussis à trouver un superbe appart sur Brooklyn. Enfin, c'était Bonnie qui avait trouvé, puisqu'elle avait tout son temps pour chercher, contrairement à Enrique qui bossait à son bar très souvent.
L’appartement était grand, spacieux et lumineux. C'était un ancien entrepôt renové en loft, avec un étage où se situait deux chambres spacieuses et modernes. Bonnie avait tout ce dont elle pouvait rêver dans un appart: une belle chambre avec sa salle de bain rien qu'à elle et un superbe dressing, un salon spacieux parfait pour faire des soirées, et un coloc qui s’avérait être un bon ami, pour avoir de la compagnie dans les moments difficiles.

On était jeudi soir, et Bonnie était entrain de déballer ses derniers cartons dans le salon, complètement affalé par terre, à déposer tout n'importe comment. Elle s'était mise à la tâche vers 23h, après être revenu d'un petit dîner en ville avec des amies blogueuses, sans même prendre le temps de se changer ou quoi. Elle était donc encore toute maquillée et habillée d’une jolie petite robe bustier. Elle avait vu ces cartons qui trainaient au milieu du salon, et elle avait voulu s'y attaquer. Elle s’était donc simplement débarrassé de ses escarpins et détaché les cheveux, et avait ouvert un des cartons. Étrangement, même si cela ne faisait que quelques jours qu'Enrique et elle avaient emménagés, Bonnie avait déjà déballée quasiment toutes ses affaires. Elle avait été d'une vitesse assez incroyable, au contraire d'Enrique, qui avait des cartons encore un peu partout.
Il devait être 1h du matin lorsque Bonnie entendit la porte s'ouvrir et se refermer. Un grand sourire apparut sur les lèvres de la jeune rouquine, qui se leva pour aller voir son nouveau coloc, quelque chose dans ses mains. Elle était de très bonne humeur et l'arrivée de son coloc dans leur nouvel appartement y jouait quand même un peu. Bonnie arriva juste devant lui, lui souriant de toutes ses dents, ses mains derrière son dos.

« Coucou cher coloc ! » dit-elle avec entrain. Elle adorait l'appeler comme ça depuis qu'ils avaient emménagés ici. « Tu as passé une bonne journée ? Pas trop dur de servir des verres aux jeunes femmes et de les draguer pour avoir un bon pourboire ? »

Bonnie ria, lui faisant un clin d'oeil. Elle adorait se foutre de lui sur son boulot et son attitude de loveur/player. Elle savait qu'au contraire de ce qu'on pourrait penser, tenir un bar était loin d'être facile, surtout dans une aussi grosse ville que New York. Elle se rendait bien compte du boulot que ça devait être pour Enrique, et parfois elle l'enviait d'avoir réussis à monter aussi haut en si peu de temps. Bon ok, elle avait réussis aussi de son côté avec son blog, mais c'était différent, elle n'avait pas à se lever tous les jours pour bosser pendant des heures. Bonnie pouvait se lever à l'heure qu'elle voulait, elle, et elle avait énormément d'avantages et de cadeaux, et un salaire presque indécent pour son âge. Elle avait la belle vie, en fait.

« Devine ce que j'ai retrouvé dans mes affaires à l'instant même ! »

Son sourire s'agrandit. Elle savait que c'était totalement stupide et puéril, et qu'Enrique avait probablement juste envie de se doucher, se changer et d'aller dormir. Et elle le laissera sûrement faire tout ça dans quelques minutes, mais elle voulait d'abord lui montrer sa trouvaille.

Il y a quelques temps de ça, j’avais pris la décision de déménager. Après en avoir discuté avec Bonnie, nous avions pris la décision de devenir colocataire. Je n’avais pas effectué beaucoup de recherche je vous l’accorde, mais la jeune femme avait trouvé un super truc ! En plein cœur de Brooklyn un entrepôt aménagé en loft, un truc carrément canon ! J’étais ravi de faire de la colocation avec elle, d’une part parce qu’on s’entend super bien et aussi parce qu’avoir une coloc’ a tomber ça à également son charme. Ce matin là en partant, je m’étais fait la promesse de ne pas rentrer tard, en effet je n’avais pas ouvert beaucoup de carton et j’avais tout de même envie que cet appartement devient le notre le plus rapidement possible. Je pris donc la route en direction de The bar. Un costume bleu marine et une chemise blanche en guise de vêtement. Cette journée du Jeudi était souvent celle des étudiants qui fêtaient déjà le week end ! Parfois je les enviais, il était là insouciant à faire la fête et boire.
Après avoir fait un point sur la comptabilité et bu un verre avec des personnes influentes venues spécialement pour moi, il était temps pour moi de rentrer. Je confiai les clés du bar à Dawn avant de reprendre le volant direction mon nouveau domicile. La route ne fut pas très longue. En plus d’être beau, le nouvel appartement était accessible très facilement depuis The Bar. Ma voiture garé, je fis irruption dans le logement où la jolie rousse m’attendait. C’était bien d’avoir quelqu’un qui m’attendait le soir, le fait d’être seul était pas toujours évident à vivre. La jeune femme se leva une main derrière le dos. Elle était plus que jolie dans cette robe bustier qui la mettait bien en valeur.
La jeune femme me demanda comment s’était passé ma journée tout en ironisant sur ma profession. Un large sourire apparu sur mon visage avant de lui répondre :
Ma journée c’est très bien passée, pour ce qui est des pourboires mon charme légendaire a déjà fait ses preuves, je n’ai nul besoin de les draguer. Et puis je suis attendu désormais à la maison ! Tu as de la chance que tu es jolie, cela t’autorise de te moquer de moi un peu
Un léger rire sortit de ma bouche, il est vrai que Bonnie m’attendait, mais elle n’était pas vraiment ma copine ! La jeune femme me demanda de deviner ce qu’elle venait de trouver dans ses cartons à l’instant. Contrairement à moi, elle avait pratiquement terminé. Je lui fis un léger sourire avant de lui dire avec mon air très peu sérieux qu’on me connait :
Euh, j’hésite entre ton premier soutien gorge, ou la photo de ton premier amoureux…
Je lui fis un large sourire avant d’aller me servir un verre et machinalement en ramener un à ma coloc’ ! Je n’avais aucune envie d’être sérieux une fois ma journée de travail terminé et la jolie New Yorkaise avait du s’en rendre compte. Je lui tendis son verre avant de lui dire :
Bon tu me le montre ton objet ! Je ne suis pas du genre patient moi !!
Tout en croisant mes bras, je fixais la jeune femme en battant le rythme du pied…

« Ma journée s’est très bien passée, pour ce qui est des pourboires mon charme légendaire a déjà fait ses preuves, je n’ai nul besoin de les draguer. Et puis je suis attendu désormais à la maison ! Tu as de la chance que tu es jolie, cela t’autorise de te moquer de moi un peu. »

« Gnia gnia gnia ! Genre t’es attendus à la maison ! Ne va pas te faire de fausses idées mon ptit ! Je ne t’attendais pas, j’étais entrain de déballer mes affaires ! » La jeune rouquine montra pour preuve le salon où s’étalait des photos, des livres, des magazines, des objets en tout genre, et même quelques vêtements. Non mais oh, fallait pas qu’il s’imagine n’importe quoi non pluuus! Surtout que Bonnie n'était vraiment pas le genre de fille à attendre son copain le soir... Quoi que. En fait, elle en savait rien. Okay, elle savait, et elle était parfois très niaise, sans même réussir à le contrôler.. « Puis encore heureux que j’ai le droit de me moquer de toi ! Manquerait plus que ça ! »

Elle lui tira la langue, ne faisant aucune remarque sur le compliment qu’il lui avait fait, mais le notant avec plaisir dans un petit coin de sa tête. Il était rare qu’elle entende des mots si doux de sa part, alors qu’il n’essayait pas de la mettre dans son lit. Généralement, quand il en venait aux compliments sur son physique, c’était avec un verre dans la main, un sourire charmeur et des idées pleins la tête. Bonnie avait pris l’habitude qu’il tente de la mettre dans son lit, car ils savaient tous les deux qu’il réussissait quasiment à chaque fois, et vice versa d’ailleurs.

« Devine ce que j'ai retrouvé dans mes affaires à l'instant même ! »

Le sourire de Bonnie s’agrandit. Elle avait dans sa main une photo d’une des meilleures soirées qu’ils avaient passés ensemble.

« Euh, j’hésite entre ton premier soutien gorge, ou la photo de ton premier amoureux… »

Elle eut un rire, mais ne répondit rien. Enrique alla se servir un verre et lui en ramena un aussi, qu’elle accepta avec un petit rire. Elle savait que s’ils commençaient à boire tous les deux, ça pourrait aller très loin, surtout qu’ils n’avaient plus beaucoup de trajet à faire pour aller dans le lit de l’un ou de l’autre.. Avec un petit sourire en coin, elle lui lança un regard amusé et but une gorgée de son verre.

« Bon tu me le montre ton objet ! Je ne suis pas du genre patient moi !! »

« Tadaaaa ! »  Elle lui tendit alors la photo avec un grand sourire. « C’était pour mes 24 ans l’an dernier ! Tu te souviens ? Putain qu’est-ce qu’on avait bu ! » Elle eut un rire. « J’avais voulu monter sur tes épaules pour voir le monde de plus haut, et tu t’étais accroupis, et j’sais plus trop pourquoi j’avais trouvé intelligent de monter sur tes épaules comme ça ! Et bien évidemment c’est à ce moment-là qu’il y a eu la photo ! »  Elle ria de nouveau, puis bu une nouvelle gorgée. « J’ai retrouvé tous les polaroid de la soirée ! Il y en a où j’ai limite honte tellement j’ai une sale tronche, mais je veux quand même les garder pour les souvenirs ! »

Elle eut un nouveau rire, puis se calma, et but une nouvelle gorgée. Sans même demander à Enrique, elle lui prit la main pour l’emmener dans le salon, et ne pas rester dans l’entrée. Elle s’assit sur le canapé.

« Booon du coup, c’est un peu beaucoup en bordel, mais je rangerais demain matin ! J’ai pas le courage là ! Puis j’ai envie de profiter de toi ! » Elle se tut, le regarda, puis éclata de rire. « Non, enfin, genre j'ai envie de passer du temps avec toi ! Parce qu’on a pas vraiment eu de moments à nous deux depuis notre emménagement et… Okay, je m’enfonce ! »  

Elle ria de nouveau, puis but encore un peu pour se faire taire. Bonnie était bavarde, c’était dans sa nature, et quand elle se lançait, elle ne pouvait plus s’arrêter. Même si pour le moment, c’était raisonnable, elle savait que si elle ne se calmait pas maintenant, elle parlerait pendant 2h au point d’endormir Enrique !